FRANCE
Des milliers de Kurdes manifestent à Paris pour dénoncer la politique
Plusieurs milliers de Kurdes ont manifesté samedi à Paris pour
réclamer la libération de leur leader indépendantiste Abdullah Öcalan,
et dénoncer la politique de la Turquie et les arrestations en Europe
de militants et d'opposants kurdes.
Réunis derrière une immense banderole `Non au complot international
contre Öcalan, plus de 3.000 personnes, Kurdes de Turquie, d'Allemagne
et de France, ont défilé de Denfert-Rochereau à la place d'Italie en
brandissant des portraits du fondateur du Parti des travailleurs du
Kurdistan, Abdullah Öcalan, en prison depuis 1999.
`Liberté, Identité`, `Nous existons, donc nous résistons`, `Autonomie
démocratique pour le Kurdistan`, pouvait-on également lire sur les
petits panneaux distribués aux manifestants.
Les organisateurs de la Coordination nationale Solidarité Kurdistan
ont revendiqué 10.000 manifestants. Ils étaient 3.500, selon une
source policière.
`En assimilant la résistance kurde au terrorisme, la France et l'Union
européenne participent à la recrudescence de la violence, à la
continuation de la guerre et à la non-résolution du conflit`, ont
estimé les organisateurs dans un communiqué.
`Les arrestations de militants et d'opposants kurdes en France et dans
d'autres pays de l'Union européenne se multiplient et font écho à
celles opérées en Turquie`, ajoutent-ils.
`La Turquie profite du printemps arabe, de ce que le monde regarde
ailleurs, pour écraser notre mouvement`, estime Daniel Yaser, un Kurde
de 42 ans venu manifester avec son fils de 8 ans. `Les arrestations
quotidiennes, les bombardements au Kurdistan irakien continuent, et
les Européens et les Américains ne réagissent pas`, déplore-t-il.
La Turquie et la France ont signé vendredi, lors d'une visite du
ministre de l'Intérieur Claude Guéant, un vaste accord de coopération
sécuritaire, visant notamment à lutter contre les membres du Parti des
travailleurs du Kurdistan (PKK), qui ont repris le combat contre
Ankara.
Selon Paris, 70 membres du PKK ont été arrêtés sur le sol français en
2010 et 2011.
Plus de 2.500 Turcs d'origine kurde, dont cinq parlementaires, sont
actuellement emprisonnés, accusés de liens avec la rébellion, qui a
considérablement augmenté ses attaques contre les forces de sécurité
ces derniers mois.
Le PKK, considéré comme une organisation terroriste par Ankara, par
les Etats-Unis et par l'Union européenne, a pris les armes en 1984
pour la défense des droits des Kurdes, qui représentent environ 15
millions des 73 millions d'habitants de la Turquie.
Le conflit a fait au moins 45.000 morts, selon les données officielles.
dimanche 9 octobre 2011,
Stéphane ©armenews.com
From: A. Papazian
Des milliers de Kurdes manifestent à Paris pour dénoncer la politique
Plusieurs milliers de Kurdes ont manifesté samedi à Paris pour
réclamer la libération de leur leader indépendantiste Abdullah Öcalan,
et dénoncer la politique de la Turquie et les arrestations en Europe
de militants et d'opposants kurdes.
Réunis derrière une immense banderole `Non au complot international
contre Öcalan, plus de 3.000 personnes, Kurdes de Turquie, d'Allemagne
et de France, ont défilé de Denfert-Rochereau à la place d'Italie en
brandissant des portraits du fondateur du Parti des travailleurs du
Kurdistan, Abdullah Öcalan, en prison depuis 1999.
`Liberté, Identité`, `Nous existons, donc nous résistons`, `Autonomie
démocratique pour le Kurdistan`, pouvait-on également lire sur les
petits panneaux distribués aux manifestants.
Les organisateurs de la Coordination nationale Solidarité Kurdistan
ont revendiqué 10.000 manifestants. Ils étaient 3.500, selon une
source policière.
`En assimilant la résistance kurde au terrorisme, la France et l'Union
européenne participent à la recrudescence de la violence, à la
continuation de la guerre et à la non-résolution du conflit`, ont
estimé les organisateurs dans un communiqué.
`Les arrestations de militants et d'opposants kurdes en France et dans
d'autres pays de l'Union européenne se multiplient et font écho à
celles opérées en Turquie`, ajoutent-ils.
`La Turquie profite du printemps arabe, de ce que le monde regarde
ailleurs, pour écraser notre mouvement`, estime Daniel Yaser, un Kurde
de 42 ans venu manifester avec son fils de 8 ans. `Les arrestations
quotidiennes, les bombardements au Kurdistan irakien continuent, et
les Européens et les Américains ne réagissent pas`, déplore-t-il.
La Turquie et la France ont signé vendredi, lors d'une visite du
ministre de l'Intérieur Claude Guéant, un vaste accord de coopération
sécuritaire, visant notamment à lutter contre les membres du Parti des
travailleurs du Kurdistan (PKK), qui ont repris le combat contre
Ankara.
Selon Paris, 70 membres du PKK ont été arrêtés sur le sol français en
2010 et 2011.
Plus de 2.500 Turcs d'origine kurde, dont cinq parlementaires, sont
actuellement emprisonnés, accusés de liens avec la rébellion, qui a
considérablement augmenté ses attaques contre les forces de sécurité
ces derniers mois.
Le PKK, considéré comme une organisation terroriste par Ankara, par
les Etats-Unis et par l'Union européenne, a pris les armes en 1984
pour la défense des droits des Kurdes, qui représentent environ 15
millions des 73 millions d'habitants de la Turquie.
Le conflit a fait au moins 45.000 morts, selon les données officielles.
dimanche 9 octobre 2011,
Stéphane ©armenews.com
From: A. Papazian