LE CAUCHEMAR D'UN DOMPTEUR FRANCAIS RETENU EN AZERBAIDJAN AVEC SES LIONS
Ara
armenews.com
mercredi 4 avril 2012
BAKOU, 3 avr 2012 (AFP) - Le dompteur francais Frederic Rosel est
retenu depuis des mois avec ses lions en Azerbaïdjan, il n'a plus de
visa et ne peut payer l'amende reclamee pour quitter le pays après
avoir ete escroque par un cirque local qui ne lui verse pas l'argent
dû, a-t-il raconte mardi a l'AFP.
"Je me sens comme en etat d'arrestation. Je n'ai ni visa ni
d'autorisation de travailler", a declare M. Rosel, dont le visa est
arrive a expiration fin decembre.
Arrive en Azerbaïdjan en octobre dernier avec ses animaux - 15 lions,
un tigre, deux poneys - le dresseur a signe un contrat avec la societe
privee Fantasia exploitant un cirque pour participer a des shows dans
ce pays du Caucase.
"Le premier mois tout allait bien. Mais ensuite les problèmes
financiers ont commence. La societe me doit 55.000 dollars (41.000
euros) mais elle m'a paye seulement 15.000 dollars (11.000 euros)",
explique M. Rosel, qui a saisi les autorites locales et l'ambassade
de France a Bakou.
Le ministère azerbaïdjanais des impôts a convoque le directeur
de Fantasia et M. Rosel pour trouver un compromis. L'ambassade de
France a fait de meme. Fantasia s'est engagee a payer et regulariser
la situation de M. Rosel mais les engagements n'ont pas ete tenus,
a confie a l'AFP une source diplomatique sur place.
Le Francais ne peut pas porter plainte en Azerbaïdjan dans la mesure
où son visa n'est plus valable depuis decembre. Et il n'a pas les
moyens de payer une amende de 400 euros pour le prolonger ni d'autres
amendes dont il est passible a la frontière.
"Tous les deux jours, j'ai besoin de 500 dollars (375 euros) pour
acheter de la nourriture pour les lions. Si je n'etais pas aide par
l'ambassade de France, je mourrais de faim ici", dit-il.
"Dans ma famille, on est dresseur depuis le XVIIIe siècle, je suis
alle dans de nombreux pays mais je n'ai jamais vecu une situation
pareille", raconte le dresseur, ajoutant que son epouse est tombee
gravement malade et a dû etre evacuee en France.
"Je ne peux pas partir d'ici tant que je ne recevrai pas d'argent. En
ce moment je suis meme oblige d'acheter mon pain a credit", affirme M.
Rosel, qui vit dans une caravane a Bakou.
Les autorites francaises ont entrepris des demarches a "très haut
niveau" en Azerbaïdjan, une ex-republique sovietique au regime
autoritaire, mais ces initiatives n'ont pas abouti jusqu'a present,
selon une source diplomatique.
Ara
armenews.com
mercredi 4 avril 2012
BAKOU, 3 avr 2012 (AFP) - Le dompteur francais Frederic Rosel est
retenu depuis des mois avec ses lions en Azerbaïdjan, il n'a plus de
visa et ne peut payer l'amende reclamee pour quitter le pays après
avoir ete escroque par un cirque local qui ne lui verse pas l'argent
dû, a-t-il raconte mardi a l'AFP.
"Je me sens comme en etat d'arrestation. Je n'ai ni visa ni
d'autorisation de travailler", a declare M. Rosel, dont le visa est
arrive a expiration fin decembre.
Arrive en Azerbaïdjan en octobre dernier avec ses animaux - 15 lions,
un tigre, deux poneys - le dresseur a signe un contrat avec la societe
privee Fantasia exploitant un cirque pour participer a des shows dans
ce pays du Caucase.
"Le premier mois tout allait bien. Mais ensuite les problèmes
financiers ont commence. La societe me doit 55.000 dollars (41.000
euros) mais elle m'a paye seulement 15.000 dollars (11.000 euros)",
explique M. Rosel, qui a saisi les autorites locales et l'ambassade
de France a Bakou.
Le ministère azerbaïdjanais des impôts a convoque le directeur
de Fantasia et M. Rosel pour trouver un compromis. L'ambassade de
France a fait de meme. Fantasia s'est engagee a payer et regulariser
la situation de M. Rosel mais les engagements n'ont pas ete tenus,
a confie a l'AFP une source diplomatique sur place.
Le Francais ne peut pas porter plainte en Azerbaïdjan dans la mesure
où son visa n'est plus valable depuis decembre. Et il n'a pas les
moyens de payer une amende de 400 euros pour le prolonger ni d'autres
amendes dont il est passible a la frontière.
"Tous les deux jours, j'ai besoin de 500 dollars (375 euros) pour
acheter de la nourriture pour les lions. Si je n'etais pas aide par
l'ambassade de France, je mourrais de faim ici", dit-il.
"Dans ma famille, on est dresseur depuis le XVIIIe siècle, je suis
alle dans de nombreux pays mais je n'ai jamais vecu une situation
pareille", raconte le dresseur, ajoutant que son epouse est tombee
gravement malade et a dû etre evacuee en France.
"Je ne peux pas partir d'ici tant que je ne recevrai pas d'argent. En
ce moment je suis meme oblige d'acheter mon pain a credit", affirme M.
Rosel, qui vit dans une caravane a Bakou.
Les autorites francaises ont entrepris des demarches a "très haut
niveau" en Azerbaïdjan, une ex-republique sovietique au regime
autoritaire, mais ces initiatives n'ont pas abouti jusqu'a present,
selon une source diplomatique.