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Le Lion De Montbeliard N'est Plus

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    LE LION DE MONTBELIARD N'EST PLUS
    Ara

    armenews.com
    mardi 17 avril 2012

    Michel Moucher Deryeghiyan n'est plus. Il est mort lundi, dans sa
    maison près de Montbeliard, a l'âge de 76 ans. Peu connu du grand
    public, cet Armenien aussi discret que genereux etait l'un des piliers
    de Nouvellles d'Armenie Magazine, l'un de ses principaux actionnaires,
    annonceurs, bienfaiteur, soutien indefectible des bons et des mauvais
    jours. Et il etait sans doute egalement l'un des plus formidables
    mecènes de la communaute armenienne.

    S'ils ne connaissent son nom, qu'il n'a jamais mis en avant d'aucune
    facon, nos lecteurs ne peuvent ignorer celui de l'hôtel Arianis,
    qu'il dirigeait, ou des Coupons d'Alsace, qu'il avait creee. Leurs
    publicites parsemaient les pages de NAM, dans chaque numero, depuis le
    commencement, ainsi que celles de certains de nos confrères. Il serait
    vain ici de dresser la liste de toutes les actions qu'il a finance,
    depuis son soutien au Collège de Sèvres dans les annees 70-80,
    jusqu'a la chorale Sipan Komitas, en passant par la Croix bleue ou
    les troupes de danse Sassoun ou Navasart, l'Armenie bien sûr et le
    Karabagh. On ne compte plus les initiatives qu'il a encouragees,
    les compatriotes qu'il a aides, les associations qu'il a sponsorisees.

    Mais entre tous, c'est sur Nouvelles d'Armenie Magazine et Armenews
    dans lesquels il voyait le levain et le fer de lance de notre
    communaute, que se cristallisait le principal de ses efforts. Sans
    Moucher, nous ne serions pas ce que nous sommes. Sans lui, ni NAM ni
    Armenews n'existeraient de cette facon et le visage des Armeniens de
    France en serait totalement different...

    Travailleur infatigable, ce patriote intransigeant avait mis sa
    reussite dans les affaires au service de ses ideaux, de la souffrance
    de son peuple et de cette soif de justice qu'il l'a toujours habite.

    Il laisse a leur douleur un fils exceptionnel, Rafi, une epouse,
    Louise, auxquels nous presentons nos plus sincères condoleances. Il
    laisse egalement orphelins tous ceux qui se considèraient comme ses
    fils spirituels, qu'il a nourris de son amour de l'Armenie et des
    siens. Il rejoint au Pantheon de nos bienfaiteurs, son compagnon,
    son frère, Michel Mirhan a qui nous devons aussi beaucoup.

    Mais Moucher parti, il nous revient de continuer cette oeuvre de
    justice et de patriotisme a laquelle il a tant cru et donne. Si son
    action garde valeur d'exemple pour les generations futures, alors le
    peuple armenien n'aura plus jamais rien a craindre de l'avenir.

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