LOI DE PENALISTATION-MEDIAS
Réaction de J. Boyadjian à radio France Bleue Drôme
"le Sénat vient d'encourager les négationnistes"
Dans une interview accordée jeudi 5 mai à radio France Bleu Drôme,
Jules Boyadjian (représentant de la FRA Nor Séround) a réagi au refus
du Sénat du vote de la Loi de pénalisation du génocide arménien.
« Je suis triste pour la République Française puisque la République
par son Sénat vient d'encourager les négationnistes à continuer leurs
activités, parce que les négationnistes n'attendaient qu'une seule
chose, c'est l'échec de ce texte. De faire apparaître les combattants
du négationnisme comme des combattants contre la liberté et les
négationnistes comme des dépositaires de la liberté, c'est un problème
moral qu'il faudra que la représentation nationale s'explique dans les
jours à venir, puisque moi je vous annonce dores et déjà que les
négationnistes vont être dopés par cette décision et qu'on va avoir
plus de négationnistes, plus d'actes négationnistes, puisque on a des
manifestations négationnistes, on a des stèles qui sont aujourd'hui
vandalisées, qui sont parfois brulées, donc oui on a un négationnisme
urbain et un négationnisme universitaire qui est un négationnisme en
réalité militant. Et face à cela, nous, nous ferons des procès, le
combat continue ».
A la question « le fait que cette proposition de loi soit rejetée
entre autre au nom de la liberté d'expression, ça vous hérisse le poil
? » J. Boyadjian répond « en France il y a un principe qui celui qui
est associé au respect de la dignité de la personne humaine. Le
respect de la dignité de la personne humaine engendre des restrictions
à la liberté d'expression comme le racisme, l'antisémitisme ou le
négationnisme de l'Holocauste. Il est tout à fait normal si on
interdit le négationnisme de l'Holocauste que l'on interdise le
négationnisme du génocide arménien et ça me hérisse d'autant plus que
les véritables défenseurs de la liberté d'expression sont en réalité
ceux qui veulent la vérité historique et ceux que l'on empêche de
faire avancer sont ceux-ci. Les négationnistes sont les liberticides
».
Question « Mais est-ce que c'est aux Juges de faire l'Histoire ? »
Réponse de J. Boyadjian « s'il n'y avait pas eu des dizaines et des
dizaines de recherches historiques prouvant la réalité du génocide, ce
texte ne serait pas présenté à l'Assemblée nationale. Le problème
c'est que certains prétextent la liberté d'expression pour nier la
vérité des chambres à gaz pour l'Holocauste, pour nier les marches de
la mort pour le génocide arménien. Le problème, il est là. Il est dans
les négationnistes qui se parent du costume de l'historien, pour
verser leurs thèses négationnistes ».
Question « Alors quand le ministre de la Justice propose de travailler
avec des juristes et des membres de la communauté arménienne comme ça
se fait avec des membres de la communauté juive, c'est quoi, de la
poudre aux yeux, du pipo ? ». J. Boyadjian « oui, c'est de la poudre
aux yeux ! Il se dérobe, il se dérobe puisqu'aujourd'hui il n'y a pas
la possibilité juridique, il n'y a pas de loi qui existe pour
pénaliser les négationnistes. Donc, on peut organiser toutes les
circulaires qu'on veut, les circulaires n'ont pas force de loi. Donc
les juges et les procureurs devront plaider la loi. Donc à partir de
ce moment là on peut faire toutes les circulaires que l'on souhaite,
si le juge n'a pas les moyens de juger, si'il ne sait pas la loi, n'a
pas la loi pour juger, on en arrive à une situation pareille à celle
de Bernard Lewis, où le juge a dit « oui il y a un négationniste, oui,
il y a un négationnisme, mais je ne suis pas en mesure de le condamner
», c'est ce qui s'est passé en 1995, c'était il y a quand même 16 ans.
Pour ma part, le Ministre, le gouvernement et Nicolas Sarkozy se
dérobent, je rappelle que Monsieur Nicolas Sarkozy était favorable
dans l'entre deux tours des élections présidentielles à cette loi de
pénalisation. Une fois élu, il a changé d'optique, nous ne l'oublions
pas et nous ne l'oublierons pas en 2012 ».
Question « Mais est-il exact que le vote de cette loi aurait rendu
encore plus difficile les relations entre la Turquie et l'Arménie ? »
J. Boyadjian « elle aurait envoyé un message très fort en Turquie pour
tous ceux qui se battent pour la reconnaissance du génocide arménien,
et les opinions publiques sont souvent plus en avance que les Etats,
que les gouvernants, les Arméniens, et c'est bien normal, ne veulent
pas d'une amélioration des relations qui serait basée sur un
négationnisme, donc la réponse est non, au contraire, c'est ce vote là
qui serait en défaveur des relations entre l'Arménie et la Turquie,
Krikor Amirzayan à Valence (Drôme)
samedi 7 mai 2011,
Krikor [email protected]
From: A. Papazian
Réaction de J. Boyadjian à radio France Bleue Drôme
"le Sénat vient d'encourager les négationnistes"
Dans une interview accordée jeudi 5 mai à radio France Bleu Drôme,
Jules Boyadjian (représentant de la FRA Nor Séround) a réagi au refus
du Sénat du vote de la Loi de pénalisation du génocide arménien.
« Je suis triste pour la République Française puisque la République
par son Sénat vient d'encourager les négationnistes à continuer leurs
activités, parce que les négationnistes n'attendaient qu'une seule
chose, c'est l'échec de ce texte. De faire apparaître les combattants
du négationnisme comme des combattants contre la liberté et les
négationnistes comme des dépositaires de la liberté, c'est un problème
moral qu'il faudra que la représentation nationale s'explique dans les
jours à venir, puisque moi je vous annonce dores et déjà que les
négationnistes vont être dopés par cette décision et qu'on va avoir
plus de négationnistes, plus d'actes négationnistes, puisque on a des
manifestations négationnistes, on a des stèles qui sont aujourd'hui
vandalisées, qui sont parfois brulées, donc oui on a un négationnisme
urbain et un négationnisme universitaire qui est un négationnisme en
réalité militant. Et face à cela, nous, nous ferons des procès, le
combat continue ».
A la question « le fait que cette proposition de loi soit rejetée
entre autre au nom de la liberté d'expression, ça vous hérisse le poil
? » J. Boyadjian répond « en France il y a un principe qui celui qui
est associé au respect de la dignité de la personne humaine. Le
respect de la dignité de la personne humaine engendre des restrictions
à la liberté d'expression comme le racisme, l'antisémitisme ou le
négationnisme de l'Holocauste. Il est tout à fait normal si on
interdit le négationnisme de l'Holocauste que l'on interdise le
négationnisme du génocide arménien et ça me hérisse d'autant plus que
les véritables défenseurs de la liberté d'expression sont en réalité
ceux qui veulent la vérité historique et ceux que l'on empêche de
faire avancer sont ceux-ci. Les négationnistes sont les liberticides
».
Question « Mais est-ce que c'est aux Juges de faire l'Histoire ? »
Réponse de J. Boyadjian « s'il n'y avait pas eu des dizaines et des
dizaines de recherches historiques prouvant la réalité du génocide, ce
texte ne serait pas présenté à l'Assemblée nationale. Le problème
c'est que certains prétextent la liberté d'expression pour nier la
vérité des chambres à gaz pour l'Holocauste, pour nier les marches de
la mort pour le génocide arménien. Le problème, il est là. Il est dans
les négationnistes qui se parent du costume de l'historien, pour
verser leurs thèses négationnistes ».
Question « Alors quand le ministre de la Justice propose de travailler
avec des juristes et des membres de la communauté arménienne comme ça
se fait avec des membres de la communauté juive, c'est quoi, de la
poudre aux yeux, du pipo ? ». J. Boyadjian « oui, c'est de la poudre
aux yeux ! Il se dérobe, il se dérobe puisqu'aujourd'hui il n'y a pas
la possibilité juridique, il n'y a pas de loi qui existe pour
pénaliser les négationnistes. Donc, on peut organiser toutes les
circulaires qu'on veut, les circulaires n'ont pas force de loi. Donc
les juges et les procureurs devront plaider la loi. Donc à partir de
ce moment là on peut faire toutes les circulaires que l'on souhaite,
si le juge n'a pas les moyens de juger, si'il ne sait pas la loi, n'a
pas la loi pour juger, on en arrive à une situation pareille à celle
de Bernard Lewis, où le juge a dit « oui il y a un négationniste, oui,
il y a un négationnisme, mais je ne suis pas en mesure de le condamner
», c'est ce qui s'est passé en 1995, c'était il y a quand même 16 ans.
Pour ma part, le Ministre, le gouvernement et Nicolas Sarkozy se
dérobent, je rappelle que Monsieur Nicolas Sarkozy était favorable
dans l'entre deux tours des élections présidentielles à cette loi de
pénalisation. Une fois élu, il a changé d'optique, nous ne l'oublions
pas et nous ne l'oublierons pas en 2012 ».
Question « Mais est-il exact que le vote de cette loi aurait rendu
encore plus difficile les relations entre la Turquie et l'Arménie ? »
J. Boyadjian « elle aurait envoyé un message très fort en Turquie pour
tous ceux qui se battent pour la reconnaissance du génocide arménien,
et les opinions publiques sont souvent plus en avance que les Etats,
que les gouvernants, les Arméniens, et c'est bien normal, ne veulent
pas d'une amélioration des relations qui serait basée sur un
négationnisme, donc la réponse est non, au contraire, c'est ce vote là
qui serait en défaveur des relations entre l'Arménie et la Turquie,
Krikor Amirzayan à Valence (Drôme)
samedi 7 mai 2011,
Krikor [email protected]
From: A. Papazian