France Soir
6 oct 2011
En Arménie, Sarkozy fait la leçon aux Turcs
Nicolas Sarkozy a demandé vendredi à la Turquie de reconnaître le
génocide arménien de 1915, de préférence avant la fin de son mandat.
La pomme de discorde arménienne oppose toujours Paris et Ankara.
Arrivé jeudi dans la petite république du Caucase dans le cadre d'une
tournée de deux jours dans la région, Nicolas Sarkozy a fermement
exhorté la Turquie à reconnaître le génocide arménien de 1915 (1,2
million de morts). Ce qu'elle même a fait en 2001. Ultimatum à
l'appui, le chef de l'Etat a confirmé que si ce « pas vers la
réconciliation » n'était pas franchi, il se réserverait le droit de
proposer un texte de loi condamnant la négation de ce massacre. Cette
« réaction de la France se ferait connaître dans un délai assez bref.
Si je ne le précise pas, c'est que j'espère toujours dans les
réactions » des autorités turques, a-t-il précisé lors d'une
conférence de presse en compagnie de son homologue Serge Sarkissian.
« Le génocide des Arméniens est une réalité historique », a ajouté le
président, estimant que la Turquie « s'honorerait à revisiter son
histoire ». Une leçon qui n'a pas été du goût des autorités turques. «
Il serait mieux, pour la sérénité en France, en Europe et dans le
monde, que M. Sarkozy abandonne le rôle de l'historien et se creuse un
peu la tête pour sortir son pays du gouffre économique dans lequel il
se trouve et produise des projets pour l'avenir de l'Union européenne
», a rétorqué vendredi le ministre turc aux Affaires européennes
depuis Sarajevo. Union Européenne dont les portes sont d'ailleurs
toujours fermées à Ankara, notamment à l'instigation de la France. Le
ministre turc des Affaires étrangères Ahmed Davutoglu a lui condamné
la « politique colonialiste » menée par la France « pendant des
siècles ».
"Je ne suis pas naïf, je sais qu'il y a des élections"
Patrick Devedjian, également du voyage arménien, a appuyé le message
du président tout en reconnaissant la manoeuvre politique à sept mois
de la présidentielle. « Je ne suis pas naïf, je sais qu'il y a des
élections », a confié l'ex-ministre en référence à l'importante
communauté arménienne de l'Hexagone, estimée à un demi-million de
personnes. Et dont les représentants n'ont pas caché leur déception en
mai dernier, lorsque l'un projet de loi réprimant la négation du
génocide, promesse de campagne du candidat Sarkozy, a été enterré au
Sénat.
Après sa visite à Erevan, Nicolas Sarkozy s'est envolé vendredi à la
mi-journée en Azerbaïdjan pour une visite de quelques heures. La
tournée présidentielle dans le Caucase s'achèvera après une étape en
Géorgie dans la soirée.
Par Actu France Soir
http://www.francesoir.fr/actualite/politique/en-armenie-sarkozy-fait-lecon-aux-turcs-145089.html
From: A. Papazian
6 oct 2011
En Arménie, Sarkozy fait la leçon aux Turcs
Nicolas Sarkozy a demandé vendredi à la Turquie de reconnaître le
génocide arménien de 1915, de préférence avant la fin de son mandat.
La pomme de discorde arménienne oppose toujours Paris et Ankara.
Arrivé jeudi dans la petite république du Caucase dans le cadre d'une
tournée de deux jours dans la région, Nicolas Sarkozy a fermement
exhorté la Turquie à reconnaître le génocide arménien de 1915 (1,2
million de morts). Ce qu'elle même a fait en 2001. Ultimatum à
l'appui, le chef de l'Etat a confirmé que si ce « pas vers la
réconciliation » n'était pas franchi, il se réserverait le droit de
proposer un texte de loi condamnant la négation de ce massacre. Cette
« réaction de la France se ferait connaître dans un délai assez bref.
Si je ne le précise pas, c'est que j'espère toujours dans les
réactions » des autorités turques, a-t-il précisé lors d'une
conférence de presse en compagnie de son homologue Serge Sarkissian.
« Le génocide des Arméniens est une réalité historique », a ajouté le
président, estimant que la Turquie « s'honorerait à revisiter son
histoire ». Une leçon qui n'a pas été du goût des autorités turques. «
Il serait mieux, pour la sérénité en France, en Europe et dans le
monde, que M. Sarkozy abandonne le rôle de l'historien et se creuse un
peu la tête pour sortir son pays du gouffre économique dans lequel il
se trouve et produise des projets pour l'avenir de l'Union européenne
», a rétorqué vendredi le ministre turc aux Affaires européennes
depuis Sarajevo. Union Européenne dont les portes sont d'ailleurs
toujours fermées à Ankara, notamment à l'instigation de la France. Le
ministre turc des Affaires étrangères Ahmed Davutoglu a lui condamné
la « politique colonialiste » menée par la France « pendant des
siècles ».
"Je ne suis pas naïf, je sais qu'il y a des élections"
Patrick Devedjian, également du voyage arménien, a appuyé le message
du président tout en reconnaissant la manoeuvre politique à sept mois
de la présidentielle. « Je ne suis pas naïf, je sais qu'il y a des
élections », a confié l'ex-ministre en référence à l'importante
communauté arménienne de l'Hexagone, estimée à un demi-million de
personnes. Et dont les représentants n'ont pas caché leur déception en
mai dernier, lorsque l'un projet de loi réprimant la négation du
génocide, promesse de campagne du candidat Sarkozy, a été enterré au
Sénat.
Après sa visite à Erevan, Nicolas Sarkozy s'est envolé vendredi à la
mi-journée en Azerbaïdjan pour une visite de quelques heures. La
tournée présidentielle dans le Caucase s'achèvera après une étape en
Géorgie dans la soirée.
Par Actu France Soir
http://www.francesoir.fr/actualite/politique/en-armenie-sarkozy-fait-lecon-aux-turcs-145089.html
From: A. Papazian