ARMENIE
Ter Petrossian salue le « dialogue ouvert » engagé avec le pouvoir
Le gouvernement arménien et la principale composante de l'opposition
sont désormais engagés dans un `dialogue ouvert', s'est félicité jeudi
5 mai Levon Ter Petrossian, leader du Congrès national arménien (HAK),
alliance de partis d'opposition non parlementaires farouchement
hostiles au pouvoir en place, après avoir été autorisé à rendre visite
à l'un de ses plus éminents partisans dans la prison où il est détenu
depuis les troubles qui ont suivi sa candidature malheureuse aux
élections présidentielles de février 2008. Ter Petrossian a pu
rencontrer l'un d'entre eux, Nikol Pachinian, pendant environ une
heure dans une prison située près de la ville arménienne d'Artik, au
nord-ouest de Erevan. Il avait rendu visite la veille à une autre
grande figure de l'opposition emprisonnée, Sasun Mikaelian, dans un
hôpital de la prison à Erevan.
Dans un entretien accordé au service arménien de RFE/RL à Artik, Ter
Petrossian a désigné la décision des autorités arméniennes de
permettre ces visites comme une preuve supplémentaire de l'évolution
dans un sens positif de la situation politique dans le pays. Il a
évoqué l'engagement du président Serge Sarkissian à répondre
essentiellement à trois exigences majeures de son Congrès National
arménien (HAK), à savoir la levée de l'interdiction dont le
gouvernement avait frappé les manifestations de l'opposition sur la
Place de la Liberté de Erevan, la promesse de mener une enquête plus
objective sur les violences post-électorales de mars 2008 et la
libération de Pachinian, Mikaelian et de trois autres opposants. Le
HAK attend leur libération à la date du 28 mai.
« Un dialogue ouvert est en cours », a déclaré Ter-Petrossian. « Nous
présentons ouvertement nos demandes, nos problèmes, notre programme
devant les autorités et l'opinion publique et les autorités y
répondent de façon ouverte ... Bien entendu, pas aussi concrètement et
directement que nous l'aurions souhaité ... mais des mesures sont
prises et cela ne peut être ignoré » a indiqué l'ancien président
arménien, en exprimant l'espoir que ce dialogue s'installe dans la
durée. Dans le souci de se justifier auprès de ses partisans, Ter
Petrossian a affirmé que sa décision de sortir de l'impasse dans
laquelle se trouvaient les relations entre le HAK et le gouvernement
ne devrait pas décevoir ceux qui espéraient un changement rapide de
pouvoir en Arménie. « Naturellement, il y a des impatients, des gens
qui ne comprennent pas le processus en cours, et qui pensent que les
questions devraient être réglées de façon différente », a-t-il ajouté,
en se disant convaincu que « cette autre façon aurait été dommageable
à une solution ».
Ter-Petrossian a toutefois mis en garde le gouvernement de M.
Sarkissian, en l'appelant à organiser des élections anticipées et à
répondre aux autres exigences du HAK, au risque sinon de devoir faire
face à une révolte populaire, dont il entend donner un avant-goût par
la nouvelle campagne de manifestations antigouvernementales lancée par
sa formation à Erevan en février.
vendredi 6 mai 2011,
[email protected]
From: A. Papazian
Ter Petrossian salue le « dialogue ouvert » engagé avec le pouvoir
Le gouvernement arménien et la principale composante de l'opposition
sont désormais engagés dans un `dialogue ouvert', s'est félicité jeudi
5 mai Levon Ter Petrossian, leader du Congrès national arménien (HAK),
alliance de partis d'opposition non parlementaires farouchement
hostiles au pouvoir en place, après avoir été autorisé à rendre visite
à l'un de ses plus éminents partisans dans la prison où il est détenu
depuis les troubles qui ont suivi sa candidature malheureuse aux
élections présidentielles de février 2008. Ter Petrossian a pu
rencontrer l'un d'entre eux, Nikol Pachinian, pendant environ une
heure dans une prison située près de la ville arménienne d'Artik, au
nord-ouest de Erevan. Il avait rendu visite la veille à une autre
grande figure de l'opposition emprisonnée, Sasun Mikaelian, dans un
hôpital de la prison à Erevan.
Dans un entretien accordé au service arménien de RFE/RL à Artik, Ter
Petrossian a désigné la décision des autorités arméniennes de
permettre ces visites comme une preuve supplémentaire de l'évolution
dans un sens positif de la situation politique dans le pays. Il a
évoqué l'engagement du président Serge Sarkissian à répondre
essentiellement à trois exigences majeures de son Congrès National
arménien (HAK), à savoir la levée de l'interdiction dont le
gouvernement avait frappé les manifestations de l'opposition sur la
Place de la Liberté de Erevan, la promesse de mener une enquête plus
objective sur les violences post-électorales de mars 2008 et la
libération de Pachinian, Mikaelian et de trois autres opposants. Le
HAK attend leur libération à la date du 28 mai.
« Un dialogue ouvert est en cours », a déclaré Ter-Petrossian. « Nous
présentons ouvertement nos demandes, nos problèmes, notre programme
devant les autorités et l'opinion publique et les autorités y
répondent de façon ouverte ... Bien entendu, pas aussi concrètement et
directement que nous l'aurions souhaité ... mais des mesures sont
prises et cela ne peut être ignoré » a indiqué l'ancien président
arménien, en exprimant l'espoir que ce dialogue s'installe dans la
durée. Dans le souci de se justifier auprès de ses partisans, Ter
Petrossian a affirmé que sa décision de sortir de l'impasse dans
laquelle se trouvaient les relations entre le HAK et le gouvernement
ne devrait pas décevoir ceux qui espéraient un changement rapide de
pouvoir en Arménie. « Naturellement, il y a des impatients, des gens
qui ne comprennent pas le processus en cours, et qui pensent que les
questions devraient être réglées de façon différente », a-t-il ajouté,
en se disant convaincu que « cette autre façon aurait été dommageable
à une solution ».
Ter-Petrossian a toutefois mis en garde le gouvernement de M.
Sarkissian, en l'appelant à organiser des élections anticipées et à
répondre aux autres exigences du HAK, au risque sinon de devoir faire
face à une révolte populaire, dont il entend donner un avant-goût par
la nouvelle campagne de manifestations antigouvernementales lancée par
sa formation à Erevan en février.
vendredi 6 mai 2011,
[email protected]
From: A. Papazian