TURQUIE : LE PROCES DES PUTCHISTES REPOUSSE A MAI DANS L'ATTENTE D'UN
Stephane
armenews.com
mardi 10 avril 2012
Une cour d'Ankara qui juge depuis mercredi les auteurs du putsch de
1980 en Turquie, a decide vendredi de reporter le procès jusqu'au 11
mai dans l'attente d'un bulletin medical sur l'etat des deux accuses
qui ne comparaissent pas, ont rapporte les medias.
Les juges ont refuse une demande des avocats de la partie civile
de mettre en etat d'arrestation et de faire venir les deux accuses
par la force, jugeant que leur âge avance et leur etat febrile ne
permettait pas leur comparution.
Les juges ont en revanche decide d'attendre un certificat de l'Institut
de medecine legale sur l'etat des deux suspects qui pourraient deposer
par video-conference de leurs lits d'hôpital, selon les chaînes de
television NTV et CNN-Turk.
L'ex-general Kenan Evren (94 ans), chef de la junte et ex-president
de la Republique, et le commandant de l'aviation de l'epoque, Tahsin
Sahinkaya (86 ans), n'ont pas comparu a l'ouverture de leur procès
mercredi puis jeudi, car ils sont très âges et malades.
Ils risquent la reclusion a perpetuite. Leur cas est unique en Turquie
où aucun responsable d'un coup d'Etat n'a ete juge.
Depuis deux jours les juges ont auditionne des victimes du coup qui
voulaient se faire reconnaître partie civile. Des institutions abolies
après le coup de force du 12 septembre 1980 comme le Parlement et
des formations politiques, ont ete reconnues comme telles.
L'armee a fait trois coups depuis 1960 et a aussi chasse un
gouvernement islamiste du pouvoir, en 1997.
Mercredi, l'un des avocats de la partie civile avait appele les juges
a faire venir les accuses, si necessaire, dans "une cage ou sur une
civière" a l'instar de l'ex-president egyptien Hosni Moubarak.
Cinquante personnes ont ete executees, 600.000 arretees, des dizaines
ont succombe a la torture et de nombreuses autres ont ete portees
disparues après le putsch.
Le procès s'inscrit dans une lutte de pouvoir entre l'armee et
le Parti gouvernemental de la justice et du developpement (AKP,
islamo-conservateur), qui s'efforce de reduire l'influence politique
des militaires.
Stephane
armenews.com
mardi 10 avril 2012
Une cour d'Ankara qui juge depuis mercredi les auteurs du putsch de
1980 en Turquie, a decide vendredi de reporter le procès jusqu'au 11
mai dans l'attente d'un bulletin medical sur l'etat des deux accuses
qui ne comparaissent pas, ont rapporte les medias.
Les juges ont refuse une demande des avocats de la partie civile
de mettre en etat d'arrestation et de faire venir les deux accuses
par la force, jugeant que leur âge avance et leur etat febrile ne
permettait pas leur comparution.
Les juges ont en revanche decide d'attendre un certificat de l'Institut
de medecine legale sur l'etat des deux suspects qui pourraient deposer
par video-conference de leurs lits d'hôpital, selon les chaînes de
television NTV et CNN-Turk.
L'ex-general Kenan Evren (94 ans), chef de la junte et ex-president
de la Republique, et le commandant de l'aviation de l'epoque, Tahsin
Sahinkaya (86 ans), n'ont pas comparu a l'ouverture de leur procès
mercredi puis jeudi, car ils sont très âges et malades.
Ils risquent la reclusion a perpetuite. Leur cas est unique en Turquie
où aucun responsable d'un coup d'Etat n'a ete juge.
Depuis deux jours les juges ont auditionne des victimes du coup qui
voulaient se faire reconnaître partie civile. Des institutions abolies
après le coup de force du 12 septembre 1980 comme le Parlement et
des formations politiques, ont ete reconnues comme telles.
L'armee a fait trois coups depuis 1960 et a aussi chasse un
gouvernement islamiste du pouvoir, en 1997.
Mercredi, l'un des avocats de la partie civile avait appele les juges
a faire venir les accuses, si necessaire, dans "une cage ou sur une
civière" a l'instar de l'ex-president egyptien Hosni Moubarak.
Cinquante personnes ont ete executees, 600.000 arretees, des dizaines
ont succombe a la torture et de nombreuses autres ont ete portees
disparues après le putsch.
Le procès s'inscrit dans une lutte de pouvoir entre l'armee et
le Parti gouvernemental de la justice et du developpement (AKP,
islamo-conservateur), qui s'efforce de reduire l'influence politique
des militaires.