REVUE DE PRESSE
Arméniens : texte rejeté au Sénat, déception à Marseille
Sous les ors du Sénat, une bataille vient de se perdre. Celle de la
communauté arménienne et de ceux qui soutiennent la pénalisation de la
négation du génocide arménien de 1915. En effet, hier après-midi, une
proposition de loi socialiste visant à punir d'un an de prison et de
45 000 euros d'amende tout négationnisme a été retoquée par 196 voix
contre 74 (lire l'article). Plus exactement, les sénateurs ont validé
une motion de procédure déclarant irrecevable ce texte, ce qui
équivaut à son rejet.
Un échec attendu mais qui résonne, selon certains, comme une défaite
politique. Tous les centristes ont voté pour l'irrecevabilité (donc
contre le texte), seulement 74 UMP et une quarantaine de socialistes
ont voté contre ainsi que l'essentiel du groupe communiste à
l'exception de Robert Hue. C'est dire si, au Palais du Luxembourg, le
dossier arménien divise et gêne la pratique de la "realpolitik" à la
française.
Les sénateurs marseillais de tous bords, dont le maire Jean-Claude
Gaudin, président du groupe UMP au Sénat, ont voté, sans illusion et
en bravant les consignes des états-majors, contre l'irrecevabilité de
ce texte. Et la déception est de taille. Jean-Noël Guérini est allé
chercher Stefan Zweig pour rappeler à la Haute Assemblée que "la
responsabilité confère à l'homme sa grandeur" alors que son collègue
PS, Robert Badinter, avait prôné l'abandon de la proposition de loi.
À l'UMP, c'est Bruno Gilles qui a pris la parole, "déçu sur le fond et
la forme de cette discussion au résultat catastrophique qui méritait
mieux qu'une petite combine". L'élu UMP dénonçant un texte qui n'a pas
été cosigné par l'ensemble des représentants des groupes et donc
"mort-né". Dans les travées des invités, l'ex-député PS Christophe
Masse, à l'initiative de la loi votée en 2006 par l'Assemblée, en
colère, ne manque pas de répondre. "C'est une vraie rouste mais l'UMP
ne peut pas tenir un double langage, avoir des convictions profondes à
Marseille et les oublier à Paris". Le maire de secteur PS Garo
Hovsepian renvoie, lui, chaque camp dos à dos en déplorant
"l'hypocrisie" et "une manoeuvre politique de droite et de gauche".
http://www.laprovence.com/article/politique/armeniens-texte-rejete-au-senat-deception-a-marseille
vendredi 6 mai 2011,
Sté[email protected]
From: A. Papazian
Arméniens : texte rejeté au Sénat, déception à Marseille
Sous les ors du Sénat, une bataille vient de se perdre. Celle de la
communauté arménienne et de ceux qui soutiennent la pénalisation de la
négation du génocide arménien de 1915. En effet, hier après-midi, une
proposition de loi socialiste visant à punir d'un an de prison et de
45 000 euros d'amende tout négationnisme a été retoquée par 196 voix
contre 74 (lire l'article). Plus exactement, les sénateurs ont validé
une motion de procédure déclarant irrecevable ce texte, ce qui
équivaut à son rejet.
Un échec attendu mais qui résonne, selon certains, comme une défaite
politique. Tous les centristes ont voté pour l'irrecevabilité (donc
contre le texte), seulement 74 UMP et une quarantaine de socialistes
ont voté contre ainsi que l'essentiel du groupe communiste à
l'exception de Robert Hue. C'est dire si, au Palais du Luxembourg, le
dossier arménien divise et gêne la pratique de la "realpolitik" à la
française.
Les sénateurs marseillais de tous bords, dont le maire Jean-Claude
Gaudin, président du groupe UMP au Sénat, ont voté, sans illusion et
en bravant les consignes des états-majors, contre l'irrecevabilité de
ce texte. Et la déception est de taille. Jean-Noël Guérini est allé
chercher Stefan Zweig pour rappeler à la Haute Assemblée que "la
responsabilité confère à l'homme sa grandeur" alors que son collègue
PS, Robert Badinter, avait prôné l'abandon de la proposition de loi.
À l'UMP, c'est Bruno Gilles qui a pris la parole, "déçu sur le fond et
la forme de cette discussion au résultat catastrophique qui méritait
mieux qu'une petite combine". L'élu UMP dénonçant un texte qui n'a pas
été cosigné par l'ensemble des représentants des groupes et donc
"mort-né". Dans les travées des invités, l'ex-député PS Christophe
Masse, à l'initiative de la loi votée en 2006 par l'Assemblée, en
colère, ne manque pas de répondre. "C'est une vraie rouste mais l'UMP
ne peut pas tenir un double langage, avoir des convictions profondes à
Marseille et les oublier à Paris". Le maire de secteur PS Garo
Hovsepian renvoie, lui, chaque camp dos à dos en déplorant
"l'hypocrisie" et "une manoeuvre politique de droite et de gauche".
http://www.laprovence.com/article/politique/armeniens-texte-rejete-au-senat-deception-a-marseille
vendredi 6 mai 2011,
Sté[email protected]
From: A. Papazian