maville.com, France
30 nov 2012
Un père de famille arménien expulsé
Vanessa RIPOCHE. Ouest-France
Un père de famille arménien et atteint d'une hépatite C a été renvoyé
dans son pays, qu'il a fui il y a 18 ans. DL;Le collectif Enfants
étrangers citoyens solidaires se mobilise.
Il vivait à Nantes avec sa femme et leur fille gée de 13 ans, depuis
2010. Mercredi, cet Arménien de 38 ans a été renvoyé dans son pays, à
des milliers de kilomètres d'ici, atteint d'une grave maladie. Hier
soir, sa femme et sa fille, en pleurs, étaient réunies avec une
soixantaine de personnes devant la préfecture, à Nantes, à l'appel du
collectif Enfants étrangers citoyens solidaires (RESF 44). « On veut
qu'il revienne », scandaient les manifestants. Des parents du collège
nantais où est scolarisée sa fille, des enseignants, des citoyens...
Que s'est-il passé ? Le 16 novembre, Seiran Harutunyan allait rendre
visite en voiture à un ami, à Chatellerault (Vienne). Le conducteur
s'est arrêté pour faire nettoyer la voiture. Ne parvenant pas à faire
fonctionner la machine, Seiran a demandé de l'aide à un vigile. Ce
dernier l'a repoussé. « Seiran s'est alors énervé. Le vigile a
aussitôt appelé la police qui l'a envoyé en centre de rétention
administrative au Mesnil Amelot, en région parisienne », raconte une
militante du collectif.
Le médecin du centre de rétention l'a examiné. Il a considéré que son
état de santé ne lui permettait pas d'être expulsé. Et a demandé à ce
qu'un autre examen soit effectué par un médecin de l'Agence régionale
de santé. La préfecture de la Vienne a donné son accord pour qu'il
soit expulsé immédiatement, sans attendre ce deuxième avis. Il a
embarqué mercredi pour Erevan. Là-bas, il a été accueilli par la
police locale. L'État arménien lui reproche d'avoir déserté l'armée,
en 1994. Seiran Harutunyan avait quitté l'Arménie cette année-là pour
se réfugier en Russie.
Son avocate juge cette affaire « scandaleuse » et s'avoue complètement
« désarmée ». « Je n'ai aucun moyen d'action », désespère-t-elle. La
cour administrative d'appel doit encore examiner, en janvier prochain,
un recours : celui contre l'obligation de quitter le territoire
français délivré par la préfecture de Loire-Atlantique début 2012 à ce
père de famille arménien. « Le médecin de l'Agence régionale de santé
avait donné un avis favorable à mon client pour qu'il obtienne une
carte de séjour pour raison de santé », explique Me Emmanuelle Leudet.
Seiran Harutunyan devait recevoir un traitement spécifique pour
soigner son hépatite en janvier prochain. « Un traitement auquel il
n'aura pas accès en Arménie », insiste le collectif, « écoeuré ».
http://www.nantes.maville.com/actu/actudet_-Un-pere-de-famille-armenien-expulse_fil-2253812_actu.Htm
From: Emil Lazarian | Ararat NewsPress
30 nov 2012
Un père de famille arménien expulsé
Vanessa RIPOCHE. Ouest-France
Un père de famille arménien et atteint d'une hépatite C a été renvoyé
dans son pays, qu'il a fui il y a 18 ans. DL;Le collectif Enfants
étrangers citoyens solidaires se mobilise.
Il vivait à Nantes avec sa femme et leur fille gée de 13 ans, depuis
2010. Mercredi, cet Arménien de 38 ans a été renvoyé dans son pays, à
des milliers de kilomètres d'ici, atteint d'une grave maladie. Hier
soir, sa femme et sa fille, en pleurs, étaient réunies avec une
soixantaine de personnes devant la préfecture, à Nantes, à l'appel du
collectif Enfants étrangers citoyens solidaires (RESF 44). « On veut
qu'il revienne », scandaient les manifestants. Des parents du collège
nantais où est scolarisée sa fille, des enseignants, des citoyens...
Que s'est-il passé ? Le 16 novembre, Seiran Harutunyan allait rendre
visite en voiture à un ami, à Chatellerault (Vienne). Le conducteur
s'est arrêté pour faire nettoyer la voiture. Ne parvenant pas à faire
fonctionner la machine, Seiran a demandé de l'aide à un vigile. Ce
dernier l'a repoussé. « Seiran s'est alors énervé. Le vigile a
aussitôt appelé la police qui l'a envoyé en centre de rétention
administrative au Mesnil Amelot, en région parisienne », raconte une
militante du collectif.
Le médecin du centre de rétention l'a examiné. Il a considéré que son
état de santé ne lui permettait pas d'être expulsé. Et a demandé à ce
qu'un autre examen soit effectué par un médecin de l'Agence régionale
de santé. La préfecture de la Vienne a donné son accord pour qu'il
soit expulsé immédiatement, sans attendre ce deuxième avis. Il a
embarqué mercredi pour Erevan. Là-bas, il a été accueilli par la
police locale. L'État arménien lui reproche d'avoir déserté l'armée,
en 1994. Seiran Harutunyan avait quitté l'Arménie cette année-là pour
se réfugier en Russie.
Son avocate juge cette affaire « scandaleuse » et s'avoue complètement
« désarmée ». « Je n'ai aucun moyen d'action », désespère-t-elle. La
cour administrative d'appel doit encore examiner, en janvier prochain,
un recours : celui contre l'obligation de quitter le territoire
français délivré par la préfecture de Loire-Atlantique début 2012 à ce
père de famille arménien. « Le médecin de l'Agence régionale de santé
avait donné un avis favorable à mon client pour qu'il obtienne une
carte de séjour pour raison de santé », explique Me Emmanuelle Leudet.
Seiran Harutunyan devait recevoir un traitement spécifique pour
soigner son hépatite en janvier prochain. « Un traitement auquel il
n'aura pas accès en Arménie », insiste le collectif, « écoeuré ».
http://www.nantes.maville.com/actu/actudet_-Un-pere-de-famille-armenien-expulse_fil-2253812_actu.Htm
From: Emil Lazarian | Ararat NewsPress