TURQUIE : LES AUTORITES VEULENT IMPOSER LA MISE EN PLACE DE FILTRES SUR CHAQUE ORDINATEUR
Source/Lien : Reporters Sans Frontieres
Publie le : 20-05-2011
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous
propose cette information publiee sur le site des Reporters Sans
Frontières le 6 mai 2011.
Publie le vendredi 6 mai 2011. Mis a jour le jeudi 12 mai 2011.
Reporters sans frontières condamne la tentative du Bureau des
Technologies de l'Information (BTK), qui depend du Premier ministre,
d'imposer aux internautes l'usage d'un filtre pour leur accès en ligne.
Selon une decision du 22 fevrier dernier, les utilisateurs d'Internet
en Turquie auraient le choix entre quatre options : famille,
enfants, domestique et standard. A partir du 22 août, il sera
obligatoire d'installer l'une de ces offres sur chaque ordinateur en
sa possession. La liste des sites bloques contenus dans chacun des
filtres restera cependant confidentielle.
"Le BTK veut faire croire qu'avoir le choix entre une restriction
plus faible et une restriction plus forte est un service rendu aux
utilisateurs d'Internet. Cette mesure est en violation totale avec la
Convention europeenne des droits de l'homme, mais aussi avec le droit
constitutionnel turc. Le libre accès a Internet doit au contraire etre
garanti a tous les internautes", a declare Reporters sans frontières.
Si la protection de l'enfance est un but tout a fait legitime,
les parents doivent avoir le choix d'utiliser ou non un filtre sur
leur ordinateur, et la possibilite de le desactiver lorsqu'ils le
souhaitent. Cet outil ne doit en aucun cas etre impose aux utilisateurs
d'Internet.
Une fois encore, les internautes turcs vont devoir subir une decision
arbitraire de l'un des nombreux organes administratifs regulant le
Net. Reporters sans frontières demande au BTK de prendre exemple sur
la Haute instance de la telecommunication (TIB), qui a abandonne son
projet de censure par mots-cles, et de renoncer a la mise en place de
ce filtrage. L'organisation appelle egalement toutes les entites de
contrôle des telecommunications a arreter la surenchère dans cette
course a la censure, qui ne fait que les discrediter aux yeux de
la population.
Les avocats du site bianet.org, specialise sur les droits de l'homme
en Turquie, ont saisi le Conseil d'Etat pour faire annuler cette
disposition. L'accès au portail avait ete bloque en juin 2007 dans un
certain nombre de cafes Internet, après qu'un logiciel de filtrage
avait ete mis en place sur la base d'une liste noire, etablie par
la direction de la Securite. Ce blocage avait finalement ete leve
suite aux demarches de bianet auprès de la societe conceptrice du
logiciel, mais " nous ne voulons plus revivre le meme problème du
fait de nouvelles dispositions visant les initiatives independantes,
alternatives ou libres ", a declare le directeur de la publication
du site, Erol Onderoglu.
La Turquie figure dans la liste des "pays sous surveillance" dans
le dernier rapport de Reporters sans frontières sur les "Ennemis
d'Internet", publie le 11 mars 2011. Plus de 7 000 sites sont bloques
a ce jour, principalement sur decision administrative.
Retour a la rubrique
From: A. Papazian
Source/Lien : Reporters Sans Frontieres
Publie le : 20-05-2011
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous
propose cette information publiee sur le site des Reporters Sans
Frontières le 6 mai 2011.
Publie le vendredi 6 mai 2011. Mis a jour le jeudi 12 mai 2011.
Reporters sans frontières condamne la tentative du Bureau des
Technologies de l'Information (BTK), qui depend du Premier ministre,
d'imposer aux internautes l'usage d'un filtre pour leur accès en ligne.
Selon une decision du 22 fevrier dernier, les utilisateurs d'Internet
en Turquie auraient le choix entre quatre options : famille,
enfants, domestique et standard. A partir du 22 août, il sera
obligatoire d'installer l'une de ces offres sur chaque ordinateur en
sa possession. La liste des sites bloques contenus dans chacun des
filtres restera cependant confidentielle.
"Le BTK veut faire croire qu'avoir le choix entre une restriction
plus faible et une restriction plus forte est un service rendu aux
utilisateurs d'Internet. Cette mesure est en violation totale avec la
Convention europeenne des droits de l'homme, mais aussi avec le droit
constitutionnel turc. Le libre accès a Internet doit au contraire etre
garanti a tous les internautes", a declare Reporters sans frontières.
Si la protection de l'enfance est un but tout a fait legitime,
les parents doivent avoir le choix d'utiliser ou non un filtre sur
leur ordinateur, et la possibilite de le desactiver lorsqu'ils le
souhaitent. Cet outil ne doit en aucun cas etre impose aux utilisateurs
d'Internet.
Une fois encore, les internautes turcs vont devoir subir une decision
arbitraire de l'un des nombreux organes administratifs regulant le
Net. Reporters sans frontières demande au BTK de prendre exemple sur
la Haute instance de la telecommunication (TIB), qui a abandonne son
projet de censure par mots-cles, et de renoncer a la mise en place de
ce filtrage. L'organisation appelle egalement toutes les entites de
contrôle des telecommunications a arreter la surenchère dans cette
course a la censure, qui ne fait que les discrediter aux yeux de
la population.
Les avocats du site bianet.org, specialise sur les droits de l'homme
en Turquie, ont saisi le Conseil d'Etat pour faire annuler cette
disposition. L'accès au portail avait ete bloque en juin 2007 dans un
certain nombre de cafes Internet, après qu'un logiciel de filtrage
avait ete mis en place sur la base d'une liste noire, etablie par
la direction de la Securite. Ce blocage avait finalement ete leve
suite aux demarches de bianet auprès de la societe conceptrice du
logiciel, mais " nous ne voulons plus revivre le meme problème du
fait de nouvelles dispositions visant les initiatives independantes,
alternatives ou libres ", a declare le directeur de la publication
du site, Erol Onderoglu.
La Turquie figure dans la liste des "pays sous surveillance" dans
le dernier rapport de Reporters sans frontières sur les "Ennemis
d'Internet", publie le 11 mars 2011. Plus de 7 000 sites sont bloques
a ce jour, principalement sur decision administrative.
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From: A. Papazian