L'ARMENIE : Y-A-T-IL DES AVORTEMENTS SELECTIFS DERRIERE LES DESEQUILIBRES DANS LA BALANCE DES NAISSANCES ?
Stephane ©armenews.com
armenews.com
vendredi 14 octobre 2011
ARMENIE
Le fort taux en Armenie de naissances masculines alarme les
specialistes internationaux et armeniens en matière prenatale. Leur
première inquietude est que des avortements selectifs contribuent a
un desequilibre demographique indesirable des genres.
Les statistiques du gouvernement indiquent qu'un desequilibre des
genres dans les naissances existe depuis le debut des annees 1990, mais
la tendance est devenu plus visible ces recentes annees. Le Service
Statistique d'Armenie annonce que 23800 garcons et 20900 filles sont
nes en 2010, soit un taux d'environ 114 naissances masculines pour 100
naissances feminines. En 2009, 23600 garcons et 20700 filles sont nes
marquant approximativement la meme proportion de naissance qu'en 2010.
Le Fonds de la Population des Nations unies (UNFPA) a indique une
proportion mondiale sexuelle des naissances a 105-106 mâles pour
100 femmes. L'Armenie a une population totale de 2,96 millions de
personnes.
En evaluant cette proportion, le chef du departement d'etat du
Recensement et de la Demographie a averti que l'Armenie fait face "
un problème serieux ".
" Une etude doit etre conduite pour decouvrir si ce desequilibre est
la consequence d'avortements selectifs, ou quelque chose d'autre "
a dit Karine Kuyumjian. " Le problème est evident et cela deviendra
meme plus simple plus tard, quand, avec des questions demographiques,
nous ferons face a un manque de futures mères ". Les representants de
l'Assemblee Parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE) ont recemment
atteint une conclusion semblable. Le taux extraordinaire en Armenie
de naissances masculines indique " qu'il y doit avoir une sorte de
choix prenatal sexuel " a dit Doris Stump, un rapporteur de l'APCE
sur le choix prenatal sexuel qui s'est rendu a Erevan en juin pour
evaluer le problème.
" Mais il n'y a aucune connaissance encore de comment cela est fait
et quelle est la responsabilite des docteurs annoncant le sexe de
l'enfant aux parents " a dit Doris Stump.
" Plus de recherche doit etre faite sur cette question ".
Une rapport sur le besoin des Etats membres " de se battre contre la
preference pour des garcons " via l'orthogenie sera presente a l'APCE
en octobre a-t-elle ajoute.
Comme ailleurs dans le Caucase (la Georgie et l'Azerbaïdjan ont aussi
de fort taux de naissances masculines), beaucoup de problèmes peuvent
avoir un lien avec le poids culturel sur la valeur d'avoir des fils.
" Un bon homme doit avoir un fils " a dit le sociologue Aharon
Adibekian, faisant des remarques sur les attitudes armeniennes vers
leur genre d'enfant. " Si vous n'avez pas de fils, qui heritera vos
biens, de votre maison et ([s'occupera) de votre famille ? ".
Cette perspective se retrouve dans les hôpitaux armeniens ; dans un
hôpital a Erevan recemment, le père ravi d'un garcon nouveau-ne a
danse sur la musique folklorique armenienne, tandis que le personnel
medical a console la mère d'une fille qu'elle " aurait une prochaine
fois un garcon ".
Le sociologue Adibekian, cependant, ne croît pas que cette preference
inciterait les femmes a interrompre la grossesse de foetus feminins. "
Dans des pays en guerre, le nombre de garcons est eleve c'est un
phenomène de guerre " a-t-il affirme, en ce qui concerne une pointe
dans les naissances masculines notees par des demographes dans des
pays engages dans un combat a long terme, où 120 garcons peuvent
naître pour 100 filles. La meme chose a pu arriver lors du conflit
entre l'Armenie et l'Azerbaïdjan a suggere M.Adibekian.
Le Docteur David Mkhitarian directeur medical du Centre
Medical Shengavit d'Erevan, ecarte aussi comme " un non-sens " la
revendication que des grossesses de foetus feminins sont interrompues
selectivement. " C'est juste qu'il y a plus de garcons que des filles
qui sont nes " a dit le docteur Mkhitarian.
La population actuelle d'Armenie favorise legèrement les femmes (51,5
pour cent) par rapport aux hommes (48,5 pour cent), une difference qui
pourrait refleter des tendances liees aux migrations du travail. Le
vice-representant de l'UNFPA en Armenie avertit que des motifs
legitimes existent pour la connexion du fort taux de natalite masculin
en Armenie a " des actions intentionnelles ". L'UNFPA s'attend achever
un rapport sur la question en novembre.
" Comme les decouvertes de l'etude sont encore inconnues, il est
peut-etre trop tôt pour en parler avec certitude, mais si nous essayons
de le considerer logiquement, nous verrons qu'il est très possible
que cela soit cela " a dit Garik Hayrapetian.
" Le taux de natalite a diminue de deux fois en comparaison des annees
1980 et en reduisant le nombre de filles nous risquons d'entrer dans
un cercle vicieux " a continue Hayrapetian. " Quand nous disons que
nous avons besoin de soldats pour pourvoir a la securite de l'Armenie,
nous ne devons pas oublier que nous avons besoin d'assez de mères ...
pour que ces soldats puissent naître dans l'avenir ".
Mais pour les femmes comme Gayane Hovhannisian,27 ans, son mari
et l'honneur de sa famille depasse la moindre inquietude face a
la situation demographique de l'Armenie. Mère de deux filles, Mme
Hovhannisian a dit qu'elle n'a pas hesite a opter pour un avortement
quand elle a appris qu'elle etait enceinte d'une troisième fille. Six
mois plus tard, elle est tombe enceinte de nouveau ; cette fois, de
jumeaux une fille et un garcon. Pour eviter d'avoir une autre fille,
elle a choisi un autre avortement.
" Après ces avortements, j'ai finalement accompli le reve de mon mari
et notre fils est ne " a dit Mme Hovhannisian. " Je brûlerai de honte
si j'avais echoue a donner naissance a un fils ".
La statistique officielle montre que le nombre d'avortements en Armenie
(13797 cas ) a augmente d'environ 10 pour cent en 2010 compare avec
l'annee precedente ; quelques specialistes, cependant maintiennent
que les chiffres reels sont plus eleves.
Le genre d'un foetus ne peut pas etre determine avant la 14ème
semaine de grossesse, mais le loi armenienne ne permet seulement les
avortements que jusqu'a la 12ème semaine de grossesse pour les femmes
sans contre-indications.
Cela suggère que beaucoup d'avortements " sont executes secrètement
et illegalement " a dit Marine Margarian, coordonnateur du projet
sur les questions des droits des genres a l'ONG Information Publique
et Besoin de Connaissances. " Bien sûr, un avortement execute après
la 12ème semaine de grossesse n'est pas enregistre officiellement ;
autrement, l'image serait plus claire ".
Le Docteur Mkhitarian a averti que les mises en garde sur les
avortements bases sur la genre ne feront rien pour arreter
l'utilisation d'avortements comme moyen orthogenique.
" ... Une femme d'environ 40 ans a trois filles et elle apprend
qu'elle attend une quatrième fille, elle ira faire un avortement
malgre toutes les recommandations ou bien de l'APCE ou bien de la
Republique d'Armenie ou de quiconque " a dit le Dr Mkhitarian.
La note du Redacteur :
Marianna Grigoryan est une journaliste independante base a Erevan et
redacteur de MediaLab.am.
http://www.eurasianet.org/node/63812
Stephane ©armenews.com
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vendredi 14 octobre 2011
ARMENIE
Le fort taux en Armenie de naissances masculines alarme les
specialistes internationaux et armeniens en matière prenatale. Leur
première inquietude est que des avortements selectifs contribuent a
un desequilibre demographique indesirable des genres.
Les statistiques du gouvernement indiquent qu'un desequilibre des
genres dans les naissances existe depuis le debut des annees 1990, mais
la tendance est devenu plus visible ces recentes annees. Le Service
Statistique d'Armenie annonce que 23800 garcons et 20900 filles sont
nes en 2010, soit un taux d'environ 114 naissances masculines pour 100
naissances feminines. En 2009, 23600 garcons et 20700 filles sont nes
marquant approximativement la meme proportion de naissance qu'en 2010.
Le Fonds de la Population des Nations unies (UNFPA) a indique une
proportion mondiale sexuelle des naissances a 105-106 mâles pour
100 femmes. L'Armenie a une population totale de 2,96 millions de
personnes.
En evaluant cette proportion, le chef du departement d'etat du
Recensement et de la Demographie a averti que l'Armenie fait face "
un problème serieux ".
" Une etude doit etre conduite pour decouvrir si ce desequilibre est
la consequence d'avortements selectifs, ou quelque chose d'autre "
a dit Karine Kuyumjian. " Le problème est evident et cela deviendra
meme plus simple plus tard, quand, avec des questions demographiques,
nous ferons face a un manque de futures mères ". Les representants de
l'Assemblee Parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE) ont recemment
atteint une conclusion semblable. Le taux extraordinaire en Armenie
de naissances masculines indique " qu'il y doit avoir une sorte de
choix prenatal sexuel " a dit Doris Stump, un rapporteur de l'APCE
sur le choix prenatal sexuel qui s'est rendu a Erevan en juin pour
evaluer le problème.
" Mais il n'y a aucune connaissance encore de comment cela est fait
et quelle est la responsabilite des docteurs annoncant le sexe de
l'enfant aux parents " a dit Doris Stump.
" Plus de recherche doit etre faite sur cette question ".
Une rapport sur le besoin des Etats membres " de se battre contre la
preference pour des garcons " via l'orthogenie sera presente a l'APCE
en octobre a-t-elle ajoute.
Comme ailleurs dans le Caucase (la Georgie et l'Azerbaïdjan ont aussi
de fort taux de naissances masculines), beaucoup de problèmes peuvent
avoir un lien avec le poids culturel sur la valeur d'avoir des fils.
" Un bon homme doit avoir un fils " a dit le sociologue Aharon
Adibekian, faisant des remarques sur les attitudes armeniennes vers
leur genre d'enfant. " Si vous n'avez pas de fils, qui heritera vos
biens, de votre maison et ([s'occupera) de votre famille ? ".
Cette perspective se retrouve dans les hôpitaux armeniens ; dans un
hôpital a Erevan recemment, le père ravi d'un garcon nouveau-ne a
danse sur la musique folklorique armenienne, tandis que le personnel
medical a console la mère d'une fille qu'elle " aurait une prochaine
fois un garcon ".
Le sociologue Adibekian, cependant, ne croît pas que cette preference
inciterait les femmes a interrompre la grossesse de foetus feminins. "
Dans des pays en guerre, le nombre de garcons est eleve c'est un
phenomène de guerre " a-t-il affirme, en ce qui concerne une pointe
dans les naissances masculines notees par des demographes dans des
pays engages dans un combat a long terme, où 120 garcons peuvent
naître pour 100 filles. La meme chose a pu arriver lors du conflit
entre l'Armenie et l'Azerbaïdjan a suggere M.Adibekian.
Le Docteur David Mkhitarian directeur medical du Centre
Medical Shengavit d'Erevan, ecarte aussi comme " un non-sens " la
revendication que des grossesses de foetus feminins sont interrompues
selectivement. " C'est juste qu'il y a plus de garcons que des filles
qui sont nes " a dit le docteur Mkhitarian.
La population actuelle d'Armenie favorise legèrement les femmes (51,5
pour cent) par rapport aux hommes (48,5 pour cent), une difference qui
pourrait refleter des tendances liees aux migrations du travail. Le
vice-representant de l'UNFPA en Armenie avertit que des motifs
legitimes existent pour la connexion du fort taux de natalite masculin
en Armenie a " des actions intentionnelles ". L'UNFPA s'attend achever
un rapport sur la question en novembre.
" Comme les decouvertes de l'etude sont encore inconnues, il est
peut-etre trop tôt pour en parler avec certitude, mais si nous essayons
de le considerer logiquement, nous verrons qu'il est très possible
que cela soit cela " a dit Garik Hayrapetian.
" Le taux de natalite a diminue de deux fois en comparaison des annees
1980 et en reduisant le nombre de filles nous risquons d'entrer dans
un cercle vicieux " a continue Hayrapetian. " Quand nous disons que
nous avons besoin de soldats pour pourvoir a la securite de l'Armenie,
nous ne devons pas oublier que nous avons besoin d'assez de mères ...
pour que ces soldats puissent naître dans l'avenir ".
Mais pour les femmes comme Gayane Hovhannisian,27 ans, son mari
et l'honneur de sa famille depasse la moindre inquietude face a
la situation demographique de l'Armenie. Mère de deux filles, Mme
Hovhannisian a dit qu'elle n'a pas hesite a opter pour un avortement
quand elle a appris qu'elle etait enceinte d'une troisième fille. Six
mois plus tard, elle est tombe enceinte de nouveau ; cette fois, de
jumeaux une fille et un garcon. Pour eviter d'avoir une autre fille,
elle a choisi un autre avortement.
" Après ces avortements, j'ai finalement accompli le reve de mon mari
et notre fils est ne " a dit Mme Hovhannisian. " Je brûlerai de honte
si j'avais echoue a donner naissance a un fils ".
La statistique officielle montre que le nombre d'avortements en Armenie
(13797 cas ) a augmente d'environ 10 pour cent en 2010 compare avec
l'annee precedente ; quelques specialistes, cependant maintiennent
que les chiffres reels sont plus eleves.
Le genre d'un foetus ne peut pas etre determine avant la 14ème
semaine de grossesse, mais le loi armenienne ne permet seulement les
avortements que jusqu'a la 12ème semaine de grossesse pour les femmes
sans contre-indications.
Cela suggère que beaucoup d'avortements " sont executes secrètement
et illegalement " a dit Marine Margarian, coordonnateur du projet
sur les questions des droits des genres a l'ONG Information Publique
et Besoin de Connaissances. " Bien sûr, un avortement execute après
la 12ème semaine de grossesse n'est pas enregistre officiellement ;
autrement, l'image serait plus claire ".
Le Docteur Mkhitarian a averti que les mises en garde sur les
avortements bases sur la genre ne feront rien pour arreter
l'utilisation d'avortements comme moyen orthogenique.
" ... Une femme d'environ 40 ans a trois filles et elle apprend
qu'elle attend une quatrième fille, elle ira faire un avortement
malgre toutes les recommandations ou bien de l'APCE ou bien de la
Republique d'Armenie ou de quiconque " a dit le Dr Mkhitarian.
La note du Redacteur :
Marianna Grigoryan est une journaliste independante base a Erevan et
redacteur de MediaLab.am.
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