MIDI LIBRE, France
5 mai 2011 jeudi
Arménie : des Uzétiens à Erevan pour l'anniversaire du génocide
Uzès a accueilli entre les deux guerres mondiales bon nombre
d'Arméniens, notamment les responsables d'une fabrique de tapis
installée dans les casernes désaffectées (aujourd'hui lycée des
métiers et d'art). Encore aujourd'hui, la ville en accueille encore
plusieurs familles (Boyadjian, Sakoyan, etc.). Difficile donc de
rester indifférent à la mémoire de ce peuple.Lundi 24 avril, deux
Uzétiens d'origine arménienne, Jean Paratian et un ami, Max, se
trouvaient à Erevan, en Arménie, pour le 96e anniversaire du génocide.
C'était une première pour les deux amis qui avaient l'habitude de
commémorer cet événement à Avignon ou à Paris. Ils sont arrivés la
veille pour sentir l'effervescence de cette date très importante pour
tous les Arméniens et ils n'ont pas été déçus.
Le 24, sous un très beau soleil, ils ont suivi la foule montant au
Mémorial du génocide qui se trouve sur les hauteurs de la capitale. À
l'entrée du Mémorial, le service d'ordre canalisait la foule en la
faisant monter le dernier kilomètre par vagues successives. Il y avait
beaucoup de jeunes avec leurs parents, des fleurs dans leurs mains. «
Nous passons devant le mur où sont répertoriées toutes les villes d'où
ont été déportés les Arméniens après le début du génocide. Un hommage
est rendu également aux militaires tombés lors des affrontements avec
les Azéris pour le Karabagh. Nous arrivons dans le Mémorial , décrit
Jean Paratian , un très beau monument avec ses tours pointant vers le
ciel, à l'intérieur, une foule énorme déposant ses fleurs blanches en
majorité autour de la flamme qui brûle au centre du Mémorial, des
femmes en pleurs. Nous ressentons une immense fierté de nous retrouver
dans cette enceinte. De très jeunes enfants déposent leurs fleurs qui
finissent par former un mur dépassant hauteur d'homme. Nous avons du
mal à quitter cet endroit plein de symboles surtout pour nous venant
de France, pensant à tous ce qu'ont subi nos ancêtres. Nous sortons de
cet endroit, les yeux remplis d'étoiles et un très grand espoir pour
la suite de l'histoire c'est-à-dire la reconnaissance. » Cette
procession durera toute la journée et une grande partie de la nuit
toujours avec la même ferveur.Jean Paratian, très ému, regagne alors
la ville en pensant au petit groupe d'Uzès qui veut bien le suivre en
septembre prochain pour une visite très attendue en espérant lui faire
vivre tous ces événements et toutes ses émotions.
From: A. Papazian
5 mai 2011 jeudi
Arménie : des Uzétiens à Erevan pour l'anniversaire du génocide
Uzès a accueilli entre les deux guerres mondiales bon nombre
d'Arméniens, notamment les responsables d'une fabrique de tapis
installée dans les casernes désaffectées (aujourd'hui lycée des
métiers et d'art). Encore aujourd'hui, la ville en accueille encore
plusieurs familles (Boyadjian, Sakoyan, etc.). Difficile donc de
rester indifférent à la mémoire de ce peuple.Lundi 24 avril, deux
Uzétiens d'origine arménienne, Jean Paratian et un ami, Max, se
trouvaient à Erevan, en Arménie, pour le 96e anniversaire du génocide.
C'était une première pour les deux amis qui avaient l'habitude de
commémorer cet événement à Avignon ou à Paris. Ils sont arrivés la
veille pour sentir l'effervescence de cette date très importante pour
tous les Arméniens et ils n'ont pas été déçus.
Le 24, sous un très beau soleil, ils ont suivi la foule montant au
Mémorial du génocide qui se trouve sur les hauteurs de la capitale. À
l'entrée du Mémorial, le service d'ordre canalisait la foule en la
faisant monter le dernier kilomètre par vagues successives. Il y avait
beaucoup de jeunes avec leurs parents, des fleurs dans leurs mains. «
Nous passons devant le mur où sont répertoriées toutes les villes d'où
ont été déportés les Arméniens après le début du génocide. Un hommage
est rendu également aux militaires tombés lors des affrontements avec
les Azéris pour le Karabagh. Nous arrivons dans le Mémorial , décrit
Jean Paratian , un très beau monument avec ses tours pointant vers le
ciel, à l'intérieur, une foule énorme déposant ses fleurs blanches en
majorité autour de la flamme qui brûle au centre du Mémorial, des
femmes en pleurs. Nous ressentons une immense fierté de nous retrouver
dans cette enceinte. De très jeunes enfants déposent leurs fleurs qui
finissent par former un mur dépassant hauteur d'homme. Nous avons du
mal à quitter cet endroit plein de symboles surtout pour nous venant
de France, pensant à tous ce qu'ont subi nos ancêtres. Nous sortons de
cet endroit, les yeux remplis d'étoiles et un très grand espoir pour
la suite de l'histoire c'est-à-dire la reconnaissance. » Cette
procession durera toute la journée et une grande partie de la nuit
toujours avec la même ferveur.Jean Paratian, très ému, regagne alors
la ville en pensant au petit groupe d'Uzès qui veut bien le suivre en
septembre prochain pour une visite très attendue en espérant lui faire
vivre tous ces événements et toutes ses émotions.
From: A. Papazian