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La Culture Fait Sa Place A Gyumri

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    LA CULTURE FAIT SA PLACE A GYUMRI
    Ara

    armenews.com
    vendredi 28 octobre 2011

    Ce mardi a eu lieu a Gyumri l'inauguration du Centre International
    pour la Paix et le Developpement. Rien que le nom apparaît demesure et
    ambitieux lorsqu'on connait les difficultes que rencontre la deuxième
    ville d'Armenie. Et pourtant, les initiatives de quelques-uns
    ont permis l'implantation de cet organisme charge d'accueillir
    des artistes, des intellectuels internationaux et d'organiser des
    manifestations culturelles, aspect encore peu developpe dans cette
    ville. Ce fut l'occasion, pour les principaux bâtisseurs de ce projet,
    d'evoquer leurs motivations et leurs futures actions, tout ceci dans
    la bonne humeur, la simplicite et... la fumee des khorovadz !

    La creation de ce centre est avant tout liee a une rencontre. D'un
    côte, la famille Pamokdjian qui après avoir tente, avec un succès
    relatif, dans les annees 1990 d'attirer les investissements francais en
    Armenie, se sont diriges vers l'aspect culturel a faire renaître dans
    le pays. D'un autre côte, Antonio Montalto, consul honoraire d'Italie,
    arrive en Armenie avec son ONG, Family Care, après le tremblement de
    terre de 1988, qui s'est depuis enormement investi auprès des orphelins
    notamment. Antonio Montalto a donc reussi a degager des fonds pour
    developper ses projets en organisant des ventes et des expositions
    de ceramiques directement realisees lors des travaux pratiques dans
    les orphelinats, ce qui lui a valu l'attention des Pamokdjian qui
    recherchaient des initiatives a soutenir auprès des acteurs prives.

    La diaspora francaise, italienne, mais aussi parfois allemande et
    britannique soutient alors leurs actions, Antonio Montalto monte de
    nombreux projets, comme celui de ce centre culturel a Gyumri. Tandis
    que Fineco, l'entreprise des Pamokdjian specialisee dans le financement
    de la recherche et developpement, apporte un soutien financier,
    mais aussi une aide a travers un reseau d'investisseurs, d'artistes,
    ou d'intellectuels qui apportent leur pierre a l'edifice.

    Tout ce petit monde s'agite alors pour participer au dynamisme culturel
    de l'Armenie.

    Ainsi, le Centre International pour la Paix et le Developpement a
    pu etre inaugure malgre le pari risque qu'il representait, a savoir,
    decentraliser l'activite culturelle pour sortir un peu du microcosme
    de Erevan autour duquel se concentre l'integralite des initiatives
    habituelles. L'aspect " Developpement " du projet est alors le debut
    d'un mecenat de la part de Fineco pour soutenir les entreprises de la
    region, comme " Fishfarm ", un elevage de poissons. En ce qui concerne
    le volet de la " Paix ", la ville de Gyumri est tout naturellement
    designee pour devenir l'emblème des liens renaissants avec la Turquie.

    De par sa proximite avec la frontière ainsi que sa gemellite historique
    et architecturale avec la ville de Kars, en Turquie, Gyumri est la
    ville de la reconciliation par excellence. Un des objectifs principaux
    du centre est alors d'accueillir les artistes et intellectuels turcs
    qui militent dans leur pays pour la reconnaissance du genocide. Un des
    premiers partenariats que l'on espère prolifique, sera ainsi la pièce
    de Bruno Freyssinet, " Les Descendants ", actuellement a Erevan et
    donc prochainement a Gyumri. La troupe, au complet a l'inauguration,
    a presente son ~\uvre qui fait un parallèle entre les relations
    armeno-turques et la reconciliation franco-allemande.

    C'est donc le debut d'un nouveau dynamisme pour Gyumri car les
    Pamokdjian et Antonio Montalto ont d'autres projets pour les annees
    a venir, a savoir un centre culturel europeen qui proposerait des
    expositions, des concerts et une bibliothèque. Cela devrait voir
    le jour a la fin de l'annee 2012, puis etre suivi par la creation
    d'une fabrique de tapis artisanaux et de ceramiques, dans la pure
    tradition armenienne, qui, en plus de creer près d'une quarantaine
    d'emplois, beneficierait du savoir faire d'experts internationaux qui
    se chargeraient de la formation. On peut donc esperer le meilleur de
    la part de ces initiatives qui se deroulent entièrement independamment
    des pouvoirs publics et qui creent pourtant des resultats admirables.

    Pour NAM et armenews.com Hugo Ruher a Erevan

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