24 AVRIL EN FRANCE : UN EVENEMENT HISTORIQUE
Ara
armenews.com
mercredi 25 avril 2012
Il y aura un avant et un après 24 avril 2012. Avec Nicolas Sarkozy,
pour la première fois, un chef d'Etat non armenien a commemore,
es-qualite, le genocide de 1915. Pour la première fois, la Republique,
avec tout son protocole, les coeurs de l'Armee francaise, la Garde
Republicaine, s'est officiellement associee a ce jour de celebration
mondiale de la memoire des 1500 000 Armeniens assassines pendant
l'entreprise d'extermination. Pour la première, le president d'un
pays, ce jour-la, s'est adresse de vive voix a la Turquie pour lui
demander d'affronter son passe et de reconnaître son crime.
Il s'agit la d'une première, qui aura des suites. Au niveau mondial
tout d'abord. A trois ans du centième anniversaire du genocide, cette
initiative de la France constitue a la fois un precedent et un exemple
pour les autres Etats. Elle peut, elle doit representer une planche
d'appel pour des engagements de ce type sur la scène internationale.
Elle renforce non seulement l'inscription de la tragedie si longtemps
occultee de 1915 dans l'agenda francais des grandes ceremonies de
memoire, mais elle lui donne de fait une dimension qui depasse ses
frontières, car la France, quatrième puissance de la planète, est un
pays qui compte politiquement dans le monde.
Il n'echappera a personne, et certainement pas aux dirigeants
negationnistes turcs, que tous les efforts qu'ils ont deployes pour
faire reculer la Republique, s'ils ont dans une certaine mesure paye
en aboutissant in fine a l'invalidation de la loi Boyer, n'ont pas
ebranle ses valeurs fondamentales. Car tant le president que Francois
Hollande, son principal opposant, ont lance le meme jour, depuis la
meme tribune, le meme message a leur endroit : Reconnaissez le genocide
! Et l'un comme l'autre, dans une forme d'unanimite nationale rarement
atteinte dans les periodes de clivages que constituent les elections,
se sont engages a proposer un nouveau texte susceptible de penaliser
le negationnisme du genocide armenien.
Il va de soi que ces prises de position fortes relancent la
mobilisation autour de cet objectif central pour la memoire des
victimes et la dignite humaine. Il est clair que plus jamais en France
les manifestations du 24 avril n'auront le meme visage. Et on peut
raisonnablement esperer que cette reussite, qui est a mettre a l'actif
de l'unite armenienne et du CCAF, pose un jalon politique important
dans ce long combat pour la justice et la verite qui atteindra son
apogee avec le grand rendez-vous de 2015.
Ara
armenews.com
mercredi 25 avril 2012
Il y aura un avant et un après 24 avril 2012. Avec Nicolas Sarkozy,
pour la première fois, un chef d'Etat non armenien a commemore,
es-qualite, le genocide de 1915. Pour la première fois, la Republique,
avec tout son protocole, les coeurs de l'Armee francaise, la Garde
Republicaine, s'est officiellement associee a ce jour de celebration
mondiale de la memoire des 1500 000 Armeniens assassines pendant
l'entreprise d'extermination. Pour la première, le president d'un
pays, ce jour-la, s'est adresse de vive voix a la Turquie pour lui
demander d'affronter son passe et de reconnaître son crime.
Il s'agit la d'une première, qui aura des suites. Au niveau mondial
tout d'abord. A trois ans du centième anniversaire du genocide, cette
initiative de la France constitue a la fois un precedent et un exemple
pour les autres Etats. Elle peut, elle doit representer une planche
d'appel pour des engagements de ce type sur la scène internationale.
Elle renforce non seulement l'inscription de la tragedie si longtemps
occultee de 1915 dans l'agenda francais des grandes ceremonies de
memoire, mais elle lui donne de fait une dimension qui depasse ses
frontières, car la France, quatrième puissance de la planète, est un
pays qui compte politiquement dans le monde.
Il n'echappera a personne, et certainement pas aux dirigeants
negationnistes turcs, que tous les efforts qu'ils ont deployes pour
faire reculer la Republique, s'ils ont dans une certaine mesure paye
en aboutissant in fine a l'invalidation de la loi Boyer, n'ont pas
ebranle ses valeurs fondamentales. Car tant le president que Francois
Hollande, son principal opposant, ont lance le meme jour, depuis la
meme tribune, le meme message a leur endroit : Reconnaissez le genocide
! Et l'un comme l'autre, dans une forme d'unanimite nationale rarement
atteinte dans les periodes de clivages que constituent les elections,
se sont engages a proposer un nouveau texte susceptible de penaliser
le negationnisme du genocide armenien.
Il va de soi que ces prises de position fortes relancent la
mobilisation autour de cet objectif central pour la memoire des
victimes et la dignite humaine. Il est clair que plus jamais en France
les manifestations du 24 avril n'auront le meme visage. Et on peut
raisonnablement esperer que cette reussite, qui est a mettre a l'actif
de l'unite armenienne et du CCAF, pose un jalon politique important
dans ce long combat pour la justice et la verite qui atteindra son
apogee avec le grand rendez-vous de 2015.