L'UE SE REUNIT EN SOMMET AVEC SES VOISINS DE L'EST MAIS REGARDE VERS LE SUD
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armenews.com
vendredi 30 septembre 2011
ARMENIE
La Pologne qui assure la presidence de l'Union europeenne accueille
jeudi et vendredi a Varsovie un sommet du "Partenariat oriental",
avec l'espoir de combler les aspirations europeennes de ses voisins
orientaux, une gageure au moment où l'UE a les yeux rives sur la
Mediterranee.
Lance par l'UE en mai 2009 a Prague a l'initiative de la Pologne et
de la Suède, le Partenariat oriental s'adresse a six pays d'Europe
orientale et du Caucase du Sud : Armenie, Azerbaïdjan, Belarus,
Georgie, Moldavie et Ukraine.
Il se veut un pendant oriental a l'Union pour la Mediterranee chère
a la France et a pour objectif de renforcer les relations economiques
et politiques entre l'Europe et ces pays.
Varsovie voudrait egalement offrir aux pays concernes, issus de
l'ex-URSS, une perspective d'adhesion a l'UE et de suppression,
sous conditions, des visas d'entree.
"Ce qui nous interesse, c'est l'achèvement de negociations concernant
l'accord d'association avec l'Ukraine d'ici la fin de l'annee",
a declare le ministre polonais des Affaires etrangères Radoslaw
Sikorski dans l'edition polonaise de Newsweek publiee lundi. Une
declaration en ce sens devrait etre publiee lors du sommet.
Pendant ce sommet, "nous allons annoncer l'ouverture de negociations,
deja bien preparees, sur les accords d'association entre l'UE, la
Moldavie et la Georgie. Ces pays doivent comprendre qu'actuellement
le climat n'est pas favorable a l'elargissement de l'UE, mais cela
ne veut pas dire que tout s'est arrete et que ce temps est perdu",
a-t-il ajoute.
Avec le printemps arabe, l'Union europeenne regarde surtout vers
la rive sud de la Mediterranee. Le projet de Partenariat oriental
n'interesse guère les pays du Sud de l'Europe. "Il s'agit d'un
projet cher surtout a la Pologne et en ce moment on n'en voit pas
trop l'interet", dit un diplomate de haut rang a Bruxelles.
Le chef de l'Etat francais Nicolas Sarkozy et le Premier ministre
britannique David Cameron ne feront ainsi pas le deplacement pour
ce sommet et seront representes respectivement par Francois Fillon,
Premier ministre, et Nick Clegg, vice-Premier ministre.
Fondamentalement, pour les initiateurs du projet le Partenariat
oriental se veut une passerelle vers une adhesion a terme a l'UE. Mais
pour d'autres en Europe il doit, au contraire, la remplacer.
Et l'actuelle situation politique difficile en Ukraine et au Belarus
constitue un frein au rapprochement
Le procès engage en Ukraine contre l'ancien Premier ministre Ioulia
Timochenko suscite de vives critiques au sein de l'UE.
Mme Timochenko est jugee depuis fin juin pour avoir outrepasse
ses prerogatives de Premier ministre en 2009 en autorisant,
sans l'approbation du gouvernement, la signature de contrats sur
l'importation de gaz russe a un prix juge actuellement trop eleve
pour Kiev.
La finalisation de l'accord de libre-echange avec l'Ukraine ne pourra
intervenir que si le cas de Mme Timochenko est regle, a souligne
le ministre francais des Affaires etrangères Alain Juppe lors d'une
reunion avec ses homologues de l'UE debut septembre a Sopot (nord de
la Pologne).
Avec le Belarus soumis au regime autoritaire du president Alexandre
Loukachenko, les relations de l'UE sont au plus bas.
Le regime de Minsk, sous le coup de sanctions occidentales, a procede
a de multiples arrestations d'opposants depuis la reelection de
Loukachenko en decembre 2010 et plusieurs dirigeants de l'opposition
ont ete condamnes a de lourdes peines de prison.
Comme les autres ministres europeens avant lui, M. Sikorski a reclame
a nouveau vendredi "la liberation de tous les prisonniers politiques
sans exception", emprisonnes par le regime du president Loukachenko,
"la condition du dialogue avec l'Union europeenne".
From: A. Papazian
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vendredi 30 septembre 2011
ARMENIE
La Pologne qui assure la presidence de l'Union europeenne accueille
jeudi et vendredi a Varsovie un sommet du "Partenariat oriental",
avec l'espoir de combler les aspirations europeennes de ses voisins
orientaux, une gageure au moment où l'UE a les yeux rives sur la
Mediterranee.
Lance par l'UE en mai 2009 a Prague a l'initiative de la Pologne et
de la Suède, le Partenariat oriental s'adresse a six pays d'Europe
orientale et du Caucase du Sud : Armenie, Azerbaïdjan, Belarus,
Georgie, Moldavie et Ukraine.
Il se veut un pendant oriental a l'Union pour la Mediterranee chère
a la France et a pour objectif de renforcer les relations economiques
et politiques entre l'Europe et ces pays.
Varsovie voudrait egalement offrir aux pays concernes, issus de
l'ex-URSS, une perspective d'adhesion a l'UE et de suppression,
sous conditions, des visas d'entree.
"Ce qui nous interesse, c'est l'achèvement de negociations concernant
l'accord d'association avec l'Ukraine d'ici la fin de l'annee",
a declare le ministre polonais des Affaires etrangères Radoslaw
Sikorski dans l'edition polonaise de Newsweek publiee lundi. Une
declaration en ce sens devrait etre publiee lors du sommet.
Pendant ce sommet, "nous allons annoncer l'ouverture de negociations,
deja bien preparees, sur les accords d'association entre l'UE, la
Moldavie et la Georgie. Ces pays doivent comprendre qu'actuellement
le climat n'est pas favorable a l'elargissement de l'UE, mais cela
ne veut pas dire que tout s'est arrete et que ce temps est perdu",
a-t-il ajoute.
Avec le printemps arabe, l'Union europeenne regarde surtout vers
la rive sud de la Mediterranee. Le projet de Partenariat oriental
n'interesse guère les pays du Sud de l'Europe. "Il s'agit d'un
projet cher surtout a la Pologne et en ce moment on n'en voit pas
trop l'interet", dit un diplomate de haut rang a Bruxelles.
Le chef de l'Etat francais Nicolas Sarkozy et le Premier ministre
britannique David Cameron ne feront ainsi pas le deplacement pour
ce sommet et seront representes respectivement par Francois Fillon,
Premier ministre, et Nick Clegg, vice-Premier ministre.
Fondamentalement, pour les initiateurs du projet le Partenariat
oriental se veut une passerelle vers une adhesion a terme a l'UE. Mais
pour d'autres en Europe il doit, au contraire, la remplacer.
Et l'actuelle situation politique difficile en Ukraine et au Belarus
constitue un frein au rapprochement
Le procès engage en Ukraine contre l'ancien Premier ministre Ioulia
Timochenko suscite de vives critiques au sein de l'UE.
Mme Timochenko est jugee depuis fin juin pour avoir outrepasse
ses prerogatives de Premier ministre en 2009 en autorisant,
sans l'approbation du gouvernement, la signature de contrats sur
l'importation de gaz russe a un prix juge actuellement trop eleve
pour Kiev.
La finalisation de l'accord de libre-echange avec l'Ukraine ne pourra
intervenir que si le cas de Mme Timochenko est regle, a souligne
le ministre francais des Affaires etrangères Alain Juppe lors d'une
reunion avec ses homologues de l'UE debut septembre a Sopot (nord de
la Pologne).
Avec le Belarus soumis au regime autoritaire du president Alexandre
Loukachenko, les relations de l'UE sont au plus bas.
Le regime de Minsk, sous le coup de sanctions occidentales, a procede
a de multiples arrestations d'opposants depuis la reelection de
Loukachenko en decembre 2010 et plusieurs dirigeants de l'opposition
ont ete condamnes a de lourdes peines de prison.
Comme les autres ministres europeens avant lui, M. Sikorski a reclame
a nouveau vendredi "la liberation de tous les prisonniers politiques
sans exception", emprisonnes par le regime du president Loukachenko,
"la condition du dialogue avec l'Union europeenne".
From: A. Papazian