Paris : Conférence de Ragıp Zarakolu et d'Erol Ã-zkoray
http://www.collectifvan.org/article.php?r=0&id=69763
Publié le : 13-12-2012
Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le Collectif VAN vous
présente cette information publiée sur le site du GIT France le 13
décembre 2012.
GIT France
Ragıp Zarakolu et Erol Ã-zkoray à l'Ecole des hautes études en sciences sociales
Jeudi 13 décembre 2012
Ouverture par le Groupe international de travail (GIT) « Liberté de
recherche et d'enseignement » de la Conférence de Ragıp Zarakolu et
d'Erol Ã-zkoray, le 12 décembre 2012 Ã Paris, Ã l'Ecole des hautes
études en sciences sociales.
Ici, Ã l'Ecole des hautes études en sciences sociales, nous avons le
plaisir d'ouvrir cette conférence très exceptionnelle par la qualité
des deux orateurs, les éditeurs en sciences sociales Ragıp Zarakolu et
Erol Ã-zkoray, déployant toute leur activité intellectuelle depuis
Istanbul.
Cette conférence est proposée en association avec la division de
l'audiovisuel de l'EHESS qui assure un enregistrement video
prochainement mis en ligne sur Canal U (ainsi que sur France Culture
Plus), avec les éditions de l'EHESS qui incarnent une haute exigence
des savoirs scientifiques et de leur rôle d'intervention dans l'espace
public, et enfin avec le Conseil de coordination des associations
arméniennes de France (CCAF) qui mène une action déterminée de soutien
aux libertés démocratiques en Turquie dont souhaitent précisément
témoigner Ragıp Zarakolu et Erol Ã-zkoray : s'ils sont là aujourd'hui,
libres et à Paris, c'est largement grce à la solidarité qui les a
entourés.
Ragıp Zarakolu et Erol Ã-zkoray s'emploient à maintenir en Turquie ces
droits fondamentaux que sont les libertés de production et de
diffusion du savoir savant. Pour les exercer, ces deux éditeurs sont
sous le coup de multiples procès, d'inculpations, ils ont connu
l'incarcération préventive, la libération conditionnelle que connaît
actuellement Ragıp Zarakolu après avoir été emprisonné dans un
établissement de haute sécurité du de novembre 2011 Ã avril 2012. De
ceci, l'Europe et le monde en ont peu connaissance malgré les efforts
de multiples organisations des droits de l'homme, d'associations de
défense des journalistes, des avocats, - et aujourd'hui, de défense
des chercheurs, éditeurs, traducteurs, universitaires, étudiants.
Nous avons créé le GIT comme un instrument de solidarité pour ces
acteurs décisifs de la démocratisation en Turquie qui nous concerne
tous, tant au Moyen Orient qu'en Europe. Nous l'avons imaginé aussi
comme un outil d'analyse critique pour comprendre la réalité du modèle
turc dont nous vantent les médias. Il s'agit d'interroger ce modèle au
regard des libertés de recherche et d'enseignement que nous tenons
pour essentielles, précisément parce qu'elles permettent cette
approche critiques des phénomènes sociaux, politiques, culturels.
Le GIT, fort aujourd'hui de centaines de chercheurs de part le monde
et en Turquie, est né de la volonté de protéger ces défenseurs des
libertés de savoir, ces intellectuels démocrates qui sont la dignité
de la Turquie, qui s'inscrivent dans la longue lignée d'écrivains,
d'artistes et de penseurs qui ont su dédaigner les lauriers, faire don
de leur repos et de leur sécurité, et se placer à la pointe du combat
contre la raison d'Etat, la haine de race et l'oppression, au nom de
la justice et de la vérité, parce qu'ils ont pensé que leur devoir
était d'agir pour faire exister un pays libre.
Ils ne sont pas seuls. Comme leurs combats durent depuis des
décennies, depuis des décennies des solidarités se construisent en
Europe comme au tréfonds de la société turque. Ces solidarités puisent
leur force dans ces incroyables volontés de résister à l'écrasement, Ã
continuer de parler, d'écrire, de créer, de publier, Ã l'image de
Ragıp Zarakolu, engagé depuis 1968, depuis ses premiers articles pour
les revues Ant (« Le Serment ») et Yeni Ufuklar (« Nouveaux Horizons
»), depuis le lancement du quotidien Demokrat, depuis la création en
1977 des éditions Belge avec Ayse Nur Zarakolu.
Le professeur Diana Gonzalez, qui a cofondé le GIT avec Hamit
Bozarslan et d'autres de nos amis très chers, et qui devait elle aussi
ouvrir cette conférence, a souligné dans un message à Ragıp Zarakolu
combien son engagement est capital pour l'avenir des jeunes
générations, pour tous ces étudiants et étudiantes de Turquie qui
rejettent l'horizon répressif qu'on leur impose, mais dont les
meilleurs sont emprisonnés, jusqu'au propre fils de Ragıp Zarakolu,
Deniz Zarakolu, en prison depuis quatorze mois pour avoir parlé
publiquement de La politique d'Aristote.
Par leurs écrits puissants, leur courage résolu, leur foi dans la
liberté, les intellectuels démocrates sont l'honneur de la Turquie.
Ils conduisent depuis tant d'années une politique morale, rare et
solennelle. Ils veillent parmi les avenues du monde, comme Nazim
Hikmet arpentait les collines d'Ankara à la tombée de la nuit, à la
seule lumière des « lampes de l'épicier Karabet »¦ Nous avons tous
éprouvé, un jour dans notre vie, la lumière qui venait du passé pour
éclairer notre présent de l'éclat de la vérité.
Cher Erol, cher Ragıp, nous vous souhaitons la bienvenue, ici, dans
cet amphithétre François-Furet qui porte le nom d'un historien
intransigeant sur les combats nécessaires, ici où nous avons tenu la
première réunion du Git, Ã l'annonce de votre arrestation par les
forces antiterroristes, de l'arrestation du Professeur Ersanlı, de
Deniz Zarakolu, de la jeune Büsra Beste, de tant d'autres qui ne
renoncent ni à l'honneur ni à la connaissance.
Lire aussi :
Liberté pour Ragip Zarakolu : Dossier complet
Retour à la rubrique
Source/Lien : GIT France
From: Baghdasarian
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Publié le : 13-12-2012
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présente cette information publiée sur le site du GIT France le 13
décembre 2012.
GIT France
Ragıp Zarakolu et Erol Ã-zkoray à l'Ecole des hautes études en sciences sociales
Jeudi 13 décembre 2012
Ouverture par le Groupe international de travail (GIT) « Liberté de
recherche et d'enseignement » de la Conférence de Ragıp Zarakolu et
d'Erol Ã-zkoray, le 12 décembre 2012 Ã Paris, Ã l'Ecole des hautes
études en sciences sociales.
Ici, Ã l'Ecole des hautes études en sciences sociales, nous avons le
plaisir d'ouvrir cette conférence très exceptionnelle par la qualité
des deux orateurs, les éditeurs en sciences sociales Ragıp Zarakolu et
Erol Ã-zkoray, déployant toute leur activité intellectuelle depuis
Istanbul.
Cette conférence est proposée en association avec la division de
l'audiovisuel de l'EHESS qui assure un enregistrement video
prochainement mis en ligne sur Canal U (ainsi que sur France Culture
Plus), avec les éditions de l'EHESS qui incarnent une haute exigence
des savoirs scientifiques et de leur rôle d'intervention dans l'espace
public, et enfin avec le Conseil de coordination des associations
arméniennes de France (CCAF) qui mène une action déterminée de soutien
aux libertés démocratiques en Turquie dont souhaitent précisément
témoigner Ragıp Zarakolu et Erol Ã-zkoray : s'ils sont là aujourd'hui,
libres et à Paris, c'est largement grce à la solidarité qui les a
entourés.
Ragıp Zarakolu et Erol Ã-zkoray s'emploient à maintenir en Turquie ces
droits fondamentaux que sont les libertés de production et de
diffusion du savoir savant. Pour les exercer, ces deux éditeurs sont
sous le coup de multiples procès, d'inculpations, ils ont connu
l'incarcération préventive, la libération conditionnelle que connaît
actuellement Ragıp Zarakolu après avoir été emprisonné dans un
établissement de haute sécurité du de novembre 2011 Ã avril 2012. De
ceci, l'Europe et le monde en ont peu connaissance malgré les efforts
de multiples organisations des droits de l'homme, d'associations de
défense des journalistes, des avocats, - et aujourd'hui, de défense
des chercheurs, éditeurs, traducteurs, universitaires, étudiants.
Nous avons créé le GIT comme un instrument de solidarité pour ces
acteurs décisifs de la démocratisation en Turquie qui nous concerne
tous, tant au Moyen Orient qu'en Europe. Nous l'avons imaginé aussi
comme un outil d'analyse critique pour comprendre la réalité du modèle
turc dont nous vantent les médias. Il s'agit d'interroger ce modèle au
regard des libertés de recherche et d'enseignement que nous tenons
pour essentielles, précisément parce qu'elles permettent cette
approche critiques des phénomènes sociaux, politiques, culturels.
Le GIT, fort aujourd'hui de centaines de chercheurs de part le monde
et en Turquie, est né de la volonté de protéger ces défenseurs des
libertés de savoir, ces intellectuels démocrates qui sont la dignité
de la Turquie, qui s'inscrivent dans la longue lignée d'écrivains,
d'artistes et de penseurs qui ont su dédaigner les lauriers, faire don
de leur repos et de leur sécurité, et se placer à la pointe du combat
contre la raison d'Etat, la haine de race et l'oppression, au nom de
la justice et de la vérité, parce qu'ils ont pensé que leur devoir
était d'agir pour faire exister un pays libre.
Ils ne sont pas seuls. Comme leurs combats durent depuis des
décennies, depuis des décennies des solidarités se construisent en
Europe comme au tréfonds de la société turque. Ces solidarités puisent
leur force dans ces incroyables volontés de résister à l'écrasement, Ã
continuer de parler, d'écrire, de créer, de publier, Ã l'image de
Ragıp Zarakolu, engagé depuis 1968, depuis ses premiers articles pour
les revues Ant (« Le Serment ») et Yeni Ufuklar (« Nouveaux Horizons
»), depuis le lancement du quotidien Demokrat, depuis la création en
1977 des éditions Belge avec Ayse Nur Zarakolu.
Le professeur Diana Gonzalez, qui a cofondé le GIT avec Hamit
Bozarslan et d'autres de nos amis très chers, et qui devait elle aussi
ouvrir cette conférence, a souligné dans un message à Ragıp Zarakolu
combien son engagement est capital pour l'avenir des jeunes
générations, pour tous ces étudiants et étudiantes de Turquie qui
rejettent l'horizon répressif qu'on leur impose, mais dont les
meilleurs sont emprisonnés, jusqu'au propre fils de Ragıp Zarakolu,
Deniz Zarakolu, en prison depuis quatorze mois pour avoir parlé
publiquement de La politique d'Aristote.
Par leurs écrits puissants, leur courage résolu, leur foi dans la
liberté, les intellectuels démocrates sont l'honneur de la Turquie.
Ils conduisent depuis tant d'années une politique morale, rare et
solennelle. Ils veillent parmi les avenues du monde, comme Nazim
Hikmet arpentait les collines d'Ankara à la tombée de la nuit, à la
seule lumière des « lampes de l'épicier Karabet »¦ Nous avons tous
éprouvé, un jour dans notre vie, la lumière qui venait du passé pour
éclairer notre présent de l'éclat de la vérité.
Cher Erol, cher Ragıp, nous vous souhaitons la bienvenue, ici, dans
cet amphithétre François-Furet qui porte le nom d'un historien
intransigeant sur les combats nécessaires, ici où nous avons tenu la
première réunion du Git, Ã l'annonce de votre arrestation par les
forces antiterroristes, de l'arrestation du Professeur Ersanlı, de
Deniz Zarakolu, de la jeune Büsra Beste, de tant d'autres qui ne
renoncent ni à l'honneur ni à la connaissance.
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