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Nucleaire : L'Iran Rejette Par Avance Toute Accusation De L'AIEA Et

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    NUCLEAIRE : L'IRAN REJETTE PAR AVANCE TOUTE ACCUSATION DE L'AIEA ET DEFIE LES ETATS-UNIS
    Stephane

    armenews.com
    mardi 8 novembre 2011

    EREVAN - Le chef de la diplomatie iranienne, Ali Akbar Salehi, a rejete
    par avance toute accusation sur un programme nucleaire militaire de
    son pays avant la publication d'un rapport de l'AIEA, affirmant mardi a
    Erevan que les Occidentaux n'avaient toujours "aucune preuve serieuse".

    Le president iranien Mahmoud Ahmadinejad, cite de son côte par le
    site de la television d'Etat iranienne, s'en est de son côte pris
    vivement a Washington.

    "Les Etats-Unis, qui possèdent 5.000 bombes atomiques, nous accusent
    avec impudence de fabriquer l'arme atomique, mais ils doivent savoir
    que si nous voulons couper la main qu'ils ont etendue sur le monde
    nous n'aurons pas besoin de la bombe atomique", a-t-il declare selon
    ce site.

    A Erevan, interroge lors d'une conference de presse sur le rapport
    attendu mardi ou mercredi de l'Agence internationale de l'energie
    atomique (AIEA), M. Salehi a affirme qu'"il n'y a aucune preuve
    serieuse que l'Iran est en train de fabriquer une ogive nucleaire".

    Selon des sources diplomatiques occidentales, le nouveau rapport de
    l'AIEA fait echo aux soupcons sur les ambitions militaires du programme
    nucleaire iranien. Teheran s'est toujours defendu de vouloir acquerir
    l'arme atomique, assurant que ses recherches n'ont que des visees
    civiles en matière d'energie.

    "L'Occident et les Etats-Unis exercent une pression sur l'Iran sans
    arguments serieux ni preuves", a ajoute M. Salehi, s'exprimant a
    l'issue d'une rencontre avec son homologue armenien Edouard Nalbandian.

    "Nous n'avons cesse de repeter que nous n'allons pas fabriquer d'armes
    nucleaires. Notre position a toujours ete de ne pas utiliser notre
    programme nucleaire a des fins autres que pacifiques", a encore dit M.
    Salehi.

    "Si l'AIEA presente un rapport qui n'est pas objectif, elle perdra
    de la credibilite", a-t-il estime.

    Dans son rapport, l'AIEA doit, toujours selon des sources diplomatiques
    occidentales, critiquer de nouveau "l'absence de cooperation" de l'Iran
    et "le non-respect de ses obligations" en tant que pays membre, en
    particulier la poursuite de l'enrichissement d'uranium qui pourrait,
    a terme, lui permettre d'acceder a l'arme atomique.

    Le chef de la diplomatie israelienne, Avigdor Lieberman, a quant
    a lui appele la communaute internationale a imposer a l'Iran des
    sanctions internationales "très sevères et paralysantes", selon des
    propos rapportes mardi par le journal Maariv.

    De son côte, la Chine a demande mardi a l'Iran de cooperer "avec
    sincerite" avec l'AIEA, preconisant "le dialogue et la cooperation".

    Le president israelien, Shimon Peres, a averti dimanche que "la
    possibilite d'une attaque militaire contre l'Iran - ennemi jure
    d'Israël - etait plus proche qu'une option diplomatique".

    Depuis Berlin, le president russe Dmitri Medvedev a mis en garde
    contre "une rhetorique dangereuse", tout en admettant que Teheran
    n'avait pas respecte ses engagements.

    "Il faut que les parties prenantes reviennent au calme et il faut
    eviter les menaces et ce type de commentaires belliqueux", a-t-il
    declare, "tout cela pourrait conduire a un conflit très important et
    ce serait une catastrophe pour le Moyen-Orient".

    Les Iraniens ont dit a la Russie qu'ils "etaient prets a cooperer,
    mais il n'y a malheureusement pas eu de pas dans ce sens", a ajoute M.
    Medvedev.

    Le numero deux du Conseil supreme de la securite nationale iranienne,
    Ali Bagheri, est attendu mardi a Moscou pour discuter du programme
    nucleaire iranien avec le ministre russe des Affaires etrangères,
    Sergueï Lavrov, selon un communique de cette institution.

    Washington et ses allies occidentaux n'ont pas cache leur intention
    d'utiliser le rapport de l'AIEA pour durcir encore leurs sanctions
    individuelles contre l'Iran et essayer de convaincre Moscou et Pekin,
    jusqu'alors reticents, de renforcer celles de l'ONU adoptees par
    quatre resolutions depuis 2007.

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