Sud Ouest, France
Vendredi 23 Septembre 2011
LANDES MT. DE MARSAN EDITION
Travail de mémoire
par Guy Caunègre
CASTETS
À Castets, la Journée du patrimoine s'est concentrée autour de la
mémoire des soldats tombés dans l'enfer de la guerre de 1914-1918 qui
a causé la perte de 1,4 million de morts, soit 10 % de la population
active masculine, en France la nation la plus meurtrie dans ce
conflit, avec peut-être la population civile arménienne dont environ
1,5 million de personnes ont été massacrées.
À l'origine de ce choix commémoratif, le travail de recherche de
Michel Lamolie qui a eu la curiosité de s'intéresser au nom figurant
en tête de la liste des 56 fils de la commune tués dans les combats de
1914 à 1918. Cyprien Brèthes est un des premiers soldats tués sur le
front, en septembre 1914, en Belgique, durant la bataille de Lobbes.
Il était aussi un jeune prêtre, ordonné en juin 1914. Les
investigations de Michel Lamolie ont conduit le Castésien à prendre
contact avec les autorités de cette commune belge ainsi qu'avec un
historien, Achille Van Yperzelle, excellent connaisseur de cet épisode
de la défense de la petite Belgique face à l'envahisseur.
Une délégation de Lobbes
La journée a débuté par une cérémonie du souvenir devant le monument
aux morts réalisé par le sculpteur Édouard Cazaux, en présence d'une
délégation belge conduite par Mme O'Flynn, échevine de la mairie de
Lobbes (adjointe au maire) qui, aux côtés de Jean-Pierre Béguery, a
souligné l'importance du sacrifice des soldats français venus défendre
la Belgique agressée. Claire de Rycke, spécialiste du patrimoine
castésien, a retracé l'histoire de ce monument dressé à la mémoire des
enfants du pays, tombés dans les guerres du XXe siècle.
La journée s'est poursuivie au cinéma, avec Jean-Pierre Mabille, de
Mémoire en Marensin, qui a évoqué la présence du camp des soldats
forestiers américains entre 1917 et 1919, à Castets. Le film de Michel
Lamolie évoquant le parcours de Cyprien Brèthes a ensuite été projeté.
La découverte de l'histoire de ce jeune prêtre fut un grand moment
d'intense émotion avec notamment la lecture des lettres de Cyprien à
son oncle, curé de Castets.
Les propos du jeune homme sont aussi une page d'histoire puisqu'ils
témoignent de la volonté du jeune clergé, après la séparation de
l'Église et de l'État, de servir la Nation comme tout citoyen.
Vendredi 23 Septembre 2011
LANDES MT. DE MARSAN EDITION
Travail de mémoire
par Guy Caunègre
CASTETS
À Castets, la Journée du patrimoine s'est concentrée autour de la
mémoire des soldats tombés dans l'enfer de la guerre de 1914-1918 qui
a causé la perte de 1,4 million de morts, soit 10 % de la population
active masculine, en France la nation la plus meurtrie dans ce
conflit, avec peut-être la population civile arménienne dont environ
1,5 million de personnes ont été massacrées.
À l'origine de ce choix commémoratif, le travail de recherche de
Michel Lamolie qui a eu la curiosité de s'intéresser au nom figurant
en tête de la liste des 56 fils de la commune tués dans les combats de
1914 à 1918. Cyprien Brèthes est un des premiers soldats tués sur le
front, en septembre 1914, en Belgique, durant la bataille de Lobbes.
Il était aussi un jeune prêtre, ordonné en juin 1914. Les
investigations de Michel Lamolie ont conduit le Castésien à prendre
contact avec les autorités de cette commune belge ainsi qu'avec un
historien, Achille Van Yperzelle, excellent connaisseur de cet épisode
de la défense de la petite Belgique face à l'envahisseur.
Une délégation de Lobbes
La journée a débuté par une cérémonie du souvenir devant le monument
aux morts réalisé par le sculpteur Édouard Cazaux, en présence d'une
délégation belge conduite par Mme O'Flynn, échevine de la mairie de
Lobbes (adjointe au maire) qui, aux côtés de Jean-Pierre Béguery, a
souligné l'importance du sacrifice des soldats français venus défendre
la Belgique agressée. Claire de Rycke, spécialiste du patrimoine
castésien, a retracé l'histoire de ce monument dressé à la mémoire des
enfants du pays, tombés dans les guerres du XXe siècle.
La journée s'est poursuivie au cinéma, avec Jean-Pierre Mabille, de
Mémoire en Marensin, qui a évoqué la présence du camp des soldats
forestiers américains entre 1917 et 1919, à Castets. Le film de Michel
Lamolie évoquant le parcours de Cyprien Brèthes a ensuite été projeté.
La découverte de l'histoire de ce jeune prêtre fut un grand moment
d'intense émotion avec notamment la lecture des lettres de Cyprien à
son oncle, curé de Castets.
Les propos du jeune homme sont aussi une page d'histoire puisqu'ils
témoignent de la volonté du jeune clergé, après la séparation de
l'Église et de l'État, de servir la Nation comme tout citoyen.