LE PARLEMENT TURC VA DEBATTRE EN PRIORITE D'UNE NOUVELLE CONSTITUTION
Stephane
armenews.com
mercredi 5 octobre 2011
Le Parlement turc a repris ses travaux samedi après une interruption
estivale avec pour objectif principal la redaction d'une nouvelle
Constitution, un objectif de taille dans un climat politique tendu
par la recrudescence des attaques des separatistes kurdes.
"Sans aucun doute l'une des principales tâches de ce parlement sera
de preparer une nouvelle constitution", a indique le chef de l'Etat
Abdullah Gul lors de son traditionnel discours d'inauguration de la
nouvelle legislature.
M. Gul a souligne que malgre plusieurs amendements, la constitution
actuelle "ne repond plus aux aspirations du peuple turc", mettant
l'accent sur la necessite d'un texte plus liberal et reposant sur
les normes occidentales de democratie, sans pour autant renoncer aux
principes republicains, notamment la laïcite.
Le gouvernement islamo-conservateur turc s'est fixe pour objectif de
rediger une nouvelle Constitution d'ici la mi-2012 et d'y parvenir
par le biais d'un consensus politique avec l'opposition.
Le Parti de la Justice et du Developpement (AKP, issu de la mouvance
islamiste) du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan a ete reconduit
a la tete du pays a l'issue des elections legislatives de juin,
sans pour autant obtenir la majorite qualifiee necessaire pour une
reforme constitutionnelle. L'AKP s'est donc engage a rechercher un
soutien de l'opposition.
Une commission parlementaire doit debattre pendant plusieurs mois d'un
projet de texte qui sera ensuite presente et vote en seance plenière.
La reforme devra etre approuvee par referendum.
Les observateurs pretent a M. Erdogan, accuse par l'opposition
d'autoritarisme, l'intention de transformer le système parlementaire
en vigueur en regime presidentiel, ce que refuse l'opposition. Un
consensus existe cependant sur la necessite de modifier une
Constitution heritee d'un coup d'Etat militaire en 1980.
La question des droits de la minorite kurde doit figurer en bonne
place de l'agenda politique dans les debats sur la future Constitution.
Le conflit kurde connaît un regain de violence, alimente par une
reprise des attaques armees du Parti des travailleurs du Kurdistan
(PKK, interdit) et une repression du mouvement politique kurde par
les autorites turques.
Petit espoir d'apaisement : Les deputes kurdes du Parti pour la paix
et la democratie (BDP), principale formation pro-kurde de Turquie,
qui boycottaient les sessions parlementaires depuis les elections en
raison de l'emprisonnement de certains de de leurs camarades elus,
sont revenus a l'Assemblee où ils ont prete serment.
Depuis la mi-juin, plus de 120 personnes ont ete tuees lors
d'affrontements et d'attaques conduits par le PKK ; une mouvement
classe terroriste par bon nombre de pays. Dans le sud-est du pays,
a majorite kurde, les rebelles ont multiplie les attaques et de plus
en plus de civils font partie des victimes alors qu'une douzaine
d'enseignants ont ete enleves par des combattants.
Pour repondre a ces attaques et visiblement calmer une partie
de l'opinion publique turque excedee par les attaques du PKK, le
gouvernement de M. Erdogan s'apprete a lancer une operation terrestre
dans le nord de l'Irak où sont retranches quelque 2.000 rebelles,
selon Ankara.
From: A. Papazian
Stephane
armenews.com
mercredi 5 octobre 2011
Le Parlement turc a repris ses travaux samedi après une interruption
estivale avec pour objectif principal la redaction d'une nouvelle
Constitution, un objectif de taille dans un climat politique tendu
par la recrudescence des attaques des separatistes kurdes.
"Sans aucun doute l'une des principales tâches de ce parlement sera
de preparer une nouvelle constitution", a indique le chef de l'Etat
Abdullah Gul lors de son traditionnel discours d'inauguration de la
nouvelle legislature.
M. Gul a souligne que malgre plusieurs amendements, la constitution
actuelle "ne repond plus aux aspirations du peuple turc", mettant
l'accent sur la necessite d'un texte plus liberal et reposant sur
les normes occidentales de democratie, sans pour autant renoncer aux
principes republicains, notamment la laïcite.
Le gouvernement islamo-conservateur turc s'est fixe pour objectif de
rediger une nouvelle Constitution d'ici la mi-2012 et d'y parvenir
par le biais d'un consensus politique avec l'opposition.
Le Parti de la Justice et du Developpement (AKP, issu de la mouvance
islamiste) du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan a ete reconduit
a la tete du pays a l'issue des elections legislatives de juin,
sans pour autant obtenir la majorite qualifiee necessaire pour une
reforme constitutionnelle. L'AKP s'est donc engage a rechercher un
soutien de l'opposition.
Une commission parlementaire doit debattre pendant plusieurs mois d'un
projet de texte qui sera ensuite presente et vote en seance plenière.
La reforme devra etre approuvee par referendum.
Les observateurs pretent a M. Erdogan, accuse par l'opposition
d'autoritarisme, l'intention de transformer le système parlementaire
en vigueur en regime presidentiel, ce que refuse l'opposition. Un
consensus existe cependant sur la necessite de modifier une
Constitution heritee d'un coup d'Etat militaire en 1980.
La question des droits de la minorite kurde doit figurer en bonne
place de l'agenda politique dans les debats sur la future Constitution.
Le conflit kurde connaît un regain de violence, alimente par une
reprise des attaques armees du Parti des travailleurs du Kurdistan
(PKK, interdit) et une repression du mouvement politique kurde par
les autorites turques.
Petit espoir d'apaisement : Les deputes kurdes du Parti pour la paix
et la democratie (BDP), principale formation pro-kurde de Turquie,
qui boycottaient les sessions parlementaires depuis les elections en
raison de l'emprisonnement de certains de de leurs camarades elus,
sont revenus a l'Assemblee où ils ont prete serment.
Depuis la mi-juin, plus de 120 personnes ont ete tuees lors
d'affrontements et d'attaques conduits par le PKK ; une mouvement
classe terroriste par bon nombre de pays. Dans le sud-est du pays,
a majorite kurde, les rebelles ont multiplie les attaques et de plus
en plus de civils font partie des victimes alors qu'une douzaine
d'enseignants ont ete enleves par des combattants.
Pour repondre a ces attaques et visiblement calmer une partie
de l'opinion publique turque excedee par les attaques du PKK, le
gouvernement de M. Erdogan s'apprete a lancer une operation terrestre
dans le nord de l'Irak où sont retranches quelque 2.000 rebelles,
selon Ankara.
From: A. Papazian