TURQUIE: LES KURDES SE DENONCENT AUPRÈS DES TRIBUNAUX
MediaPart
Publie le : 18-11-2011
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous
presente cet article de Maxime Azadi publie le 17 novembre 2011 sur
son blog heberge sur Mediapart.
Photo: Selahattin Demirtas
Des responsables du principal parti legal kurde qui siège au parlement
turc se denoncent auprès des procureurs de la Republique, dans le
cadre de la campagne " Je me denonce " pour protester contre les
arrestations massives.
Alors que le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan ordonne la
poursuite des operations visant le Parti pour la paix et la democratie
(BDP) et toute opposition dans le cadre l'affaire KCK, accuse d'etre
la branche politique du PKK qui, selon Erdogan, ~\uvre pour un Etat "
parallèle ", le BDP lance une nouvelle campagne pour protester contre
l'injustice et les pratiques " fascisantes ".
Des membres du BDP, dont le co-president Selahattin Demirtas, se
sont denonces le 16 novembre auprès du procureur de la republique
d'Istanbul dote de pouvoirs speciaux. " Nous avons commis les memes
crimes et nous continuerons a les commettre " a declare le BDP,
avant de soumettre la petition " je me denonce " au procureur.
Un processus fragile
"Nous sommes dans un processus fragile " a affirme le co-president du
parti kurde, rappelant que des milliers de personnes, dont des elus,
universitaires, journalistes, syndicalistes, etudiants et des auteurs
ont ete incarceres avec des accusations " mensongères ".
Parmi les detenus figurent notamment l'editeur Ragip Zarakolu et la
professeure Busra Ersanli, arretes lors de la dernière grande rafle
menee le 28 octobre a Istanbul contre le BDP. Ces arrestations ont
provoque une grande vague d'indignation de la part des organisations
internationales de la societe civile.
" Nous ne pouvons pas acceptez cette injustice. Notre campagne se
propagera dans tous le villes et les districts " a ajoute Demirtas.
Erdogan menace
"Les dernières operations visant le KCK. Personne ne doit s'attendre
a ce qu'elles se terminent " avait declare le 7 novembre le premier
ministre dans sa ville natale de Rize, menacant de poursuites
judiciaires pour les medias et les milieux democratiques turcs qui
denoncent la repression contre les kurdes. " Que ce soit dans la presse
ou autre part, il faut faire attention a ce que l'on dit sur le KCK,
cela revient a soutenir le terrorisme. "
" Les libertes ont des limites " a-t-il encore insiste mardi 15
novembre, avertissant une nouvelle fois les journalistes.
La liberte d'expression est plus que jamais menacee en Turquie qui
est devenue la plus grande prison du monde pour les journalistes,
avec environ 70.
Un coup politique
L'affaire KCK est un " coup politique " du gouvernement AKP, denonce
Demirtas, lors d'une reunion avec des responsables de son parti a
Istanbul. "Il ne s'agit pas d'un processus legal. C'est carrement un
coup politique. Les coups ne se font pas uniquement avec des fusils
(...) Mais nous ne plierons jamais devant Erdogan "
Depuis 2009, près de 8 000 membres du BDP ont ete arretees pour des
faits d'exercice de la liberte d'expression, sans compter l'arrestation
des milliers d'autres personnes accusees d'entretenir des liens avec
le PKK. Au moins 18 maires sur 99 et six deputes BDP sont parmi les
detenus, ce qui fait la Turquie d'Erdogan la plus grande prison du
monde pour les elus.
Retour a la rubrique
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Publie le : 18-11-2011
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous
presente cet article de Maxime Azadi publie le 17 novembre 2011 sur
son blog heberge sur Mediapart.
Photo: Selahattin Demirtas
Des responsables du principal parti legal kurde qui siège au parlement
turc se denoncent auprès des procureurs de la Republique, dans le
cadre de la campagne " Je me denonce " pour protester contre les
arrestations massives.
Alors que le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan ordonne la
poursuite des operations visant le Parti pour la paix et la democratie
(BDP) et toute opposition dans le cadre l'affaire KCK, accuse d'etre
la branche politique du PKK qui, selon Erdogan, ~\uvre pour un Etat "
parallèle ", le BDP lance une nouvelle campagne pour protester contre
l'injustice et les pratiques " fascisantes ".
Des membres du BDP, dont le co-president Selahattin Demirtas, se
sont denonces le 16 novembre auprès du procureur de la republique
d'Istanbul dote de pouvoirs speciaux. " Nous avons commis les memes
crimes et nous continuerons a les commettre " a declare le BDP,
avant de soumettre la petition " je me denonce " au procureur.
Un processus fragile
"Nous sommes dans un processus fragile " a affirme le co-president du
parti kurde, rappelant que des milliers de personnes, dont des elus,
universitaires, journalistes, syndicalistes, etudiants et des auteurs
ont ete incarceres avec des accusations " mensongères ".
Parmi les detenus figurent notamment l'editeur Ragip Zarakolu et la
professeure Busra Ersanli, arretes lors de la dernière grande rafle
menee le 28 octobre a Istanbul contre le BDP. Ces arrestations ont
provoque une grande vague d'indignation de la part des organisations
internationales de la societe civile.
" Nous ne pouvons pas acceptez cette injustice. Notre campagne se
propagera dans tous le villes et les districts " a ajoute Demirtas.
Erdogan menace
"Les dernières operations visant le KCK. Personne ne doit s'attendre
a ce qu'elles se terminent " avait declare le 7 novembre le premier
ministre dans sa ville natale de Rize, menacant de poursuites
judiciaires pour les medias et les milieux democratiques turcs qui
denoncent la repression contre les kurdes. " Que ce soit dans la presse
ou autre part, il faut faire attention a ce que l'on dit sur le KCK,
cela revient a soutenir le terrorisme. "
" Les libertes ont des limites " a-t-il encore insiste mardi 15
novembre, avertissant une nouvelle fois les journalistes.
La liberte d'expression est plus que jamais menacee en Turquie qui
est devenue la plus grande prison du monde pour les journalistes,
avec environ 70.
Un coup politique
L'affaire KCK est un " coup politique " du gouvernement AKP, denonce
Demirtas, lors d'une reunion avec des responsables de son parti a
Istanbul. "Il ne s'agit pas d'un processus legal. C'est carrement un
coup politique. Les coups ne se font pas uniquement avec des fusils
(...) Mais nous ne plierons jamais devant Erdogan "
Depuis 2009, près de 8 000 membres du BDP ont ete arretees pour des
faits d'exercice de la liberte d'expression, sans compter l'arrestation
des milliers d'autres personnes accusees d'entretenir des liens avec
le PKK. Au moins 18 maires sur 99 et six deputes BDP sont parmi les
detenus, ce qui fait la Turquie d'Erdogan la plus grande prison du
monde pour les elus.
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