TURQUIE
Les négociations UE-Turquie au point mort, la crise menace en 2012
Les négociations d'adhésion de la Turquie à l'UE tournent à l'aigre et
la crise risque de monter d'un cran en 2012, Ankara ayant menacé de
geler ses relations avec l'Europe quand Chypre prendra la présidence
tournante du bloc des 27 en juillet prochain. « Il y a de la
frustration des deux côtés » car les pourparlers entre Bruxelles et
Ankara « n'ont pas évolué en un an », a déclaré hier Stefan Füle, le
commissaire européen en charge de l'Élargissement, en présentant son
rapport annuel d'évaluation des candidats à l'adhésion à l'UE. « Il
est temps de donner un nouvel élan » au processus lancé en 2005 dans
un climat d'ouverture et d'optimisme, mais qui s'est depuis totalement
enlisé, au grand dam d'Ankara, a-t-il ajouté. Mais le rapport signale
que la voie sera longue et complexe. S'il se félicite des « progrès
notables » réalisés par la Turquie dans le respect de certains
critères fixés par Bruxelles, aucune avancée n'a été réalisée sur les
principaux points de blocage. « Il n'y a pas de progrès sur le chemin
de la normalisation des relations bilatérales » entre Chypriotes grecs
et Chypriotes turcs, en dépit « des appels répétés » lancés par les
Européens, regrette le rapport.
Lancés en 2008, ces pourparlers sous l'égide de l'ONU entre la partie
sud, non reconnue par Ankara, et la partie turque s'éternisent même si
le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a réclamé une issue
d'ici à la fin 2011. La tension entre les deux parties est même montée
fin septembre lorsqu'un navire turc de prospection gazière a été
envoyé au large des côtes chypriotes sous escorte militaire. La
Turquie a adopté un ton très ferme sur ce dossier en menaçant de «
geler ses relations avec l'Union européenne pendant la présidence
tournante de Chypre », au second semestre 2012. « Il ne nous est pas
possible de discuter avec l'administration chypriote grecque », a
déclaré M. Erdogan. Des avancées sur le différend chypriote pourraient
pourtant permettre de débloquer une partie des 22 chapitres
thématiques des négociations UE-Turquie qui restent gelés depuis 2006.
À ce jour, seuls 13 chapitres ont été ouverts, et un seul bouclé.
Par ailleurs, Bruxelles a proposé aux États membres de l'UE que la
Serbie obtienne le statut de candidat à l'Union sous réserve d'une
reprise du dialogue avec le Kosovo. Bruxelles a également proposé une
ouverture des négociations d'adhésion avec la Serbie si le dialogue en
question enregistrait des « progrès ». Le président serbe, Boris
Tadic, a estimé pour sa part que son pays peut obtenir le statut de
candidat à l'UE en décembre, se déclarant « fier » des propositions
faites par la Commission européenne, a annoncé l'agence de presse
serbe Tanjug. Les 27 États membres de l'UE se prononceront sur les
propositions de la Commission européenne début décembre.
dimanche 23 octobre 2011,
Stéphane ©armenews.com
Les négociations UE-Turquie au point mort, la crise menace en 2012
Les négociations d'adhésion de la Turquie à l'UE tournent à l'aigre et
la crise risque de monter d'un cran en 2012, Ankara ayant menacé de
geler ses relations avec l'Europe quand Chypre prendra la présidence
tournante du bloc des 27 en juillet prochain. « Il y a de la
frustration des deux côtés » car les pourparlers entre Bruxelles et
Ankara « n'ont pas évolué en un an », a déclaré hier Stefan Füle, le
commissaire européen en charge de l'Élargissement, en présentant son
rapport annuel d'évaluation des candidats à l'adhésion à l'UE. « Il
est temps de donner un nouvel élan » au processus lancé en 2005 dans
un climat d'ouverture et d'optimisme, mais qui s'est depuis totalement
enlisé, au grand dam d'Ankara, a-t-il ajouté. Mais le rapport signale
que la voie sera longue et complexe. S'il se félicite des « progrès
notables » réalisés par la Turquie dans le respect de certains
critères fixés par Bruxelles, aucune avancée n'a été réalisée sur les
principaux points de blocage. « Il n'y a pas de progrès sur le chemin
de la normalisation des relations bilatérales » entre Chypriotes grecs
et Chypriotes turcs, en dépit « des appels répétés » lancés par les
Européens, regrette le rapport.
Lancés en 2008, ces pourparlers sous l'égide de l'ONU entre la partie
sud, non reconnue par Ankara, et la partie turque s'éternisent même si
le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a réclamé une issue
d'ici à la fin 2011. La tension entre les deux parties est même montée
fin septembre lorsqu'un navire turc de prospection gazière a été
envoyé au large des côtes chypriotes sous escorte militaire. La
Turquie a adopté un ton très ferme sur ce dossier en menaçant de «
geler ses relations avec l'Union européenne pendant la présidence
tournante de Chypre », au second semestre 2012. « Il ne nous est pas
possible de discuter avec l'administration chypriote grecque », a
déclaré M. Erdogan. Des avancées sur le différend chypriote pourraient
pourtant permettre de débloquer une partie des 22 chapitres
thématiques des négociations UE-Turquie qui restent gelés depuis 2006.
À ce jour, seuls 13 chapitres ont été ouverts, et un seul bouclé.
Par ailleurs, Bruxelles a proposé aux États membres de l'UE que la
Serbie obtienne le statut de candidat à l'Union sous réserve d'une
reprise du dialogue avec le Kosovo. Bruxelles a également proposé une
ouverture des négociations d'adhésion avec la Serbie si le dialogue en
question enregistrait des « progrès ». Le président serbe, Boris
Tadic, a estimé pour sa part que son pays peut obtenir le statut de
candidat à l'UE en décembre, se déclarant « fier » des propositions
faites par la Commission européenne, a annoncé l'agence de presse
serbe Tanjug. Les 27 États membres de l'UE se prononceront sur les
propositions de la Commission européenne début décembre.
dimanche 23 octobre 2011,
Stéphane ©armenews.com