LELLOUCHE : ANKARA NE DOIT PAS FRAPPER PARIS D'UN OSTRACISME PARTICULIER
Ara
armenews.com
vendredi 25 mars 2011
ANKARA, 24 mars 2011 (AFP) - Le secretaire d'Etat francais au Commerce
exterieur Pierre Lellouche a souhaite jeudi que la Turquie ne frappe
pas la France d'un "ostracisme particulier", a propos du blocage des
negociations en vue d'une adhesion turque a l'Union europeenne.
"Je ne voudrais pas que la France subisse un ostracisme particulier",
a-t-il declare a la presse, a l'occasion d'une visite a Ankara et
a Istanbul. "Il faut arreter de faire porter a un seul pays les
consequences d'une situation très compliquee", a-t-il ajoute.
Les negociations pour une adhesion de la Turquie a l'UE sont dans
l'impasse. A ce jour, seuls 13 des 35 chapitres thematiques qui
jalonnent ces negociations ont ete ouverts et un seul a pu etre
boucle. Les negociations pietinent en raison du blocage politique sur
l'île divisee de Chypre, de l'opposition de la France et de l'Allemagne
a une pleine adhesion turque, et du rythme des reformes en Turquie,
juge trop lent par les Europeens.
M. Lellouche a note a ce propos que la Turquie avancait "très
rapidement sur le plan economique, mais que les progrès dans les
negociations pourraient etre plus rapides si elles etaient au diapason"
du developpement economique turc.
La Turquie reproche aux opposants a son adhesion tels que la France de
l'encourager a faire des reformes selon les critères europeens, tout
en lui repetant qu'elle ne pourra jamais entrer dans le club europeen.
Elle reproche aussi a ses partenaires europeens d'avoir "change les
règles" d'adhesion, depuis le debut des negociations avec Ankara,
en 2005. Interroge sur les relations entre la Turquie et la France,
qui s'opposent egalement depuis plusieurs jours sur l'intervention
de l'Otan et de la coalition internationale en Libye, M. Lellouche a
declare : "On est en campagne electorale en Turquie, et cela n'aide
pas".
M. Lellouche faisait allusion a la campagne pour les elections
legislatives du 12 juin en Turquie, au cours desquelles les
observateurs s'attendent a une profusion par le parti au pouvoir de
declarations nationalistes, voire antioccidentales.
M. Lellouche a par ailleurs confirme que la France n'etait pas bien
placee pour vendre a la Turquie une des trois centrales nucleaires
dont ce pays veut se doter, a Sinop (nord).
Le ministre turc de l'Energie, Taner Yildiz, "a dit que leur preference
va clairement au Japon (pour construire cette centrale), avec lequel
ils sont en negociations", a-t-il declare.
Le secretaire d'Etat francais a egalement rencontre, pendant sa visite
de trois jours, le ministre de l'Economie et vice-Premier ministre
Ali Babacan, et le ministre charge des negociations europeennes,
Egemen Bagis.
From: A. Papazian
Ara
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vendredi 25 mars 2011
ANKARA, 24 mars 2011 (AFP) - Le secretaire d'Etat francais au Commerce
exterieur Pierre Lellouche a souhaite jeudi que la Turquie ne frappe
pas la France d'un "ostracisme particulier", a propos du blocage des
negociations en vue d'une adhesion turque a l'Union europeenne.
"Je ne voudrais pas que la France subisse un ostracisme particulier",
a-t-il declare a la presse, a l'occasion d'une visite a Ankara et
a Istanbul. "Il faut arreter de faire porter a un seul pays les
consequences d'une situation très compliquee", a-t-il ajoute.
Les negociations pour une adhesion de la Turquie a l'UE sont dans
l'impasse. A ce jour, seuls 13 des 35 chapitres thematiques qui
jalonnent ces negociations ont ete ouverts et un seul a pu etre
boucle. Les negociations pietinent en raison du blocage politique sur
l'île divisee de Chypre, de l'opposition de la France et de l'Allemagne
a une pleine adhesion turque, et du rythme des reformes en Turquie,
juge trop lent par les Europeens.
M. Lellouche a note a ce propos que la Turquie avancait "très
rapidement sur le plan economique, mais que les progrès dans les
negociations pourraient etre plus rapides si elles etaient au diapason"
du developpement economique turc.
La Turquie reproche aux opposants a son adhesion tels que la France de
l'encourager a faire des reformes selon les critères europeens, tout
en lui repetant qu'elle ne pourra jamais entrer dans le club europeen.
Elle reproche aussi a ses partenaires europeens d'avoir "change les
règles" d'adhesion, depuis le debut des negociations avec Ankara,
en 2005. Interroge sur les relations entre la Turquie et la France,
qui s'opposent egalement depuis plusieurs jours sur l'intervention
de l'Otan et de la coalition internationale en Libye, M. Lellouche a
declare : "On est en campagne electorale en Turquie, et cela n'aide
pas".
M. Lellouche faisait allusion a la campagne pour les elections
legislatives du 12 juin en Turquie, au cours desquelles les
observateurs s'attendent a une profusion par le parti au pouvoir de
declarations nationalistes, voire antioccidentales.
M. Lellouche a par ailleurs confirme que la France n'etait pas bien
placee pour vendre a la Turquie une des trois centrales nucleaires
dont ce pays veut se doter, a Sinop (nord).
Le ministre turc de l'Energie, Taner Yildiz, "a dit que leur preference
va clairement au Japon (pour construire cette centrale), avec lequel
ils sont en negociations", a-t-il declare.
Le secretaire d'Etat francais a egalement rencontre, pendant sa visite
de trois jours, le ministre de l'Economie et vice-Premier ministre
Ali Babacan, et le ministre charge des negociations europeennes,
Egemen Bagis.
From: A. Papazian