TURQUIE : RAFLE VISANT LES AUTEURS DU COUP D'ETAT DE 1997
Stephane
armenews.com
vendredi 13 avril 2012
La police turque a arrete jeudi plusieurs anciens officiers soupconnes
d'implication dans une intervention de l'armee qui avait chasse en
1997 le premier gouvernement islamiste de l'histoire turque, dont
l'un des cerveaux presumes de ce coup de force, selon les medias.
L'ex general quatre etoiles Cevik Bir, la personnalite militaire la
plus saillante de cette intervention des generaux ainsi que plusieurs
autres militaires a la retraite ont ete interpelles a Istanbul,
precise l'agence de presse Anatolie.
Les procureurs ont emis 31 mandats d'arret et des perquisitions ont
ete faites a Istanbul et Ankara notamment.
Les personnes arretees seront conduites a Ankara pour etre traduites
devant un tribunal qui pourrait decider de les placer en detention
preventive, ajoute Anatolie.
Le general Bir, brillant officier aujourd'hui a la retraite, etait a
l'epoque le numero 2 de l'etat-major des armees, charge des questions
strategiques.
L'armee, qui se considère comme la garante des principes de la
Republique turque, a commencer par celui de la laïcite, a renverse
trois gouvernements en 1960, 1971 et 1980.
Les evenements de 1997 sont souvent qualifies en Turquie de coup
d'Etat postmoderne car les generaux ont chasse le gouvernement sans
faire intervenir la troupe et n'ont pas remplace l'administration
civile par un regime militaire.
Le Premier ministre de l'epoque, Necmettin Erbakan, etait le mentor
politique de l'actuel Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, qui
affirme avoir renonce a l'islam politique.
Le ministre de la Justice Sadullah Engin a salue l'operation et
souligne : la Turquie devait confronter les faits qui ont marque son
histoire recente et qui ont contrarie sa democratie. C'est cela qui
se produit.
Cette nouvelle offensive judiciaire contre d'anciens militaires
s'inscrit dans une lutte de pouvoir entre le gouvernement
islamo-conservateur et l'armee, autrefois toute puissante, qui a vu
ses prerogatives reduites par le pouvoir civil.
Le procès historique de l'auteur du coup d'Etat de 1980, l'ex general
Kenan Evren, s'est ouvert le 4 avril a Ankara.
Des dizaines d'officiers d'active et a la retraite sont par ailleurs
actuellement en prison, inculpes dans divers complots presumes visant
a renverser le regime, au pouvoir depuis 2002.
Stephane
armenews.com
vendredi 13 avril 2012
La police turque a arrete jeudi plusieurs anciens officiers soupconnes
d'implication dans une intervention de l'armee qui avait chasse en
1997 le premier gouvernement islamiste de l'histoire turque, dont
l'un des cerveaux presumes de ce coup de force, selon les medias.
L'ex general quatre etoiles Cevik Bir, la personnalite militaire la
plus saillante de cette intervention des generaux ainsi que plusieurs
autres militaires a la retraite ont ete interpelles a Istanbul,
precise l'agence de presse Anatolie.
Les procureurs ont emis 31 mandats d'arret et des perquisitions ont
ete faites a Istanbul et Ankara notamment.
Les personnes arretees seront conduites a Ankara pour etre traduites
devant un tribunal qui pourrait decider de les placer en detention
preventive, ajoute Anatolie.
Le general Bir, brillant officier aujourd'hui a la retraite, etait a
l'epoque le numero 2 de l'etat-major des armees, charge des questions
strategiques.
L'armee, qui se considère comme la garante des principes de la
Republique turque, a commencer par celui de la laïcite, a renverse
trois gouvernements en 1960, 1971 et 1980.
Les evenements de 1997 sont souvent qualifies en Turquie de coup
d'Etat postmoderne car les generaux ont chasse le gouvernement sans
faire intervenir la troupe et n'ont pas remplace l'administration
civile par un regime militaire.
Le Premier ministre de l'epoque, Necmettin Erbakan, etait le mentor
politique de l'actuel Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, qui
affirme avoir renonce a l'islam politique.
Le ministre de la Justice Sadullah Engin a salue l'operation et
souligne : la Turquie devait confronter les faits qui ont marque son
histoire recente et qui ont contrarie sa democratie. C'est cela qui
se produit.
Cette nouvelle offensive judiciaire contre d'anciens militaires
s'inscrit dans une lutte de pouvoir entre le gouvernement
islamo-conservateur et l'armee, autrefois toute puissante, qui a vu
ses prerogatives reduites par le pouvoir civil.
Le procès historique de l'auteur du coup d'Etat de 1980, l'ex general
Kenan Evren, s'est ouvert le 4 avril a Ankara.
Des dizaines d'officiers d'active et a la retraite sont par ailleurs
actuellement en prison, inculpes dans divers complots presumes visant
a renverser le regime, au pouvoir depuis 2002.