FRANCE
Discours prononcé par Max Piselli lors de la cérémonie de
Commémoration du Génocide Arménien mardi 24 avril 2012
Comme tous les 24 avril, nous nous retrouvons, nombreux, autour de ce
monument pour commémorer le génocide arménien.
Ici, face à cette stèle, nous nous souvenons en effet qu'il y a 97
ans, était commis en Turquie, sur l'ordre du gouvernement Jeune-Turc,
un effroyable crime contre l'humanité. Le premier des grands génocides
qui, hélas, ont ensanglanté le 20ème siècle.
Un million et demi d'Arméniens, d'hommes, de femmes, d'enfants, de
vieillards ont été massacrés, en quelques semaines, dans d'atroces
conditions par la soldatesque turque.
La haine, le fanatisme, la cupidité, la jalousie, conduisirent les
responsables ottomans à faire du peuple arménien le bouc émissaire de
leur propre décadence.
Alors, toute parcelle d'humanité les ayant abandonnés, ils se mirent à
déporter, à torturer, à tuer, sans retenue.
Ce sont vos parents, vos grands-parents, vos arrières grands-parents
qui furent les victimes innocentes de ce génocide.
C'est pourquoi, nous nous sentons si proches de vous, si solidaires
aussi, car les Arméniens de Draguignan sont depuis longtemps nos
compatriotes, nos amis, nos frères. Oui vous êtes une partie de nous
même.
Les survivants du génocide vinrent pour beaucoup se réfugier en
France, terre d'accueil et de liberté.
Leurs débuts sur cette terre nouvelle, étrangère, parfois méfiante à
leur égard, ne furent pas faciles.
Mais les Arméniens forment un grand peuple, pétri de valeurs
profondes, forgées au cours d'une longue et dure histoire. Leur
courage, leur volonté, leur abnégation, ont toujours été garants de
leur survie.
Les Arméniens surent donc très vite forcer le respect, l'admiration et
l'affection des Français.
Après tant de souffrances et tant d'horreurs, ils surent, en effet, se
mettre au travail au sein de notre communauté nationale, démontrant
une grande intelligence, et de grandes capacités dans de nombreux
métiers.
Ce faisant, ils s'intégrèrent parfaitement à leur nouvelle patrie au
point de s'inscrire souvent parmi les meilleurs fils de France.
Beaucoup d'Arméniens en effet répondirent à l'Appel du Général De
Gaulle et s'engagèrent dans la Résistance et participèrent, ainsi, à
l'`uvre de résurrection de la France.
Draguignan, pour sa part, est heureuse de compter une forte communauté
arménienne.
J'en connais personnellement la plupart des membres qui, pour
beaucoup, sont même des amis d'enfance.
C'est pourquoi je suis toujours très ému de me recueillir à vos côtés
devant ce monument, témoin du martyre de l'Arménie mais aussi
annonciateur de sa renaissance. Oui, l'Arménie vit ! Aussi bien par le
souvenir qu'entretiennent en France ou dans d'autres pays, les membres
de la diaspora mais aussi parce que l'Arménie est, aujourd'hui, une
république libre et souveraine, donnant au c`ur de ce Caucase
tourmenté, le bel exemple de la démocratie renaissante.
Cette nouvelle Arménie, vivante, fière, confiante en l'avenir venge,
presqu'un siècle plus tard, l'Arménie martyrisée, humiliée, assassinée
de 1915.
Parce qu'elle est profondément chrétienne, l'Arménie a comme grande
vertu l'Espérance.
L'Espérance que des ténèbres du passé jaillira la lumière de l'avenir.
L'Espérance qu'enfin la Turquie moderne acceptera de regarder son
histoire en face et reconnaisse le génocide.
L'Espérance qu'un avenir de paix et de justice puisse, enfin, se btir
entre les ennemis d'hier.
Car après avoir tant souffert l'Arménien est prêt à tendre la main.
Mais pour saisir cette main, encore faut-il pouvoir le regarder droit
dans les yeux et voir dans son regard lointain, la nostalgie jamais
éteinte des neiges éternelles du mont Ararat.
Je ne peux achever ce discours sans avoir une pensée émue pour l'Abbé
BOYER, l'ami, le frère des Arméniens.
Son souvenir imprègne cette cérémonie, lui qui l'an dernier faisait
ici même, avec un courage exemplaire, sa dernière apparition publique
avant de nous quitter le 20 mai 2011.
Bientôt, pour commémorer le premier anniversaire de sa disparition, la
Ville inaugurera le parvis rénové de l'église Notre Dame du Peuple,
auquel nous donnerons le nom de l'Abbé Boyer.
Cette cérémonie sera à l'image de l'homme et du prêtre qu'il fût toute
sa vie : Simple, sincère et digne.
Ainsi nous pourrons dire tous ensemble, que comme Hayastan, l'Arménie :
` Raymond Boyer, Gabri yev bidi abri '
L'abbé Boyer, vit, et continuera de vivre... dans les Cieux pour
l'Eternité et dans nos c`urs à jamais !!
Max PISELLI
MAIRE DE DRAGUIGNAN
VICE-PRESIDENT DU CONSEIL GENERAL DU VAR
.
samedi 28 avril 2012,
Stéphane ©armenews.com
From: Emil Lazarian | Ararat NewsPress
Discours prononcé par Max Piselli lors de la cérémonie de
Commémoration du Génocide Arménien mardi 24 avril 2012
Comme tous les 24 avril, nous nous retrouvons, nombreux, autour de ce
monument pour commémorer le génocide arménien.
Ici, face à cette stèle, nous nous souvenons en effet qu'il y a 97
ans, était commis en Turquie, sur l'ordre du gouvernement Jeune-Turc,
un effroyable crime contre l'humanité. Le premier des grands génocides
qui, hélas, ont ensanglanté le 20ème siècle.
Un million et demi d'Arméniens, d'hommes, de femmes, d'enfants, de
vieillards ont été massacrés, en quelques semaines, dans d'atroces
conditions par la soldatesque turque.
La haine, le fanatisme, la cupidité, la jalousie, conduisirent les
responsables ottomans à faire du peuple arménien le bouc émissaire de
leur propre décadence.
Alors, toute parcelle d'humanité les ayant abandonnés, ils se mirent à
déporter, à torturer, à tuer, sans retenue.
Ce sont vos parents, vos grands-parents, vos arrières grands-parents
qui furent les victimes innocentes de ce génocide.
C'est pourquoi, nous nous sentons si proches de vous, si solidaires
aussi, car les Arméniens de Draguignan sont depuis longtemps nos
compatriotes, nos amis, nos frères. Oui vous êtes une partie de nous
même.
Les survivants du génocide vinrent pour beaucoup se réfugier en
France, terre d'accueil et de liberté.
Leurs débuts sur cette terre nouvelle, étrangère, parfois méfiante à
leur égard, ne furent pas faciles.
Mais les Arméniens forment un grand peuple, pétri de valeurs
profondes, forgées au cours d'une longue et dure histoire. Leur
courage, leur volonté, leur abnégation, ont toujours été garants de
leur survie.
Les Arméniens surent donc très vite forcer le respect, l'admiration et
l'affection des Français.
Après tant de souffrances et tant d'horreurs, ils surent, en effet, se
mettre au travail au sein de notre communauté nationale, démontrant
une grande intelligence, et de grandes capacités dans de nombreux
métiers.
Ce faisant, ils s'intégrèrent parfaitement à leur nouvelle patrie au
point de s'inscrire souvent parmi les meilleurs fils de France.
Beaucoup d'Arméniens en effet répondirent à l'Appel du Général De
Gaulle et s'engagèrent dans la Résistance et participèrent, ainsi, à
l'`uvre de résurrection de la France.
Draguignan, pour sa part, est heureuse de compter une forte communauté
arménienne.
J'en connais personnellement la plupart des membres qui, pour
beaucoup, sont même des amis d'enfance.
C'est pourquoi je suis toujours très ému de me recueillir à vos côtés
devant ce monument, témoin du martyre de l'Arménie mais aussi
annonciateur de sa renaissance. Oui, l'Arménie vit ! Aussi bien par le
souvenir qu'entretiennent en France ou dans d'autres pays, les membres
de la diaspora mais aussi parce que l'Arménie est, aujourd'hui, une
république libre et souveraine, donnant au c`ur de ce Caucase
tourmenté, le bel exemple de la démocratie renaissante.
Cette nouvelle Arménie, vivante, fière, confiante en l'avenir venge,
presqu'un siècle plus tard, l'Arménie martyrisée, humiliée, assassinée
de 1915.
Parce qu'elle est profondément chrétienne, l'Arménie a comme grande
vertu l'Espérance.
L'Espérance que des ténèbres du passé jaillira la lumière de l'avenir.
L'Espérance qu'enfin la Turquie moderne acceptera de regarder son
histoire en face et reconnaisse le génocide.
L'Espérance qu'un avenir de paix et de justice puisse, enfin, se btir
entre les ennemis d'hier.
Car après avoir tant souffert l'Arménien est prêt à tendre la main.
Mais pour saisir cette main, encore faut-il pouvoir le regarder droit
dans les yeux et voir dans son regard lointain, la nostalgie jamais
éteinte des neiges éternelles du mont Ararat.
Je ne peux achever ce discours sans avoir une pensée émue pour l'Abbé
BOYER, l'ami, le frère des Arméniens.
Son souvenir imprègne cette cérémonie, lui qui l'an dernier faisait
ici même, avec un courage exemplaire, sa dernière apparition publique
avant de nous quitter le 20 mai 2011.
Bientôt, pour commémorer le premier anniversaire de sa disparition, la
Ville inaugurera le parvis rénové de l'église Notre Dame du Peuple,
auquel nous donnerons le nom de l'Abbé Boyer.
Cette cérémonie sera à l'image de l'homme et du prêtre qu'il fût toute
sa vie : Simple, sincère et digne.
Ainsi nous pourrons dire tous ensemble, que comme Hayastan, l'Arménie :
` Raymond Boyer, Gabri yev bidi abri '
L'abbé Boyer, vit, et continuera de vivre... dans les Cieux pour
l'Eternité et dans nos c`urs à jamais !!
Max PISELLI
MAIRE DE DRAGUIGNAN
VICE-PRESIDENT DU CONSEIL GENERAL DU VAR
.
samedi 28 avril 2012,
Stéphane ©armenews.com
From: Emil Lazarian | Ararat NewsPress