UN TRIBUNAL DE EREVAN PROLONGE DE DEUX MOIS LA DETENTION D'UN OPPOSANT ARMENIEN
Gari
armenews
vendredi 7 octobre 2011
UN tribunal de Erevan a decide le mercredi 5 octobre de prolonger de
deux mois la periode de detention d'un opposant armenien, montrant
ainsi la determination du pouvoir a ne pas ceder aux pressions de la
rue, au moment où le mouvement d'opposition de Levon Ter Petrossian a
relance l'epreuve de force avec les autorites, dont il exige la tenue
d'elections anticipees. Les representants de la coalition au pouvoir
ont reaffirme qu'il n'etait pas question de negocier avec les partis
d'opposition regroupes dans le Congrès national armeniens (HAK) sous
la houlette de Ter Petrossian tant qu'ils poursuivront leur campagne
de manifestations dans le centre de Erevan. "Ils devront choisir entre
la poursuite des manifestations et le dialogue ", a declare Edouard
Charmazanov, le porte-parole du Parti republicain d'Armenie (HHK) du
president Serge Sarkissan, qui s'est laisse aller, dans la foulee, a
cette metaphore fruitière : "Vous ne pouvez tenir deux pastèques dans
chaque main ; Vous allez forcement en lâcher une ". M. Charmazanov
s'etait exprime peu avant qu'un tribunal de la capitale ne decide de
prolonger de deux mois le maintien en preventive de Tigrane Arakelian,
un leader du mouvement de jeunesse du HAK, accuse de " hooliganisme
" et de voies de fait. L'avocat d'Arakelian, Vahe Grigorian, a
condamne la decision de la cour de justice, la jugeant " denuee de
tout fondement ". Arakelian est l'un des sept jeunes militants du
HAK qui avaient ete arretes le 9 août après une altercation avec
les forces de l'ordre dont le deroulement prete a controverses. IL
risque jusqu'a 10 annees d'emprisonnement. Les six autres jeunes,
qui avaient ete remis en liberte après enquete, sont sous le coup
d'accusations moins lourdes.
Le HAK a vivement condamne et a plusieurs reprises les poursuites
dont fait l'objet Arakelian, avant de suspendre en consequence, a
la fin août, les negociations en cours avec le pouvoir qui visent a
dissiper les tensions politiques dans le pays. L'alliance de partis
d'opposition avait fait savoir qu'elle ne reprendrait le dialogue qu'a
la condition que le jeune militant soit remis en liberte. Le leader
du HAK Levon Ter Petrosian avait semble renoncer a cette condition
prealable le 30 septembre dernier alors qu'il prenait la tete d'une
nouvelle campagne de manifestations sur la place de la Liberte de
Erevan. Ter Petrossian a aussi laisse entendre a cette occasion que
son mouvement serait dispose a renoncer a son exigence d'elections
anticipees en echange d'autres concessions du gouvernement. Mais
la coalition au pouvoir clairement fait comprendre, pour sa part,
que le dialogue ne reprendra pas tant que le HAK ne mettra pas un
terme a ces manifestations "illegales". Le HAK avait repondu le 4
octobre en estimant " inutile " la poursuite d'un dialogue avec le
gouvernement de M. Sarkissian dans ces conditions, et en annoncant
le durcissement du mouvement de protestation. Il avait precise
que le dialogue ne pourra reprendre que si l'opposition en recoit
la demande en bonne et due forme des autorites. Une exigence qui
tendrait a montrer que le HAK " a perdu le sens des realites ", selon
M. Charmazanov. Vartan Bostanjian, un depute du Parti Armenie prospère
(BHK), membre de la coalition gouvernementale, a lui aussi ironise
sur les conditions posees par l'opposition, les jugeant " pueriles
". Le HAK a reaffirme le lendemain sa volonte de durcir le mouvement,
estimant, par la voix de l'un de ses porte-paroles, Levon Zourabian,
que le dialogue avec les autorites n'a plus aucune pertinence au vu de
la situation actuelle, et que les manifestations sont le seul moyen
de maintenir en eveil politiquement la population.. Mais il n'a pas
precise comment le HAK comptait s'y prendre pour renforcer la pression
sur le gouvernement. Il est aussi reste evasif quant a la duree des
manifestations sur la place de la Liberte, où la determination des
manifestants etait palpable. Sous la soixantaine de tentes plantees
sur la place du parvis de l'Opera, les militants semblent decides a
poursuivre le combat jusqu'a la convocation d'elections anticipees. Le
mouvement de contestation pourrait prendre plus d'ampleur si les
autorites ne posaient pas des obstacles aux partisans de l'opposition
dans les regions desireux de se rendre a Erevan pour y participer,
accusent des responsables du HAK. Karine, une habitante de la region
centrale d' Aragatsotn, a ainsi fait savoir qu'elle n'avait pas ete
en mesure de se rendre dans la capitale, depuis son village de Kouchak.
"Les agents de police detournent les voitures et les bus. Et nous
ne savons pas combien de temps cela va dure ", a-t-elle confie
aux journalistes de RFE/RL qui l'avaient jointe par telephone. UN
porte parole de la police a toutefois recuse de telles accusations,
en indiquant que l'on pouvait circuler sur tous les axes conduisant
a Erevan.
Gari
armenews
vendredi 7 octobre 2011
UN tribunal de Erevan a decide le mercredi 5 octobre de prolonger de
deux mois la periode de detention d'un opposant armenien, montrant
ainsi la determination du pouvoir a ne pas ceder aux pressions de la
rue, au moment où le mouvement d'opposition de Levon Ter Petrossian a
relance l'epreuve de force avec les autorites, dont il exige la tenue
d'elections anticipees. Les representants de la coalition au pouvoir
ont reaffirme qu'il n'etait pas question de negocier avec les partis
d'opposition regroupes dans le Congrès national armeniens (HAK) sous
la houlette de Ter Petrossian tant qu'ils poursuivront leur campagne
de manifestations dans le centre de Erevan. "Ils devront choisir entre
la poursuite des manifestations et le dialogue ", a declare Edouard
Charmazanov, le porte-parole du Parti republicain d'Armenie (HHK) du
president Serge Sarkissan, qui s'est laisse aller, dans la foulee, a
cette metaphore fruitière : "Vous ne pouvez tenir deux pastèques dans
chaque main ; Vous allez forcement en lâcher une ". M. Charmazanov
s'etait exprime peu avant qu'un tribunal de la capitale ne decide de
prolonger de deux mois le maintien en preventive de Tigrane Arakelian,
un leader du mouvement de jeunesse du HAK, accuse de " hooliganisme
" et de voies de fait. L'avocat d'Arakelian, Vahe Grigorian, a
condamne la decision de la cour de justice, la jugeant " denuee de
tout fondement ". Arakelian est l'un des sept jeunes militants du
HAK qui avaient ete arretes le 9 août après une altercation avec
les forces de l'ordre dont le deroulement prete a controverses. IL
risque jusqu'a 10 annees d'emprisonnement. Les six autres jeunes,
qui avaient ete remis en liberte après enquete, sont sous le coup
d'accusations moins lourdes.
Le HAK a vivement condamne et a plusieurs reprises les poursuites
dont fait l'objet Arakelian, avant de suspendre en consequence, a
la fin août, les negociations en cours avec le pouvoir qui visent a
dissiper les tensions politiques dans le pays. L'alliance de partis
d'opposition avait fait savoir qu'elle ne reprendrait le dialogue qu'a
la condition que le jeune militant soit remis en liberte. Le leader
du HAK Levon Ter Petrosian avait semble renoncer a cette condition
prealable le 30 septembre dernier alors qu'il prenait la tete d'une
nouvelle campagne de manifestations sur la place de la Liberte de
Erevan. Ter Petrossian a aussi laisse entendre a cette occasion que
son mouvement serait dispose a renoncer a son exigence d'elections
anticipees en echange d'autres concessions du gouvernement. Mais
la coalition au pouvoir clairement fait comprendre, pour sa part,
que le dialogue ne reprendra pas tant que le HAK ne mettra pas un
terme a ces manifestations "illegales". Le HAK avait repondu le 4
octobre en estimant " inutile " la poursuite d'un dialogue avec le
gouvernement de M. Sarkissian dans ces conditions, et en annoncant
le durcissement du mouvement de protestation. Il avait precise
que le dialogue ne pourra reprendre que si l'opposition en recoit
la demande en bonne et due forme des autorites. Une exigence qui
tendrait a montrer que le HAK " a perdu le sens des realites ", selon
M. Charmazanov. Vartan Bostanjian, un depute du Parti Armenie prospère
(BHK), membre de la coalition gouvernementale, a lui aussi ironise
sur les conditions posees par l'opposition, les jugeant " pueriles
". Le HAK a reaffirme le lendemain sa volonte de durcir le mouvement,
estimant, par la voix de l'un de ses porte-paroles, Levon Zourabian,
que le dialogue avec les autorites n'a plus aucune pertinence au vu de
la situation actuelle, et que les manifestations sont le seul moyen
de maintenir en eveil politiquement la population.. Mais il n'a pas
precise comment le HAK comptait s'y prendre pour renforcer la pression
sur le gouvernement. Il est aussi reste evasif quant a la duree des
manifestations sur la place de la Liberte, où la determination des
manifestants etait palpable. Sous la soixantaine de tentes plantees
sur la place du parvis de l'Opera, les militants semblent decides a
poursuivre le combat jusqu'a la convocation d'elections anticipees. Le
mouvement de contestation pourrait prendre plus d'ampleur si les
autorites ne posaient pas des obstacles aux partisans de l'opposition
dans les regions desireux de se rendre a Erevan pour y participer,
accusent des responsables du HAK. Karine, une habitante de la region
centrale d' Aragatsotn, a ainsi fait savoir qu'elle n'avait pas ete
en mesure de se rendre dans la capitale, depuis son village de Kouchak.
"Les agents de police detournent les voitures et les bus. Et nous
ne savons pas combien de temps cela va dure ", a-t-elle confie
aux journalistes de RFE/RL qui l'avaient jointe par telephone. UN
porte parole de la police a toutefois recuse de telles accusations,
en indiquant que l'on pouvait circuler sur tous les axes conduisant
a Erevan.