CONFERENCE A DIYARBEKIR POUR SE CONFRONTER A LA REALITE DU GENOCIDE
Par Khatchig Mouradian
Armenian Weekly
Le Gouvernement Turc empeche une retransmission en direct
Diyarbakir, Turquie - La ville qui accueillait il y a quelques
semaines, pour la reouverture de l'Eglise Saint Guiragos, plusieurs
milliers d'Armeniens, regarde encore une fois, cette semaine, son
passe bien en face.
Du 11 au 13 novembre 2011, Diyarbakir a accueilli un groupe d'etude
sur l'histoire sociale et economique de la ville et de ses environs,
sur la periode 1838-1938, afin de reflechir en profondeur et sans
concessions sur le sort des actives minorites chretiennes de la region.
De gauche a droite, Aghjayan, Merguerian, Aksin Somel, Kerem Soylu,
and Raymond Kevorkian. (Photo Khatchig Mouradian)
La conference, organisee par la Fondation Hrant Dink et par
l'Agglomeration urbaine de Diyarbekir, a ete ouverte le 11 novembre
sur un discours energique du maire Osman Baydemir, qui a rappele
que Diyarbekir, qui etait la troisième ville de l'empire ottoman par
son dynamisme economique au debut du 20ème siècle, s'est retrouvee
releguee au 66ème rang dans les decennies qui ont suivi, a cause de
la destruction de ses minorites armeniennes et assyro-chaldeennes.
Baydemir voit dans cette conference une nouvelle etape dans le
processus de confrontation avec son histoire. Il est alle encore
plus loin en disant que l'actuelle municipalite s'est engagee dans un
système de restitution aux proprietaires en droit des biens confisques
aux minorites, ou de leur procurer des terres equivalentes en d'autres
endroits si ce sont a present des tiers qui possèdent ces terres.
Baydemir a souligne les efforts de la municipalite pour recuperer
une partie du dynamisme multiculturel d'antan et il a evoque comment
aujourd'hui a Diyarbekir, les appels a la prière des mosquees et le
son des cloches des eglises se melent a nouveau.
(photo Khatchig Mouradian)
Les efforts qui sont deployes pour la restauration des lieux de
culte contribuent egalement a retablir la conscience des gens et a
la confrontation avec le passe, a-t-il dit.
"Cette ville," a declare Baydemir, "appartient aux Armeniens et aux
Assyriens autant qu'elle appartient aux Kurdes."
Dans son expose, Baskin Oran a introduit le thème principal dont le
titre etait " L'Etat, les Musulmans et les Non-Musulmans, 1839-1938".
Rakel Dink, Ali Bayramoglu, Cengiz Aktar et d'autres ont fait part
de leurs commentaires au cours de l'ouverture de la conference.
Parmi les intervenants a la conference se trouvaient des specialistes
du genocide et des historiens de l'empire ottoman d'Europe, d'Amerique
du Nord et de Turquie : David Gaunt, Raymond Kevorkian, Vahe Tashjian,
Hans Lukas Kieser, Barbara Merguerian, George Aghjayan, Seda Altug,
Janet Klein, Jelle Verheij, et Ayhan Aktar
Blocage de la Transmission en Direct en Turquie
La conference etait transmise en direct sur le site de la Fondation
Hrant Dink, mais sa diffusion en direct en Turquie a ete bloquee
par les autorites - c'est une manifestation du considerable retard
pris par l'etat turc par comparaison a Diyarbakir et aux centaines
de personnes qui se sont reunies dans cette conference.
La video de la conference sera disponible en ligne a l'adresse
www.hrantdink.org
* Editeur d'Armenian Weekly qui a communique ce compte rendu depuis
Diyarbekir. Des details suivront.
mardi 15 novembre 2011, Jean Eckian ©armenews.com
Par Khatchig Mouradian
Armenian Weekly
Le Gouvernement Turc empeche une retransmission en direct
Diyarbakir, Turquie - La ville qui accueillait il y a quelques
semaines, pour la reouverture de l'Eglise Saint Guiragos, plusieurs
milliers d'Armeniens, regarde encore une fois, cette semaine, son
passe bien en face.
Du 11 au 13 novembre 2011, Diyarbakir a accueilli un groupe d'etude
sur l'histoire sociale et economique de la ville et de ses environs,
sur la periode 1838-1938, afin de reflechir en profondeur et sans
concessions sur le sort des actives minorites chretiennes de la region.
De gauche a droite, Aghjayan, Merguerian, Aksin Somel, Kerem Soylu,
and Raymond Kevorkian. (Photo Khatchig Mouradian)
La conference, organisee par la Fondation Hrant Dink et par
l'Agglomeration urbaine de Diyarbekir, a ete ouverte le 11 novembre
sur un discours energique du maire Osman Baydemir, qui a rappele
que Diyarbekir, qui etait la troisième ville de l'empire ottoman par
son dynamisme economique au debut du 20ème siècle, s'est retrouvee
releguee au 66ème rang dans les decennies qui ont suivi, a cause de
la destruction de ses minorites armeniennes et assyro-chaldeennes.
Baydemir voit dans cette conference une nouvelle etape dans le
processus de confrontation avec son histoire. Il est alle encore
plus loin en disant que l'actuelle municipalite s'est engagee dans un
système de restitution aux proprietaires en droit des biens confisques
aux minorites, ou de leur procurer des terres equivalentes en d'autres
endroits si ce sont a present des tiers qui possèdent ces terres.
Baydemir a souligne les efforts de la municipalite pour recuperer
une partie du dynamisme multiculturel d'antan et il a evoque comment
aujourd'hui a Diyarbekir, les appels a la prière des mosquees et le
son des cloches des eglises se melent a nouveau.
(photo Khatchig Mouradian)
Les efforts qui sont deployes pour la restauration des lieux de
culte contribuent egalement a retablir la conscience des gens et a
la confrontation avec le passe, a-t-il dit.
"Cette ville," a declare Baydemir, "appartient aux Armeniens et aux
Assyriens autant qu'elle appartient aux Kurdes."
Dans son expose, Baskin Oran a introduit le thème principal dont le
titre etait " L'Etat, les Musulmans et les Non-Musulmans, 1839-1938".
Rakel Dink, Ali Bayramoglu, Cengiz Aktar et d'autres ont fait part
de leurs commentaires au cours de l'ouverture de la conference.
Parmi les intervenants a la conference se trouvaient des specialistes
du genocide et des historiens de l'empire ottoman d'Europe, d'Amerique
du Nord et de Turquie : David Gaunt, Raymond Kevorkian, Vahe Tashjian,
Hans Lukas Kieser, Barbara Merguerian, George Aghjayan, Seda Altug,
Janet Klein, Jelle Verheij, et Ayhan Aktar
Blocage de la Transmission en Direct en Turquie
La conference etait transmise en direct sur le site de la Fondation
Hrant Dink, mais sa diffusion en direct en Turquie a ete bloquee
par les autorites - c'est une manifestation du considerable retard
pris par l'etat turc par comparaison a Diyarbakir et aux centaines
de personnes qui se sont reunies dans cette conference.
La video de la conference sera disponible en ligne a l'adresse
www.hrantdink.org
* Editeur d'Armenian Weekly qui a communique ce compte rendu depuis
Diyarbekir. Des details suivront.
mardi 15 novembre 2011, Jean Eckian ©armenews.com