REVUE DE PRESSE
La Russie jouera le rôle de pivot entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan
L'Azerbaïdjan, l'un des plus riches pays de l'espace post-soviétique
est en train de rééquiper activement ses forces armées avec un
armement moderne. Récemment, une nouvelle série d'hélicoptères russes
de combat Mi-35M a été envoyée dans ce pays. Les volumes des achats de
l'armement de Bakou impressionnent. Au cours de ces 10 dernières
années, l'Azerbaïdjan, dans le cadre du programme de développement de
son aviation militaire, a acheté à des pays différents 47 avions de
combat et 109 hélicoptères. Par ailleurs, les forces armées de
l'Azerbaïdjan ont reçu plus de 30 drones. Il s'agit principalement des
avions de construction soviétique, qui ont subi une révision et ont
été modernisés, mais quant aux hélicoptères, il s'agit uniquement
d'appareils neufs. Il est difficile d'avoir une image complète du parc
de l'armement azerbaidjanais, car une grande partie de l'information
reste cachée par le ministère de la Défense.
Et l'Azerbaïdjan achète l'armement non seulement à la Russie, souligne
Konstantin Makienko, le directeur adjoint du Centre d'analyse des
stratégies et des technologies.
« L'Azerbaïdjan a fortement augmenté les volumes d'acquisition des
armes et du matériel militaire non seulement à la Russie, mais aussi à
l'Israël, par exemple », explique-t-il. « Selon certaines sources, le
pays aurait passé des contrats pour l'achat des armes dont la valeur
totale s'élève à 3,7 milliards de dollars. Je pense que ce montant a
été abaissé, et très sérieusement ».
L'augmentation du parc militaire de l'Azerbaïdjan est devenue possible
grce à son statut de pays pétrolier. D'importantes ressources de sa
trésorerie sont dépensées pour renforcer l'armée du pays. En
perspective, ce potentiel pourrait être utilisé pour résoudre les
problèmes politiques de l'Azerbaïdjan et la Russie devrait déployer
tous ses efforts pour que l'Arménie ne devienne pas le bouc émissaire
dans cette tendance, estime Konstantin Makienko.
« C'est un scénario classique : un pays qui n'a pas une économie très
développée, devient riche grce au pétrole et au gaz. L'économie de ce
pays n'est pas en mesure d'absorber les fonds considérables qu'il
obtient du commerce des hydrocarbures et cet argent sera dépensé
notamment pour l'achat des armes. C'est aussi une méthode de se battre
contre la corruption et stériliser ainsi la masse monétaire. Il est
certain que toutes les acquisitions d'Etat ont des raisons militaires
et politiques. Et il s'agit non seulement de l'Arménie, mais aussi de
l'Iran, avec lequel l'Azerbaïdjan a une frontière commune. Les experts
disent que c'est l'Iran qui deviendra la cible des tensions et
problèmes militaires et politiques à l'avenir ».
Un conflit possible pourrait toucher directement l'Azerbaïdjan, car en
Iran du Nord vivent des Azerbaïdjanais et ils sont plus nombreux que
toute la population de l'Azerbaïdjan. Tout conflit dans la région
provoquera donc un exode massif des refugiés et des conflits ethniques
dans la partie Nord de l'Iran.
En ce qui concerne le conflit arméno-azerbaïdjanais, la Russie espère
que les moyens diplomatiques permettront d'éviter une éventuelle
reprise du conflit au Karabakh. Le fait que l'Arménie soit un allié de
la Russie dans l'Organisation du Traité de sécurité collective (OTSC)
n'est pas un facteur négligeable. Et il est peu probable que
l'Azerbaïdjan veuille récupérer des territoires perdus il y a 20 ans
en déclenchant une guerre dans ces conditions. La Russie conserve
ainsi son rôle d'arbitre dans ce conflit et lie à elle-même les deux
côtés belligérants. /L
http://french.ruvr.ru/2012_08_16/politique-Azerbaidjan-Armenie-Iran/
samedi 18 août 2012,
Stéphane ©armenews.com
La Russie jouera le rôle de pivot entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan
L'Azerbaïdjan, l'un des plus riches pays de l'espace post-soviétique
est en train de rééquiper activement ses forces armées avec un
armement moderne. Récemment, une nouvelle série d'hélicoptères russes
de combat Mi-35M a été envoyée dans ce pays. Les volumes des achats de
l'armement de Bakou impressionnent. Au cours de ces 10 dernières
années, l'Azerbaïdjan, dans le cadre du programme de développement de
son aviation militaire, a acheté à des pays différents 47 avions de
combat et 109 hélicoptères. Par ailleurs, les forces armées de
l'Azerbaïdjan ont reçu plus de 30 drones. Il s'agit principalement des
avions de construction soviétique, qui ont subi une révision et ont
été modernisés, mais quant aux hélicoptères, il s'agit uniquement
d'appareils neufs. Il est difficile d'avoir une image complète du parc
de l'armement azerbaidjanais, car une grande partie de l'information
reste cachée par le ministère de la Défense.
Et l'Azerbaïdjan achète l'armement non seulement à la Russie, souligne
Konstantin Makienko, le directeur adjoint du Centre d'analyse des
stratégies et des technologies.
« L'Azerbaïdjan a fortement augmenté les volumes d'acquisition des
armes et du matériel militaire non seulement à la Russie, mais aussi à
l'Israël, par exemple », explique-t-il. « Selon certaines sources, le
pays aurait passé des contrats pour l'achat des armes dont la valeur
totale s'élève à 3,7 milliards de dollars. Je pense que ce montant a
été abaissé, et très sérieusement ».
L'augmentation du parc militaire de l'Azerbaïdjan est devenue possible
grce à son statut de pays pétrolier. D'importantes ressources de sa
trésorerie sont dépensées pour renforcer l'armée du pays. En
perspective, ce potentiel pourrait être utilisé pour résoudre les
problèmes politiques de l'Azerbaïdjan et la Russie devrait déployer
tous ses efforts pour que l'Arménie ne devienne pas le bouc émissaire
dans cette tendance, estime Konstantin Makienko.
« C'est un scénario classique : un pays qui n'a pas une économie très
développée, devient riche grce au pétrole et au gaz. L'économie de ce
pays n'est pas en mesure d'absorber les fonds considérables qu'il
obtient du commerce des hydrocarbures et cet argent sera dépensé
notamment pour l'achat des armes. C'est aussi une méthode de se battre
contre la corruption et stériliser ainsi la masse monétaire. Il est
certain que toutes les acquisitions d'Etat ont des raisons militaires
et politiques. Et il s'agit non seulement de l'Arménie, mais aussi de
l'Iran, avec lequel l'Azerbaïdjan a une frontière commune. Les experts
disent que c'est l'Iran qui deviendra la cible des tensions et
problèmes militaires et politiques à l'avenir ».
Un conflit possible pourrait toucher directement l'Azerbaïdjan, car en
Iran du Nord vivent des Azerbaïdjanais et ils sont plus nombreux que
toute la population de l'Azerbaïdjan. Tout conflit dans la région
provoquera donc un exode massif des refugiés et des conflits ethniques
dans la partie Nord de l'Iran.
En ce qui concerne le conflit arméno-azerbaïdjanais, la Russie espère
que les moyens diplomatiques permettront d'éviter une éventuelle
reprise du conflit au Karabakh. Le fait que l'Arménie soit un allié de
la Russie dans l'Organisation du Traité de sécurité collective (OTSC)
n'est pas un facteur négligeable. Et il est peu probable que
l'Azerbaïdjan veuille récupérer des territoires perdus il y a 20 ans
en déclenchant une guerre dans ces conditions. La Russie conserve
ainsi son rôle d'arbitre dans ce conflit et lie à elle-même les deux
côtés belligérants. /L
http://french.ruvr.ru/2012_08_16/politique-Azerbaidjan-Armenie-Iran/
samedi 18 août 2012,
Stéphane ©armenews.com