DECLARATION INTEGRALE
L'engagement de Nicolas Sarkozy
Lors de la conférence de presse conjointe donné le 7 octobre à Erevan,
Nicolas Sarkozy s'est clairement engagé à faire faire voter le texte
sur la pénalisation du négationnisme, avant la fin de son mandat, si
la Turquie persistait dans son négationnisme du génocide des
Arméniens. Voici la retranscription intégrale de sa réponse à notre
journaliste.
Question? : Jeanine Paloulian de Nouvelles d'Arménie Magazine, M le
président, hier vous avez appelé la Turquie à regarder son histoire en
face, à reconnaître ce qui s'est passé et vous avez ajouté, si tel
n'était pas le cas, la France prendra ses responsabilités. Qu'est-ce
que vous entendez par `ses responsabilités`, et surtout dans quel
délai M. le Président? ?
Le président de la République? : C'est assez simple, le négationnisme
collectif est plus grave que le négationnisme individuel. Cela ne veut
pas dire que le négationnisme individuel est satisfaisant,
naturellement. Si un grand pays comme la Turquie devait reconnaître
les pages sombres de son histoire et donc le génocide des Arméniens au
début du XXe siècle, la France comme l'Arménie considéreraient que
c'est un formidable pas en avant, que c'est un geste de paix et que
c'est un geste de réconciliation. Il ne peut pas y avoir de
réconciliation durable sur la contestation des souffrances. Il ne peut
pas y avoir de réconciliation durable sur la négation de faits
historiques. Si ce grand pays qu'est la Turquie, qui a démontré en de
multiples occasions sa force et son courage, trouvait les ressources
pour faire ce geste, alors la France considérerait que sa législation
reconnaissant l'existence du génocide des Arméniens serait suffisante.
Si hélas ce n'était pas le cas et que d'une certaine façon, tacitement
ou explicitement, le génocide des Arméniens était contesté, la France
considérerait qu'elle devrait aller plus loin dans la modification de
sa législation pour que le négationnisme soit condamné pénalement. Sur
le fond ma réponse est claire. Sur le calendrier, il ne revient pas Ã
la France de poser un ultimatum à qui que ce soit. Ce n'est pas une
façon de faire et comme ça qu'on aide des voisins à se réconcilier.
Mais enfin, Ã travers les lignes, vous pouvez comprendre que le temps
n'est pas infini. 1915-2011? : il me semble que pour la réflexion
c'est suffisant. Donc dans ce cas-lÃ, la réaction de la France, en
fonction de ce que diront les dirigeants turcs se fera connaître dans
un délai assez bref. Et si je ne le précise pas, c'est que j'espère
toujours dans les réactions de la société turque et du gouvernement
turc. Mais enfin, assez bref, ça a une signification qui en tout état
de cause, englobe la durée de mon mandat.
dimanche 9 octobre 2011,
Ara ©armenews.com
L'engagement de Nicolas Sarkozy
Lors de la conférence de presse conjointe donné le 7 octobre à Erevan,
Nicolas Sarkozy s'est clairement engagé à faire faire voter le texte
sur la pénalisation du négationnisme, avant la fin de son mandat, si
la Turquie persistait dans son négationnisme du génocide des
Arméniens. Voici la retranscription intégrale de sa réponse à notre
journaliste.
Question? : Jeanine Paloulian de Nouvelles d'Arménie Magazine, M le
président, hier vous avez appelé la Turquie à regarder son histoire en
face, à reconnaître ce qui s'est passé et vous avez ajouté, si tel
n'était pas le cas, la France prendra ses responsabilités. Qu'est-ce
que vous entendez par `ses responsabilités`, et surtout dans quel
délai M. le Président? ?
Le président de la République? : C'est assez simple, le négationnisme
collectif est plus grave que le négationnisme individuel. Cela ne veut
pas dire que le négationnisme individuel est satisfaisant,
naturellement. Si un grand pays comme la Turquie devait reconnaître
les pages sombres de son histoire et donc le génocide des Arméniens au
début du XXe siècle, la France comme l'Arménie considéreraient que
c'est un formidable pas en avant, que c'est un geste de paix et que
c'est un geste de réconciliation. Il ne peut pas y avoir de
réconciliation durable sur la contestation des souffrances. Il ne peut
pas y avoir de réconciliation durable sur la négation de faits
historiques. Si ce grand pays qu'est la Turquie, qui a démontré en de
multiples occasions sa force et son courage, trouvait les ressources
pour faire ce geste, alors la France considérerait que sa législation
reconnaissant l'existence du génocide des Arméniens serait suffisante.
Si hélas ce n'était pas le cas et que d'une certaine façon, tacitement
ou explicitement, le génocide des Arméniens était contesté, la France
considérerait qu'elle devrait aller plus loin dans la modification de
sa législation pour que le négationnisme soit condamné pénalement. Sur
le fond ma réponse est claire. Sur le calendrier, il ne revient pas Ã
la France de poser un ultimatum à qui que ce soit. Ce n'est pas une
façon de faire et comme ça qu'on aide des voisins à se réconcilier.
Mais enfin, Ã travers les lignes, vous pouvez comprendre que le temps
n'est pas infini. 1915-2011? : il me semble que pour la réflexion
c'est suffisant. Donc dans ce cas-lÃ, la réaction de la France, en
fonction de ce que diront les dirigeants turcs se fera connaître dans
un délai assez bref. Et si je ne le précise pas, c'est que j'espère
toujours dans les réactions de la société turque et du gouvernement
turc. Mais enfin, assez bref, ça a une signification qui en tout état
de cause, englobe la durée de mon mandat.
dimanche 9 octobre 2011,
Ara ©armenews.com