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« Un jardin pour Ilan » par Meïr Waintrater

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    « Un jardin pour Ilan » par Meïr Waintrater
    Publié le : 06-05-2011


    Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - « Le lundi 2 mai, nous
    étions réunis dans un petit jardin public situé rue de Fécamp, dans le
    XIIe arrondissement de Paris. Il y avait là le maire de Paris,
    l'ambassadeur d'Israël, et diverses personnalités - certaines juives,
    d'autres pas. Et il y avait Ruth Halimi, puisque l'occasion de ce
    rassemblement était l'inauguration de la plaque indiquant que le
    jardin s'appelle désormais «Jardin Ilan Halimi». (...) Pourquoi ne
    veut-on pas comprendre que l'antisémitisme est un crime contre
    l'humanité, et que dénoncer l'antisémitisme c'est défendre l'humanité?
    La plaque qui porte le nom d'Ilan Halimi protège désormais tous les
    enfants qui jouent dans le jardin de la rue de Fécamp. Tous les
    enfants, sans exception. » Le Collectif VAN reproduit ici le billet
    diffusé par Meïr Waintrater sur RCJ le 4 mai 2011. Avec l'aimable
    autorisation de l'auteur.


    Billet diffusé sur RCJ le 4 mai 2011

    Le lundi 2 mai, nous étions réunis dans un petit jardin public situé
    rue de Fécamp, dans le XIIe arrondissement de Paris. Il y avait là le
    maire de Paris, l'ambassadeur d'Israël, et diverses personnalités -
    certaines juives, d'autres pas. Et il y avait Ruth Halimi, puisque
    l'occasion de ce rassemblement était l'inauguration de la plaque
    indiquant que le jardin s'appelle désormais «Jardin Ilan Halimi».

    Le lien avec Yom Hashoah était évident. Il fut souligné par Bertrand
    Delanoë dans son discours, et d'ailleurs la plaque disait clairement
    les choses: «Jardin Ilan Halimi. Jeune Parisien du XIIe
    arrondissement. Victime de l'antisémitisme».

    Oui, victime de l'antisémitisme.

    Les circonstances, les acteurs et les discours étaient certes
    différents. Mais la folie meurtrière qui a causé la mort de six
    millions de Juifs au cours de la seconde guerre mondiale est la même
    qui armait jadis les bras des pogromistes, et qui anima, il a cinq
    ans, les assassins d'Ilan Halimi.

    Nous avons encore en mémoire les propos, certains maladroits et
    d'autres indécents, qui furent tenus après l'assassinat, puis autour
    du procès de Fofana et de ses complices, pour minimiser la nature
    antisémite du crime. Pourtant, il n'y a aucun doute: Ilan Halimi
    n'aurait pas été enlevé s'il n'avait pas été juif, il n'aurait pas été
    torturé s'il n'avait pas été juif, il n'aurait pas été assassiné s'il
    n'avait pas été juif. La reconnaissance publique de cette vérité,
    telle qu'on l'a entendue encore une fois de la bouche du maire de
    Paris, est nécessaire non pas pour oublier - on n'oublie jamais - mais
    pour donner une chance à l'avenir.

    Dans ce jardin, au c`ur du quartier où Ilan a grandi, des enfants
    jouent aujourd'hui. Des enfants de toutes origines, de toutes les
    couleurs, de toutes les religions. Des enfants qui apprennent au
    quotidien le sens de la fraternité. Et afin que cet apprentissage soit
    effectif, qu'il soit chargé de sens, il faut dire et faire savoir que
    le racisme est un crime, que le racisme tue, qu'il a tué Ilan Halimi
    et qu'il peut tuer encore.

    Nous a-t-on assez accusés, nous les Juifs, de parler de nos malheurs:
    les pogromes, la Shoah, l'assassinat d'Ilan Halimi ont été autant
    d'occasions où entonner cette vieille rengaine. Mais pourquoi ne
    veut-on pas comprendre que l'antisémitisme est un crime contre
    l'humanité, et que dénoncer l'antisémitisme c'est défendre l'humanité?
    La plaque qui porte le nom d'Ilan Halimi protège désormais tous les
    enfants qui jouent dans le jardin de la rue de Fécamp. Tous les
    enfants, sans exception.


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