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Amnesty : Rapport 2011 Sur L'Armenie

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    AMNESTY : RAPPORT 2011 SUR L'ARMéNIE

    Source/Lien : Amnesty International
    Publié le : 20-05-2011

    Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN publie
    ici le rapport 2011 d'Amnesty International sur l'Arménie.

    Amnesty International

    Arménie

    Chef de l'Ã~Itat Serge Sarkissian
    Chef du gouvernement Tigran Sarkissian
    Peine de mort abolie
    Population 3,1 millions
    Espérance de vie 74,2 ans
    Mortalité des moins de cinq ans (M/F) 29 / 25 â~@°
    Taux d'alphabétisation des adultes 99,5 %

    Des auteurs de violations des droits humains continuaient de jouir de
    l'impunité. Les dispositions visant a protéger les femmes et les
    filles contre la violence ne satisfaisaient toujours pas aux normes
    internationales. Aucune véritable option de remplacement du service
    militaire n'a été mise en place.

    Morts en détention

    Le Groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire,
    qui s'est rendu en Arménie au mois de septembre, s'est dit préoccupé
    par les cas de personnes frappées ou autrement maltraitées en
    détention. Il a également fait part de son inquiétude au sujet
    des pressions exercées sur les détenus pour leur arracher des Â"
    aveux Â".

    * En avril, Vahan Khalafian est mort a l'hôpital quelques heures
    après avoir été appréhendé pour vol et placé en détention
    dans les locaux de la police de Charentsavan. Les autorités ont
    affirmé qu'il s'était poignardé après avoir été brutalisé
    par des policiers, mais sa famille a contesté la thèse du
    suicide. En novembre, deux policiers ont été condamnés a des
    peines d'emprisonnement (huit années pour l'un, deux années avec
    sursis pour son subordonné) pour abus de position officielle ayant
    entraîné le suicide.

    Impunité

    L'année s'est écoulée sans qu'aucune enquête indépendante ne
    soit menée sur les allégations de recours excessif a la force
    durant les manifestations qui avaient suivi l'élection de 2008 ;
    les 10 morts (dont celles de deux policiers) survenues pendant ces
    incidents violents n'avaient donné lieu a aucune poursuite. Les
    familles de neuf des victimes ont engagé une action contre le parquet
    pour défaut d'enquête. Le tribunal de première instance a classé
    l'affaire sans suite, une décision confirmée par la Cour d'appel
    puis la Cour suprême.

    Liberté d'expression

    En novembre, Nikol Pachinian, militant de l'opposition et rédacteur
    en chef de Haikakan Jamanak, aurait été agressé en prison par
    des individus non identifiés. Condamné en janvier a sept ans
    d'emprisonnement pour organisation de troubles de masse en 2008, cet
    homme avait vu sa peine ramenée a trois ans et 11 mois de détention.

    Il continuait d'écrire des articles pour son journal en prison.

    D'après son avocate, Nikol Pachinian avait déja recu des menaces lui
    intimant de ne plus évoquer les pratiques de corruption présumées
    du système pénitentiaire. Après son agression, ce journaliste a
    été transféré dans une autre prison.

    Violences faites aux femmes et aux filles

    En mars, sur décret du Premier ministre, les pouvoirs publics
    ont mis en place le Comité interadministrations pour la lutte
    contre les violences liées au genre. Aucun progrès n'a toutefois
    été observé quant a l'adoption de lois visant spécifiquement
    les violences faites aux femmes et l'ouverture de foyers d'accueil,
    contrairement a ce qu'avait recommandé le Comité pour l'élimination
    de la discrimination a l'égard des femmes en 2009. On ne comptait
    qu'une seule structure d'accueil dans le pays. Elle était financée
    par des fonds étrangers et gérée par une ONG, le Centre pour les
    droits des femmes.

    Victime de violences familiales répétées, Zarouhi Petrossian
    est morte a l'âge de 20 ans en octobre. Selon les informations
    recueillies, elle avait été violemment frappée par son mari et
    sa belle-mère. D'après les déclarations de sa sÅ"ur, la jeune
    femme avait déja contacté par deux fois la police pour signaler ces
    violences et obtenir de l'aide, mais les fonctionnaires n'avaient pas
    donné suite a sa plainte, jugée Â" sans objet Â" et Â" déplacée
    Â". Après l'importante médiatisation dont l'affaire a fait l'objet,
    les pouvoirs publics ont arrêté l'époux et l'ont inculpé d'Â"
    atteinte grave et intentionnelle a la santé Â" de la victime.

    Prisonniers d'opinion

    Ã~@ la fin de l'année, 73 hommes purgeaient une peine d'emprisonnement
    parce qu'ils refusaient d'effectuer leur service militaire pour
    des raisons de conscience. Le service civil proposé en remplacement
    demeurait sous le contrôle des autorités militaires. En novembre, la
    Grande Chambre de la Cour européenne des droits de l'homme a examiné
    l'appel interjeté par l'objecteur de conscience Vahan Bayatyan ;
    en 2009, la Cour avait considéré que son droit a la liberté
    de conscience et de religion n'avait pas été bafoué lorsqu'il
    avait été condamné pour s'être soustrait a la conscription en
    2002. Elle avait indiqué que la Convention européenne des droits de
    l'homme ne garantissait pas le droit a l'objection de conscience ;
    un des juges avait émis une opinion dissidente en déclarant que
    les conclusions des juges majoritaires ne reflétaient pas le fait
    que le droit a l'objection de conscience était reconnu de manière
    quasiment universelle comme étant fondamental pour les droits a la
    liberté de pensée, de conscience et de religion.

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