TURQUIE
Libération de prison de Soner Yalçin, journaliste d'opposition connu
ISTANBUL, 2012 (AFP) - Une Cour d'Istanbul a décidé jeudi de libérer
un journaliste d'investigation connu, Soner Yalçin, jugé pour complot
contre le gouvernement islamo-conservateur turc, près de deux ans
après son incarcération. M. Yalçin avait été arrêté en mars 2011 avec
une dizaine d'autres personnes, dont des journalistes, et inculpé pour
avoir aidé le réseau dit Ergenekon, soupçonné d'avoir tenté de créer
un terrain favorable à un coup d'Etat militaire en multipliant les
attentats et les campagnes de désinformation.
La Cour lui a interdit de quitter le territoire turc et il devra
comparaître en tant que prévenu libre aux prochaines audiences dans
son procès, rapportent les médias. Dans une lettre publiée en novembre
dernier dans le journal français Le Figaro, le journaliste avait écrit
: `Je sens déjà que vais être condamné à être oublié`. A 47 ans, dont
25 consacrés au journalisme, M. Yalçin était un ancien chroniqueur du
quotidien Hürriyet, et était, avant son incarcération, le rédacteur en
chef du site d'information OdaTV, connu pour sa farouche opposition au
gouvernement du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan.
Soner Yalçin a également rédigé une autre lettre, publiée par le
journal français Humanité, dans laquelle il a décrit les terribles
conditions de détention de ses confrères journalistes en Turquie. `Je
continuerai sans relche à écrire. Nous avons appris à mourir, mais à
ne pas céder`, a-t-il dit jeudi soir à la presse à sa sortie de la
prison de Silivri, située dans une lointaine banlieue d'Istanbul.
La Turquie est régulièrement montrée du doigt sur le dossier des
libertés et des droits de l'Homme. Le gouvernement de M. Erdogan est
accusé de dérive autoritaire et soupçonné de procéder à une campagne
d'intimidation contre la presse. Deux autres journalistes connus,
emprisonnés dans le cadre de ce procès, avaient été libérés en mars
2012, un an après avoir été incarcérés.
Selon l'Institut international de la presse (IPI), plus de 100
journalistes sont actuellement emprisonnés en Turquie. D'après le
Comité de protection des journalistes (CPJ), dont le siège est aux
Etats-Unis, la Turquie est le `premier geôlier mondial` de
journalistes, suivi par l'Iran et la Chine.
A la date du 1er décembre, la Turquie détenait au moins 49
journalistes, dont des dizaines de journalistes kurdes accusés de
`terrorisme`, affirme le CPJ. D'autres journalistes emprisonnés sont
accusés de comploter contre le gouvernement.
vendredi 28 décembre 2012,
Ara ©armenews.com
Libération de prison de Soner Yalçin, journaliste d'opposition connu
ISTANBUL, 2012 (AFP) - Une Cour d'Istanbul a décidé jeudi de libérer
un journaliste d'investigation connu, Soner Yalçin, jugé pour complot
contre le gouvernement islamo-conservateur turc, près de deux ans
après son incarcération. M. Yalçin avait été arrêté en mars 2011 avec
une dizaine d'autres personnes, dont des journalistes, et inculpé pour
avoir aidé le réseau dit Ergenekon, soupçonné d'avoir tenté de créer
un terrain favorable à un coup d'Etat militaire en multipliant les
attentats et les campagnes de désinformation.
La Cour lui a interdit de quitter le territoire turc et il devra
comparaître en tant que prévenu libre aux prochaines audiences dans
son procès, rapportent les médias. Dans une lettre publiée en novembre
dernier dans le journal français Le Figaro, le journaliste avait écrit
: `Je sens déjà que vais être condamné à être oublié`. A 47 ans, dont
25 consacrés au journalisme, M. Yalçin était un ancien chroniqueur du
quotidien Hürriyet, et était, avant son incarcération, le rédacteur en
chef du site d'information OdaTV, connu pour sa farouche opposition au
gouvernement du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan.
Soner Yalçin a également rédigé une autre lettre, publiée par le
journal français Humanité, dans laquelle il a décrit les terribles
conditions de détention de ses confrères journalistes en Turquie. `Je
continuerai sans relche à écrire. Nous avons appris à mourir, mais à
ne pas céder`, a-t-il dit jeudi soir à la presse à sa sortie de la
prison de Silivri, située dans une lointaine banlieue d'Istanbul.
La Turquie est régulièrement montrée du doigt sur le dossier des
libertés et des droits de l'Homme. Le gouvernement de M. Erdogan est
accusé de dérive autoritaire et soupçonné de procéder à une campagne
d'intimidation contre la presse. Deux autres journalistes connus,
emprisonnés dans le cadre de ce procès, avaient été libérés en mars
2012, un an après avoir été incarcérés.
Selon l'Institut international de la presse (IPI), plus de 100
journalistes sont actuellement emprisonnés en Turquie. D'après le
Comité de protection des journalistes (CPJ), dont le siège est aux
Etats-Unis, la Turquie est le `premier geôlier mondial` de
journalistes, suivi par l'Iran et la Chine.
A la date du 1er décembre, la Turquie détenait au moins 49
journalistes, dont des dizaines de journalistes kurdes accusés de
`terrorisme`, affirme le CPJ. D'autres journalistes emprisonnés sont
accusés de comploter contre le gouvernement.
vendredi 28 décembre 2012,
Ara ©armenews.com