BAGDAD DENONCE LA VISITE D'UN MINISTRE TURC A KIRKOUK
Ara
armenews.com
vendredi 3 aout 2012
BAGDAD, 2 août 2012 (AFP) - L'Irak a denonce la visite jeudi a
Kirkouk du chef de la diplomatie turque qui s'est rendu dans cette
ville disputee avec les Kurdes sans en avoir informe Bagdad. "Tout
cela a ete fait sans l'information ou l'approbation du ministère
des Affaires etrangères et sans passer par les canaux officiels ou
diplomatiques pour organiser cette visite" du ministre turc Ahmet
Davutoglu, a affirme le ministère irakien des Affaires etrangères
sur son site internet.
Le texte denonce la visite a Kirkouk -une ville petrolière du nord de
l'Irak disputee entre le gouvernement central de Bagdad et la region
autonome du Kurdistan irakien- comme une "ingerence flagrante dans
les affaires internes de l'Irak". Il previent en outre que la Turquie
devra assumer "les resultats de cette action" et ses eventuels "effets
negatifs sur les relations entre les deux pays", dont les relations
sont deja tendues. "Cela n'est pas dans l'interet de la Turquie ou
de toute autre partie de sous-estimer la souverainete nationale,
de violer les règles des relations internationales et de ne pas se
conformer aux règlements de base dans les relations entre les Etats
et les officiels", a encore estime le ministère.
Le Kurdistan est lui aussi durement critique par le ministère qui
se dit "surpris par la position du gouvernement de la region (du
Kurdistan), qui a facilite la visite sans que le gouvernement federal
ne le sache, violant ainsi ses responsabilites constitutionnelles". M.
Davutoglu a rencontre des responsables de la province de Kirkouk
au cours d'une rare visite d'un haut responsable turc dans cette
ville et au milieu de strictes mesures de securite, avec notamment
la fermeture de routes et un deploiement securitaire renforce, selon
un journaliste de l'AFP.
"Kirkouk est riche par ses ressources et sa diversite, elle sera donc
une des principales villes du Moyen-Orient, et nous Turcs sommes
prets a aider Kirkouk et l'Irak", a declare M. Davutoglu devant
les journalistes. Il s'est rendu jeudi a Kirkouk au lendemain de
son arrivee dans le Kurdistan irakien où il s'est entretenu avec son
president Massoud Barzani au sujet du conflit en Syrie. MM. Davutoglu
et Barzani ont estime que la presence en Syrie de groupes "terroristes"
constituait une "menace commune", alors qu'Ankara denonce une
infiltration du PKK (rebelles kurdes de Turquie) dans le nord de
la Syrie.
Ils ont "souligne que toute tentative pour exploiter le vide de
pouvoir (en Syrie) par un groupe ou une organisation violente serait
consideree comme une menace commune, a laquelle il faut faire obstacle
conjointement", selon le ministère turc des Affaires etrangères. Le
Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan avait prevenu la semaine
dernière que la Turquie pourrait exercer son droit de poursuite a
chaud en Syrie contre le PKK ou son organisation soeur en Syrie,
le Parti de l'union democratique (PYD).
"La nouvelle Syrie doit etre debarrassee de toute organisation
terroriste et extremiste", ajoute le communique turc, publie après
la rencontre entre M. Davutoglu et M. Barzani a Erbil (nord de l'Irak).
L'administration kurde irakienne joue un rôle crucial au sein des
differentes factions kurdes de Syrie, où les Kurdes -près de 9%
des 23 millions de Syriens- se plaignent depuis des decennies de
discrimination.
Ara
armenews.com
vendredi 3 aout 2012
BAGDAD, 2 août 2012 (AFP) - L'Irak a denonce la visite jeudi a
Kirkouk du chef de la diplomatie turque qui s'est rendu dans cette
ville disputee avec les Kurdes sans en avoir informe Bagdad. "Tout
cela a ete fait sans l'information ou l'approbation du ministère
des Affaires etrangères et sans passer par les canaux officiels ou
diplomatiques pour organiser cette visite" du ministre turc Ahmet
Davutoglu, a affirme le ministère irakien des Affaires etrangères
sur son site internet.
Le texte denonce la visite a Kirkouk -une ville petrolière du nord de
l'Irak disputee entre le gouvernement central de Bagdad et la region
autonome du Kurdistan irakien- comme une "ingerence flagrante dans
les affaires internes de l'Irak". Il previent en outre que la Turquie
devra assumer "les resultats de cette action" et ses eventuels "effets
negatifs sur les relations entre les deux pays", dont les relations
sont deja tendues. "Cela n'est pas dans l'interet de la Turquie ou
de toute autre partie de sous-estimer la souverainete nationale,
de violer les règles des relations internationales et de ne pas se
conformer aux règlements de base dans les relations entre les Etats
et les officiels", a encore estime le ministère.
Le Kurdistan est lui aussi durement critique par le ministère qui
se dit "surpris par la position du gouvernement de la region (du
Kurdistan), qui a facilite la visite sans que le gouvernement federal
ne le sache, violant ainsi ses responsabilites constitutionnelles". M.
Davutoglu a rencontre des responsables de la province de Kirkouk
au cours d'une rare visite d'un haut responsable turc dans cette
ville et au milieu de strictes mesures de securite, avec notamment
la fermeture de routes et un deploiement securitaire renforce, selon
un journaliste de l'AFP.
"Kirkouk est riche par ses ressources et sa diversite, elle sera donc
une des principales villes du Moyen-Orient, et nous Turcs sommes
prets a aider Kirkouk et l'Irak", a declare M. Davutoglu devant
les journalistes. Il s'est rendu jeudi a Kirkouk au lendemain de
son arrivee dans le Kurdistan irakien où il s'est entretenu avec son
president Massoud Barzani au sujet du conflit en Syrie. MM. Davutoglu
et Barzani ont estime que la presence en Syrie de groupes "terroristes"
constituait une "menace commune", alors qu'Ankara denonce une
infiltration du PKK (rebelles kurdes de Turquie) dans le nord de
la Syrie.
Ils ont "souligne que toute tentative pour exploiter le vide de
pouvoir (en Syrie) par un groupe ou une organisation violente serait
consideree comme une menace commune, a laquelle il faut faire obstacle
conjointement", selon le ministère turc des Affaires etrangères. Le
Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan avait prevenu la semaine
dernière que la Turquie pourrait exercer son droit de poursuite a
chaud en Syrie contre le PKK ou son organisation soeur en Syrie,
le Parti de l'union democratique (PYD).
"La nouvelle Syrie doit etre debarrassee de toute organisation
terroriste et extremiste", ajoute le communique turc, publie après
la rencontre entre M. Davutoglu et M. Barzani a Erbil (nord de l'Irak).
L'administration kurde irakienne joue un rôle crucial au sein des
differentes factions kurdes de Syrie, où les Kurdes -près de 9%
des 23 millions de Syriens- se plaignent depuis des decennies de
discrimination.