AZERBAIDJAN
Sarkozy prêche la paix et la réconciliation dans le Sud du Caucase
Le président français Nicolas Sarkozy a renouvelé vendredi son appel à
l'Arménie, l'Azerbaïdjan et la Turquie à `faire le choix de la paix`
et de la `réconciliation`, au second jour d'une tournée dans le
Caucase qu'il doit conclure avec le même message en Géorgie.
A Erevan puis à Bakou, où il est arrivé vendredi à la mi-journée, M.
Sarkozy a estimé que `le temps est venu de trouver le chemin d'une
paix durable` et de `prendre le risque de la paix`.
Citant l'exemple de la France et de l'Allemagne après la Seconde
guerre mondiale, il a appelé à la réconciliation de l'Arménie avec ses
voisins turcs et azerbaïdjanais.
`Le temps est venu de concrétiser l'espérance qu'avait fait naître
dans le monde entier la signature des protocoles entre l'Arménie et la
Turquie`, a-t-il lancé lors d'un discours prononcé place de France à
Erevan, `l'Arménie a le droit de ne plus vivre en état de guerre`.
La Turquie et l'Arménie ont signé en octobre 2009 des accords
prévoyant l'établissement de relations diplomatiques et la réouverture
de la frontière commune, après des décennies d'hostilité, en raison
des massacres et déportations d'Arméniens aux dernières années de
l'empire ottoman, de 1915 à 1917. L'Arménie les qualifie de génocide,
un terme récusé par la Turquie.
Ces textes n'ont toujours pas été ratifiés par les deux pays, dont les
frontières restent fermées.
Après avoir rendu hommage aux centaines de milliers de victimes
arméniennes des massacres ottomans perpétrés en Turquie, le chef de
l'Etat français a une nouvelle fois appelé Ankara à `regarder son
histoire en face` en les qualifiant de `génocide`. `La France a
reconnu la sentence de mort décrétée alors contre tout un peuple en
l'appelant par son nom, le seul nom possible, un génocide`, a insisté
M. Sarkozy. Les milliers d'habitants d'Erevan dûment invités à
l'écouter ont applaudi à tout rompre, agitant des petits drapeaux des
deux pays.
Le président arménien Serge Sarkissian a lui redit, sous les mêmes
vivas, sa `reconnaissance` à la France pour avoir `qualifié le
génocide de son vrai nom` et l'avoir `condamné par la force de la
loi`.
Devant la presse, le président français Nicolas Sarkozy a précisé
vendredi qu'il souhaitait que la Turquie reconnaisse dans un délai
`assez bref`, avant la fin de son mandat en mai 2012. Dans le cas
contraire, il a redit que son gouvernement relancerait l'examen d'une
loi spécifique pénalisant la négation du génocide.
Une manière d'effacer, à six mois de la fin de son mandat, sa promesse
non tenue de 2007. Avant son élection, il avait alors assuré à la
communauté arménienne de France, estimée à un demi-million de
personnes, qu'il soutiendrait un tel texte, avant d'y renoncer par
souci d'apaisement avec la Turquie.
Devant les Arméniens d'Erevan, le président français a également prôné
la paix entre Arméniens et Azerbaïdjanais, qui se disputent le
territoire azerbaïdjanais du Nagorny Karabakh, une enclave séparatiste
peuplée en majorité d'Arméniens.
`La France sera à vos côtés et redoublera d'efforts pour aider à
définir les termes d'un règlement juste, durable et pacifique`, a-t-il
dit. M. Sarkozy doit répéter le même message lors d'un déjeuner à
Bakou avec son homologue Ilham Aliev.
Et c'est avec la même casquette de `faiseur de paix` que Nicolas
Sarkozy devait conclure sa tournée vendredi après-midi à Tbilissi,
trois ans après avoir négocié un cessez-le-feu controversé entre la
Russie et la Géorgie.
Cet accord suscite aujourd'hui le mécontentement des Géorgiens, qui
jugent que les Russes ne l'ont pas appliqué.
samedi 8 octobre 2011,
Stéphane ©armenews.com
From: A. Papazian
Sarkozy prêche la paix et la réconciliation dans le Sud du Caucase
Le président français Nicolas Sarkozy a renouvelé vendredi son appel à
l'Arménie, l'Azerbaïdjan et la Turquie à `faire le choix de la paix`
et de la `réconciliation`, au second jour d'une tournée dans le
Caucase qu'il doit conclure avec le même message en Géorgie.
A Erevan puis à Bakou, où il est arrivé vendredi à la mi-journée, M.
Sarkozy a estimé que `le temps est venu de trouver le chemin d'une
paix durable` et de `prendre le risque de la paix`.
Citant l'exemple de la France et de l'Allemagne après la Seconde
guerre mondiale, il a appelé à la réconciliation de l'Arménie avec ses
voisins turcs et azerbaïdjanais.
`Le temps est venu de concrétiser l'espérance qu'avait fait naître
dans le monde entier la signature des protocoles entre l'Arménie et la
Turquie`, a-t-il lancé lors d'un discours prononcé place de France à
Erevan, `l'Arménie a le droit de ne plus vivre en état de guerre`.
La Turquie et l'Arménie ont signé en octobre 2009 des accords
prévoyant l'établissement de relations diplomatiques et la réouverture
de la frontière commune, après des décennies d'hostilité, en raison
des massacres et déportations d'Arméniens aux dernières années de
l'empire ottoman, de 1915 à 1917. L'Arménie les qualifie de génocide,
un terme récusé par la Turquie.
Ces textes n'ont toujours pas été ratifiés par les deux pays, dont les
frontières restent fermées.
Après avoir rendu hommage aux centaines de milliers de victimes
arméniennes des massacres ottomans perpétrés en Turquie, le chef de
l'Etat français a une nouvelle fois appelé Ankara à `regarder son
histoire en face` en les qualifiant de `génocide`. `La France a
reconnu la sentence de mort décrétée alors contre tout un peuple en
l'appelant par son nom, le seul nom possible, un génocide`, a insisté
M. Sarkozy. Les milliers d'habitants d'Erevan dûment invités à
l'écouter ont applaudi à tout rompre, agitant des petits drapeaux des
deux pays.
Le président arménien Serge Sarkissian a lui redit, sous les mêmes
vivas, sa `reconnaissance` à la France pour avoir `qualifié le
génocide de son vrai nom` et l'avoir `condamné par la force de la
loi`.
Devant la presse, le président français Nicolas Sarkozy a précisé
vendredi qu'il souhaitait que la Turquie reconnaisse dans un délai
`assez bref`, avant la fin de son mandat en mai 2012. Dans le cas
contraire, il a redit que son gouvernement relancerait l'examen d'une
loi spécifique pénalisant la négation du génocide.
Une manière d'effacer, à six mois de la fin de son mandat, sa promesse
non tenue de 2007. Avant son élection, il avait alors assuré à la
communauté arménienne de France, estimée à un demi-million de
personnes, qu'il soutiendrait un tel texte, avant d'y renoncer par
souci d'apaisement avec la Turquie.
Devant les Arméniens d'Erevan, le président français a également prôné
la paix entre Arméniens et Azerbaïdjanais, qui se disputent le
territoire azerbaïdjanais du Nagorny Karabakh, une enclave séparatiste
peuplée en majorité d'Arméniens.
`La France sera à vos côtés et redoublera d'efforts pour aider à
définir les termes d'un règlement juste, durable et pacifique`, a-t-il
dit. M. Sarkozy doit répéter le même message lors d'un déjeuner à
Bakou avec son homologue Ilham Aliev.
Et c'est avec la même casquette de `faiseur de paix` que Nicolas
Sarkozy devait conclure sa tournée vendredi après-midi à Tbilissi,
trois ans après avoir négocié un cessez-le-feu controversé entre la
Russie et la Géorgie.
Cet accord suscite aujourd'hui le mécontentement des Géorgiens, qui
jugent que les Russes ne l'ont pas appliqué.
samedi 8 octobre 2011,
Stéphane ©armenews.com
From: A. Papazian