SEISME EN TURQUIE : LA NUIT TOMBE, LES RECHERCHES DE SURVIVANTS CONTINUENT
Stephane
armenews.com
mardi 25 octobre 2011
Malgre la tombee de la nuit et le froid, les secouristes travaillaient
d'arrache-pied lundi a la recherche de survivants du fort seisme qui
a frappe la veille la province orientale turque de Van, y faisant
279 morts, selon un dernier bilan provisoire.
La catastrophe a egalement fait 1.300 blesses, a precise le
vice-Premier ministre Bulent Arinc au sortir d'un conseil des ministres
a Ankara.
Le precedent bilan officiel dans la zone sinistree, peuplee
principalement de Kurdes et proche de l'Iran, etait de 272 morts.
Le reseau electrique ayant ete endommage, les secouristes ont allume
les torches et leurs generateurs avec le coucher du soleil et sont
parvenus a retirer notamment une adolescente de 16 ans, Hilal, des
ruines de son appartement a Ercis, la ville qui a subi le plus de
dommages et qui compte quelque 75.000 habitants .
C'est a Ercis et dans l'agglomeration, situee plus au sud, de Van
(380.000 habitants), chef-lieu de la province du meme nom s'etendant
sur les rives d'un lac entoure de montagnes enneigees, que sont a
deplorer la quasi-totalite des victimes, selon les autorites.
Le centre sismologique d'Istanbul a predit dimanche entre 500 et un
millier de morts, mais ce bilan redoute pourrait ne pas etre atteint,
de l'avis des secouristes sur place.
Le nombre des morts pourrait encore croître, mais pas dans des
proportions demesurees, d'"une quarantaine" au plus, estime le
Dr Niyazi Celik a Ercis, signalant aussi une decrue de celui des
nouvelles admissions a l'hôpital.
Le medecin de l'hôpîtal de campagne est interrompu dans ses
explications par l'arrivee sur un brancard d'un nouveau patient,
un vieillard extrait des decombres d'un immeuble et visiblement
très affaibli.
Rapidement, l'equipe medicale decoupe ses vetements, le met sous
perfusion et lui donne de l'oxygène, avant d'entamer une lente
palpation, a la recherche de probables fractures.
"Il devrait s'en sortir, mais bon, on ne sait jamais : il a passe 24
heures sous les debris sans manger ni boire, un organe peut toujours
flancher", commente Nurettin Yilmaz, membre d'une equipe d'urgentistes
arrivee de Bolu (ouest).
Les rescapes s'appretaient a passer une deuxième nuit dans l'angoisse
des repliques, mais cette fois, pour beaucoup d'entre eux, sous des
tentes installees par le Croissant Rouge, malgre des temperatures
qui ne devraient pas depasser les 2°C dans la nuit de lundi a mardi,
tandis que de la neige est prevue pour mercredi.
Ce seisme, d'une magnitude de 7,2, est le plus puissant survenu depuis
1999, lorsque deux fortes secousses avaient fait environ 20.000 morts
dans le nord-ouest densement peuple de la Turquie, pays regulièrement
touche par des tremblements de terre.
L'Etat turc a deploye des moyens considerables, depechant des centaines
de secouristes, 145 ambulances, six bataillons de l'armee et des
helicoptères-ambulances sur les lieux.
L'organisation des secours semblait plus efficace par rapport aux
precedents seismes.
Dans un elan de solidarite, de nombreux Turcs ont envoye de l'aide
(couvertures, vivres, couches pour bebes, medicaments) des grandes
metropoles de l'Ouest vers Van, ont rapporte les medias.
Ce sont generalement les immeubles de plusieurs etages qui ont
ete rases tandis que les habitations d'un seul niveau sont restees
intactes.
Ahmet Yakut, de l'Universite technique du Moyen-Orient (Odtu) a
Ankara, a explique ce phenomène par l'irrespect des normes sismiques
de construction. "Chaque etage reduit la resistance d'un immeuble
lorsque celui-ci n'est pas parasismique", a-t-il souligne sur la
chaîne privee de television NTV.
Seules 9% des habitations sont assurees contre les seismes dans cette
zone, a ajoute M. Yakut.
De nombreux pays, dont aussi Israël et l'Armenie, deux Etats avec
lesquels les rapports d'Ankara ne sont pas au beau fixe, ont offert
leur assistance ou dit leur soutien a la Turquie.
Stephane
armenews.com
mardi 25 octobre 2011
Malgre la tombee de la nuit et le froid, les secouristes travaillaient
d'arrache-pied lundi a la recherche de survivants du fort seisme qui
a frappe la veille la province orientale turque de Van, y faisant
279 morts, selon un dernier bilan provisoire.
La catastrophe a egalement fait 1.300 blesses, a precise le
vice-Premier ministre Bulent Arinc au sortir d'un conseil des ministres
a Ankara.
Le precedent bilan officiel dans la zone sinistree, peuplee
principalement de Kurdes et proche de l'Iran, etait de 272 morts.
Le reseau electrique ayant ete endommage, les secouristes ont allume
les torches et leurs generateurs avec le coucher du soleil et sont
parvenus a retirer notamment une adolescente de 16 ans, Hilal, des
ruines de son appartement a Ercis, la ville qui a subi le plus de
dommages et qui compte quelque 75.000 habitants .
C'est a Ercis et dans l'agglomeration, situee plus au sud, de Van
(380.000 habitants), chef-lieu de la province du meme nom s'etendant
sur les rives d'un lac entoure de montagnes enneigees, que sont a
deplorer la quasi-totalite des victimes, selon les autorites.
Le centre sismologique d'Istanbul a predit dimanche entre 500 et un
millier de morts, mais ce bilan redoute pourrait ne pas etre atteint,
de l'avis des secouristes sur place.
Le nombre des morts pourrait encore croître, mais pas dans des
proportions demesurees, d'"une quarantaine" au plus, estime le
Dr Niyazi Celik a Ercis, signalant aussi une decrue de celui des
nouvelles admissions a l'hôpital.
Le medecin de l'hôpîtal de campagne est interrompu dans ses
explications par l'arrivee sur un brancard d'un nouveau patient,
un vieillard extrait des decombres d'un immeuble et visiblement
très affaibli.
Rapidement, l'equipe medicale decoupe ses vetements, le met sous
perfusion et lui donne de l'oxygène, avant d'entamer une lente
palpation, a la recherche de probables fractures.
"Il devrait s'en sortir, mais bon, on ne sait jamais : il a passe 24
heures sous les debris sans manger ni boire, un organe peut toujours
flancher", commente Nurettin Yilmaz, membre d'une equipe d'urgentistes
arrivee de Bolu (ouest).
Les rescapes s'appretaient a passer une deuxième nuit dans l'angoisse
des repliques, mais cette fois, pour beaucoup d'entre eux, sous des
tentes installees par le Croissant Rouge, malgre des temperatures
qui ne devraient pas depasser les 2°C dans la nuit de lundi a mardi,
tandis que de la neige est prevue pour mercredi.
Ce seisme, d'une magnitude de 7,2, est le plus puissant survenu depuis
1999, lorsque deux fortes secousses avaient fait environ 20.000 morts
dans le nord-ouest densement peuple de la Turquie, pays regulièrement
touche par des tremblements de terre.
L'Etat turc a deploye des moyens considerables, depechant des centaines
de secouristes, 145 ambulances, six bataillons de l'armee et des
helicoptères-ambulances sur les lieux.
L'organisation des secours semblait plus efficace par rapport aux
precedents seismes.
Dans un elan de solidarite, de nombreux Turcs ont envoye de l'aide
(couvertures, vivres, couches pour bebes, medicaments) des grandes
metropoles de l'Ouest vers Van, ont rapporte les medias.
Ce sont generalement les immeubles de plusieurs etages qui ont
ete rases tandis que les habitations d'un seul niveau sont restees
intactes.
Ahmet Yakut, de l'Universite technique du Moyen-Orient (Odtu) a
Ankara, a explique ce phenomène par l'irrespect des normes sismiques
de construction. "Chaque etage reduit la resistance d'un immeuble
lorsque celui-ci n'est pas parasismique", a-t-il souligne sur la
chaîne privee de television NTV.
Seules 9% des habitations sont assurees contre les seismes dans cette
zone, a ajoute M. Yakut.
De nombreux pays, dont aussi Israël et l'Armenie, deux Etats avec
lesquels les rapports d'Ankara ne sont pas au beau fixe, ont offert
leur assistance ou dit leur soutien a la Turquie.