Les Echos, France
Vendredi 2 Septembre 2011
Charles Aznavour
par HENRI GIBIER
Les concerts d'adieu, chez lui, c'est une habitude. Il avait programmé
son premier il y a onze ans, à Paris. Mais il n'a pas résisté à
s'offrir une autre dernière tournée en 2006. Et le voilà, à partir de
mercredi prochain, installé à l'Olympia pendant un mois,
cinquante-cinq ans après ses débuts, à quatre-vingt-sept ans, pour une
nouvelle série d'ultimes représentations.
Avec près de 800 chansons dans son répertoire, le fils de Micha
Aznavourian est sans conteste le plus « capé » des grands chanteurs
français, illustre dans le monde entier, repris par des artistes aussi
divers que Ray Charles, Bing Crosby ou Fred Astaire. Lorsqu'il naquit,
le 22 mai 1924, à Paris, ses parents arméniens venus de Géorgie et de
Turquie s'apprêtaient à quitter la France pour se rendre aux
Etats-Unis. Le voyage en Amérique, Charles le fera par la suite très
souvent, d'abord dans les bagages d'Edith Piaf, lors de l'immédiate
après-guerre, puis à de multiples reprises, rare « Frenchie »
considéré outre-Atlantique comme digne des crooners légendaires Frank
Sinatra, Dean Martin ou Tony Bennett. Pourvu d'une voix qui n'a rien
de remarquable et d'une silhouette très éloignée du mythe de Casanova,
le plus connu des défenseurs de la cause de l'Arménie, dont il est
l'ambassadeur auprès de l'Unesco, se révèle d'un étonnant charisme sur
scène. Magnétisme qui a séduit les cinéastes de la nouvelle vague,
François Truffaut et Claude Chabrol. Pourvu qu'il baptise bien une
fois de plus d'« adieux » ses prestations à l'Olympia, ce serait une
promesse de l'y revoir bientôt.
Vendredi 2 Septembre 2011
Charles Aznavour
par HENRI GIBIER
Les concerts d'adieu, chez lui, c'est une habitude. Il avait programmé
son premier il y a onze ans, à Paris. Mais il n'a pas résisté à
s'offrir une autre dernière tournée en 2006. Et le voilà, à partir de
mercredi prochain, installé à l'Olympia pendant un mois,
cinquante-cinq ans après ses débuts, à quatre-vingt-sept ans, pour une
nouvelle série d'ultimes représentations.
Avec près de 800 chansons dans son répertoire, le fils de Micha
Aznavourian est sans conteste le plus « capé » des grands chanteurs
français, illustre dans le monde entier, repris par des artistes aussi
divers que Ray Charles, Bing Crosby ou Fred Astaire. Lorsqu'il naquit,
le 22 mai 1924, à Paris, ses parents arméniens venus de Géorgie et de
Turquie s'apprêtaient à quitter la France pour se rendre aux
Etats-Unis. Le voyage en Amérique, Charles le fera par la suite très
souvent, d'abord dans les bagages d'Edith Piaf, lors de l'immédiate
après-guerre, puis à de multiples reprises, rare « Frenchie »
considéré outre-Atlantique comme digne des crooners légendaires Frank
Sinatra, Dean Martin ou Tony Bennett. Pourvu d'une voix qui n'a rien
de remarquable et d'une silhouette très éloignée du mythe de Casanova,
le plus connu des défenseurs de la cause de l'Arménie, dont il est
l'ambassadeur auprès de l'Unesco, se révèle d'un étonnant charisme sur
scène. Magnétisme qui a séduit les cinéastes de la nouvelle vague,
François Truffaut et Claude Chabrol. Pourvu qu'il baptise bien une
fois de plus d'« adieux » ses prestations à l'Olympia, ce serait une
promesse de l'y revoir bientôt.