L'AMBASSADEUR D'ALLEMAGNE A EREVAN POINTE LES RESPONSABILITES DE TER PETROSSIAN
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armenews.com
vendredi 30 septembre 2011
ARMENIE
Les difficultes socio-politiques aet economiques actuelles de l'Armenie
sont l'heritage laisse par l'ancien president Levon Ter-Petrossian,
a declare Hans-Jochen Schmidt, l'ambassadeur d'Allemagne en Armenie
qui s'exprimait lors d'une conference organisee mardi 27 septembre
par la Fondation Civilitas.
Intervenant lors de cette conference sur le theme "Renforcer
l'Independance en Armenie et dans la region", le diplomate allemand
a indique que Ter-Petrossian devait personnellement assumer la
responsabilite de ce qui s'est passe durant l'exercice de ses mandats
de 1994 a 1997.
"J'ai souvent entendu le premier president critique très sevèrement
les elections et les autorites actuelles lors des manifestations de
l'opposition. J'ai demande a l'un de ses conseillers ce qu'il pensait
des elections qui se sont deroulees entre 1994 et 1997 et il m'a
repondu que j'etais mal informe", a indique M. Schmidt. L'ambassadeur
allemand, toutefois, a estime que les critiques de l'opposition
etaient justifiees, l'Armenie etant un Etat de type oligarchique.
"Mais il doit etre rappele qu'un tel phenomène trouve ses racines dans
l'administration qui a ete mis en place alors", a-t-il souligne. Tout
en saluant l'avancee que constituait le droit de manifester sur
la place de la Liberte accorde au Congrès national armenien (HAK)
de Ter-Petrossian, il a ajoute que "selon lui, exiger le droit de
manifester sur la seule place de la Liberte traduit une certaine
naïvete politique, car si les gens veulent se rassembler, ils doivent
le faire sur s'importe quelle autre place ".
Pour ce qui concerne la politique etrangère, l'ambassadeur allemand
a estime que la communaute internationale ne pouvait imposer aucune
decision a l'Armenie. "L'UE a aussi pris des initiatives en vue
du règlement du conflit du Karabagh, et de la normalisation des
relations avec la Turquie, mais elle ne peut rien imposer", a-t-il fait
remarquer. M. Schmidt a precise que la mesure la plus importante dans
les relations entre l'Armenie et la Turquie serait l'etablissement
de liens diplomatiques entre les deux pays, comme le seul prealable
a un dialogue sur les autres questions. "Il importe que les parties
comprennent qu'en etablissant des relations diplomatiques, personne
ne fera de concessions ; il s'agit d'un processus normal".
M. Schmidt a aussi commente le defile militaire organise le 21
septembre a Erevan a l'occasion du 20e anniversaire de l'independance,
en se disant impressionne par cette demonstration de force. "J'ai
aime le fait que le defile montre que les Armeniens avaient certaines
capacites, de telle sorte que si certains seraient tentes de lui faire
la guerre, l'Etat armenien saura leur donner une reponse adequate",
a indique l'ambassadeur, qui ne s'est pas etendu en revanche sur la
controverse provoquee par le deploiement du drapeau russe lors du
defile. Il a estime qu'une telle capacite militaire etait un facteur
de stabilite pour la region, dans la mesure où l'armee armenienne
a montre qu'elle avait les moyens de faire face et de contrôler des
situations a risques.
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vendredi 30 septembre 2011
ARMENIE
Les difficultes socio-politiques aet economiques actuelles de l'Armenie
sont l'heritage laisse par l'ancien president Levon Ter-Petrossian,
a declare Hans-Jochen Schmidt, l'ambassadeur d'Allemagne en Armenie
qui s'exprimait lors d'une conference organisee mardi 27 septembre
par la Fondation Civilitas.
Intervenant lors de cette conference sur le theme "Renforcer
l'Independance en Armenie et dans la region", le diplomate allemand
a indique que Ter-Petrossian devait personnellement assumer la
responsabilite de ce qui s'est passe durant l'exercice de ses mandats
de 1994 a 1997.
"J'ai souvent entendu le premier president critique très sevèrement
les elections et les autorites actuelles lors des manifestations de
l'opposition. J'ai demande a l'un de ses conseillers ce qu'il pensait
des elections qui se sont deroulees entre 1994 et 1997 et il m'a
repondu que j'etais mal informe", a indique M. Schmidt. L'ambassadeur
allemand, toutefois, a estime que les critiques de l'opposition
etaient justifiees, l'Armenie etant un Etat de type oligarchique.
"Mais il doit etre rappele qu'un tel phenomène trouve ses racines dans
l'administration qui a ete mis en place alors", a-t-il souligne. Tout
en saluant l'avancee que constituait le droit de manifester sur
la place de la Liberte accorde au Congrès national armenien (HAK)
de Ter-Petrossian, il a ajoute que "selon lui, exiger le droit de
manifester sur la seule place de la Liberte traduit une certaine
naïvete politique, car si les gens veulent se rassembler, ils doivent
le faire sur s'importe quelle autre place ".
Pour ce qui concerne la politique etrangère, l'ambassadeur allemand
a estime que la communaute internationale ne pouvait imposer aucune
decision a l'Armenie. "L'UE a aussi pris des initiatives en vue
du règlement du conflit du Karabagh, et de la normalisation des
relations avec la Turquie, mais elle ne peut rien imposer", a-t-il fait
remarquer. M. Schmidt a precise que la mesure la plus importante dans
les relations entre l'Armenie et la Turquie serait l'etablissement
de liens diplomatiques entre les deux pays, comme le seul prealable
a un dialogue sur les autres questions. "Il importe que les parties
comprennent qu'en etablissant des relations diplomatiques, personne
ne fera de concessions ; il s'agit d'un processus normal".
M. Schmidt a aussi commente le defile militaire organise le 21
septembre a Erevan a l'occasion du 20e anniversaire de l'independance,
en se disant impressionne par cette demonstration de force. "J'ai
aime le fait que le defile montre que les Armeniens avaient certaines
capacites, de telle sorte que si certains seraient tentes de lui faire
la guerre, l'Etat armenien saura leur donner une reponse adequate",
a indique l'ambassadeur, qui ne s'est pas etendu en revanche sur la
controverse provoquee par le deploiement du drapeau russe lors du
defile. Il a estime qu'une telle capacite militaire etait un facteur
de stabilite pour la region, dans la mesure où l'armee armenienne
a montre qu'elle avait les moyens de faire face et de contrôler des
situations a risques.