GENOCIDE ARMENIEN - TROUS NOIRS DE LA TURQUIE
Stephane
armenews.com
vendredi 18 novembre 2011
Sous la plume de la journaliste Regina Monch le journal allemand FAZ -
Frankfurter Allgemeine Zeitung a denonce l'emprisonnement en Turquie
des intellectuels " traitant ouvertement avec le genocide des Armeniens
" notant " qu'en attendant, les scientifiques soulèvent la section
peu explore du genocide ".
Regina Monch introduit son article en indiquant que Ragip Zarakolu et
le Premier ministre turc Recep Erdogan auraient pû se rencontrer en
Allemagne. " Tous deux etaient invites pour deux evenements absolument
differents. Mais l'intellectuel hautement respecte d'Istanbul
(..) n'a pas atteint son avion. Il a ete arrete. Zarakolu devait
etre a Berlin pour une conference a la Maison de Lepsius consacree a
la societe civile turque et son attitude a l'egard du genocide des
Armeniens ottomans en 1915. Contrairement au passe les miliatnts
ne sont plus persecutes comme Zarakolu pour insulte a la turcite,
mais selon les dispositions des lois anti-terroristes. La police a
saisi ses livres et manuscrits sur l'assassinat et la persecution
des Armeniens chretiens dans l'Empire ottoman. Dans une lettre a
la Conference de Potsdam Zarakolu a explique que son arrestation
s'inscrit dans le cadre d'une campagne d'intimidation contre les
intellectuels et les democrates en Turquie ".
" Rappellant que 48 intellectuels ont ete arretes et son fils, Deniz,
directeur general de la maison d'edition Belge Zarakolu ecrit que son
arrestation fait partie de la politique negationniste turc qui aurait
" envisager une action contre la menace de sa propre securite ". Il
devait faire un rapport a Potsdam sur " l'industrie de la negation
du genocide " et des pseudo-etudes scientifiques commandees par le
gouvernement et " la Coordination contre les accusations infondees
de genocide ".
En l'absence de Ragip Zarakolu c'est Elke Hartmann, qui a parle des
differentes phases de la negation, de la periode immediate après
la Première Guerre mondiale jusqu'a aujourd'hui. Encore et encore,
mais le silence est rompu après la publication de " Musa Dagh " de
Franz Werfel ou en 1965, quand les Armeniens partout dans le monde
manifestent. Mais les protestations vont de nouveau etre stoppees.
Mais grâce au livre de Fethiye Cetin " Ma grand-mère " la parole s'est
liberee et a commence a fissurer le beton. Les decès qui sont enterres
trop profondement, dit un proverbe, reviennent comme des fantômes. La
femme turque Cetin avait decouvert que sa grand-mère etait armenienne.
Son livre est devenu un best-seller, et la politique a reagi avec des
campagnes de propagande et des mythes historiques. Mais la verite,
dit Hartmann, deplie ses propres forces. Soudain apparurent partout
en Turquie " des grands-mères armeniennes " et qu'elles peuplaient
le trou noir de la memoire.
L'historien Ayse Gul Altinay (Universite de Sabanci, Istanbul, Turquie)
a fait des recherches pendant des annees sur les femmes survivantes
du genocide de 1915 Leurs petits-enfants comme Cetin ont brise le
silence et mis en lumière ce groupe oublie : Beaucoup de femmes et
d'enfants ont ete violees après les massacres et les deportations,
comme femme de plaisir ou seconde femme dans des familles musulmanes
ou les orphelinats où ils etaient places pour etre reeduques en tant
que Turcs. La force " assimilation " etait accompagnee par le mariage
force - par la conversion qu'Altinay a considere comme un effacement
de cette tragedie.
La sociologue Necla Kelek a appelle les Turcs allemands a Potsdam,
ici, en toute securite et sans danger, a faire vivre la memoire
de cet assassinat de masse. " Celui qui perd son passe, dit-elle,
citant Gyorgy Konrad, se perd ".
Rober Koptas, le jeune redacteur du magazine turco-armenien " Agos
" a rappelle Hrant Dink le fondateur de son journal. Beaucoup ont
commence a reflechir et a explorer notre propre origine precisement
quant Hrant Dink a ete assassine parce que ce dernier a voulu se
rappeler de 1915 La Turquie a dit Koptas, a besoin d'un Willy Brandt
maintenant pour enfin se reconcilier avec elle-meme.
Stephane
armenews.com
vendredi 18 novembre 2011
Sous la plume de la journaliste Regina Monch le journal allemand FAZ -
Frankfurter Allgemeine Zeitung a denonce l'emprisonnement en Turquie
des intellectuels " traitant ouvertement avec le genocide des Armeniens
" notant " qu'en attendant, les scientifiques soulèvent la section
peu explore du genocide ".
Regina Monch introduit son article en indiquant que Ragip Zarakolu et
le Premier ministre turc Recep Erdogan auraient pû se rencontrer en
Allemagne. " Tous deux etaient invites pour deux evenements absolument
differents. Mais l'intellectuel hautement respecte d'Istanbul
(..) n'a pas atteint son avion. Il a ete arrete. Zarakolu devait
etre a Berlin pour une conference a la Maison de Lepsius consacree a
la societe civile turque et son attitude a l'egard du genocide des
Armeniens ottomans en 1915. Contrairement au passe les miliatnts
ne sont plus persecutes comme Zarakolu pour insulte a la turcite,
mais selon les dispositions des lois anti-terroristes. La police a
saisi ses livres et manuscrits sur l'assassinat et la persecution
des Armeniens chretiens dans l'Empire ottoman. Dans une lettre a
la Conference de Potsdam Zarakolu a explique que son arrestation
s'inscrit dans le cadre d'une campagne d'intimidation contre les
intellectuels et les democrates en Turquie ".
" Rappellant que 48 intellectuels ont ete arretes et son fils, Deniz,
directeur general de la maison d'edition Belge Zarakolu ecrit que son
arrestation fait partie de la politique negationniste turc qui aurait
" envisager une action contre la menace de sa propre securite ". Il
devait faire un rapport a Potsdam sur " l'industrie de la negation
du genocide " et des pseudo-etudes scientifiques commandees par le
gouvernement et " la Coordination contre les accusations infondees
de genocide ".
En l'absence de Ragip Zarakolu c'est Elke Hartmann, qui a parle des
differentes phases de la negation, de la periode immediate après
la Première Guerre mondiale jusqu'a aujourd'hui. Encore et encore,
mais le silence est rompu après la publication de " Musa Dagh " de
Franz Werfel ou en 1965, quand les Armeniens partout dans le monde
manifestent. Mais les protestations vont de nouveau etre stoppees.
Mais grâce au livre de Fethiye Cetin " Ma grand-mère " la parole s'est
liberee et a commence a fissurer le beton. Les decès qui sont enterres
trop profondement, dit un proverbe, reviennent comme des fantômes. La
femme turque Cetin avait decouvert que sa grand-mère etait armenienne.
Son livre est devenu un best-seller, et la politique a reagi avec des
campagnes de propagande et des mythes historiques. Mais la verite,
dit Hartmann, deplie ses propres forces. Soudain apparurent partout
en Turquie " des grands-mères armeniennes " et qu'elles peuplaient
le trou noir de la memoire.
L'historien Ayse Gul Altinay (Universite de Sabanci, Istanbul, Turquie)
a fait des recherches pendant des annees sur les femmes survivantes
du genocide de 1915 Leurs petits-enfants comme Cetin ont brise le
silence et mis en lumière ce groupe oublie : Beaucoup de femmes et
d'enfants ont ete violees après les massacres et les deportations,
comme femme de plaisir ou seconde femme dans des familles musulmanes
ou les orphelinats où ils etaient places pour etre reeduques en tant
que Turcs. La force " assimilation " etait accompagnee par le mariage
force - par la conversion qu'Altinay a considere comme un effacement
de cette tragedie.
La sociologue Necla Kelek a appelle les Turcs allemands a Potsdam,
ici, en toute securite et sans danger, a faire vivre la memoire
de cet assassinat de masse. " Celui qui perd son passe, dit-elle,
citant Gyorgy Konrad, se perd ".
Rober Koptas, le jeune redacteur du magazine turco-armenien " Agos
" a rappelle Hrant Dink le fondateur de son journal. Beaucoup ont
commence a reflechir et a explorer notre propre origine precisement
quant Hrant Dink a ete assassine parce que ce dernier a voulu se
rappeler de 1915 La Turquie a dit Koptas, a besoin d'un Willy Brandt
maintenant pour enfin se reconcilier avec elle-meme.