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19 Mai : Journee De Memoire Du Genocide Du Pont Euxin

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  • 19 Mai : Journee De Memoire Du Genocide Du Pont Euxin

    19 MAI : JOURNéE DE MéMOIRE DU GéNOCIDE DU PONT EUXIN

    Source/Lien : Diaspora Grecque
    Publié le : 19-05-2011

    Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Â" Enfin, nous avons
    réussi a les déraciner... Â". Ainsi parlait Mustapha Kémal
    Ataturk, le 13 aoÃ"t 1923, au sujet des Grecs de Turquie. En 1994, le
    gouvernement grec décidait de fixer la date du 19 mai comme journée
    de commémoration du génocide des Grecs du Pont Euxin (Turquie). En
    effet, entre 1914 et 1923, un véritable nettoyage ethnique a été
    opéré par les Turcs sur les rives du Pont-Euxin. 353 000 Grecs
    sur 700 000 qui y vivaient depuis le 11e siècle av. J.-C. ont été
    massacrés. Suite aux accords de Lausanne concernant l'échange de
    populations, le reste de la population pontique a été rapatriée
    dans la partie libre de la Grèce, en particulier dans le Nord
    du pays. Plus tard, nombreux, ils émigrèrent dans les pays
    industriels. La Turquie moderne s'est construite sur l'extermination
    de ses minorités chrétiennes : les Arméniens, les Grecs et les
    Assyro-Chaldéens-Syriaques de l'Empire ottoman.

    Diaspora Grecque

    Le Pont a appartenu a Byzance durant le Moyen Age. Et Byzance était
    l'Empire Romain d'Orient. Donc tous les habitants ainsi que les
    autorités se disaient Romains même s'ils savaient qu'ils étaient
    Grecs. Le Pont en tant que "thème" de Byzance (genre de Province)
    appartenait aussi a cet Empire et c'est pour cela qu'il s'appelait
    "Romania". Et c'est aussi pour cela qu'il a pris le symbole de l'aigle,
    l'aigle a une tête car le Pont est censé protéger seulement les
    frontières de l'Est de l'Empire Romain, alors que Byzance devait se
    protéger des ennemis de l'Est et de l'Ouest. La phrase " i romania
    ki'an perassen anthei kai ferei ki'allo" veut dire que même si,
    Romania, c'est-a-dire le Pont, est pris par les Turcs, il reviendra
    de nouveau (aux mains des Grecs).

    La tactique des Turcs fut, a part le massacre, d'exterminer beaucoup
    de personnes pendant l'exode.

    En quittant leur village, les déportés ne purent rien emporter. Ils
    partirent a moitié dévêtus, sans chaussures, sans nourriture ni eau.

    L'exode dura neuf mois ; beaucoup moururent de fatigue, de
    sous-nutrition ou bien étaient assassinés par les habitants des
    villages qu'ils traversaient. En permanence, ils étaient sous
    la surveillance de soldats turcs qui changeaient régulièrement,
    a chaque village.

    Le Pont Euxin

    L'ancienne appellation du Pont Euxin était Axénos ou Axinos Pontos
    (mer inhospitalière) en raison des conditions climatiques difficiles
    de la région et notamment des vents violents responsables de nombreux
    naufrages. Après la conquête de celle-ci par les Grecs (vers 800 av.

    J.-C.), le nom de Pont Euxin (Î~UÏ~MξεινοÏ~B ΠÏ~LνÏ~DοÏ~B - Mer
    hospitalière) lui est donné. Les Mongoles et les Tartares quant a eux
    l'appelleront Mélas Pontos (Î~\έÎ"αÏ~B ΠÏ~LνÏ~DοÏ~B- Mer Noire).

    Durant près de 27 siècles, et malgré les diverses conquêtes,
    invasions et batailles menées par les Grecs contre plusieurs
    envahisseurs et contre l'Empire Ottoman en particulier, les
    Pontiques ont su préserver une certaine autonomie territoriale
    et culturelle. Cette dernière s'exprimait surtout a travers leur
    dialecte, leurs traditions, leurs chants et leurs danses.

    Cette Â"autarcieÂ" s'est affirmée historiquement par une tentative
    d'auto-proclamation de République du Pont en 1918 et par un projet
    de confédération gréco-arménienne en 1920. Ces deux tentatives
    ont échoué faute de soutien militaire qui n'a jamais été accordé
    par le gouvernement grec et faute de soutien diplomatique refusé
    par les puissances occidentales.

    L'idée de créer un état indépendant était pourtant soutenue par
    Elefthérios Vénizélos mais ce dernier perdit les élections le
    14 novembre 1920. Les royalistes prirent alors le pouvoir mais aucun
    projet concernant l'Asie Mineure et le Pont ne vit le jour.

    Face au danger que pouvait représenter cette perte de territoire,
    l'Empire ottoman, mené alors par Mustapha Kémal Ataturk, entreprend
    la conquête de celui-ci malgré le traité de Sèvres qui fut
    imposé a la Turquie la même année. Par les termes de ce traité,
    la Turquie avait renoncé a toutes les terres non turques et perdu
    des territoires importants au profit de la Grèce, y compris Smyrne,
    la Thrace et des iles de la mer Ã~Igée.

    Bien qu'accepté par le gouvernement faible du sultan Mehmet VI, le
    traité de Sèvres fut dénoncé par les nationalistes turcs dirigés
    par Mustafa Kémal Ataturk, qui rompit de manière unilatérale avec
    les autorités de Constantinople et remporta la guerre qu'il mena
    contre les forces grecques occupantes a Smyrne. C'est ainsi qu'en
    décembre 1920, les Turcs vainquirent l'année arménienne avec le
    soutien des Bolchéviques qui souhaitaient prendre possession des
    républiques du Caucase.

    Ã~@ la suite des succès nationalistes et de l'abolition du sultanat
    par Kémal, les puissances alliées acceptèrent une révision des
    accords de paix. Les négociations débutèrent a Lausanne en novembre
    1922 et le traité fut signé six mois plus tard.

    Le traité de Lausanne

    Après la catastrophe d'Asie Mineure et notamment la prise de Smyrne
    qui fut incendiée, le traité de Lausanne, traité de paix entre la
    Turquie et les puissances alliées victorieuses et coalisées de la
    Première Guerre mondiale est signé le 24 juillet 1923. Ce traité
    remplacait le traité de Sèvres.

    La Turquie récupéra ainsi l'est de la Thrace et certaines îles
    de la mer Egée. Les Dardanelles furent démilitarisées et des
    articles spécifiques pour les droits de passage en temps de paix ou
    de guerre furent ajoutés (ceux-ci furent révisés par la convention
    des Détroits en 1936). Enfin, le traité prévoyait des échanges
    de population destinés a régler le problème des minorités :
    une partie des Grecs fut donc rapatriée en Grèce et une partie des
    Turcs de la Thrace occidentale en Turquie.

    Le déracinement des Grecs du Pont est l'un des plus grands crimes
    de l'histoire humaine. Après 27 siècles de vie, un peuple a été
    expulsé de ses terres, abandonnant foyers paternels, maisons,
    églises, terres des ancêtres pour s'installer sur les littoraux de
    la Grèce.

    Le génocide en Asie Mineure, autant que dans le Pont constitue l'une
    des pages historiques les plus tragiques de l'histoire des Grecs. Le
    coÃ"t humain a été conséquent : on estime a près d'un million
    le nombre de vies perdues dans la région d'Asie Mineure durant la
    période 1914-1924.

    L'année 1922 a été la plus tragique. Le génocide a été reconnu
    par deux fois par le Parlement grec : la première fois en 1994,
    il reconnaît le génocide des Grecs du Pont et adopte la date du
    19 mai comme journée de mémoire du génocide pour la période
    1916-1923. Cette date correspond a l'arrivée de Kémal Ataturk a
    Samsun, soit au début de la conquête du Pont. La seconde fois, en
    1998, le Parlement reconnaît le génocide pour l'ensemble de l'Asie
    Mineure et adopte comme journée de mémoire le 14 septembre.

    A Marseille

    Le premier congrès mondial des Pontiques. Le premier a avoir
    soulevé le drapeau de la lutte pour la libération du Pont Euxin
    fut le Marseillais, d'origine pontique, Konstantinos Konstantinidis,
    grand commercant.

    Il était le fils du maire de Kérassounda, ville du Pont Euxin,
    Capétan Giorgis.

    En octobre 1917, les bolchéviques se révoltèrent. Vers la fin de la
    Première Guerre Mondiale, plusieurs pays demandèrent leur autonomie.

    K. Konstantinidis trouva le moment opportun, pour le Pont Euxin,
    d'obtenir aussi la sienne et, avec son propre argent, il fit imprimer
    la carte géographique de cette région et publia toutes sortes de
    documents qu'il adressa a plusieurs Premiers ministres, ministres,
    députés et a la presse du monde entier.

    Lorsqu'il réalisa que tous les Pontiques de la Diapora s'étaient
    soulevés pour l'indépendance du Pont Euxin, il décida d'organiser,
    a Marseille, le 22 janvier 1918, le "Premier Congrès Mondial des
    Pontiques".

    Il fut alors élu Président du Conseil et Vassilis Ioannidis
    vice-Président. Auparavant, K. Konstantinidis aida financièrement
    l'armée grecque et lui envoya des armes du port de Marseille.

    Le 20 septembre 1912, il affréta un bateau qui partit du port de
    Marseille avec, a son bord, environ 250 jeunes volontaires grecs et 12
    Francais, a destination du Pirée, afin de rejoindre l'armée grecque.

    Plus de 2 000 Grecs de Marseille et de la région se trouvaient sur
    le quai, brandissant drapeaux grecs et francais, chantant et dansant
    pour fêter le départ de ces volontaires et en criant : Â"Vive la
    Grèce, vive la France, Grèce-France alliéesÂ".

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