GENOCIDE ARMENIEN: STRATEGIE AU-DELA DE LA PENALISATION
Source/Lien : Lygeros.org
Publie le : 24-05-2011
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous
propose cet article mis a notre disposition par son auteur le Pr N.
Lygeros.
N. Lygeros
Après cet echec cuisant mais previsible dans le cadre du contexte
politique francais, nous ne devons pas seulement nous interroger sur
la cause de son existence mais surtout sur les possibilites de passer
outre la decision du Senat, dans la legalite bien sûr. En effet,
le debat semble clos auprès de nombreux observateurs mais aussi
des combattants de la cause armenienne. Certes les premiers pensent
assister a un jeu couru d'avance et les seconds avoir ete manipules
pour des raisons geopolitiques. Ce n'est pas necessairement faux comme
raisonnement, mais cela ne represente qu'une de ses facettes et le
reduire a celle-ci correspondrait a une erreur strategique pour la
cause. Il est tout d'abord clair que l'ensemble de la problematique
du genocide s'inscrit dans un cadre geopolitique aussi cela n'a pas
de sens de s'etonner des repercussions de celle-ci. Quant au jeu, il
est evident qu'en jouant dans un coin de l'echiquier et uniquement
de temps en temps, cela ne permet pas de prevoir les coups car il
existe d'une part l'effet horizon et d'autre part l'effet horizon.
Il est necessaire de repenser notre approche dans un nouveau champ
d'action tout en restant dans le meme cadre geopolitique puisque
l'exclure de celui-ci relève d'un non-sens. Hors du champ d'action
national nous avons celui de l'Union Europeenne et en particulier
du Parlement europeen où le mode operatoire n'est pas national mais
partisan. Ceci permettra d'ailleurs de clarifier les positions de
chacun vis-a-vis de son parti politique puisqu'il n'existera plus
l'excuse d'ordre national. Dans le Parlement Europeen, nous avons un
element fonctionnel de base, a savoir la reconnaissance du genocide
des Armeniens depuis 1987. Sur celui-ci, il est possible de mener
une action qui semble initialement generaliste mais qui prend tout
son sens, une fois deployee et mise en place. Notre objectif ne doit
pas etre specifique au premier abord pour ne pas avoir a subir les
memes pressions qu'en France. Aussi nous devons nous concentrer sur
sa genericite et appliquer un mix strategique au niveau des pouvoirs
politiques des Etats membres de l'Union Europeenne. Ce qui doit etre
clairement annonce c'est la poursuite du processus de reparation et
presenter la penalisation comme simplement le second stade de celui-ci
après la reconnaissance.
Il suffit donc de prôner et de faire la promotion au niveau des partis
politiques du Parlement Europeen, de la volonte de penaliser toute
negation des reconnaissances passees et futures du Parlement europeen.
Il n'existe rien de specifique, aucune cible particulière. La notion de
genocide via la charte des Nations Unies et la reconnaissance existe
en temps qu'action au niveau du Parlement Europeen. Il s'agit donc
d'effectuer une extension de ces notions, toujours dans le cadre du
processus de reparation et d'appliquer ceci de manière generique a
tout genocide reconnu. Nous pensons d'ailleurs qu'il est possible
d'etendre cette manière d'operer a tous les crimes contre l'humanite.
Seulement, la mise en evidence et exergue de la notion de genocide
permet de traiter le noyau du problème quitte a l'etendre par la
suite. Par ailleurs il permet la convergence assuree du mix strategique
independamment des sensibilites initiales de chacun dans le cadre de
son parti. Cette manière d'agir permet de desenclaver notre approche
actuelle et nous assure une strategie robuste et coherente au-dela
de la penalisation.
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Publie le : 24-05-2011
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N. Lygeros
Après cet echec cuisant mais previsible dans le cadre du contexte
politique francais, nous ne devons pas seulement nous interroger sur
la cause de son existence mais surtout sur les possibilites de passer
outre la decision du Senat, dans la legalite bien sûr. En effet,
le debat semble clos auprès de nombreux observateurs mais aussi
des combattants de la cause armenienne. Certes les premiers pensent
assister a un jeu couru d'avance et les seconds avoir ete manipules
pour des raisons geopolitiques. Ce n'est pas necessairement faux comme
raisonnement, mais cela ne represente qu'une de ses facettes et le
reduire a celle-ci correspondrait a une erreur strategique pour la
cause. Il est tout d'abord clair que l'ensemble de la problematique
du genocide s'inscrit dans un cadre geopolitique aussi cela n'a pas
de sens de s'etonner des repercussions de celle-ci. Quant au jeu, il
est evident qu'en jouant dans un coin de l'echiquier et uniquement
de temps en temps, cela ne permet pas de prevoir les coups car il
existe d'une part l'effet horizon et d'autre part l'effet horizon.
Il est necessaire de repenser notre approche dans un nouveau champ
d'action tout en restant dans le meme cadre geopolitique puisque
l'exclure de celui-ci relève d'un non-sens. Hors du champ d'action
national nous avons celui de l'Union Europeenne et en particulier
du Parlement europeen où le mode operatoire n'est pas national mais
partisan. Ceci permettra d'ailleurs de clarifier les positions de
chacun vis-a-vis de son parti politique puisqu'il n'existera plus
l'excuse d'ordre national. Dans le Parlement Europeen, nous avons un
element fonctionnel de base, a savoir la reconnaissance du genocide
des Armeniens depuis 1987. Sur celui-ci, il est possible de mener
une action qui semble initialement generaliste mais qui prend tout
son sens, une fois deployee et mise en place. Notre objectif ne doit
pas etre specifique au premier abord pour ne pas avoir a subir les
memes pressions qu'en France. Aussi nous devons nous concentrer sur
sa genericite et appliquer un mix strategique au niveau des pouvoirs
politiques des Etats membres de l'Union Europeenne. Ce qui doit etre
clairement annonce c'est la poursuite du processus de reparation et
presenter la penalisation comme simplement le second stade de celui-ci
après la reconnaissance.
Il suffit donc de prôner et de faire la promotion au niveau des partis
politiques du Parlement Europeen, de la volonte de penaliser toute
negation des reconnaissances passees et futures du Parlement europeen.
Il n'existe rien de specifique, aucune cible particulière. La notion de
genocide via la charte des Nations Unies et la reconnaissance existe
en temps qu'action au niveau du Parlement Europeen. Il s'agit donc
d'effectuer une extension de ces notions, toujours dans le cadre du
processus de reparation et d'appliquer ceci de manière generique a
tout genocide reconnu. Nous pensons d'ailleurs qu'il est possible
d'etendre cette manière d'operer a tous les crimes contre l'humanite.
Seulement, la mise en evidence et exergue de la notion de genocide
permet de traiter le noyau du problème quitte a l'etendre par la
suite. Par ailleurs il permet la convergence assuree du mix strategique
independamment des sensibilites initiales de chacun dans le cadre de
son parti. Cette manière d'agir permet de desenclaver notre approche
actuelle et nous assure une strategie robuste et coherente au-dela
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