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La Turquie met Sarkozy face à son histoire coloniale

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  • La Turquie met Sarkozy face à son histoire coloniale

    El-Watan, Alger
    9 oct 2011

    La Turquie met Sarkozy face à son histoire coloniale


    En déplacement en Arménie vendredi, le président français, Nicolas
    Sarkozy, pensait marquer un point important en remettant sur le tapis
    l'événement historique du massacre arménien par l'empire ottoman au
    début du XXe siècle.

    Lyon
    De notre correspondant

    En conseillant au régime turc de reconnaître le génocide arménien, il
    s'agissait, pour Nicolas Sarkozy, en mal dans les sondages pour la
    présidentielle 2012, de tendre la perche à la communauté d'origine
    arménienne estimée à 500 000 personnes.

    Le président français a déclaré que la France modifierait sa
    législation pour que le négationnisme du génocide de 1915 soit
    condamné au pénal, si la Turquie ne reconnaissait pas officiellement
    le massacre de plus d'un million et demi d'Arméniens. «1915-2011, il
    me semble que pour la réflexion c'est suffisant», a expliqué Nicolas
    Sarkozy lors d'une conférence de presse avec son homologue arménien
    Serge Sarkissian.

    Côté turc, la réaction ne s'est pas fait attendre. Le ministre Ahmet
    Davutoglu a conseillé vendredi à la France d'«affronter son passé».
    Il aurait pu ajouter qu'un délai entre 1830 et 1962, pour la réflexion
    sur le massacre colonial est suffisant. Il a en tout cas sous-entendu
    le passé colonial, et particulièrement le passé colonial en Algérie
    qui, historiquement, rappelle des souvenirs cinglants aux Turcs
    eux-mêmes qui étaient la puissance dominante dans l'Algérie de 1830
    lors du débarquement colonial. Ils étaient aux premières loges de la
    souffrance, eux qui ont été rejetés vers la mer sans plus de
    précaution.

    Le ministre turc des Affaires étrangères a également insisté sur la
    situation des étrangers, considérés comme des «citoyens de seconde
    zone» dans l'Hexagone, selon lui. Il n'en fallait pas moins pour que
    des journalistes interrogent le ministre de l'Intérieur, Claude
    Guéant, présent vendredi à Ankara pour la signature d'un accord de
    coopération sécuritaire. Ils lui ont demandé quelle serait la réaction
    de la France si la Turquie lui demandait de reconnaître «le génocide
    des Algériens».

    Le ministre a répondu que le «président de la République française est
    allé en Algérie, il a eu des propos extrêmement forts sur ce moment
    douloureux de notre passé entre l'Algérie et la France. Il a tourné la
    page».

    Depuis quand décide-t-on unilatéralement que la page a été tournée ?


    From: Baghdasarian
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