LE NOUVEAU CHEF DE LA POLICE ARMENIENNE NE RASSURE PAS LES DEFENSEURS DES DROITS DE L'HOMME
Gari
armenews.com
lundi 7 novembre 2011
Les violations des droits de l'homme perpetrees par les forces de
l'ordre devaient se poursuivre, malgre la nomination d'un nouveau chef
de la police nationale, Vladimir Gasparian, estiment les associations
de defense des droits de l'homme en Armenie. Gasparian, qui occupait
des fonctions importantes dans la hierarchie militaire, s'est pourtant
engage a restaurer la "suprematie de la loi" et a poursuivre " les
reformes en cours dans la police", alors qu'il etait presente aux
responsables de la police armenienne par le president Serge Sarkissian
le 2 novembre. Ces promesses laissent sceptiques les representants
des principales associations de defense des droits de l'homme du pays.
S'exprimant le 3 novembre sur les ondes du service armenien de RFE/RL,
ils ont souligne le bilan peu concluant selon eux de Gasparian
au ministère de la defense et a la tete du departement de police
militaire, qu'il a dirigee de 1997 a 2010. Gasparian avait ete demis
de ses fonctions de chefs de la police militaire pour etre nomme
vice-ministre de la defense a la fin 2010, sur fond de protestations
toujours plus vives dans l'opinion face au lancinant problème des
decès survenus au sein de l'armee nationale, dont le nombre reste
eleve, loin du champ de bataille, malgre les mesures annoncees par
les autorites pour mettre un terme aux abus et aux harcèlements dont
sont victimes les conscrits. "Gasparian est connu pour ses methodes
cruelles, et je pense que cela ne changera rien pour nous ", a indique
Mikael Danielian, de la branche armenienne de l'association Helsinki,
selon qui "la situation restera inchangee " et pourrait meme s'aggraver
sous son autorite, " les actions [la police] risquant ainsi de devenir
plus dures et plus violentes ". Levon Barseghian, le dirigeant du
club des journalistes Asbarez de Gyumri, qui milite activement contre
les crimes au sein de l'armee, est de cet avis et n'attend pas "
de changements tangibles que ce soit vers le mieux ou vers le pire,
de cette nomination". "Il agira avec le comportement agressif qui est
le sien, et comme son predecesseur [Alik Sargsian], il utilisera tout
l'appareil policier a sa disposition pour s'en prendre aux droits de
l'homme", a declare Barseghian. L'Armenie a ete souvent montree du
doigt par les defenseurs armeniens et internationaux des droits de
l'homme pour ses brutalites policières, qui noircissent regulièrement
le bilan du pays en matière de democratisation et de respect des
droits de l'homme. Les officiers de police continuent a maltraiter les
suspects detenus en preventive, et on n'est pas en mesure d'affirmer
que les reformes de la police prônees par le president Sarkisisan
comme par Gasparian aient vocation a regler ce problème. Barseghian
and Janna Aleksanian, ancienne journaliste qui dirige l'association des
Journalistes pour les droits de l'homme, ont aussi evoque les recentes
diatribes de Gasparian contre les militants des droits de l'homme
qui accusaient les autorites militaires de ne pas en faire assez
pour mettre un terme aux decès au sein de l'armee. Gasparian avaient
declare en octobre dernier qu'ils faisaient peu de cas de l'Armenie
et de ses forces armees car leurs activites etaient le plus souvent
financees par des bailleurs de fonds etrangers. J. Aleksanian le croit
tout simplement " incapable d'engager un dialogue avec la societe
civile et de trouver des compromis ". On apprenait par ailleurs le 3
novembre qu'au moins trois officiers de la police nationale avaient
demissionne de leurs fonctions après la nomination de Gasparian. L'un
de ces policiers, Karen Babayan, qui dirigeait la police a l'aeroport
international Zvartnots de Erevan, a d'ailleurs explique sa demission
par le fait qu'il ne voulait pas exercer son activite sous l'autorite
du nouveau chef de la police nationale. IL a toutefois refuse d'en dire
davantage devant la presse, quant aux deux autres officiers de police
demissionnaires, ils ont garde le silence. L'un d'eux exercait dans une
unite de police particulièrement redoutee combattant les delits graves.
Gari
armenews.com
lundi 7 novembre 2011
Les violations des droits de l'homme perpetrees par les forces de
l'ordre devaient se poursuivre, malgre la nomination d'un nouveau chef
de la police nationale, Vladimir Gasparian, estiment les associations
de defense des droits de l'homme en Armenie. Gasparian, qui occupait
des fonctions importantes dans la hierarchie militaire, s'est pourtant
engage a restaurer la "suprematie de la loi" et a poursuivre " les
reformes en cours dans la police", alors qu'il etait presente aux
responsables de la police armenienne par le president Serge Sarkissian
le 2 novembre. Ces promesses laissent sceptiques les representants
des principales associations de defense des droits de l'homme du pays.
S'exprimant le 3 novembre sur les ondes du service armenien de RFE/RL,
ils ont souligne le bilan peu concluant selon eux de Gasparian
au ministère de la defense et a la tete du departement de police
militaire, qu'il a dirigee de 1997 a 2010. Gasparian avait ete demis
de ses fonctions de chefs de la police militaire pour etre nomme
vice-ministre de la defense a la fin 2010, sur fond de protestations
toujours plus vives dans l'opinion face au lancinant problème des
decès survenus au sein de l'armee nationale, dont le nombre reste
eleve, loin du champ de bataille, malgre les mesures annoncees par
les autorites pour mettre un terme aux abus et aux harcèlements dont
sont victimes les conscrits. "Gasparian est connu pour ses methodes
cruelles, et je pense que cela ne changera rien pour nous ", a indique
Mikael Danielian, de la branche armenienne de l'association Helsinki,
selon qui "la situation restera inchangee " et pourrait meme s'aggraver
sous son autorite, " les actions [la police] risquant ainsi de devenir
plus dures et plus violentes ". Levon Barseghian, le dirigeant du
club des journalistes Asbarez de Gyumri, qui milite activement contre
les crimes au sein de l'armee, est de cet avis et n'attend pas "
de changements tangibles que ce soit vers le mieux ou vers le pire,
de cette nomination". "Il agira avec le comportement agressif qui est
le sien, et comme son predecesseur [Alik Sargsian], il utilisera tout
l'appareil policier a sa disposition pour s'en prendre aux droits de
l'homme", a declare Barseghian. L'Armenie a ete souvent montree du
doigt par les defenseurs armeniens et internationaux des droits de
l'homme pour ses brutalites policières, qui noircissent regulièrement
le bilan du pays en matière de democratisation et de respect des
droits de l'homme. Les officiers de police continuent a maltraiter les
suspects detenus en preventive, et on n'est pas en mesure d'affirmer
que les reformes de la police prônees par le president Sarkisisan
comme par Gasparian aient vocation a regler ce problème. Barseghian
and Janna Aleksanian, ancienne journaliste qui dirige l'association des
Journalistes pour les droits de l'homme, ont aussi evoque les recentes
diatribes de Gasparian contre les militants des droits de l'homme
qui accusaient les autorites militaires de ne pas en faire assez
pour mettre un terme aux decès au sein de l'armee. Gasparian avaient
declare en octobre dernier qu'ils faisaient peu de cas de l'Armenie
et de ses forces armees car leurs activites etaient le plus souvent
financees par des bailleurs de fonds etrangers. J. Aleksanian le croit
tout simplement " incapable d'engager un dialogue avec la societe
civile et de trouver des compromis ". On apprenait par ailleurs le 3
novembre qu'au moins trois officiers de la police nationale avaient
demissionne de leurs fonctions après la nomination de Gasparian. L'un
de ces policiers, Karen Babayan, qui dirigeait la police a l'aeroport
international Zvartnots de Erevan, a d'ailleurs explique sa demission
par le fait qu'il ne voulait pas exercer son activite sous l'autorite
du nouveau chef de la police nationale. IL a toutefois refuse d'en dire
davantage devant la presse, quant aux deux autres officiers de police
demissionnaires, ils ont garde le silence. L'un d'eux exercait dans une
unite de police particulièrement redoutee combattant les delits graves.