SARKOZY-JUPPÉ
Qui est le patron en France ?
Mais à qui les français d'origine arménienne peuvent-ils réellement
accorder leur confiance dans le paysage politique ?
Une question qui devient de plus en plus problématique à résoudre.
En 2007, comme chacun le sait maintenant, le candidat Sarkozy à
l'élection présidentielle s'était juré de mettre un terme au
négationnisme en soutenant l'idée qu'il fallait en passer par la
loi... Grce à une inattendue et incroyable révélation de Wikileaks,
en 2010 nous apprenions que le chef de l'État, nouvellement élu,
s'était empressé de dire tout et son contraire à Ankara par
l'intermédiaire du conseiller spécial Levitte. En quelque sorte, pour
rester poli, une belle baffe administrée à ses concitoyens d'origine
arménienne qui lui ont fait confiance. Lesquels entre-nous soit-dit,
même s'ils en ont vu d'autres, cette fois l'os rongé leur est bel et
bien resté en travers la gorge.
Et puis il y a eu l'épisode Sénat, le 4 mai 2011. Nous savions par
avance que le groupe UMP, hormis quelques vrais amis, était aux ordres
et que la proposition de loi anti-négationniste du génocide des
Arméniens avait peu de chance d'être adoptée en l'état. Tout ceci sur
une invraisemblable et intolérable pression d'Ankara. Dans un dernier
sursaut, Charles Aznavour s'en était même mêlé et avait obtenu en haut
lieu que rien ne serait fait ou dit pour entraver un vote « libre ».
Naïfs que nous sommes. Bien sûr nous y avons cru un moment... A vrai
dire, les rangs du PS étaient aussi clairsemés. Mais bon... Au
passage, merci au PC, en oubliant Robert Hue qui est au Rock'n`roll ce
qu'Eddy Mitchell est à la Valse.
C'est alors que préparés, sans doute, depuis cette date et voulant se
racheter des diverses forfaitures, une invitation et un voyage
providentiels allaient rasséréner le long cortège des déçus, humiliés,
trahis, ridiculisés et vilipendés ici et là, mais surtout là-bas...
Divine surprise, le 6 octobre les mots furent lchés à Erevan, la
Turquie devait « regarder son histoire en face et reconnaître le
génocide arménien », et surtout, « avant la fin de mon mandat » dira
Nicolas Sarkozy, immédiatement désavoué par le toujours même
conseiller spécial, arguant que le président avait été « mal compris
»...
Mais franchement, que demander de plus... C'est quand même formidable
un tel président ! Que demande la peuple ? Ça bien sûr ! Happy faces à
Erevan et surtout en France, et de nouveau l'arrogance d'Ankara refait
surface, comme d'habitude...
Eh non, l'histoire n'en finira jamais si d'un jour à l'autre la
diplomatie française, cette fois en la personne d'Alain Juppé, se plie
aux désidératas négationnistes d'un pays qui compte administrer la
politique française et faire admettre que des historiens saurons dire
ce qui est avéré depuis un siècle. On croît rêver en plein cauchemar.
Mais, au fait, qui est le président de la République française ?
Pauvres Arméniens, eux qui pensaient que la farine ne servait qu'à
confectionner des galettes de lavach'.
Jean Eckian
dimanche 20 novembre 2011,
Jean Eckian ©armenews.com
From: Baghdasarian
Qui est le patron en France ?
Mais à qui les français d'origine arménienne peuvent-ils réellement
accorder leur confiance dans le paysage politique ?
Une question qui devient de plus en plus problématique à résoudre.
En 2007, comme chacun le sait maintenant, le candidat Sarkozy à
l'élection présidentielle s'était juré de mettre un terme au
négationnisme en soutenant l'idée qu'il fallait en passer par la
loi... Grce à une inattendue et incroyable révélation de Wikileaks,
en 2010 nous apprenions que le chef de l'État, nouvellement élu,
s'était empressé de dire tout et son contraire à Ankara par
l'intermédiaire du conseiller spécial Levitte. En quelque sorte, pour
rester poli, une belle baffe administrée à ses concitoyens d'origine
arménienne qui lui ont fait confiance. Lesquels entre-nous soit-dit,
même s'ils en ont vu d'autres, cette fois l'os rongé leur est bel et
bien resté en travers la gorge.
Et puis il y a eu l'épisode Sénat, le 4 mai 2011. Nous savions par
avance que le groupe UMP, hormis quelques vrais amis, était aux ordres
et que la proposition de loi anti-négationniste du génocide des
Arméniens avait peu de chance d'être adoptée en l'état. Tout ceci sur
une invraisemblable et intolérable pression d'Ankara. Dans un dernier
sursaut, Charles Aznavour s'en était même mêlé et avait obtenu en haut
lieu que rien ne serait fait ou dit pour entraver un vote « libre ».
Naïfs que nous sommes. Bien sûr nous y avons cru un moment... A vrai
dire, les rangs du PS étaient aussi clairsemés. Mais bon... Au
passage, merci au PC, en oubliant Robert Hue qui est au Rock'n`roll ce
qu'Eddy Mitchell est à la Valse.
C'est alors que préparés, sans doute, depuis cette date et voulant se
racheter des diverses forfaitures, une invitation et un voyage
providentiels allaient rasséréner le long cortège des déçus, humiliés,
trahis, ridiculisés et vilipendés ici et là, mais surtout là-bas...
Divine surprise, le 6 octobre les mots furent lchés à Erevan, la
Turquie devait « regarder son histoire en face et reconnaître le
génocide arménien », et surtout, « avant la fin de mon mandat » dira
Nicolas Sarkozy, immédiatement désavoué par le toujours même
conseiller spécial, arguant que le président avait été « mal compris
»...
Mais franchement, que demander de plus... C'est quand même formidable
un tel président ! Que demande la peuple ? Ça bien sûr ! Happy faces à
Erevan et surtout en France, et de nouveau l'arrogance d'Ankara refait
surface, comme d'habitude...
Eh non, l'histoire n'en finira jamais si d'un jour à l'autre la
diplomatie française, cette fois en la personne d'Alain Juppé, se plie
aux désidératas négationnistes d'un pays qui compte administrer la
politique française et faire admettre que des historiens saurons dire
ce qui est avéré depuis un siècle. On croît rêver en plein cauchemar.
Mais, au fait, qui est le président de la République française ?
Pauvres Arméniens, eux qui pensaient que la farine ne servait qu'à
confectionner des galettes de lavach'.
Jean Eckian
dimanche 20 novembre 2011,
Jean Eckian ©armenews.com
From: Baghdasarian