REVUE DE PRESSE
Il ne veut pas de la Turquie
Dominique Droin milite, seul, contre le projet de rapprochement entre
Rochefort et un quartier stanbouliote.
Un homme s'intéresse autant à l'ancien Empire ottoman qu'à sa propre
influence politique (pour l'heure marginale, mais il y travaille) dans
la ville de Pierre Loti : Dominique Droin. Il vient d'adresser une
petite bafouille au maire de Rochefort : « On est loin [...] de
l'image rassurante qu'a voulu donner la délégation turque que vous
avez reçue au printemps dernier. Loin des sucres d'orges et des petits
drapeaux donnés aux enfants par cette même délégation. »
L'ex-membre du MPF, candidat sur la liste de l'UMP Dominique Rabelle
aux municipales de 2008, peine à digérer le rapprochement entre le
quartier stanbouliote d'Eyüp et la cité de Colbert. Ainsi se sert-il
d'une tribune accordée à des intellectuels turcs par nos confrères du
« Monde ». Celle-ci stigmatise ce qu'il appelle « les méthodes
totalitaires utilisées par le régime turc de Tayyip Erdogan, dont l'un
des lieutenants n'est autre qu'Ismail Kavuncu, maire d'Eyüp avec qui
Rochefort est en pourparlers en vue d'un prochain jumelage. »
Cette lettre ouverte, agrémentée d'extraits de la tribune (lire par
ailleurs), n'a pas passionné son destinataire. D'ailleurs, le maire de
Rochefort semble las des mises en garde de Dominique Droin, lequel
avait déjà dégainé sur la question turque dans un numéro printanier
(et fleuri) de La Passerelle, son bulletin d'opinion. « La Turquie
reste l'un des régimes les plus corrects du Moyen-Orient », objecte
Bernard Grasset.
« C'est son affaire » « Pour l'heure, le parti islamiste au pouvoir,
modéré, n'empêche pas ce régime de figurer parmi les démocraties,
poursuit l'édile. Qu'il y ait une chasse aux sorcières, c'est une
chose, mais retenons que ce pays s'appuie sur le suffrage universel.
En Turquie, nous avons réalisé ensemble une exposition de grande
qualité sur Pierre Loti (célèbre turcophile, NDLR). Ensuite, les gens
d'Eyüp sont venus. Il n'y a rien de plus à noter. Si Dominique Droin
veut faire feu de tout bois, c'est son affaire. »
Conscient de son audace, l'ancien candidat aux municipales prie
néanmoins Bernard Grasset de « suspendre le processus de jumelage
engagé entre Rochefort et ce quartier d'Istanbul », dont le maire est
selon lui « un des membres actifs du régime mis en cause par ces
intellectuels turcs ». Pour se forger une opinion, le turcosceptique a
notamment surfé sur Internet. « On y trouve un site qui permet de voir
le maire d'Eyüp à côté du premier ministre », dit-il. Une proximité
qui n'empêchera pas Rochefort de tisser des liens avec le pays
glorifié par Loti.
À défaut d'un divorce immédiat entre Eyüp et Rochefort, l'ancien
Villiériste - qui ne s'avoue jamais vaincu, même en minorité absolue -
propose aux élus d'ici de voter pour la reconnaissance du génocide
arménien de là-bas. « Le maire d'une ville bulgare l'a déjà fait,
précise-t-il. Ipso facto, les Turcs refuseraient un rapprochement. »
Cela n'a pas échappé à Dominique Droin, le Conseil municipal se réunit
demain. Or une question aussi peu rocheforto-rochefortaise ne
risque-t-elle pas de rester à la porte de l'hôtel de ville ?
Rochefort · Bernard Grasset · Charente-Maritime
http://www.sudouest.fr/2011/11/15/il-ne-veut-pas-de-la-turquie-553716-628.php
dimanche 20 novembre 2011,
Stéphane ©armenews.com
Il ne veut pas de la Turquie
Dominique Droin milite, seul, contre le projet de rapprochement entre
Rochefort et un quartier stanbouliote.
Un homme s'intéresse autant à l'ancien Empire ottoman qu'à sa propre
influence politique (pour l'heure marginale, mais il y travaille) dans
la ville de Pierre Loti : Dominique Droin. Il vient d'adresser une
petite bafouille au maire de Rochefort : « On est loin [...] de
l'image rassurante qu'a voulu donner la délégation turque que vous
avez reçue au printemps dernier. Loin des sucres d'orges et des petits
drapeaux donnés aux enfants par cette même délégation. »
L'ex-membre du MPF, candidat sur la liste de l'UMP Dominique Rabelle
aux municipales de 2008, peine à digérer le rapprochement entre le
quartier stanbouliote d'Eyüp et la cité de Colbert. Ainsi se sert-il
d'une tribune accordée à des intellectuels turcs par nos confrères du
« Monde ». Celle-ci stigmatise ce qu'il appelle « les méthodes
totalitaires utilisées par le régime turc de Tayyip Erdogan, dont l'un
des lieutenants n'est autre qu'Ismail Kavuncu, maire d'Eyüp avec qui
Rochefort est en pourparlers en vue d'un prochain jumelage. »
Cette lettre ouverte, agrémentée d'extraits de la tribune (lire par
ailleurs), n'a pas passionné son destinataire. D'ailleurs, le maire de
Rochefort semble las des mises en garde de Dominique Droin, lequel
avait déjà dégainé sur la question turque dans un numéro printanier
(et fleuri) de La Passerelle, son bulletin d'opinion. « La Turquie
reste l'un des régimes les plus corrects du Moyen-Orient », objecte
Bernard Grasset.
« C'est son affaire » « Pour l'heure, le parti islamiste au pouvoir,
modéré, n'empêche pas ce régime de figurer parmi les démocraties,
poursuit l'édile. Qu'il y ait une chasse aux sorcières, c'est une
chose, mais retenons que ce pays s'appuie sur le suffrage universel.
En Turquie, nous avons réalisé ensemble une exposition de grande
qualité sur Pierre Loti (célèbre turcophile, NDLR). Ensuite, les gens
d'Eyüp sont venus. Il n'y a rien de plus à noter. Si Dominique Droin
veut faire feu de tout bois, c'est son affaire. »
Conscient de son audace, l'ancien candidat aux municipales prie
néanmoins Bernard Grasset de « suspendre le processus de jumelage
engagé entre Rochefort et ce quartier d'Istanbul », dont le maire est
selon lui « un des membres actifs du régime mis en cause par ces
intellectuels turcs ». Pour se forger une opinion, le turcosceptique a
notamment surfé sur Internet. « On y trouve un site qui permet de voir
le maire d'Eyüp à côté du premier ministre », dit-il. Une proximité
qui n'empêchera pas Rochefort de tisser des liens avec le pays
glorifié par Loti.
À défaut d'un divorce immédiat entre Eyüp et Rochefort, l'ancien
Villiériste - qui ne s'avoue jamais vaincu, même en minorité absolue -
propose aux élus d'ici de voter pour la reconnaissance du génocide
arménien de là-bas. « Le maire d'une ville bulgare l'a déjà fait,
précise-t-il. Ipso facto, les Turcs refuseraient un rapprochement. »
Cela n'a pas échappé à Dominique Droin, le Conseil municipal se réunit
demain. Or une question aussi peu rocheforto-rochefortaise ne
risque-t-elle pas de rester à la porte de l'hôtel de ville ?
Rochefort · Bernard Grasset · Charente-Maritime
http://www.sudouest.fr/2011/11/15/il-ne-veut-pas-de-la-turquie-553716-628.php
dimanche 20 novembre 2011,
Stéphane ©armenews.com