LES ENSEIGNANTS TURCS DEVIENNENT-ILS LES FALSIFICATEURS D'HISTOIRE ?
Ara
armenews.com
mercredi 25 mai 2011
Il y a quelques temps, a l'université DICLE de Diyarbekir, le
conférencier Yilmaz Polat aurait posé des questions aux étudiants
pour répondre par Â" vrai Â" ou Â" faux Â". Ces questions qui
concernaient les arméniens de l'Empire ottoman pendant la Première
Guerre Mondiale, étaient notamment les suivantes : Pendant la guerre,
une partie des Arméniens aurait déserté et serait passée du
côté russe. Ou les Arméniens déplacés auraient fui lors de la
déportation et se seraient révoltés pour frapper les Turcs dans
le dos. D'autres questions étaient de la même veine.
Le pouvoir actuel en Turquie ne lésine pas sur les moyens pour faire
admettre que, dans l'Empire ottoman, il n'y a eu aucun génocide
perpétré par l'Ã~Itat. Les morts dénombrés pendant cette période,
autant civils que militaires que ce soit du coté turc ou arménien,
seraient dus a la guerre. Un autre événement mérite d'être pris
en considération. Dans un lycée d'Istanbul, lors d'un cours de
préparation a l'enseignement militaire dispensé par le colonel Sinan
Oz, celui-ci aurait présenté des photos de cadavres d'enfants Â"
turcs Â", massacrés par les Arméniens lors de la Première Guerre
Mondiale. Il y a peu, les Turcs auraient découvert des charniers en
Anatolie, dont les victimes seraient des Turcs (l'état de squelette
des hommes pouvant probablement attester que ceux-ci avaient été
circoncis), soit disant tués par les Arméniens lors de la Première
Guerre Mondiale. La propagation de ces allégations soigneusement
concoctées par les autorités Turques au moment où les Arméniens
commémorent le 24 avril en souvenir du Génocide, attise la haine et
la vengeance, tant chez les Turcs que les Arméniens. Rappelons que
le gouvernement turc avait également promulgué une loi pénale dont
l'article 301 condamnait toute personne qui insulterait l'identité
turque.
C'est cette même Turquie que l'on présente au monde comme un pays
gouverné par un pouvoir islamique modéré et démocratique. Pourquoi
la Turquie n'a pas promulguée une loi qui condamnerait quiconque
insulterait un citoyen non-turc dans ce pays ? Nous connaissons de
nombreux Turcs qui combattent le négationnisme du Génocide arménien.
Ils ont été traînés devant les tribunaux et condamnés a de lourdes
peines. Malgré les menaces de mort, ces courageux intellectuels
continuent sans relâche leur combat. C'est une tâche parfois
suicidaire de faire connaitre la réalité de l'histoire a son peuple
que pendant un siècle l'Ã~Itat turc a maintenu dans l'ignorance. Nous
sommes persuadés que tôt ou tard la vérité éclatera.
Dans ce pays, il y aura toujours des brebis galeuses qui avec l'appui
des autorités poursuivront leur basse besogne de falsification. La
langue turque est riche de beaucoup de dictons, l'un d'entre eux
s'applique parfaitement a ces falsificateurs de l'Histoire : Â" köpek
bok yemeden vaz gecmez Â", ce qui signifie : Â" Le chien ne peut se
passer de manger des crottes Â". Un autre de ces dictons pourrait
également être utilisé pour ces mêmes personnes qu'elles soient
civiles ou militaires : Â" Yalancının mumu yatsıya kadar yanar Â",
ce qui se traduit par : Â" Le cierge du menteur ne brÃ"le que peu de
temps après le coucher du soleil Â".
Vous, Messieurs les Professeurs, les Officiers, vous êtes considérés
comme l'élite de la société turque. Ne pensez-vous pas que vos
enseignements mensongers, prodigués aux jeunes de votre pays ne
cultiveraient que des idées de vengeance et prépareraient le lit
des futurs criminels ? L'assassinat du journaliste Hrant Dink est
l'exemple flagrant de cet état d'esprit qui règne dans votre pays.
Nous souhaitons que la dignité l'emporte dans les cerveaux des
responsables de la société turque pour assurer l'intégration de
la Turquie au rang des pays civilisés du Monde.
Nersès Durman
Paris mai 2011 www.armen-progres.com
Ara
armenews.com
mercredi 25 mai 2011
Il y a quelques temps, a l'université DICLE de Diyarbekir, le
conférencier Yilmaz Polat aurait posé des questions aux étudiants
pour répondre par Â" vrai Â" ou Â" faux Â". Ces questions qui
concernaient les arméniens de l'Empire ottoman pendant la Première
Guerre Mondiale, étaient notamment les suivantes : Pendant la guerre,
une partie des Arméniens aurait déserté et serait passée du
côté russe. Ou les Arméniens déplacés auraient fui lors de la
déportation et se seraient révoltés pour frapper les Turcs dans
le dos. D'autres questions étaient de la même veine.
Le pouvoir actuel en Turquie ne lésine pas sur les moyens pour faire
admettre que, dans l'Empire ottoman, il n'y a eu aucun génocide
perpétré par l'Ã~Itat. Les morts dénombrés pendant cette période,
autant civils que militaires que ce soit du coté turc ou arménien,
seraient dus a la guerre. Un autre événement mérite d'être pris
en considération. Dans un lycée d'Istanbul, lors d'un cours de
préparation a l'enseignement militaire dispensé par le colonel Sinan
Oz, celui-ci aurait présenté des photos de cadavres d'enfants Â"
turcs Â", massacrés par les Arméniens lors de la Première Guerre
Mondiale. Il y a peu, les Turcs auraient découvert des charniers en
Anatolie, dont les victimes seraient des Turcs (l'état de squelette
des hommes pouvant probablement attester que ceux-ci avaient été
circoncis), soit disant tués par les Arméniens lors de la Première
Guerre Mondiale. La propagation de ces allégations soigneusement
concoctées par les autorités Turques au moment où les Arméniens
commémorent le 24 avril en souvenir du Génocide, attise la haine et
la vengeance, tant chez les Turcs que les Arméniens. Rappelons que
le gouvernement turc avait également promulgué une loi pénale dont
l'article 301 condamnait toute personne qui insulterait l'identité
turque.
C'est cette même Turquie que l'on présente au monde comme un pays
gouverné par un pouvoir islamique modéré et démocratique. Pourquoi
la Turquie n'a pas promulguée une loi qui condamnerait quiconque
insulterait un citoyen non-turc dans ce pays ? Nous connaissons de
nombreux Turcs qui combattent le négationnisme du Génocide arménien.
Ils ont été traînés devant les tribunaux et condamnés a de lourdes
peines. Malgré les menaces de mort, ces courageux intellectuels
continuent sans relâche leur combat. C'est une tâche parfois
suicidaire de faire connaitre la réalité de l'histoire a son peuple
que pendant un siècle l'Ã~Itat turc a maintenu dans l'ignorance. Nous
sommes persuadés que tôt ou tard la vérité éclatera.
Dans ce pays, il y aura toujours des brebis galeuses qui avec l'appui
des autorités poursuivront leur basse besogne de falsification. La
langue turque est riche de beaucoup de dictons, l'un d'entre eux
s'applique parfaitement a ces falsificateurs de l'Histoire : Â" köpek
bok yemeden vaz gecmez Â", ce qui signifie : Â" Le chien ne peut se
passer de manger des crottes Â". Un autre de ces dictons pourrait
également être utilisé pour ces mêmes personnes qu'elles soient
civiles ou militaires : Â" Yalancının mumu yatsıya kadar yanar Â",
ce qui se traduit par : Â" Le cierge du menteur ne brÃ"le que peu de
temps après le coucher du soleil Â".
Vous, Messieurs les Professeurs, les Officiers, vous êtes considérés
comme l'élite de la société turque. Ne pensez-vous pas que vos
enseignements mensongers, prodigués aux jeunes de votre pays ne
cultiveraient que des idées de vengeance et prépareraient le lit
des futurs criminels ? L'assassinat du journaliste Hrant Dink est
l'exemple flagrant de cet état d'esprit qui règne dans votre pays.
Nous souhaitons que la dignité l'emporte dans les cerveaux des
responsables de la société turque pour assurer l'intégration de
la Turquie au rang des pays civilisés du Monde.
Nersès Durman
Paris mai 2011 www.armen-progres.com