CEREMONIE DE CLOTURE DES J.O. DE LONDRES
L'Arménie en manque d'or olympique a fait ses adieux à Londres hier soir
Adieu Londres, bonjour Rio ! Hier soir dans la superbe nuit magique
londonienne le monde était une nouvelle fois ébloui par la cérémonie
de clôture des 30e Jeux Olympiques de Londres. Une superbe
organisation, tout comme la cérémonie d'ouverture, regardée par
plusieurs milliards de téléspectateurs. L'Arménie avec le
porte-drapeau, le vice-champion olympique Arsen Djoulfalakian faisait
une nouvelle entrée au stade olympique de Londres pour un dernier
adieu. Derrière cette cérémonie dans une ambiance de fraternité et de
joie, chaque nation faisait ses comptes. Les Etats-Unis, la Chine, la
Grande-Bretagne et la Russie sont en tête du tableau des médailles où
figurent 85 pays sur les 204 nations engagées à ces J.O.
Trois médailles pour l'Arménie mais aucune en or !
L'Arménie dont on pouvait légitimement espérer un à deux titres
olympiques affichait une 60e place au classement avec une médaille
d'argent et deux de bronze. Pas une d'or ! Certains peuvent se réjouir
de voir l'Arménie figure au rang des nations médaillées en compagnie
de la Belgique et de la Finlande et largement devant des pays tels que
le Maroc, la Malaisie, l'Indonésie, la Bulgarie, l'Estonie, Chypre, la
Grèce ou la Moldavie.
L'Azerbaïdjan totalise 10 médailles dont 2 d'or
Mais cet optimisme pour l'Arménie est de courte durée lorsqu'on sait
que l'Azerbaïdjan qui a donné au sport un statut quasi-officiel suivi
par l'Etat a totalisé 10 médailles et pointe en 30e position au
tableau des médailles avec deux titres olympiques, deux médailles
d'argent et six de bronze. L'Azerbaïdjan qui gagna ses deux médailles
d'or en lutte libre, les autres également en lutte, en haltérophilie
et en boxe. Le président-dictateur Aliev qui avait quitté la salle des
compétitions peu avant la victoire du lutteur arménien Arsen
Djoulfalakian devant son adversaire Azéri afin de ne pas être humilié
peut toutefois se réjouir. Sa politique de financement du sport de
compétition -grce à la manne financière du pétrole et du gaz- a été
payante en terme de résultats !
Le richissime et influent Gaguik Dzaroukian, président du Comité
national olympique arménien peut de son côté dormir sur ses deux
oreilles et ses gros biceps. L'Arménie n'a gagné aucun titre
olympique. Il n'aura donc pas à honorer sa promesse d'offrir 700 000
dollars à une médaille d'or olympique de l'Arménie. L'Arménie dont la
première et dernière médaille d'or olympique remonte aux J.O.
d'Atlanta (1996) peut encore attendre quatre ans. Qui sait ? A Rio, à
l'occasion du 20e anniversaire de cette première médaille d'or
olympique sous les couleurs du tricolore arménien, l'Arménie pourrait
espérer enfin une seconde médaille...
L'Etat arménien, les Fédérations sportives et le Comité olympique
responsables de ce semi-échec ?
Sans toutefois porter un regard accusateur sur les autorités sportives
d'Arménie, les Fédérations, le ministère de la Jeunesse et des Sports
et surtout le Comité national olympique arménien, on peut toutefois
constater l'échec de l'Arménie et de cette politique d'encouragement
du sport de haut niveau...si toutefois les autorités d'Erévan avaient
mis en place cette politique...ce que l'on peut également douter.
Que nos dirigeants et businessmans -si nombreux au Parlement arménien
et dans toutes les sphères politiques du pays- si prompts à porter des
toasts arrosés à la gloire de l'Arménie et de la nation arménienne
soutiennent plus efficacement l'émergence du sport de compétition en
Arménie. Qu'ils investissent une partie des sommes colossales qu'ils
dépensent sans compter à l'étranger dans la préparation des nouveaux
champions. Il en va de l'honneur national et de l'image de l'Arménie
sur la scène internationale. Le sport étant un ambassadeur de choix
pour faire connaître le pays devant des centaines de millions de
personnes à travers le monde.
A noter que la Géorgie voisine a quant à elle 7 médailles (dont une
d'or et trois d'argent) et pointe à la 32e place au classement général
des médailles. La Turquie a quant à elle 5 médailles (dont deux d'or),
ce qui est semble-t-il très peu pour cet Etat de près de 80 millions
d'habitants.
Krikor Amirzayan
lundi 13 août 2012,
Krikor Amirzayan ©armenews.com
L'Arménie en manque d'or olympique a fait ses adieux à Londres hier soir
Adieu Londres, bonjour Rio ! Hier soir dans la superbe nuit magique
londonienne le monde était une nouvelle fois ébloui par la cérémonie
de clôture des 30e Jeux Olympiques de Londres. Une superbe
organisation, tout comme la cérémonie d'ouverture, regardée par
plusieurs milliards de téléspectateurs. L'Arménie avec le
porte-drapeau, le vice-champion olympique Arsen Djoulfalakian faisait
une nouvelle entrée au stade olympique de Londres pour un dernier
adieu. Derrière cette cérémonie dans une ambiance de fraternité et de
joie, chaque nation faisait ses comptes. Les Etats-Unis, la Chine, la
Grande-Bretagne et la Russie sont en tête du tableau des médailles où
figurent 85 pays sur les 204 nations engagées à ces J.O.
Trois médailles pour l'Arménie mais aucune en or !
L'Arménie dont on pouvait légitimement espérer un à deux titres
olympiques affichait une 60e place au classement avec une médaille
d'argent et deux de bronze. Pas une d'or ! Certains peuvent se réjouir
de voir l'Arménie figure au rang des nations médaillées en compagnie
de la Belgique et de la Finlande et largement devant des pays tels que
le Maroc, la Malaisie, l'Indonésie, la Bulgarie, l'Estonie, Chypre, la
Grèce ou la Moldavie.
L'Azerbaïdjan totalise 10 médailles dont 2 d'or
Mais cet optimisme pour l'Arménie est de courte durée lorsqu'on sait
que l'Azerbaïdjan qui a donné au sport un statut quasi-officiel suivi
par l'Etat a totalisé 10 médailles et pointe en 30e position au
tableau des médailles avec deux titres olympiques, deux médailles
d'argent et six de bronze. L'Azerbaïdjan qui gagna ses deux médailles
d'or en lutte libre, les autres également en lutte, en haltérophilie
et en boxe. Le président-dictateur Aliev qui avait quitté la salle des
compétitions peu avant la victoire du lutteur arménien Arsen
Djoulfalakian devant son adversaire Azéri afin de ne pas être humilié
peut toutefois se réjouir. Sa politique de financement du sport de
compétition -grce à la manne financière du pétrole et du gaz- a été
payante en terme de résultats !
Le richissime et influent Gaguik Dzaroukian, président du Comité
national olympique arménien peut de son côté dormir sur ses deux
oreilles et ses gros biceps. L'Arménie n'a gagné aucun titre
olympique. Il n'aura donc pas à honorer sa promesse d'offrir 700 000
dollars à une médaille d'or olympique de l'Arménie. L'Arménie dont la
première et dernière médaille d'or olympique remonte aux J.O.
d'Atlanta (1996) peut encore attendre quatre ans. Qui sait ? A Rio, à
l'occasion du 20e anniversaire de cette première médaille d'or
olympique sous les couleurs du tricolore arménien, l'Arménie pourrait
espérer enfin une seconde médaille...
L'Etat arménien, les Fédérations sportives et le Comité olympique
responsables de ce semi-échec ?
Sans toutefois porter un regard accusateur sur les autorités sportives
d'Arménie, les Fédérations, le ministère de la Jeunesse et des Sports
et surtout le Comité national olympique arménien, on peut toutefois
constater l'échec de l'Arménie et de cette politique d'encouragement
du sport de haut niveau...si toutefois les autorités d'Erévan avaient
mis en place cette politique...ce que l'on peut également douter.
Que nos dirigeants et businessmans -si nombreux au Parlement arménien
et dans toutes les sphères politiques du pays- si prompts à porter des
toasts arrosés à la gloire de l'Arménie et de la nation arménienne
soutiennent plus efficacement l'émergence du sport de compétition en
Arménie. Qu'ils investissent une partie des sommes colossales qu'ils
dépensent sans compter à l'étranger dans la préparation des nouveaux
champions. Il en va de l'honneur national et de l'image de l'Arménie
sur la scène internationale. Le sport étant un ambassadeur de choix
pour faire connaître le pays devant des centaines de millions de
personnes à travers le monde.
A noter que la Géorgie voisine a quant à elle 7 médailles (dont une
d'or et trois d'argent) et pointe à la 32e place au classement général
des médailles. La Turquie a quant à elle 5 médailles (dont deux d'or),
ce qui est semble-t-il très peu pour cet Etat de près de 80 millions
d'habitants.
Krikor Amirzayan
lundi 13 août 2012,
Krikor Amirzayan ©armenews.com