LE PROJET DE LOI ANTI-NEGATIONNISTE SERA EXAMINE PAR LE SENAT LE 4 MAI
Jean Eckian
armenews.com
mercredi 4 mai 2011
Le 29 janvier 2001, le Parlement francais a reconnu le genocide
armenien. Pour Jacques Donabedian, le president du CCAF (Conseil
de Coordination des Organisations Armeniennes de France), " la
reconnaissance reste sur notre territoire une clause de style, faute
d'un volet repressif pour les individus et les organisations qui
s'entetent a le nier... En public, souvent de manière violente. Sur
internet, où se tiennent des propos grossiers et blessants a l'encontre
des victimes armeniennes et de leurs descendants. " Après avoir
mis en sommeil le projet de loi anti-negationniste pendant 5 ans,
les senateurs se pencheront le 4 mai prochain sur une proposition
de loi visant a les faire condamner par la justice de notre pays. Un
precedent : la loi Gayssot qui reprime les negationnistes de la Shoah.
En attendant le reveil... du projet, les representants de la CCAF ne
baissent pas les bras. Ils donnaient une conference, le 27 avril
dernier, a l'invitation de Lisette Narducci, maire des 2/3 de
Marseille (2e secteur). Il ressort de leurs propos que la Turquie
continue d'eduquer ses citoyens dans la negation du genocide. Encore
loin de partager nos valeurs, l'Etat turc reste " l'homme malade de
l'Europe " et ne peut entrer dans l'Union europeenne, conformement
a la resolution du Parlement europeen de 1987 qui soumet son entree
a la reconnaissance du genocide.
" L'humanite ne peut plus vivre avec, dans sa cave, le cadavre d'un
peuple assassine " Il y a un siècle, Jean Jaurès declarait : " Nous
en sommes venus au temps où l'humanite ne peut plus vivre avec, dans
sa cave, le cadavre d'un peuple assassine. " La suite des evenements a
montre que les puissances europeennes, empetrees dans leurs querelles,
s'accommodaient d'une cave transformee en chambre mortuaire. L'horreur
des massacres perpetres par l'Empire ottoman au debut du 20e siècle a
anesthesie les consciences. La Turquie ottomane, surnommee " l'homme
malade de l'Europe " par le Tsar Nicolas 1er, a ete imitee par le IIIe
Reich. Le sultan Abdul Hamid, surnomme le sultan rouge en raison de sa
ferocite, a trouve dans Hitler un successeur a sa taille. Ce genocide
donnera des ailes a la quete eperdue et stupide de " purete raciale
" du Fuhrer et a sa folie exterminatrice qu'il retournera contre les
handicapes, les " deviants ", les juifs, les roms, les slaves, tous
les ennemis ou supposes tels du IIIe Reich et, fnalement... contre
le peuple allemand. Le " tambourinaire " (surnom qu'il s'etait donne
a ses debuts) disait pour faire taire les derniers scrupules : "
Qui se souvient encore du massacre des Armeniens ? " Sous-entendu :
" faites disparaître les juifs et autres races inferieures, personne
ne vous le reprochera... car personne ne s'en souviendra ! " (NDR ;
les races n'existent pas. L'espèce humaine est une dans sa diversite,
qui resulte pour une bonne part, selon notre actuelle connaissance
scientifque sur le sujet, de l'adaptation a l'environnement. Par
ailleurs, " Tous les hommes naissent et demeurent libres et egaux en
dignite et en droits. ") En 1987, le parlement europeen a relaye la
memoire des Armeniens et reveille, a son tour, les consciences. En
reconnaissant le genocide et en soumettant l'admission de la Turquie
dans l'UE a cette meme reconnaissance. Jusqu'alors, " le cadavre
du peuple armenien " ne troublait pas trop le sommeil des autorites
nationales ou internationales.
Par ignorance, par calculs geostrategiques, interets commerciaux
et autres, comme on a pu le decouvrir a l'occasion de la conference
donnee par deux eminents representants de la CCAF a la mairie des 2/3
de Marseille, le president Jacques Donabedian (voir la video 3:51)
et Michel Gueviguian (voir la video 20:20). Cette conference sur le
genocide armenien au c~\ur (historique) de la doyenne des villes
de France, victime de la barbarie nazie en 1943, portait en elle
une charge hautement emotionnelle et symbolique. Elle a aussi donne
l'occasion aux nombreux participants de faire connaissance avec la
civilisation armenienne et d'en apprendre davantage sur les massacres
et le genocide perpetres par les Turcs (voir la video 33:15). Et sur
les enjeux de la reconnaissance du genocide et de la repression des
actes negationnistes.
Lire la suite dans Mediapart ICI"
From: A. Papazian
Jean Eckian
armenews.com
mercredi 4 mai 2011
Le 29 janvier 2001, le Parlement francais a reconnu le genocide
armenien. Pour Jacques Donabedian, le president du CCAF (Conseil
de Coordination des Organisations Armeniennes de France), " la
reconnaissance reste sur notre territoire une clause de style, faute
d'un volet repressif pour les individus et les organisations qui
s'entetent a le nier... En public, souvent de manière violente. Sur
internet, où se tiennent des propos grossiers et blessants a l'encontre
des victimes armeniennes et de leurs descendants. " Après avoir
mis en sommeil le projet de loi anti-negationniste pendant 5 ans,
les senateurs se pencheront le 4 mai prochain sur une proposition
de loi visant a les faire condamner par la justice de notre pays. Un
precedent : la loi Gayssot qui reprime les negationnistes de la Shoah.
En attendant le reveil... du projet, les representants de la CCAF ne
baissent pas les bras. Ils donnaient une conference, le 27 avril
dernier, a l'invitation de Lisette Narducci, maire des 2/3 de
Marseille (2e secteur). Il ressort de leurs propos que la Turquie
continue d'eduquer ses citoyens dans la negation du genocide. Encore
loin de partager nos valeurs, l'Etat turc reste " l'homme malade de
l'Europe " et ne peut entrer dans l'Union europeenne, conformement
a la resolution du Parlement europeen de 1987 qui soumet son entree
a la reconnaissance du genocide.
" L'humanite ne peut plus vivre avec, dans sa cave, le cadavre d'un
peuple assassine " Il y a un siècle, Jean Jaurès declarait : " Nous
en sommes venus au temps où l'humanite ne peut plus vivre avec, dans
sa cave, le cadavre d'un peuple assassine. " La suite des evenements a
montre que les puissances europeennes, empetrees dans leurs querelles,
s'accommodaient d'une cave transformee en chambre mortuaire. L'horreur
des massacres perpetres par l'Empire ottoman au debut du 20e siècle a
anesthesie les consciences. La Turquie ottomane, surnommee " l'homme
malade de l'Europe " par le Tsar Nicolas 1er, a ete imitee par le IIIe
Reich. Le sultan Abdul Hamid, surnomme le sultan rouge en raison de sa
ferocite, a trouve dans Hitler un successeur a sa taille. Ce genocide
donnera des ailes a la quete eperdue et stupide de " purete raciale
" du Fuhrer et a sa folie exterminatrice qu'il retournera contre les
handicapes, les " deviants ", les juifs, les roms, les slaves, tous
les ennemis ou supposes tels du IIIe Reich et, fnalement... contre
le peuple allemand. Le " tambourinaire " (surnom qu'il s'etait donne
a ses debuts) disait pour faire taire les derniers scrupules : "
Qui se souvient encore du massacre des Armeniens ? " Sous-entendu :
" faites disparaître les juifs et autres races inferieures, personne
ne vous le reprochera... car personne ne s'en souviendra ! " (NDR ;
les races n'existent pas. L'espèce humaine est une dans sa diversite,
qui resulte pour une bonne part, selon notre actuelle connaissance
scientifque sur le sujet, de l'adaptation a l'environnement. Par
ailleurs, " Tous les hommes naissent et demeurent libres et egaux en
dignite et en droits. ") En 1987, le parlement europeen a relaye la
memoire des Armeniens et reveille, a son tour, les consciences. En
reconnaissant le genocide et en soumettant l'admission de la Turquie
dans l'UE a cette meme reconnaissance. Jusqu'alors, " le cadavre
du peuple armenien " ne troublait pas trop le sommeil des autorites
nationales ou internationales.
Par ignorance, par calculs geostrategiques, interets commerciaux
et autres, comme on a pu le decouvrir a l'occasion de la conference
donnee par deux eminents representants de la CCAF a la mairie des 2/3
de Marseille, le president Jacques Donabedian (voir la video 3:51)
et Michel Gueviguian (voir la video 20:20). Cette conference sur le
genocide armenien au c~\ur (historique) de la doyenne des villes
de France, victime de la barbarie nazie en 1943, portait en elle
une charge hautement emotionnelle et symbolique. Elle a aussi donne
l'occasion aux nombreux participants de faire connaissance avec la
civilisation armenienne et d'en apprendre davantage sur les massacres
et le genocide perpetres par les Turcs (voir la video 33:15). Et sur
les enjeux de la reconnaissance du genocide et de la repression des
actes negationnistes.
Lire la suite dans Mediapart ICI"
From: A. Papazian