TURQUIE : ERDOGAN MENACE LES MEDIAS ET LES MILIEUX DEMOCRATIQUES
Par Maxime-Azadi
Source/Lien : Mediapart
Publie le : 09-11-2011
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous
presente cet article de Maxime Azadi publie le 7 novembre 2011 sur
son blog heberge sur Mediapart.
Le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a menace ouvertement de
poursuites judiciaires les medias et les milieux democratiques qui
denoncent les rafles de la police dans le cadre de l'affaire KCK,
le pretexte de la campagne d'arrestations visant le principal parti
kurde BDP.
"Les dernières operations visant le KCK. Personne ne doit s'attendre
a ce qu'elles se terminent " a declare lundi 7 novembre le premier
ministre dans sa ville natale de Rize.
Le KCK (Union des communautes du Kurdistan) est considere par les
autorites comme branche du PKK, Parti des travailleurs du Kurdistan,
alors qu'il s'agit d'un système confederal et son chef du conseil
est Murat Karayilan.
Le KCK ~\uvre pour un Etat " parallèle " en Turquie, pour Erdogan
qui menace de poursuites judiciaires pour les medias et les milieux
democratiques turcs qui denoncent la repression contre les kurdes. "
Que ce soit dans la presse ou autre part, il faut faire attention a
ce que l'on dit sur le KCK, cela revient a soutenir le terrorisme. "
" Il n'y a qu'un seul Etat en Turquie: l'Etat turc, il ne peut y avoir
de deuxième " a dit Erdogan et a ajoute: " Si ces expressions sont
considerees comme etatistes et nationalistes, oui je suis etatiste,
nationaliste. "
Le gouvernement AKP et son ideologue, la Confrerie Gulen, detiennent
deja tous les leviers du pouvoir, armee, police, justice, services
secrets et medias. Aujourd'hui, les kurdes restent la seule force
d'opposition qui critique ouvertement le gouvernent et descendent
dans la rue sans relâche malgre la repression brutale. Il s'agit d'un
grand obstacle devant l'hegemonie totale de la Confrerie Gulen.
Arrestations massives de kurdes poursuivent
Erdogan a l'habitude de menacer tous ceux qui critiquent les actions
du gouvernement. Il ne passe pas un jour sans arrestations massives
de kurdes a travers le pays. Le 7 octobre, 21 autres kurdes ont
ete arretes a Istanbul pour avoir participe a des manifestations "
violentes ", selon les medias turcs.
Lors de la dernière grande rafle menee le 28 octobre a Istanbul
contre le BDP, plus de 50 personnes ont ete arretees et 44 d'entre
elles dont l'editeur Ragip Zarakolu et la professeure Busra Ersanli
ont ete envoyees en prison.
" Les accusations portees contre moi font partie d'une campagne visant
a effrayer les intellectuels et les democrates qui vivent en Turquie
et a isoler les Kurdes " avait ecrit Zarakolu, dans sa première lettre
envoyee a ses avocats.
Dans la democratie " avancee " de Erdogan, la liberte d'expression
est plus que jamais menacee. La Turquie est devenue la plus grande
prison du monde pour les journalistes, avec environ 70 journalistes
emprisonnes.
Elle l'est aussi pour les etudiants et les elus. Les prisons turques
comptent près de 500 etudiants, dont la moitie dans la region kurde,
selon un rapport de l'Association des Avocats Contemporains (CHD).
Plus de 4500 membres du BDP ont ete arretes au cours de six derniers
mois. Aujourd'hui, des milliers de membres actifs dont 18 maires sur
99 et six deputes BDP sont en prison.
Par Maxime-Azadi
Source/Lien : Mediapart
Publie le : 09-11-2011
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presente cet article de Maxime Azadi publie le 7 novembre 2011 sur
son blog heberge sur Mediapart.
Le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a menace ouvertement de
poursuites judiciaires les medias et les milieux democratiques qui
denoncent les rafles de la police dans le cadre de l'affaire KCK,
le pretexte de la campagne d'arrestations visant le principal parti
kurde BDP.
"Les dernières operations visant le KCK. Personne ne doit s'attendre
a ce qu'elles se terminent " a declare lundi 7 novembre le premier
ministre dans sa ville natale de Rize.
Le KCK (Union des communautes du Kurdistan) est considere par les
autorites comme branche du PKK, Parti des travailleurs du Kurdistan,
alors qu'il s'agit d'un système confederal et son chef du conseil
est Murat Karayilan.
Le KCK ~\uvre pour un Etat " parallèle " en Turquie, pour Erdogan
qui menace de poursuites judiciaires pour les medias et les milieux
democratiques turcs qui denoncent la repression contre les kurdes. "
Que ce soit dans la presse ou autre part, il faut faire attention a
ce que l'on dit sur le KCK, cela revient a soutenir le terrorisme. "
" Il n'y a qu'un seul Etat en Turquie: l'Etat turc, il ne peut y avoir
de deuxième " a dit Erdogan et a ajoute: " Si ces expressions sont
considerees comme etatistes et nationalistes, oui je suis etatiste,
nationaliste. "
Le gouvernement AKP et son ideologue, la Confrerie Gulen, detiennent
deja tous les leviers du pouvoir, armee, police, justice, services
secrets et medias. Aujourd'hui, les kurdes restent la seule force
d'opposition qui critique ouvertement le gouvernent et descendent
dans la rue sans relâche malgre la repression brutale. Il s'agit d'un
grand obstacle devant l'hegemonie totale de la Confrerie Gulen.
Arrestations massives de kurdes poursuivent
Erdogan a l'habitude de menacer tous ceux qui critiquent les actions
du gouvernement. Il ne passe pas un jour sans arrestations massives
de kurdes a travers le pays. Le 7 octobre, 21 autres kurdes ont
ete arretes a Istanbul pour avoir participe a des manifestations "
violentes ", selon les medias turcs.
Lors de la dernière grande rafle menee le 28 octobre a Istanbul
contre le BDP, plus de 50 personnes ont ete arretees et 44 d'entre
elles dont l'editeur Ragip Zarakolu et la professeure Busra Ersanli
ont ete envoyees en prison.
" Les accusations portees contre moi font partie d'une campagne visant
a effrayer les intellectuels et les democrates qui vivent en Turquie
et a isoler les Kurdes " avait ecrit Zarakolu, dans sa première lettre
envoyee a ses avocats.
Dans la democratie " avancee " de Erdogan, la liberte d'expression
est plus que jamais menacee. La Turquie est devenue la plus grande
prison du monde pour les journalistes, avec environ 70 journalistes
emprisonnes.
Elle l'est aussi pour les etudiants et les elus. Les prisons turques
comptent près de 500 etudiants, dont la moitie dans la region kurde,
selon un rapport de l'Association des Avocats Contemporains (CHD).
Plus de 4500 membres du BDP ont ete arretes au cours de six derniers
mois. Aujourd'hui, des milliers de membres actifs dont 18 maires sur
99 et six deputes BDP sont en prison.