AgoraVox, France
8 oct 2011
Quant Sarkozy fait sa campagne électorale depuis l'étranger
Depuis qu'il a pris un bain de foule en Libye - pour marquer Calderon
à la culotte qui y était parti et que la presse française oublie de
citer - pour une victoire encore même pas acquise et à la Pyrrhus en
adoubant à la tête du CNT l'ancien ministre tortionnaire de la justice
de Kadhafi et maître de la charia pour une guerre qui, selon Juppé,
devait durer 48 heures, Sarkozy qui coule en France cherche à redorer
son blason avec son cynisme absolu et une amoralité sans fond à partir
de l'étranger où il est facile de brosser les « indigènes » dans le
sens du poil et de se faire ovationner avec des propos irresponsables
et faciles qui n'engagent à rien.
Qui a dit : « Sarkozy adopte ce type d'accroche après avoir été
effrayé par les derniers sondages politiques en France » et cela : «
Il serait mieux, pour la sérénité en France, en Europe et dans le
monde, que M. Sarkozy abandonne le rôle de l'historien et se creuse un
peu la tête pour sortir son pays du gouffre économique dans lequel il
se trouve et produise des projets pour l'avenir de l'Union européenne
» ? On croirait des propos d'opposants en France. Ce qui aurait pour
réaction immédiate de la part de l'UMP de renvoyer les déclarants dans
les cordes avec des arguments du genre et Mitterrand alors ? Et la
crise ce n'est pas Sarkozy qui l'a inventée, Mon chat est mort écrasé
c'est la faute de Sarkozy, hein ? etc.
En fait il s'agit (Le Figaro) du ministre turc des affaires
européennes qui a bien repéré "l'opportunisme politique" de "propos
qui s'inscrivent totalement dans le contexte électoral en France". Le
président français Nicolas Sarkozy ferait mieux de s'occuper des
problèmes des Français plutôt que de jouer les historiens sur la
question du génocide arménien.
Le Figaro dont Etienne Mougeotte est le patron tout en étant partie
prenante dans la cellule de réflexion de la campagne électorale
élyséenne et dont l'actionnaire est Dassault qui ne vit que de
commandes de l'Etat (une belle bouillabaisse) nous présente Sarkozy
comme un intrépide chevalier : « Je vais lancer une grenade
dégoupillée », prévenait jeudi Nicolas Sarkozy devant une partie de la
délégation qui l'accompagnait à Erevan, en Arménie.
Voilà le grand courage : aller dire aux Arméniens que les turcs sont
des salauds et leur donner une belle leçon (quelle grenade dégoupillée
! il l'a gardée dans la main et lui a explosé au visage en fait). Et
tout cela car il n'a pas tenu une de ses innombrables promesses
électorales. Il a déjà voulu en 2007 se rallier les voix des arméniens
en promettant une loi pour eux, loi qui n'est jamais allée au bout.
Alors il va faire le fier à bras à Erevan (je vous laisse goûter à
l'immense flagornerie du Figaro, on se croirait sous Staline) : Hier,
le visage recueilli, le président de la République s'est exprimé plus
fortement qu'il ne l'avait fait depuis le début du quinquennat, en
dénonçant « un négationnisme qui n'est pas acceptable ». « La Turquie
est un grand pays qui s'honorerait à revisiter son histoire, comme
d'autres grands pays l'ont fait. Le négationnisme collectif est pire
encore que le négationnisme individuel. Si la Turquie ne regarde pas
son histoire en face, il faudra sans doute aller plus loin », a-t-il
martelé, à 25 km seulement de la frontière turque. Après la Libye et
la Côte d'Ivoire, son injonction témoigne du grand retour des droits
de l'homme dans la diplomatie du président.
Mais voilà il y a parfois des retours de bton et celui-ci fut éclair
et violent et lorsque l'on sait la chasse aux Roms on peut se dire
qu'il faudrait réfléchir à deux fois avant de faire le matamore
(attention je ne confonds absolument pas le renvoi des Roms avec un
génocide et l'assassinat programmé de milliers de personnes, bien
évidemment) : Une vive réaction était à prévoir et la réponse,
cinglante, ne s'est pas fait attendre. Vendredi, Ahmet Davutoglu a
conseillé à la France d'« affronter son passé colonial avant de donner
des leçons aux autres pays ». Le ministre turc des Affaires étrangères
a également insisté sur la situation des étrangers, considérés comme
des « citoyens de seconde zone » dans l'Hexagone, selon lui.
Mais cela ne lui suffit pas. Il est parti ensuite pour Tbilissi pour
donner des leçons aux Russes. Ce gars-là ne manque d'aucun culot. Son
arrogance, soin cynisme, sa mauvaise foi, son électoralisme sont sans
fonds. Le tonneau des Danaïdes c'est lui tout seul. Il ose, cet homme
qui est parti avec un projet d'accord pour Moscou en août 2008
contenant 4 clauses en est reparti après s'être vautré comme un
minable devant Poutine et Medvedev et en est reparti avec un autre
accord en 6 points qui a permis à la Russie de faire ce qu'elle a
fait. C'est cet homme qui a dit publiquement qu'il comprenait le droit
aux Russes d'aller partout dans le monde, avec la force s'il le faut
sans doute, défendre ses compatriotes ce qui donnait une caution
morale à Moscou pour envahir la Géorgie. Moscou qui a annexé deux
régions, qui a implanté son armée et qui a débordé les frontières des
régions annexées. Et Sarkozy va faire le coq gaulois et donner des
leçons lui qui est co-responsable de ce qu'il dénonce. Lui qui a ce
grand courage de flatter les populations chez elles et jamais d'aller
dire aussi haut dans les pays accusés ce qu'il dit si fort sous les
ovations faciles. On l'attend toujours pour le Darfour, pour le Tibet,
pour la Corée, pour la Chine.
Le Figaro : Trois ans après avoir négocié un cessez-le-feu toujours
contesté, le chef de l'État a profité de la dernière étape de sa
tournée dans le Caucase pour rappeler fermement la Russie à ses
engagements, dénonçant ses « menaces et intimidations ». Il a
notamment critiqué le maintien, « à rebours des engagements pris »,
d'importantes forces militaires « de l'autre côté des lignes de
séparation », en Ossétie du Sud et en Abkhazie. Allusion aux forces
que Moscou, loin d'avoir réduites, a renforcées dans ces deux
provinces géorgiennes sécessionnistes, dont la Russie a reconnu
unilatéralement l'indépendance. Les accords de 2008 prévoyaient
pourtant que leur statut serait défini dans le cadre de négociations,
aujourd'hui en panne. [...] C'est cependant à la Russie qu'il a fait
allusion dans la foulée en affirmant qu'il fallait que cessent « la
rhétorique de confrontation (...), les intimidations, les menaces et les
tentatives de déstabilisation proprement inacceptables ».
Mais Le Figaro, pour une fois, est obligé de rappeler : Oubliée, dans
les déclarations du moins, la vente par la France de quatre
porte-hélicoptères Mistral à la Russie, qui pourraient faciliter,
selon Tbilissi, une éventuelle intervention militaire russe. Précisons
qu'il y a également transfert de technologie ce qui est pour l'avenir
introduire le loup dans la bergerie et se créer de toutes pièces un
concurrent avec notre propre ingéniérie.
Sarkosy est donc parti à la pêche aux voix par la bande espérant que
les trompettes de l'étranger le feront remonter dans les sondages et
l'aideront à gagner des bulletins de vote. Il est vrai qu'il est
extraordinairement silencieux sur la crise multiple qui secoue notre
pays : la dette, l'Europe, l'euro, la crise financière, économique.
Lui qui devait faire une présidence impériale du G8 et du G20 qui est
donc complètement effacé, inefficace. Il veut sans doute que l'on ne
parle pas trop de Dexia qui à l'époque avait été sauvée par Sarkozy
lui-même, à tel point qu'il avait fait placer un de ses amis à la tête
de la banque et que cet homme, digne cousin de Sarkozy, n'avait pas
hésité une seconde avant de se faire augmenter d'une façon que même
l'indécence en rougirait de 30 % pour un salaire de, tenez-vous bien
dans une banque où on perdait tout ce qu'on voulait et licenciait à
tour de bras - 1 million d'euros avec un bonus maximal de 2,5 millions
! Wikipédia : Le successeur d'Axel Miller, Pierre Mariani, un proche
de Nicolas Sarkozy, s'est octroyé un salaire fixe en hausse de 30 %
par rapport à Axel Miller.
Le conseil d'administration de Dexia a accepté « à l'unanimité » le 13
novembre 2008 de porter à un million d'euros le salaire annuel du
directeur général et de fixer à 2,25 millions d'euros son bonus
maximum. Axel Miller ne touchait « que » 825 000 euros de fixe, et son
bonus était plafonné à 1,8 million d'euros. C'est le comité des
rémunérations, composé notamment de Denis Kessler, ex-numéro 2 du
Medef, et d'Augustin de Romanet, directeur général de la Caisse des
dépôts, qui a fait ses propositions.
Evidemment le sauveur de la « Caucasie » et de l'Arménie n'a pas trop
envie de regarder en France, ce pardfis des affaires. Son ami
Wildenstein, légionné d'honneur, co-fondateur de l'UMP, éminent membre
du Premier Cercle, proche de notre Président de la République vient de
se voir signifier une plainte par l'Etat. Il est vrai que la police a
mis son nez dan ses petites affaires. IL est vrai aussi que l'Immaculé
Eric n'a pas réagi malgré deux lettres explicites, documentées et avec
des preuves de l'avocate de la veuve, aujourd'hui décédée, du père
Wildenstein, concernant la fraude fiscale, la fraude à la succession,
les tableaux à l'étranger, les fiducies et autres trust Le Point :
Après presque dix ans de tergiversations, l'État a décidé d'engager
des poursuites contre Guy Wildenstein pour "fraude fiscale". Réputé
proche de Nicolas Sarkozy - qui l'a décoré de la Légion d'honneur -,
le marchand d'art est soupçonné de n'avoir déclaré qu'une infime
partie de la succession de son père, décédé en 2001, dont la fortune
se serait chiffrée en milliards d'euros.
"Abus de confiance" et "blanchiment"
La plainte a été signée durant l'été par François Baroin, peu avant
son passage du ministère du Budget à celui de l'Économie. Le parquet
de Paris a aussitôt ouvert une information judiciaire confiée au juge
Guillaume Daieff, qui instruit déjà sur d'éventuels "abus de
confiance" et "blanchiment".
Succession en 2001, 2002 fondation de l'UMP première mouture, sans
oublier que Sarkozy en 2004 était ministre des finances et que Woerth
fut le ministre des impôts de 2007 à 2010. Il a donc fallu attendre
que la police sur plainte de spoliation découvre tant de choses que
cette-fois-ci il était impossible de rester dans le statu quo
bénéfique à Wildenstein, pour que Baroin dans le plus grand secret
décide ce que lui imposait les faits.
Il est vrai aussi que l'on découvre qu'Horfeux a menti et que ce n'est
pas par la lecture de Médiapart qu'il aurait ses sources
d'informations. En effet Tant Marianne que Médiapart (L'ancien
ministre de l'intérieur a livré à Thierry Gaubert des informations sur
l'audition de sa femme par la police. Contrairement à ce qu'il
affirme, ce n'est pas en lisant Mediapart qu'il les a obtenues. Peu
après avoir vu Brice Hortefeux, Thierry Gaubert a reproché à sa femme
d'avoir communiqué une clé USB aux enquêteurs. Un détail resté
secret.) révèlent qu'il avait en sa possession des informations non
communiquées : Dans l'entretien qu'il a accordé au JDD, le dimanche 2
octobre, à la question : « comment avez-vous été au courant des
déclarations d'Hélène de Yougoslavie affirmant que son mari, votre ami
Thierry Gaubert, et Ziad Takieddine, remettaient des fonds à Nicolas ?
», Brice Hortefeux a répondu : « Un site Internet a publié le 13
septembre des informations concernant « un témoin » accablant Thierry
Gaubert. Connaissant bien la famille et sachant que celui-ci était en
plein divorce, j'ai eu une première indication sur l'identité du
témoin. Cela est devenu une quasi-certitude lorsque j'ai appris que
Mme Gaubert avait le même avocat que Mme Takieddine ... ».
Disons les choses clairement : compte tenu des informations dont
dispose Marianne, l'explication de l'ancien ministre de l'Intérieur
est particulièrement sujette à caution. Le site Internet en question,
Médiapart, a bien publié le 13 septembre, un article faisant état de
la déposition d'un témoin dont le nom n'apparaît pas. Hélène de
Yougoslavie, épouse de Thierry Gaubert, puisqu'il s'agit d'elle, a été
interrogée dans le plus grand secret le 8 septembre par les policiers
de Division nationale des investigations financières (DNIF).
Ce n'est que huit jours plus tard que Le Nouvel Observateur dévoilera
son nom. Lorsque Brice Hortefeux appelle son ami Thierry Gaubert, le
14 septembre, pour l'avertir que sa femme « balance », aucun média n'a
cité le nom de l'avocat d'Hélène Gaubert, en l'occurrence Me William
Bourdon. Question : comment Hortefeux sait-il qu'elle a le même avocat
que Nicola Johnson, ex-Mme Takieddine ? Voilà la réponse, lapidaire,
qu'il a dressé à Marianne : « Après avoir été entendu, comme témoin et
à ma demande, par l'autorité judiciaire, je me suis exprimé dans les
médias et ai répondu point par point dans un journal télévisé puis
dans la presse écrite. Je n'ai donc rien à ajouter ».
[...]
Qui ? Quand ? Comment ? La veille de cette audition, le 19 septembre,
la question a été posée par les enquêteurs à la princesse Hélène de
Yougoslavie : que savait exactement son ex-mari, Thierry Gaubert ? La
réponse laisse pantois : « Il savait que j'avais déposé
l'enregistrement (de lets conversations,qu'elle a dé"posé sous forme
de clef USB NDLR) lors de mon audition par les policiers. Il a su que
j'avais été entendue par les policiers et que j'avais déposé cet
enregistrement. Quelqu'un le lui avait dit. Il m'a demandé ce que
j'avais dit. Je ne lui ai pas dit. Il m'a demandé de me rétracter. Je
lui ai dit que je ne mentais pas. Il m'en voulait, en gros c'est de ma
faute ».
Il est vrai que cette affaire Takieddine - qui, il faut sans cesse le
rappeler, n'a pas beaucoup intéressée les media français tant que la
justice ne s'est pas affolée alors que Médiapart avait fait des
révélations continues et fracassantes - est une épine acérée et
empoisonnée dans le talon de la Sarkozie (Mediapart) : La société
française Amesys, filiale du groupe Bull, a bien vendu aux Libyens un
vaste système d'espionnage du net. L'intégralité du contrat,
aujourd'hui dévoilée par Mediapart, présente même des traces
d'interceptions de mails au sein d'un laboratoire de l'université
Paris-VI. Pour tenter d'étouffer le scandale, Amesys menace de
poursuites judiciaires ses anciens salariés qui parleraient à la
presse.
Il est vrai que Boillon, l'OSS 117 de la Tunisie, le proche de Sarkozy
disait de l'aujourd'hui honni Kadhafi, était son père.
Au fait, un peu de carnet rose, où en est Carla et son bébé (électoral
?) ? Se pourrait-il que le père, pourtant si enthousiaste à l'idée
d'être à nouveau père ait sapé la naissance de son 4é fils ? N'est-ce
pas lui dont Cécilia disait qu'il n'aimait que lui et pas ses enfants
? Quoiqu'il en soit il ne pouvait se trouver que dans les deux
situations suivantes : soit il laissait de côté son job pour s'occuper
de son petit et il fallait qu'il laisse sa place, soit il ne
s'occupait pas du petit (ou de la petite, excusez-moi) et il était un
mauvais père, très mauvais père. Il aurait donc choisi un voyage
surprise sans aucune contingence de temps, sans aucune urgence alors
que la science a dû donner une fourchette de dates pour l'accouchement
et peut même en décider d'une précise, ce qui est utile quand on est
si occupé qu'avec ce foutu Job à 240 000 et gros navion, et aurait
préféré laisser Carla toute seule pendant plusieurs jours. Voilà ce
qu'est le dévouement à son pays !
Sarkozy peut donner des leçons de morale au monde entier, il ricane et
se met en colère.
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/quant-sarkozy-fait-sa-campagne-102085
From: Emil Lazarian | Ararat NewsPress
8 oct 2011
Quant Sarkozy fait sa campagne électorale depuis l'étranger
Depuis qu'il a pris un bain de foule en Libye - pour marquer Calderon
à la culotte qui y était parti et que la presse française oublie de
citer - pour une victoire encore même pas acquise et à la Pyrrhus en
adoubant à la tête du CNT l'ancien ministre tortionnaire de la justice
de Kadhafi et maître de la charia pour une guerre qui, selon Juppé,
devait durer 48 heures, Sarkozy qui coule en France cherche à redorer
son blason avec son cynisme absolu et une amoralité sans fond à partir
de l'étranger où il est facile de brosser les « indigènes » dans le
sens du poil et de se faire ovationner avec des propos irresponsables
et faciles qui n'engagent à rien.
Qui a dit : « Sarkozy adopte ce type d'accroche après avoir été
effrayé par les derniers sondages politiques en France » et cela : «
Il serait mieux, pour la sérénité en France, en Europe et dans le
monde, que M. Sarkozy abandonne le rôle de l'historien et se creuse un
peu la tête pour sortir son pays du gouffre économique dans lequel il
se trouve et produise des projets pour l'avenir de l'Union européenne
» ? On croirait des propos d'opposants en France. Ce qui aurait pour
réaction immédiate de la part de l'UMP de renvoyer les déclarants dans
les cordes avec des arguments du genre et Mitterrand alors ? Et la
crise ce n'est pas Sarkozy qui l'a inventée, Mon chat est mort écrasé
c'est la faute de Sarkozy, hein ? etc.
En fait il s'agit (Le Figaro) du ministre turc des affaires
européennes qui a bien repéré "l'opportunisme politique" de "propos
qui s'inscrivent totalement dans le contexte électoral en France". Le
président français Nicolas Sarkozy ferait mieux de s'occuper des
problèmes des Français plutôt que de jouer les historiens sur la
question du génocide arménien.
Le Figaro dont Etienne Mougeotte est le patron tout en étant partie
prenante dans la cellule de réflexion de la campagne électorale
élyséenne et dont l'actionnaire est Dassault qui ne vit que de
commandes de l'Etat (une belle bouillabaisse) nous présente Sarkozy
comme un intrépide chevalier : « Je vais lancer une grenade
dégoupillée », prévenait jeudi Nicolas Sarkozy devant une partie de la
délégation qui l'accompagnait à Erevan, en Arménie.
Voilà le grand courage : aller dire aux Arméniens que les turcs sont
des salauds et leur donner une belle leçon (quelle grenade dégoupillée
! il l'a gardée dans la main et lui a explosé au visage en fait). Et
tout cela car il n'a pas tenu une de ses innombrables promesses
électorales. Il a déjà voulu en 2007 se rallier les voix des arméniens
en promettant une loi pour eux, loi qui n'est jamais allée au bout.
Alors il va faire le fier à bras à Erevan (je vous laisse goûter à
l'immense flagornerie du Figaro, on se croirait sous Staline) : Hier,
le visage recueilli, le président de la République s'est exprimé plus
fortement qu'il ne l'avait fait depuis le début du quinquennat, en
dénonçant « un négationnisme qui n'est pas acceptable ». « La Turquie
est un grand pays qui s'honorerait à revisiter son histoire, comme
d'autres grands pays l'ont fait. Le négationnisme collectif est pire
encore que le négationnisme individuel. Si la Turquie ne regarde pas
son histoire en face, il faudra sans doute aller plus loin », a-t-il
martelé, à 25 km seulement de la frontière turque. Après la Libye et
la Côte d'Ivoire, son injonction témoigne du grand retour des droits
de l'homme dans la diplomatie du président.
Mais voilà il y a parfois des retours de bton et celui-ci fut éclair
et violent et lorsque l'on sait la chasse aux Roms on peut se dire
qu'il faudrait réfléchir à deux fois avant de faire le matamore
(attention je ne confonds absolument pas le renvoi des Roms avec un
génocide et l'assassinat programmé de milliers de personnes, bien
évidemment) : Une vive réaction était à prévoir et la réponse,
cinglante, ne s'est pas fait attendre. Vendredi, Ahmet Davutoglu a
conseillé à la France d'« affronter son passé colonial avant de donner
des leçons aux autres pays ». Le ministre turc des Affaires étrangères
a également insisté sur la situation des étrangers, considérés comme
des « citoyens de seconde zone » dans l'Hexagone, selon lui.
Mais cela ne lui suffit pas. Il est parti ensuite pour Tbilissi pour
donner des leçons aux Russes. Ce gars-là ne manque d'aucun culot. Son
arrogance, soin cynisme, sa mauvaise foi, son électoralisme sont sans
fonds. Le tonneau des Danaïdes c'est lui tout seul. Il ose, cet homme
qui est parti avec un projet d'accord pour Moscou en août 2008
contenant 4 clauses en est reparti après s'être vautré comme un
minable devant Poutine et Medvedev et en est reparti avec un autre
accord en 6 points qui a permis à la Russie de faire ce qu'elle a
fait. C'est cet homme qui a dit publiquement qu'il comprenait le droit
aux Russes d'aller partout dans le monde, avec la force s'il le faut
sans doute, défendre ses compatriotes ce qui donnait une caution
morale à Moscou pour envahir la Géorgie. Moscou qui a annexé deux
régions, qui a implanté son armée et qui a débordé les frontières des
régions annexées. Et Sarkozy va faire le coq gaulois et donner des
leçons lui qui est co-responsable de ce qu'il dénonce. Lui qui a ce
grand courage de flatter les populations chez elles et jamais d'aller
dire aussi haut dans les pays accusés ce qu'il dit si fort sous les
ovations faciles. On l'attend toujours pour le Darfour, pour le Tibet,
pour la Corée, pour la Chine.
Le Figaro : Trois ans après avoir négocié un cessez-le-feu toujours
contesté, le chef de l'État a profité de la dernière étape de sa
tournée dans le Caucase pour rappeler fermement la Russie à ses
engagements, dénonçant ses « menaces et intimidations ». Il a
notamment critiqué le maintien, « à rebours des engagements pris »,
d'importantes forces militaires « de l'autre côté des lignes de
séparation », en Ossétie du Sud et en Abkhazie. Allusion aux forces
que Moscou, loin d'avoir réduites, a renforcées dans ces deux
provinces géorgiennes sécessionnistes, dont la Russie a reconnu
unilatéralement l'indépendance. Les accords de 2008 prévoyaient
pourtant que leur statut serait défini dans le cadre de négociations,
aujourd'hui en panne. [...] C'est cependant à la Russie qu'il a fait
allusion dans la foulée en affirmant qu'il fallait que cessent « la
rhétorique de confrontation (...), les intimidations, les menaces et les
tentatives de déstabilisation proprement inacceptables ».
Mais Le Figaro, pour une fois, est obligé de rappeler : Oubliée, dans
les déclarations du moins, la vente par la France de quatre
porte-hélicoptères Mistral à la Russie, qui pourraient faciliter,
selon Tbilissi, une éventuelle intervention militaire russe. Précisons
qu'il y a également transfert de technologie ce qui est pour l'avenir
introduire le loup dans la bergerie et se créer de toutes pièces un
concurrent avec notre propre ingéniérie.
Sarkosy est donc parti à la pêche aux voix par la bande espérant que
les trompettes de l'étranger le feront remonter dans les sondages et
l'aideront à gagner des bulletins de vote. Il est vrai qu'il est
extraordinairement silencieux sur la crise multiple qui secoue notre
pays : la dette, l'Europe, l'euro, la crise financière, économique.
Lui qui devait faire une présidence impériale du G8 et du G20 qui est
donc complètement effacé, inefficace. Il veut sans doute que l'on ne
parle pas trop de Dexia qui à l'époque avait été sauvée par Sarkozy
lui-même, à tel point qu'il avait fait placer un de ses amis à la tête
de la banque et que cet homme, digne cousin de Sarkozy, n'avait pas
hésité une seconde avant de se faire augmenter d'une façon que même
l'indécence en rougirait de 30 % pour un salaire de, tenez-vous bien
dans une banque où on perdait tout ce qu'on voulait et licenciait à
tour de bras - 1 million d'euros avec un bonus maximal de 2,5 millions
! Wikipédia : Le successeur d'Axel Miller, Pierre Mariani, un proche
de Nicolas Sarkozy, s'est octroyé un salaire fixe en hausse de 30 %
par rapport à Axel Miller.
Le conseil d'administration de Dexia a accepté « à l'unanimité » le 13
novembre 2008 de porter à un million d'euros le salaire annuel du
directeur général et de fixer à 2,25 millions d'euros son bonus
maximum. Axel Miller ne touchait « que » 825 000 euros de fixe, et son
bonus était plafonné à 1,8 million d'euros. C'est le comité des
rémunérations, composé notamment de Denis Kessler, ex-numéro 2 du
Medef, et d'Augustin de Romanet, directeur général de la Caisse des
dépôts, qui a fait ses propositions.
Evidemment le sauveur de la « Caucasie » et de l'Arménie n'a pas trop
envie de regarder en France, ce pardfis des affaires. Son ami
Wildenstein, légionné d'honneur, co-fondateur de l'UMP, éminent membre
du Premier Cercle, proche de notre Président de la République vient de
se voir signifier une plainte par l'Etat. Il est vrai que la police a
mis son nez dan ses petites affaires. IL est vrai aussi que l'Immaculé
Eric n'a pas réagi malgré deux lettres explicites, documentées et avec
des preuves de l'avocate de la veuve, aujourd'hui décédée, du père
Wildenstein, concernant la fraude fiscale, la fraude à la succession,
les tableaux à l'étranger, les fiducies et autres trust Le Point :
Après presque dix ans de tergiversations, l'État a décidé d'engager
des poursuites contre Guy Wildenstein pour "fraude fiscale". Réputé
proche de Nicolas Sarkozy - qui l'a décoré de la Légion d'honneur -,
le marchand d'art est soupçonné de n'avoir déclaré qu'une infime
partie de la succession de son père, décédé en 2001, dont la fortune
se serait chiffrée en milliards d'euros.
"Abus de confiance" et "blanchiment"
La plainte a été signée durant l'été par François Baroin, peu avant
son passage du ministère du Budget à celui de l'Économie. Le parquet
de Paris a aussitôt ouvert une information judiciaire confiée au juge
Guillaume Daieff, qui instruit déjà sur d'éventuels "abus de
confiance" et "blanchiment".
Succession en 2001, 2002 fondation de l'UMP première mouture, sans
oublier que Sarkozy en 2004 était ministre des finances et que Woerth
fut le ministre des impôts de 2007 à 2010. Il a donc fallu attendre
que la police sur plainte de spoliation découvre tant de choses que
cette-fois-ci il était impossible de rester dans le statu quo
bénéfique à Wildenstein, pour que Baroin dans le plus grand secret
décide ce que lui imposait les faits.
Il est vrai aussi que l'on découvre qu'Horfeux a menti et que ce n'est
pas par la lecture de Médiapart qu'il aurait ses sources
d'informations. En effet Tant Marianne que Médiapart (L'ancien
ministre de l'intérieur a livré à Thierry Gaubert des informations sur
l'audition de sa femme par la police. Contrairement à ce qu'il
affirme, ce n'est pas en lisant Mediapart qu'il les a obtenues. Peu
après avoir vu Brice Hortefeux, Thierry Gaubert a reproché à sa femme
d'avoir communiqué une clé USB aux enquêteurs. Un détail resté
secret.) révèlent qu'il avait en sa possession des informations non
communiquées : Dans l'entretien qu'il a accordé au JDD, le dimanche 2
octobre, à la question : « comment avez-vous été au courant des
déclarations d'Hélène de Yougoslavie affirmant que son mari, votre ami
Thierry Gaubert, et Ziad Takieddine, remettaient des fonds à Nicolas ?
», Brice Hortefeux a répondu : « Un site Internet a publié le 13
septembre des informations concernant « un témoin » accablant Thierry
Gaubert. Connaissant bien la famille et sachant que celui-ci était en
plein divorce, j'ai eu une première indication sur l'identité du
témoin. Cela est devenu une quasi-certitude lorsque j'ai appris que
Mme Gaubert avait le même avocat que Mme Takieddine ... ».
Disons les choses clairement : compte tenu des informations dont
dispose Marianne, l'explication de l'ancien ministre de l'Intérieur
est particulièrement sujette à caution. Le site Internet en question,
Médiapart, a bien publié le 13 septembre, un article faisant état de
la déposition d'un témoin dont le nom n'apparaît pas. Hélène de
Yougoslavie, épouse de Thierry Gaubert, puisqu'il s'agit d'elle, a été
interrogée dans le plus grand secret le 8 septembre par les policiers
de Division nationale des investigations financières (DNIF).
Ce n'est que huit jours plus tard que Le Nouvel Observateur dévoilera
son nom. Lorsque Brice Hortefeux appelle son ami Thierry Gaubert, le
14 septembre, pour l'avertir que sa femme « balance », aucun média n'a
cité le nom de l'avocat d'Hélène Gaubert, en l'occurrence Me William
Bourdon. Question : comment Hortefeux sait-il qu'elle a le même avocat
que Nicola Johnson, ex-Mme Takieddine ? Voilà la réponse, lapidaire,
qu'il a dressé à Marianne : « Après avoir été entendu, comme témoin et
à ma demande, par l'autorité judiciaire, je me suis exprimé dans les
médias et ai répondu point par point dans un journal télévisé puis
dans la presse écrite. Je n'ai donc rien à ajouter ».
[...]
Qui ? Quand ? Comment ? La veille de cette audition, le 19 septembre,
la question a été posée par les enquêteurs à la princesse Hélène de
Yougoslavie : que savait exactement son ex-mari, Thierry Gaubert ? La
réponse laisse pantois : « Il savait que j'avais déposé
l'enregistrement (de lets conversations,qu'elle a dé"posé sous forme
de clef USB NDLR) lors de mon audition par les policiers. Il a su que
j'avais été entendue par les policiers et que j'avais déposé cet
enregistrement. Quelqu'un le lui avait dit. Il m'a demandé ce que
j'avais dit. Je ne lui ai pas dit. Il m'a demandé de me rétracter. Je
lui ai dit que je ne mentais pas. Il m'en voulait, en gros c'est de ma
faute ».
Il est vrai que cette affaire Takieddine - qui, il faut sans cesse le
rappeler, n'a pas beaucoup intéressée les media français tant que la
justice ne s'est pas affolée alors que Médiapart avait fait des
révélations continues et fracassantes - est une épine acérée et
empoisonnée dans le talon de la Sarkozie (Mediapart) : La société
française Amesys, filiale du groupe Bull, a bien vendu aux Libyens un
vaste système d'espionnage du net. L'intégralité du contrat,
aujourd'hui dévoilée par Mediapart, présente même des traces
d'interceptions de mails au sein d'un laboratoire de l'université
Paris-VI. Pour tenter d'étouffer le scandale, Amesys menace de
poursuites judiciaires ses anciens salariés qui parleraient à la
presse.
Il est vrai que Boillon, l'OSS 117 de la Tunisie, le proche de Sarkozy
disait de l'aujourd'hui honni Kadhafi, était son père.
Au fait, un peu de carnet rose, où en est Carla et son bébé (électoral
?) ? Se pourrait-il que le père, pourtant si enthousiaste à l'idée
d'être à nouveau père ait sapé la naissance de son 4é fils ? N'est-ce
pas lui dont Cécilia disait qu'il n'aimait que lui et pas ses enfants
? Quoiqu'il en soit il ne pouvait se trouver que dans les deux
situations suivantes : soit il laissait de côté son job pour s'occuper
de son petit et il fallait qu'il laisse sa place, soit il ne
s'occupait pas du petit (ou de la petite, excusez-moi) et il était un
mauvais père, très mauvais père. Il aurait donc choisi un voyage
surprise sans aucune contingence de temps, sans aucune urgence alors
que la science a dû donner une fourchette de dates pour l'accouchement
et peut même en décider d'une précise, ce qui est utile quand on est
si occupé qu'avec ce foutu Job à 240 000 et gros navion, et aurait
préféré laisser Carla toute seule pendant plusieurs jours. Voilà ce
qu'est le dévouement à son pays !
Sarkozy peut donner des leçons de morale au monde entier, il ricane et
se met en colère.
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/quant-sarkozy-fait-sa-campagne-102085
From: Emil Lazarian | Ararat NewsPress