UN SQUAT DE PRES DE 200 DEMANDEURS D'ASILE EVACUE PRES DE RENNES
armenews.com
jeudi 29 novembre 2012
Les forces de l'ordre ont procede mardi matin a l'evacuation de près de
200 demandeurs d'asile installes depuis mai dans une ancienne maison
de retraite a Pace, près de Rennes, "requisitionnee" par l'association
Droit au logement (DAL).
"L'operation est terminee. Tout s'est passe sans incident, dans
le respect des personnes et dans le calme", a declare le prefet
d'Ille-et-Vilaine, Michel Cadot, lors d'une conference de presse. Il
a precise que 183 personnes, dont 73 enfants, avaient ete evacuees
et etaient dirigees vers des logements individuels ou collectifs mis
a disposition dans tout le departement. "Il n'y aura ce soir aucune
des personnes logees jusqu'ici dans ce squat qui sera sans logement",
a-t-il promis.
Des gendarmes se sont deployes sur place peu après 4 heures pour
empecher tout accès a la Residence du Parc, l'ancienne maison de
retraite, avant l'arrivee a 6 heures de plusieurs autres vehicules,
gendarmes ou pompiers. La rue a ensuite ete fermee a la circulation.
Chaque migrant s'est vu remettre, après un contrôle d'identite, un
ticket de bus pour rejoindre la prefecture où ils seront orientes
vers l'un des 200 logements recenses. Les migrants presents mardi
"ne risquent rien, ils sont en situation regulière", a explique
Yannick Cottin du DAL 35. En famille, les migrants quittent par petits
groupes les lieux, avec chacun deux sacs, pas plus. Calmes et resignes,
ils se dirigent vers l'arret de bus tout proche.
Une migrante, enervee, explique qu'elle a dû laisser des meubles
et des affaires dans le squat. "Tu prends deux sacs et c'est fini,
il faut qu'ils laissent les gens prendre leurs affaires !"
reclame-t-elle. Une famille albanaise arrivee en France il y a trois
mois, avec leurs deux enfants de 15 et 10 ans, a passe un mois dans ce
squat et, pour eux, l'avenir, "on n'en sait rien", expliquent-ils. Un
autre couple arrive, deux gros sacs de vetements a la main, avec leurs
deux enfants de 5 et 7 ans encore ensommeilles. Il est 7 heures du
matin et Natia, la maman de 28 ans, explique qu'elle est triste et
"fatiguee" de cette situation. Oyun, une jeune Chinoise avec ses deux
enfants, part du squat vers 8 heures. "Tout le monde a mal dormi, je
dors mal depuis 10 jours" et "pour les enfants c'est très difficile",
assure-t-elle. "La petite pleure beaucoup, elle aime bien l'ecole de
Pace", explique Oyun. 200 a 250 migrants
"Les migrants ne sont pas effrayes, certains ont deja connu trois ou
quatre expulsions", commente Yannick Cottin, qui se felicite que le
squat de Pace ait permis de trouver des solutions de relogement :
"Ca degage a peu près 220 lits, ce n'est pas rien, meme si on n'a
aucune idee de la perennite de ces logements." "Tous les migrants
ont notre numero de telephone, si jamais ils n'ont pas de solution
de relogement, on leur a donne un point de rendez-vous ce soir, ils
savent où nous trouver", note Carole Bohanne, de Reseau education sans
frontières (RESF 35). Fin juillet, le tribunal de grande instance
de Rennes avait accorde un delai de 4 mois aux demandeurs d'asile,
soit jusqu'au 15 novembre. Sur les quelque 200 a 250 migrants qui
vivaient sur place selon les associations (Dal et RESF), il y avait
70 a 80 enfants, de quinze nationalites differentes, majoritairement
des Mongols, des Armeniens et des Georgiens.
L'ancienne maison de retraite de 2 300 m2 est fermee depuis septembre
2011 et fait l'objet d'un projet de reconversion, notamment en centre
d'accueil de demandeurs d'asile (Cada) par la SA HLM les Foyers,
proprietaire des lieux, qui avait depose un recours en expulsion
devant le tribunal d'instance de Rennes. Le 16 novembre la societe
a fait constater par huissier l'occupation des lieux et demande le
concours des forces de l'ordre. Lundi, la prefecture d'Ille-et-Vilaine
a recense environ 165 personnes sur place car depuis le 15 novembre
plusieurs migrants ont, d'eux-memes, fait la demarche de quitter les
lieux sans attendre l'intervention des gendarmes.
jeudi 29 novembre 2012, Stephane ©armenews.com
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jeudi 29 novembre 2012
Les forces de l'ordre ont procede mardi matin a l'evacuation de près de
200 demandeurs d'asile installes depuis mai dans une ancienne maison
de retraite a Pace, près de Rennes, "requisitionnee" par l'association
Droit au logement (DAL).
"L'operation est terminee. Tout s'est passe sans incident, dans
le respect des personnes et dans le calme", a declare le prefet
d'Ille-et-Vilaine, Michel Cadot, lors d'une conference de presse. Il
a precise que 183 personnes, dont 73 enfants, avaient ete evacuees
et etaient dirigees vers des logements individuels ou collectifs mis
a disposition dans tout le departement. "Il n'y aura ce soir aucune
des personnes logees jusqu'ici dans ce squat qui sera sans logement",
a-t-il promis.
Des gendarmes se sont deployes sur place peu après 4 heures pour
empecher tout accès a la Residence du Parc, l'ancienne maison de
retraite, avant l'arrivee a 6 heures de plusieurs autres vehicules,
gendarmes ou pompiers. La rue a ensuite ete fermee a la circulation.
Chaque migrant s'est vu remettre, après un contrôle d'identite, un
ticket de bus pour rejoindre la prefecture où ils seront orientes
vers l'un des 200 logements recenses. Les migrants presents mardi
"ne risquent rien, ils sont en situation regulière", a explique
Yannick Cottin du DAL 35. En famille, les migrants quittent par petits
groupes les lieux, avec chacun deux sacs, pas plus. Calmes et resignes,
ils se dirigent vers l'arret de bus tout proche.
Une migrante, enervee, explique qu'elle a dû laisser des meubles
et des affaires dans le squat. "Tu prends deux sacs et c'est fini,
il faut qu'ils laissent les gens prendre leurs affaires !"
reclame-t-elle. Une famille albanaise arrivee en France il y a trois
mois, avec leurs deux enfants de 15 et 10 ans, a passe un mois dans ce
squat et, pour eux, l'avenir, "on n'en sait rien", expliquent-ils. Un
autre couple arrive, deux gros sacs de vetements a la main, avec leurs
deux enfants de 5 et 7 ans encore ensommeilles. Il est 7 heures du
matin et Natia, la maman de 28 ans, explique qu'elle est triste et
"fatiguee" de cette situation. Oyun, une jeune Chinoise avec ses deux
enfants, part du squat vers 8 heures. "Tout le monde a mal dormi, je
dors mal depuis 10 jours" et "pour les enfants c'est très difficile",
assure-t-elle. "La petite pleure beaucoup, elle aime bien l'ecole de
Pace", explique Oyun. 200 a 250 migrants
"Les migrants ne sont pas effrayes, certains ont deja connu trois ou
quatre expulsions", commente Yannick Cottin, qui se felicite que le
squat de Pace ait permis de trouver des solutions de relogement :
"Ca degage a peu près 220 lits, ce n'est pas rien, meme si on n'a
aucune idee de la perennite de ces logements." "Tous les migrants
ont notre numero de telephone, si jamais ils n'ont pas de solution
de relogement, on leur a donne un point de rendez-vous ce soir, ils
savent où nous trouver", note Carole Bohanne, de Reseau education sans
frontières (RESF 35). Fin juillet, le tribunal de grande instance
de Rennes avait accorde un delai de 4 mois aux demandeurs d'asile,
soit jusqu'au 15 novembre. Sur les quelque 200 a 250 migrants qui
vivaient sur place selon les associations (Dal et RESF), il y avait
70 a 80 enfants, de quinze nationalites differentes, majoritairement
des Mongols, des Armeniens et des Georgiens.
L'ancienne maison de retraite de 2 300 m2 est fermee depuis septembre
2011 et fait l'objet d'un projet de reconversion, notamment en centre
d'accueil de demandeurs d'asile (Cada) par la SA HLM les Foyers,
proprietaire des lieux, qui avait depose un recours en expulsion
devant le tribunal d'instance de Rennes. Le 16 novembre la societe
a fait constater par huissier l'occupation des lieux et demande le
concours des forces de l'ordre. Lundi, la prefecture d'Ille-et-Vilaine
a recense environ 165 personnes sur place car depuis le 15 novembre
plusieurs migrants ont, d'eux-memes, fait la demarche de quitter les
lieux sans attendre l'intervention des gendarmes.
jeudi 29 novembre 2012, Stephane ©armenews.com