ANNIVERSAIRE DE L'ASSASSINAT DE HRANT DINK (PART 2)
Jean Eckian
armenews.com
mardi 31 janvier 2012
Forum des Nations privées d'Etat et Autres Minorités
Eilian Williams
Rencontre a la Chambre des Lords, la veille de la Journée Hrant Dink
L' "Autre" pris comme cible en Turquie
Par Desmond Fernandes
18 janvier 2012
A l'approche du cinquième anniversaire de l'assassinat de Hrant Dink,
Desmond Fernandes [i] démontre qu'il est important de reconnaître
que l' "Autre" est toujours une cible en Turquie : le droit a la vie,
a la protection de l'état, le droit d'association, de s'exprimer et
de s'affirmer dans son identité culturelle, religieuse et politique
demeurent sous la menace, et en sont exactement au même point où
ils en étaient lors de l'assassinat de Hrant Dink.
Sous certains aspects, la prise pour cible de l' "Autre" s'est
intensifiée, en dépit de la rhétorique de a soi-disant "ouverture
kurde" du Parti de la Justice et du Développement (AKP) dont est
issu le gouvernement et qui agit pour une nouvelle constitution.
Comme l'a observé Charlie Pottins : Hrant Dink parlait souvent des
problèmes de démocratisation en Turquie, prenant la défense
d 'autres auteurs [et écrivains]...exposés a la critique
et persécutés pour leurs opinions...Dink espérait que son
questionnement pourrait ouvrir la voie pour les deux assurément,
tous les peuples :
"Si j'écris sur le génocide des Arméniens], notait-il], cela
provoque la colère des généraux turcs. Je veux écrire et demander
comment changer le conflit historique en paix. Ils ne savent pas
comment résoudre le problème arménien" [c'est-a-dire d'une manière
démocratique, non-violente, non répressive]. Actif dans diverses
plateformes démocratiques et organisations de la société civile,
Hrant Dink insistait sur le besoin de démocratisation en Turquie et
se concentrait sur la liberté d'expression, les droits des minorités,
les droits civils te les questions propres a la communauté arménienne
en Turquie...
[Pris pour cible par l'Article 301, Hrant a déclaré a propos de ses
effets sur les Arméniens] : "Bien sÃ"r je dis que c'est un génocide,
parce que ses conséquences montrent que c'est la vérité et qu'elle
porte ce nom. Nous voyons que des gens qui vivaient sur ce sol depuis
4 000 ans ont été exterminés par ces événements '.[ii]
Malheureusement, depuis cette déclaration de Hrant, peu de choses ont
changé concernant la position du gouvernement turc sur le génocide
des Arméniens. La négation du génocide persiste et il y a eu
peu, sinon aucune, amélioration décelable en termes de liberté
d'expression, de droits des minorités, des droits civils et des
questions portant sur la prise de l' "Autre" pour cible. Concernant
les restrictions a la liberté d'expression, les journalistes, les
étudiants, les syndicalistes, les universitaires, les membres de la
société opposés aux politiques du gouvernement et de l'état, les
avocats, poètes, artistes, chanteurs, membres de partis d'opposition
et en particulier du Parti Paix et Démocratie (BDP) 'pro-kurde',
tous ont été pris pour cible.
Ceux qui militent dans les diverses plateformes démocratiques et
organisations de la société civile sont emprisonnés et sujets a
diverses formes d'attaques, dont les moindres ne sont pas les brigades
"anti-terreur'. N'importe quelle déclaration percue comme critique
envers les positions du gouvernement peut a présent constituer une
offense "terroriste". Comme le ministre de l'intérieur turc en a
récemment averti :
"Comment soutiennent-ils [c'est-a dire, l' "Autre"] le terrorisme ?
Leurs tableaux en reprennent peut-être des reflets. Ils écrivent
des poèmes et cela transparaît dans leurs poèmes. Ils écrivent
des articles et des éditoriaux sur le sujet. Non contents de cela,
ils essaient de démoraliser les soldats et la police qui combattent
le terrorisme en les reprenant dans leurs Å"uvres d'art. [iii]
En effet, il suggérait qu' 'il n'y a aucune distinction entre les
responsables politiques kurdes et les terroristes et soutiennent que
des activités artistiques peuvent constituer des actes de terrorisme".
[iv]
Ecrivant depuis sa cellule de prison, ayant récemment arrêté dans
l'une des nombreuses rafles déclenchées presque quotidiennement
dans le pays a présent, [v] Ragip Zarakolu, directeur de la Maison
d'Edition Belge, membre honoraire du Conseil d'Administration de
l'Association des Droits de l'Homme (IHD), président du Comité
de l'Association des Editeurs de Turquie Liberté de Publier,[vi] et
co-lauréat de prix de la Société des Journalistes de Turquie en 2007
(avec les Hrant Dink et Gulcin Cayligil), relevait la facon dont les
personnes pourvues de conscience, et expriment leur préoccupation
sur ce qu'ils voient, ont appris et sont témoins, sont pris pour
cible de l'"anti-terrorisme" :
'Si la conscience sert a présent de justification aux arrestations
arbitraires dans ce pays, la gravité du point auquel nous nous
arrivons nous porte a y réfléchir tout de même. Si les mensonges
passent pour la vérité, et la négation prend la place du pardon,
alors, tout est pourri'. [vii]
C'est un fait, avec le jugement de la 14ème Chambre de la Cour
Criminelle d'Istanbul d'hier, qui n'a condamné qu'une seule personne
a la peine d'emprisonnement a vie pour l'assassinat de Hrant Dink,
et qui ne voit de facon absurde aucun rôle de l' "état profond"
dans ce meurtre :
L'avocate de la famille de Dink, Fethiye Cetin, a violemment critiqué
la décision, disant qu'il révèle que "la tradition d'état des
meurtres politiques" est délibérément laissée de côté parce
qu'il n'a tenu aucun compte des accusations d'implication de l'état
dans le meurtre de 2007.
"Il se sont moqués de nous pendant les cinq ans du procès. Nous ne
savions pas qu'il réservaient la meilleure blague pour la fin... Ce
jugement signifie qu'une tradition est restée intacte. La tradition
des meurtres d'état. La tradition de l'état discriminant certains
de ses citoyens et les transformant en ennemis", a-t-elle dit. [viii]
Le groupe, Les Amis de Hrant, dont fait partie sa veuve Rakel, a fait
la déclaration suivante :
Le jugement est la décision de l'état. Ceux qui ont décidé de
nous prendre Hrant Dink il y a cinq ans, les forces de sécurité, la
gendarmerie, le renseignement, la justice, les media, le gouvernement,
l'opposition, auront fait une fois encore la décision dans le
tribunal.
Ils vont dire que le meurtre est l'acte de trois tueurs a gage. Ils
vont essayer de se cacher dans leur monde souterrain. Mais nous les
connaissons".[ix]
Alors même que la Turquie continue de se vendre comme un "modèle
de démocratie" par des forces politiques profondes et les élites
gouvernantes aux USA, [x] au Royaume-Uni et dans beaucoup de pays
membres de l'Otan, la prise pour cible de l' "Autre" se poursuit
sur un mode intensifié. Comme le relevait récemment Ozgur Gundem,
le journal pris pour cible parmi d' 'Autres' :
Le 20 décembre, 49 journalistes et professionnels des média étaient
placés sous contrôle judiciaire dans le cadre de la soi-disant
opération KCK [Groupement des Communautés Kurdes]. Trente sept
journalistes ont été retenus en détention provisoire. Les rafles et
les arrestations qui ont été faites a l'encontre de notre journal,
l'Agence Dicle News (DIHA), les publications Gun, l'Agence de Presse
Etik et le magazine Democratic Modernity constituent un sommet de la
politique de "génocide intellectuel et politique", coordonné par
le gouvernement politicien, les partisans du mouvement de Fethullah
Gulen, la Police, et les institutions judiciaires, ce dont Besir
Atalay se confesse publiquement. La "réserve d'air" des Kurdes et des
démocrates est le media kurde, et a présent, après cette attaque,
les Kurdes et les démocrates ont le souffle coupé parce qu'elle
est destinée a être noyée sous les eaux. Nous travaillons dans
les conditions d'un "coup d'état" non déclaré... La République
Turque est devenue un état policier...
Tout le monde devrait faire entendre sa voix pour la défense des
droits des peuples contre les attaques de l'état policier... Les
forces militaires qui sont sous les ordres du gouvernement, mènent
en fait un massacre sanglant a coup de frappes aériennes sur les
hauteurs de Amed (Diyarbekir). Les attaques dirigées contre la 'presse
libre' visent a cacher les crimes de guerre de l'armée turque.[xi]
Le gouvernement est en train de s'attaquer a tout ce qui est kurde.
L'état a déclaré la guerre a l'ensemble des Kurdes qui veulent
vivre librement avec leur propre identité et leur langue, ceux
qui sont armés et ceux qui ne le sont pas, ceux qui adhèrent au
PKK et ceux qui n'y sont pas... Le gouvernement turc ne se rend pas
compte qu'il est en train de saper ses propres visées colonialistes
lorsqu'il détruit les gens qui soutiennent la politique favorable
a vivre ensemble...
L'AKP a besoin de comprendre que les possibilités d'accéder a la
paix, a vivre et a vouloir vivre sous le même toit est en fait en
cours de destruction par une guerre continuelle de 30 ans...Elle
prend a présent pour cible de paisibles acteurs civils...
Nous appelons tous les media et tous les acteurs dans le champ
démocratique : ne soyez pas silencieux. Parce que vous avez gardé
le silence, le gouvernement, les partisans du mouvement de Fethullah
Gulen, la police, et les autorités judiciaires nous parlent le
langage du fascisme et nous attaquent avec leurs méthodes. Ne soyez
pas complice ! Parce que ce feu vous brÃ"lera a vous aussi ! [xii]
Le 13 janvier, le Parti Paix et Démocratie (BDP) a fait l'appel
suivant :
C'est un fait bien connu que près de 5 000 responsables politiques
kurdes, parmi lesquels 6 parlementaires, 27 maires, des douzaines
de membres de conseils municipaux et des membres de la direction
du BDP (le Parti Paix et Démocratie) ont été arrêtés... Les
opérations de police continuent depuis le 14 avril 2009. Ces
opérations coordonnées tournent au génocide politique contre les
Kurdes... Les opérations de police se sont élargies aux avocats et
aux journalistes kurdes. 41 avocats ont été emprisonnés depuis le
25 novembre 2011. A la suite de cela, une autre opération de police
a été lancée contre les journalistes kurdes... 36 journalistes ont
été emprisonnés avec les avocats. Au total, plus de 70 journalistes
kurdes sont allés en prison depuis avril 2009.
Il est clair que ces opérations de police contre les Kurdes ont été
orchestrées par le gouvernement AKP. Toutes les rafles policières ont
été lancées immédiatement après que le premier ministre Erdogan
ait fait des discours incendiaires contre les responsables politiques
kurdes. En particulier, après le dernier amendement du système
judiciaire dénommé "réformes judiciaires", juges et procureurs
ont suivi les instructions du gouvernement AKP. En dépit du fait
que cela a été lourdement critiqué par de nombreux observateurs,
le gouvernement AKP a augmenté sa pression petit a petit contre
les directeurs de media. En fait, la majorité des organisations de
media en Turquie sont a présent sous le contrôle du gouvernement
AKP. [xiii]
Nous avons pris connaissance de cette nouvelle réalité en liaison
avec le Massacre d'Uludere du 28 décembre 2011 lorsque 35 villageois
kurdes [c'est-a-dire des civils, beaucoup d'entre eux étant des
enfants] ont été tués par les bombardements de F-16 même si la
réelle identité des victimes a été confirmée par des unités de
sécurité avant que le bombardement ne se déroule. Le gouvernement
AKP dissimule l'identité des responsables du massacre. En outre,
le gouvernement s'oppose a toute information détaillée apparaissant
a la télévision ou dans les journaux sur le massacre d'Uludere...
Des nouvelles opérations de police ont été également lancées
contre le parti Paix et Démocratie et des organisations de la
société civile telles que l'Association des Droits de l'Homme (IHD),
le Syndicat des Travailleurs du Service Public (KESK)... Ce ne sont pas
seulement des responsables kurdes, mais aussi des démocrates turcs,
avocats, journalistes, des milliers d'étudiants et des membres des
organisations de la société civile qui sont a présent mis en prison
sans aucun fondement légitime par le gouvernement AKP. Ce sont en
particulier la Loi Anti-terroriste, le Code Pénal Turc et la Loi de
Procédure Criminelle qui permettent aux procureurs d'arrêter les
Kurdes et les militants de l'opposition sans avancer aucune preuve...
Tenir des discours sur le thème de l'identité kurde et assister
a des réunions ouvertes sont qualifiés d'actes terroristes par
le système judiciaire turc... Le gouvernement AKP s'efforce de
criminaliser le BDP et ses membres par ces arrestations. Quoi qu'il
en soit, le gouvernement AKP continue de recevoir un soutien très
fort des états membres de l'Union Européenne et des Etats-Unis. [xiv]
Cette situation scandaleuse devrait être réévaluée et inversée. Il
faut également insister sur le point que beaucoup d' "Autres" ont
été ciblés a travers la Turquie. Selon l'association mondiale
des écrivains PEN, les autorités turques ont arrêté jusqu'a
1 000 universitaires, écrivains, éditeurs et avocats des droits
de l'homme pendant deux ans de mesures sévères. L'Association des
Droits de l'Homme (IHD), le Syndicat (Egitim-Sen) des Travailleurs de
l'Education et des Sciences [et les enseignants] et le Syndicat des
Services de Santé et Sociaux (SES), parmi d'autres, ont été ciblés.
"Selon un rapport préparé par l'Association des Avocats Progressistes
de Turquie, il y a près de 500 étudiants qui sont en ce moment en
état d'arrestation et inculpés de terrorisme. Des preuves ? Les actes
d'accusation des procureurs sont pleins de symptômes de terrorisme :
participation (paisible) aux célébrations du Premier Mai, manifester
son opposition au[x politiques du] gouvernement en diverses occasions,
et pire que tout, détenir des livres de Lénine, de Staline et de
Che Guevara chez soi". [xv]
En novembre 2011, "les forces de police ont donné l'assaut a
plus de 40 domiciles de membres de l'association [des Avocats
Progressistes] et le tribunal a déclaré suspecter que 33 d'entre
eux pourraient avoir été infectés par le terrorisme. Ils ont été
arrêtés. L'Association Internationale des Avocats Démocratiques
et l'Association Européenne des Avocats pour la Démocratie et les
Droits de l'Homme dans le Monde ont condamné leur arrestation. Cela
a été la plus grande vague d'arrestation d'avocats de l'histoire
de la République de Turquie.
Même dans les années du coup d'état, en 1971 et 1980 ; nous
n'avons fait face a quoi que ce soit de comparable", note Mubarakby
Eren Buglalilar. [xvi] En outre, "8 190 personnes sont en état
d'arrestation sont arrêtées sous les inculpations de "terrorisme"
selon les données fournies le 31 novembre par le ministère de la
justice. Selon ces données, même les enfants sont facilement accusés
d'être impliqués dans le "terrorisme" en référence au Code Pénal
Turc (TMK), rédigé lorsque le parti Justice et Développement (AKP)
était au pouvoir". [xvii] "Il n'y a dorénavant aucune journée de
la presse a célébrer ni journée des journalistes qui vaille qu'on
la commémore", a annoncé le groupe directeur de l'Association
des Journalistes Contemporains (GCD), le 10 janvier 2012, jour
de la fête du travail des journalistes '...le mois de janvier,
n'a rien été d'autre qu'une couverture pour les meurtres de Ugur
Mumcu, Metin Goktepe et Hrant Dink, pour leurs assassins, et pour
leurs instigateurs des profondeurs de l'état', ont déclaré les
journalistes de l'organisation.[xviii]
D'après Mehmet Bozgeyik, secrétaire général de Egitim Sen
[syndicats des enseignants] :
Toute opposition au point de vue de l'AKP ou tout acte non aligné
sur son programme politique sont considérés comme des attaques
par leur auteur qui deviennent dès lors la cible de l'AKP. Des
officiels élus, des maîtres de conférence, des journalistes des
représentants des partis politiques, des représentants des ONG,
des avocats, des organisations de jeunes, les municipalités tenues
par d'autres partis que l'AKP, bref, toutes les forces d'opposition,
sont maintenant la cible de l'AKP...
Nos maisons, téléphones, organisations, bureau d'édition et de
partis politiques, syndicats, et même nos vies privées sont a
présent sous la surveillance de la police sous le contrôle du cemaat.
Nous voulons déclarer clairement et émettre un avertissement fort
que nous prenons le chemin du fascisme. Le but est d'instaurer
une société silencieuse et une servilité muette. Les forces
démocratiques organisées parmi lesquelles des membres du
mouvement syndical sont sous le feu d'attaques et de pressions sans
précédent. Les tendances fascistes en action dans le pays sont a
présent institutionnalisées.
Ces tendances sont dirigées depuis le centre et en fonction d'un
programme spécifique. [xix]
Martin Dolzer, auteur d'un rapport clef 2010 de la Délégation
des Droits de l'Homme de Bruxelles, Berlin, Rhénanie d Nord-
Westphalie et Hambourg, (basé sur une visite entre le 15 octobre et
le 25 octobre 2010 d'avocats, d'observateurs des droits de l'homme,
un Membre du Parlement Européen, un membre du Bundestag Allemand,
de l'Assemblée Parlementaire du Conseil de l'Europe, et du Parlement
du Land de la Rhénanie-Westphalie) confirme que :
En outre, le harcèlement systématique et le viol des femmes par
les forces de sécurité est un problème majeur dans les petites
villes ...
En général, il est évident que... le gouvernement turc a eu recours,
a un degré inquiétant, a des méthodes et des pratiques criminelles
au niveau des structures politiques locales, a la détention
de responsables politiques et d'activistes qui ont un impact sur
l'opinion publique internationale, ou même, dans les provinces
qui sont de plus en plus affectées par des opérations militaires,
a des attaques au droit a la vie.
Quiconque est associé a la préservation des droits de l'homme,
des droits culturels, politiques et des droits des "minorités",
mettant en évidence les politiques anti-démocratiques et les
pratiques carcérales de l'état, les 'disparus', et le ciblage
des prisonniers politiques, les charniers, et le cadre néolibéral
(jusqu'a l'intérieur de la sphère de l'éducation), le ciblage de
personnes en première ligne par les lois anti-terroristes, sous le
nom passe-partout de "opérations anti- KCK [Union des Communautés
Kurdes]. Even Kemal lui-même, directeur de l'Association pour
la Solidarité et le Soutien des Familles des Personnes Disparues
(Yakay Der), par exemple, a été mis en état d'arrestation après
la rafle du 4 octobre 2011.
Le gouvernement turc, en outre, persiste a organiser dans la
négation des génocides des Arméniens, des Syriaques, des Grecs,
des Chypriotes, des Kurdes et 'Autre' alors que ces 'minorités'
continuent a subir la discrimination et sont pris pour cibles en
diverses occasions. Comme le rapporte clairement le distingué
universitaire Tove Skutnabb-Kangas, parmi de nombreux autres, la
Turquie reste encore en rupture avec deux dispositions de la Convention
des Nations unies sur le Génocide.[xx] Des armes chimiques sont
encore utilisées par l'état contre des 'Autres' pris pour cibles,
et des crimes de guerre continuent a être perpétrés. Le rapport
fait pas une délégation des Droits de l'Homme de Hambourg et de
Stuttgart (a la suite d'une visite de 21 jours d'une délégation
des Droits de l'Homme en septembre 2011) conclut que "le nombre de
crimes de guerre commis par l'armée Turque a brutalement augmenté
depuis 2009. Ces crimes comportent la torture et les mutilations sur
des guérilléros morts, exécutions extra- judiciaires de civils et
de guérilléros capturés, et l'usage d'armes chimiques... Depuis
les élections parlementaires de juin 2011, le gouvernement Erdogan
s'emploie a trouver une 'solution du style tamoul' a la question kurde,
et met en Å"uvre une forme adaptée de cette solution... Le fait que
le gouvernement turc prend les efforts de paix de la parti kurde et sa
référence aux droits de l'homme comme de la terreur est un obstacle
a toute solution politique... La détention de deux membres de notre
délégation indique clairement que la question de l'augmentation
des violations aux droits de l'homme n'est pas a l'ordre du jour du
gouvernement de l'AKP ... L'AKP fait a l'évidence tout ce qu'elle peut
pour prévenir toute publicité de ce genre et tout ce qui pourrait
favoriser l'ouverture de pourparlers de paix... Même a Istanbul,
les gens parlent d'un programme d'embourgeoisement du secteur autour
de la place Taksim. Avec ceux de Sinti et de Roma, depuis maintenant
au moins trois ans, la population kurde, a été systématiquement
évacuée de ce secteur. Les méthodes de style mafieux ont été
couramment employées au cours de cette opération. [xxi]
Pour Janet Levy : " Les pratiques discriminatoires dirigées contre
les minorités continuent sans relâche. Participation politique
pleine et entière, égalité des droits et liberté d'expression et
de religion sont rognés par le gouvernement. "La négation d'une
vérité historique et la célébration du souvenir de ses auteurs
prolongent le crime de génocide et sont autant d'offenses pour
les victimes, leur famille et leurs survivants. Les descendants des
victimes, Arméniens, Assyriens et Grecs, ne méritent rien de moins
que la reconnaissance pleine et entière de cette atrocité et la
demande du pardon par le gouvernement turc" (Levy, American Thinker,
penseur américain, aoÃ"t 2011).
Beaucoup de "représentants des diverses communautés des minorités
de Turquie ont", bien sÃ"r, "exprimé leur scepticisme a l'égard des
efforts actuels pour écrire une nouvelle constitution pour le pays.
'Considérant la situation politique actuelle en Turquie, je ne
crois pas que la nouvelle constitution sera empreinte d'égalité
et intégrera toutes les composantes de la société", a déclaré
Arev Cebeci, un Arménien de Turquie... Turgut Alaca, le président
de la Turkey's Mesopotamia Culture and Solidarity Association
(Association Mésopotamie Culture et Solidarité de Turquie, Mezo-Der),
une association syriaque, émet des doutes sur les avantages de la
nouvelle constitution, disant : "l ne nous est pas possible de faire
usage de nos droits, ni comme simples citoyens, ni comme membres d'une
minorité. Nous ne pouvons enseigner notre langue a nos enfants. Qui
sommes nous ? Et qu'est-ce qui va changer dans la nouvelle constitution
? J'aurais aimé pouvoir poser la question.// La constitution actuelle
déclare que tous les citoyens de Turquie sont égaux en droit,
mais ce n'est pas ce que nous voyons en pratique.[xxii]
[i] Desmond Fernandes est un ancien Maître de Conférences en
Géographie Humaine de l'Université De Montfort, au Royaume-Uni. Il
enseigne l'Etude des Génocides, la Géographie Humaine et la
Criminalisation, et il a publié abondamment sur ces sujets.
[ii] Pottins, C. (2011) 'Remembering a Murdered Editor', (Souvenirs
d'un Editeur Assassiné) Random Pottins, 9 janvier 2011 (Accessible a :
http://randompottins.blogspot.com/2011/01/hrant-dink-murdered-four-years-ago-in.html).
[iii] Buglalılar, M. E. (2012) 'The Epidemic of Terrorism',
(Epidémiologie du Terrorisme) 31 décembre 31, 2011 (Accessible a :
mrzine.monthlyreview.org ; http://www.info-turk.be/401.htm#people).
[iv] Hurriyet Daily News (2011) 'Interior minister under fire over
terror charges', (La politique des Mises en Accusation du Ministre de
l'Intérieur vivement critiquée) Hurriyet Daily News, 28 December,
2011 (Accessible a : http://www.info-turk.be/401.htm#people).
[v] Le vendredi 28 octobre 2011, Info-Turk confirme qu' "une chasse
a l'homme a grande échelle a Istanbul, dirigée contre des militants
kurdes et des droits de l'homme" a été déclenchée dans laquelle ont
été arrêtés Ragip Zarakolu (directeur de Belge Publishing House (
maison d'Editions Belge) et Président des Publishers Association's
Freedom to Publish Committee of Turkey (Comité des Associations
d'Editeurs, Liberté de Publier) et le Professeur Busra Ersanli
(Faculty of Economic and Administrative Sciences, Marmara University
(Faculté d'Economie et des Sciences de l'Administration, Université
Marmara), un analyste constitutionnel et membre de la commission
constitutionnelle interne du Peace and Democracy Party's/ BDP's
(Paix et Démocratie/BDP). Dans sa première lettre depuis sa prison,
envoyée par les soins de son avocat Ozcan Kilic, Ragip a déclaré :
"mon arrestation et l'accusation d'appartenir d'une organisation
illégale font partie d'une campagne visant a intimider tous les
intellectuels et les diplomates de Turquie et en particulier, a priver
les Kurdes de tout soutien". L' International Publishers Association
(Association Internationale des Editeurs) est considère elle aussi que
l'emprisonnement de Ragip Zarakolu et de plusieurs autres écrivains
et intellectules comme le Professeur BuÅ~_ra Ersanlı, constitue
une violation des obligations de la Turquie selon l'article 19 de
l'International Covenant on Civil and Political Rights (ICCPR),
(Convention Internationale sur les Droits Civils et Politiques)
et l'article 10 de l'European Convention on Human Rights (ECHR),
(Convention Européenne des Droits de l'Homme). Assurément, personne
n'est plus a l'abri des rigueurs de l' initiative 'anti-terrorisme'.
L'avertissement du premier ministre turc a ceux qui protestent
contre les détentions de Zarakolu et de Ersanli éclaire assez
bien le point de crise auquel on est arrivé . Comme président de
l'European Federation of Journalists (Fédération Européenne des
Journalistes) Arne Konig explique : " l'arrestation de journalistes
et d'intellectuels bien connus sous le prétexte d'activités
terroristes est clairement arbitraire et abusive... Elle montre a
quel point le gouvernement s'évertue a museler toute voix critique
en ayant recours a des pratiques anti-démocratiques." [vi] Comme
directeur de Belge, Ragip a publié des ouvrages fondamentaux sur
les génocides des Arméniens, des Assyriens-Syriaques, des Grecs,
des Kurdes et d' 'Autres', et la nature de terreur de l'état turc. Il
est lauréat du prix 2007 de La Liberté de la Presse de la Société
des Journalistes Turcs, de la Distinction de 2007 de l'Association des
Chercheurs sur le Génocide, pour ses Contribution Exceptionnelles a
la lutte contre les Négationnistes du Génocide des Arùéniens et
tous les négationnistes degénocides, du Prix 2008 de l'Association
Internationale des Editeurs et de la Médaille d'Honneur 2011 Meghapart
pour l'ensemble de son Å'uvre de l'Association Arménienne des Droits
de l'Homme. Il est actuellement proposé pour la Récompense Martin
Ennals des Défenseurs des Droits de l'Homme.
[vii] Ziflioglu, V. (2011) 'Zarakolu doit rejoindre son
fils derrière les barreaux', Hurriyet Daily News (Lien :
http://www.hurriyetdailynews.com/zarakolu-to-be-reunited-with-son-behind-bars.aspx
?pageID=238&nID=10402&NewsCatID=339).
[viii] ToDay's Zaman '2012) ) 'Le suspect condamné a vie dans
l'affaire de l'assassinat de Dink, le tribunal ne voit aucun
rôle de l'Etat profond' ToDay's Zaman, 17 janvier 2012 (Lien
http://www.todayszaman.com/news-268795-suspect-gets-life-in-dink-murder-case-court-sees-no-deep-state-role.html).
[ix] ToDay's Zaman '2012) ) 'Le suspect condamné a vie dans
l'affaire de l'assassinat de Dink, le tribunal ne voit aucun
rôle de l'Etat profond' ToDay's Zaman, 17 janvier 2012 (Lien
http://www.todayszaman.com/news-268795-suspect-gets-life-in-dink-murder-case-court-sees-no-deep-state-role.html).
[x] La Commission Civique Union Européenne-Turquie (EUTCC) relève que
: "Morton Abramowitz, le précédent ambassadeur des USA en Turquie de
1989 a 1991, a récemment publié un article dans The National Interest
(27.12.11) qualifiant le premier ministre turc Recip Tayyip Erdogan de
'le dirigeant musulman le plus dynamique et le plus impressionnant
du monde' ... En fait, l' Ambassadeur Abramowitz va même jusqu'a
dire d'Erdogan qu'il est 'la voix de l'opprimé'... Pardonnez nous,
mais nombreux sont ceux qui seraient fortement en désaccord avec
cette affirmation' (EUTCC, 'réponse de l'EUTCC a l'article de Morton
Abramowitz - L'Année d'Erdogan', EUTCC, 9 janvier 2012. Lien :
http://www.rojhelat.info/english/perspectives/1961-eutcc-response-to-article-by-morton-abramowitz-year-of-erdogan).
[xi] Un rapport de la Délégation des Droits de l'Homme de Hambourg
et de Stuttgart a récemment conclu que "le nombre de crimes de guerre
commis par l'armée turque s'est de nouveau brutalement accéléré
depuis 2009. Font partie de ces crimes la torture, la mutilation
de guérilléros morts, l'exécution extra-judiciaire de civils et
de guérilléros capturés, et l'emploi d'armes chimiques.... Nous
condamnons dans les termes les plus forts les meurtres répétés
et ciblés de civils et de personnalités du BDP par les forces
de sécurité turques". D'autres rapports des droits de l'homme en
sont arrivé a des conclusions similaires, même si les gouvernements
britannique, allemand, francais et des USA ont continué a entretenir
des relations diplomatiques avec l'état turc, lui apportant même
un soutien militaire/moral vis a vis de ses très discutables menées
"anti-terroristes".
[xii] Ozgur Gundem (2012) This fire will burn you as well (Ce feu
vous brÃ"lera vous aussi. Traduit par ANF, ANF, 6 janvier 2012 (Lien :
http://www.info-turk.be/401.htm#people).
[xiii] Plusieurs organisations de journalistes turques ont conclu que
l'atmosphère répressive s'est intensifiée depuis la rencontre
du premier ministre avec les propriétaires et directeurs de
media nationaux du 21 octobre 2011, dan slequel iol a "enjoint les
journalistes a la retenue pour leur couverture du conflit" (rapporté
par Info-Turk le 30 octobre). Suite a la pression du gouvernement,
le 24 octobre, cinq agences de presse turques de premier plan ont
fait un communiqué, inquiétant pour les tenants de la liberté
d'expression, qui annoncait que 'des principes communs avaient été
adoptés pour la couverture des incidents terroristes". Dans ces
principes figurent des accords radicaux pour mettre en place une
censure des nouvelles et pour "se conformer aux interdictions de
publication établies par les autorités compétentes" (rapporté
par Info-Turk 30 octobre). Pour Reporters Sans Frontières "minimiser
l'étendue des pertes humaines et choisir de ne pas rapporter certaines
opérations ne fera qu'augmenter la défiance envers les media. Une
couverture complète et objective des développements en Turquie de
l'est est une pré-condition essentielle pour parvenir a une solution
pacifique a la question kurde' (rapporté par Info-Turk, 30 octobre).
[xiv] Demirtas, S. et Kisanak, G. (2012) 'Appel du BDP a l'Opinion
Publique Internationale', Info Turk, 13 janvier 2012 (Lien :
http://www.info-turk.be/401.htm#people).
[xv] Buglalılar, M. E. (2012) 'L'Epidémie de Terrorisme',
31 décembre 2011 (Lien : mrzine.monthlyreview.org ;
http://www.info-turk.be/401.htm#people).
[xvi] Buglalılar, M. E. (2012) 'L'Epidémie de Terrorisme',
31 décembre 2011 (Lien : mrzine.monthlyreview.org ;
http://www.info-turk.be/401.htm#people).
[xvii] DIHA (2012) 'Huit mille 190 personnes arrêtées
pour "terrorisme"', DIHA, 13 janvier 2012 (Lien :
http://www.diclehaber.com/2/22/1/viewNews/289864).
[xviii] DIHA (2012) 'Rien a célébrer pour les membres de la presse
en Turquie', DIHA, 13 janvier 2012.
[xix] Cité dans Paix au Kurdistan (2011) 'Arrestations en masse de
Syndicalistes en Turquie', PIK, 4 décembre 2011.
[xx] Tove Skutnabb-Kangas, dans la présentation du 10 octobre
2010 a la foire du Livre de Francfort, 'Le kurde comme langue
maternelle : Pas de droit de l'homme d'expression, et génocide
linguistique dans l'éducation', révèle que le kurde n'est pas
d'emploi autorisé comme medium d'éducation (langue d'éducation,
Unterrichtssprache) dans les écoles [publiques] en Turquie...La
submersion soustractive avec le turc comme langage de l'éducation
pour les Kurdes (et autres minorités), est le principal problème
éducatif... l'éducation offerte aux enfants kurdes est [également]
caractérise spécifiquement un génocide selon les deux définitions
suivantes : Article II(e) : 'transfert forcé d'enfants d'un groupe
dans un autre groupe' ; and Article II(b) : 'causer des dommages
sérieux corporels ou mentaux aux membres du groupe'. Notre conclusion
est aussi qu'une éducation soustractive [de cette sorte] est conforme
en droit au critère de crime contre l'humanité. Cela doit être
présenté devant les tribunaux".
[xxi] Rapport d'une Délégation des Droits de l'Homme de Halmbourg
et de Stuttgart - Par Britta Eder, Gul Guzel et Martin Dolzer
[xxii] Ziflioglu, V., Hurriyet Daily News, 8 novembre 2011.
Forum des Nations privées d'Etat et Autres Minorités
Eilian Williams
Rencontre a la Chambre des Lords, la veille de la Journée Hrant Dink
La situation au Balouchistan par Hyrbair Marri
18 janvier 2012
La situation au Balouchistan s'est dégradée depuis notre dernière
rencontre. Au cours de l'année 2011, les agences de sécurité du
Pakistan n'ont pas seulement continué a enlever de Balouches militants
mais ils ont commencé a tuer des détenus Balouches. Les attaques
militaires contre des civils continuent jusqu'a aujourd'hui. Les
informations recues de nos sources au Balouchistan confirment
que plus de 365 Balouches enlevés ont été tués en captivité
par l'armée pakistanaise. Selon les familles des victimes, et des
rapports d'enquêtes post-mortem les corps de militants balouches ont
été torturés a un point qui fait la honte de l'humanité. Les os de
jeunes Balouches et des membres de l'intelligentsia ont été brisés,
leurs yeux arrachés, certains sont morts de soif et de faim, des
cadavres profanés. Les traces de torture sur les corps de Balouches
tués ou des survivants et que l'on a trouvés gravement blessés
donnent un apercu des brutalités que les Balouches détenus dans
les centres de détention pakistanais ont endurées. ...
Les Dirigeants du Monde Entier Interpellés pour leur Attitude envers
le Pakistan L'aide gouvernementale Remise en Question du Fait de
Préoccupations a l'égard de la Liberté de la Religion
Une Motion pour la Mise en Discussion Immédiate sur le Pakistan a
été déposée a la Chambre des Communes est prête a être débattue
le 2 mars 2012, jour anniversaire de l'assassinat de Shahbar Bhatti,
qui était le seul ministre chrétien du Gouvernement Fédéral
au Pakistan, et un défenseur déclaré du droit des minorités et
opposant des lois pakistanaises notoirement blasphématoires.
Jusqu'a présent, les parlementaires des nations du Canada, des USA,
du Royaume-Uni Irlande, et de l'Inde étaient prêts a soulever
la question auprès de leur assemblée nationale respective. Des
conférences de presse et des veillées sont prévues dans tous ces
pays a l'extérieur de leur assemblée nationale respective pour le
jour anniversaire du violent martyre de Batthi. Au Royaume -Uni, il est
prévu que la motion soit lue au Parlement par le Membre du Parlement
Andrew Stephenson (Conservateur, pour Pendle, Lancashire). Aux USA,
un version adapte sera lue au Capitole des USA par le membre du
Congrès Trent Franks (Représentant de l'Arizona, Républicain).
En plus de dénoncer le fait que les lois blasphématoires sont une
violation directe des droits de l'homme d'expression et de religion,
la motion relève que l'aide issue des contribuables d'Occident va au
Pakistan avec très peu de précautions, et appelle les gouvernements
a s'assurer que cet argent n'est pas employé pour maintenir le statut
de seconde classe des minorités religieuses, en particulier par des
outils éducatifs qui les diabolisent ou les altèrent leur image.
L'idée est venue a l'origine d'une discussion entre Wilson
Chowdhry de l'Association Chrétienne Britannique-Pakistanaise
(BPCA) et Jason Campbelle du Réseau d'Action Chrétienne (CAB)
aux USA. Wilson Chowdry a déclaré : "Nous avons voulu a la fois
honorer le sacrifice du Ministre Shahbaz Bhatti, qui s'est dressé
contre les lois blasphématoires injustes, sachant parfaitement que
cela le mènerait a une mort violente, et attirer l'attention sur
le sort de Asia Bibi, une mère chrétienne de cinq enfants, qui a
fait de la prison condamnée a la peine de mort, pendant deux ans,
pour une accusation de blasphème inventée. Le sort d'Asia est connu,
mais beaucoup plus vont sans qu'on en parle...Des fausses accusations
de blasphème sont portées chaque semaines en toutes régions du
Pakistan...Certains propriétaires musulmans ou hommes d'affaires
usent de cette tactique pour s'approprier les terres et les biens de
Chrétiens'. ...
From: Baghdasarian
Jean Eckian
armenews.com
mardi 31 janvier 2012
Forum des Nations privées d'Etat et Autres Minorités
Eilian Williams
Rencontre a la Chambre des Lords, la veille de la Journée Hrant Dink
L' "Autre" pris comme cible en Turquie
Par Desmond Fernandes
18 janvier 2012
A l'approche du cinquième anniversaire de l'assassinat de Hrant Dink,
Desmond Fernandes [i] démontre qu'il est important de reconnaître
que l' "Autre" est toujours une cible en Turquie : le droit a la vie,
a la protection de l'état, le droit d'association, de s'exprimer et
de s'affirmer dans son identité culturelle, religieuse et politique
demeurent sous la menace, et en sont exactement au même point où
ils en étaient lors de l'assassinat de Hrant Dink.
Sous certains aspects, la prise pour cible de l' "Autre" s'est
intensifiée, en dépit de la rhétorique de a soi-disant "ouverture
kurde" du Parti de la Justice et du Développement (AKP) dont est
issu le gouvernement et qui agit pour une nouvelle constitution.
Comme l'a observé Charlie Pottins : Hrant Dink parlait souvent des
problèmes de démocratisation en Turquie, prenant la défense
d 'autres auteurs [et écrivains]...exposés a la critique
et persécutés pour leurs opinions...Dink espérait que son
questionnement pourrait ouvrir la voie pour les deux assurément,
tous les peuples :
"Si j'écris sur le génocide des Arméniens], notait-il], cela
provoque la colère des généraux turcs. Je veux écrire et demander
comment changer le conflit historique en paix. Ils ne savent pas
comment résoudre le problème arménien" [c'est-a-dire d'une manière
démocratique, non-violente, non répressive]. Actif dans diverses
plateformes démocratiques et organisations de la société civile,
Hrant Dink insistait sur le besoin de démocratisation en Turquie et
se concentrait sur la liberté d'expression, les droits des minorités,
les droits civils te les questions propres a la communauté arménienne
en Turquie...
[Pris pour cible par l'Article 301, Hrant a déclaré a propos de ses
effets sur les Arméniens] : "Bien sÃ"r je dis que c'est un génocide,
parce que ses conséquences montrent que c'est la vérité et qu'elle
porte ce nom. Nous voyons que des gens qui vivaient sur ce sol depuis
4 000 ans ont été exterminés par ces événements '.[ii]
Malheureusement, depuis cette déclaration de Hrant, peu de choses ont
changé concernant la position du gouvernement turc sur le génocide
des Arméniens. La négation du génocide persiste et il y a eu
peu, sinon aucune, amélioration décelable en termes de liberté
d'expression, de droits des minorités, des droits civils et des
questions portant sur la prise de l' "Autre" pour cible. Concernant
les restrictions a la liberté d'expression, les journalistes, les
étudiants, les syndicalistes, les universitaires, les membres de la
société opposés aux politiques du gouvernement et de l'état, les
avocats, poètes, artistes, chanteurs, membres de partis d'opposition
et en particulier du Parti Paix et Démocratie (BDP) 'pro-kurde',
tous ont été pris pour cible.
Ceux qui militent dans les diverses plateformes démocratiques et
organisations de la société civile sont emprisonnés et sujets a
diverses formes d'attaques, dont les moindres ne sont pas les brigades
"anti-terreur'. N'importe quelle déclaration percue comme critique
envers les positions du gouvernement peut a présent constituer une
offense "terroriste". Comme le ministre de l'intérieur turc en a
récemment averti :
"Comment soutiennent-ils [c'est-a dire, l' "Autre"] le terrorisme ?
Leurs tableaux en reprennent peut-être des reflets. Ils écrivent
des poèmes et cela transparaît dans leurs poèmes. Ils écrivent
des articles et des éditoriaux sur le sujet. Non contents de cela,
ils essaient de démoraliser les soldats et la police qui combattent
le terrorisme en les reprenant dans leurs Å"uvres d'art. [iii]
En effet, il suggérait qu' 'il n'y a aucune distinction entre les
responsables politiques kurdes et les terroristes et soutiennent que
des activités artistiques peuvent constituer des actes de terrorisme".
[iv]
Ecrivant depuis sa cellule de prison, ayant récemment arrêté dans
l'une des nombreuses rafles déclenchées presque quotidiennement
dans le pays a présent, [v] Ragip Zarakolu, directeur de la Maison
d'Edition Belge, membre honoraire du Conseil d'Administration de
l'Association des Droits de l'Homme (IHD), président du Comité
de l'Association des Editeurs de Turquie Liberté de Publier,[vi] et
co-lauréat de prix de la Société des Journalistes de Turquie en 2007
(avec les Hrant Dink et Gulcin Cayligil), relevait la facon dont les
personnes pourvues de conscience, et expriment leur préoccupation
sur ce qu'ils voient, ont appris et sont témoins, sont pris pour
cible de l'"anti-terrorisme" :
'Si la conscience sert a présent de justification aux arrestations
arbitraires dans ce pays, la gravité du point auquel nous nous
arrivons nous porte a y réfléchir tout de même. Si les mensonges
passent pour la vérité, et la négation prend la place du pardon,
alors, tout est pourri'. [vii]
C'est un fait, avec le jugement de la 14ème Chambre de la Cour
Criminelle d'Istanbul d'hier, qui n'a condamné qu'une seule personne
a la peine d'emprisonnement a vie pour l'assassinat de Hrant Dink,
et qui ne voit de facon absurde aucun rôle de l' "état profond"
dans ce meurtre :
L'avocate de la famille de Dink, Fethiye Cetin, a violemment critiqué
la décision, disant qu'il révèle que "la tradition d'état des
meurtres politiques" est délibérément laissée de côté parce
qu'il n'a tenu aucun compte des accusations d'implication de l'état
dans le meurtre de 2007.
"Il se sont moqués de nous pendant les cinq ans du procès. Nous ne
savions pas qu'il réservaient la meilleure blague pour la fin... Ce
jugement signifie qu'une tradition est restée intacte. La tradition
des meurtres d'état. La tradition de l'état discriminant certains
de ses citoyens et les transformant en ennemis", a-t-elle dit. [viii]
Le groupe, Les Amis de Hrant, dont fait partie sa veuve Rakel, a fait
la déclaration suivante :
Le jugement est la décision de l'état. Ceux qui ont décidé de
nous prendre Hrant Dink il y a cinq ans, les forces de sécurité, la
gendarmerie, le renseignement, la justice, les media, le gouvernement,
l'opposition, auront fait une fois encore la décision dans le
tribunal.
Ils vont dire que le meurtre est l'acte de trois tueurs a gage. Ils
vont essayer de se cacher dans leur monde souterrain. Mais nous les
connaissons".[ix]
Alors même que la Turquie continue de se vendre comme un "modèle
de démocratie" par des forces politiques profondes et les élites
gouvernantes aux USA, [x] au Royaume-Uni et dans beaucoup de pays
membres de l'Otan, la prise pour cible de l' "Autre" se poursuit
sur un mode intensifié. Comme le relevait récemment Ozgur Gundem,
le journal pris pour cible parmi d' 'Autres' :
Le 20 décembre, 49 journalistes et professionnels des média étaient
placés sous contrôle judiciaire dans le cadre de la soi-disant
opération KCK [Groupement des Communautés Kurdes]. Trente sept
journalistes ont été retenus en détention provisoire. Les rafles et
les arrestations qui ont été faites a l'encontre de notre journal,
l'Agence Dicle News (DIHA), les publications Gun, l'Agence de Presse
Etik et le magazine Democratic Modernity constituent un sommet de la
politique de "génocide intellectuel et politique", coordonné par
le gouvernement politicien, les partisans du mouvement de Fethullah
Gulen, la Police, et les institutions judiciaires, ce dont Besir
Atalay se confesse publiquement. La "réserve d'air" des Kurdes et des
démocrates est le media kurde, et a présent, après cette attaque,
les Kurdes et les démocrates ont le souffle coupé parce qu'elle
est destinée a être noyée sous les eaux. Nous travaillons dans
les conditions d'un "coup d'état" non déclaré... La République
Turque est devenue un état policier...
Tout le monde devrait faire entendre sa voix pour la défense des
droits des peuples contre les attaques de l'état policier... Les
forces militaires qui sont sous les ordres du gouvernement, mènent
en fait un massacre sanglant a coup de frappes aériennes sur les
hauteurs de Amed (Diyarbekir). Les attaques dirigées contre la 'presse
libre' visent a cacher les crimes de guerre de l'armée turque.[xi]
Le gouvernement est en train de s'attaquer a tout ce qui est kurde.
L'état a déclaré la guerre a l'ensemble des Kurdes qui veulent
vivre librement avec leur propre identité et leur langue, ceux
qui sont armés et ceux qui ne le sont pas, ceux qui adhèrent au
PKK et ceux qui n'y sont pas... Le gouvernement turc ne se rend pas
compte qu'il est en train de saper ses propres visées colonialistes
lorsqu'il détruit les gens qui soutiennent la politique favorable
a vivre ensemble...
L'AKP a besoin de comprendre que les possibilités d'accéder a la
paix, a vivre et a vouloir vivre sous le même toit est en fait en
cours de destruction par une guerre continuelle de 30 ans...Elle
prend a présent pour cible de paisibles acteurs civils...
Nous appelons tous les media et tous les acteurs dans le champ
démocratique : ne soyez pas silencieux. Parce que vous avez gardé
le silence, le gouvernement, les partisans du mouvement de Fethullah
Gulen, la police, et les autorités judiciaires nous parlent le
langage du fascisme et nous attaquent avec leurs méthodes. Ne soyez
pas complice ! Parce que ce feu vous brÃ"lera a vous aussi ! [xii]
Le 13 janvier, le Parti Paix et Démocratie (BDP) a fait l'appel
suivant :
C'est un fait bien connu que près de 5 000 responsables politiques
kurdes, parmi lesquels 6 parlementaires, 27 maires, des douzaines
de membres de conseils municipaux et des membres de la direction
du BDP (le Parti Paix et Démocratie) ont été arrêtés... Les
opérations de police continuent depuis le 14 avril 2009. Ces
opérations coordonnées tournent au génocide politique contre les
Kurdes... Les opérations de police se sont élargies aux avocats et
aux journalistes kurdes. 41 avocats ont été emprisonnés depuis le
25 novembre 2011. A la suite de cela, une autre opération de police
a été lancée contre les journalistes kurdes... 36 journalistes ont
été emprisonnés avec les avocats. Au total, plus de 70 journalistes
kurdes sont allés en prison depuis avril 2009.
Il est clair que ces opérations de police contre les Kurdes ont été
orchestrées par le gouvernement AKP. Toutes les rafles policières ont
été lancées immédiatement après que le premier ministre Erdogan
ait fait des discours incendiaires contre les responsables politiques
kurdes. En particulier, après le dernier amendement du système
judiciaire dénommé "réformes judiciaires", juges et procureurs
ont suivi les instructions du gouvernement AKP. En dépit du fait
que cela a été lourdement critiqué par de nombreux observateurs,
le gouvernement AKP a augmenté sa pression petit a petit contre
les directeurs de media. En fait, la majorité des organisations de
media en Turquie sont a présent sous le contrôle du gouvernement
AKP. [xiii]
Nous avons pris connaissance de cette nouvelle réalité en liaison
avec le Massacre d'Uludere du 28 décembre 2011 lorsque 35 villageois
kurdes [c'est-a-dire des civils, beaucoup d'entre eux étant des
enfants] ont été tués par les bombardements de F-16 même si la
réelle identité des victimes a été confirmée par des unités de
sécurité avant que le bombardement ne se déroule. Le gouvernement
AKP dissimule l'identité des responsables du massacre. En outre,
le gouvernement s'oppose a toute information détaillée apparaissant
a la télévision ou dans les journaux sur le massacre d'Uludere...
Des nouvelles opérations de police ont été également lancées
contre le parti Paix et Démocratie et des organisations de la
société civile telles que l'Association des Droits de l'Homme (IHD),
le Syndicat des Travailleurs du Service Public (KESK)... Ce ne sont pas
seulement des responsables kurdes, mais aussi des démocrates turcs,
avocats, journalistes, des milliers d'étudiants et des membres des
organisations de la société civile qui sont a présent mis en prison
sans aucun fondement légitime par le gouvernement AKP. Ce sont en
particulier la Loi Anti-terroriste, le Code Pénal Turc et la Loi de
Procédure Criminelle qui permettent aux procureurs d'arrêter les
Kurdes et les militants de l'opposition sans avancer aucune preuve...
Tenir des discours sur le thème de l'identité kurde et assister
a des réunions ouvertes sont qualifiés d'actes terroristes par
le système judiciaire turc... Le gouvernement AKP s'efforce de
criminaliser le BDP et ses membres par ces arrestations. Quoi qu'il
en soit, le gouvernement AKP continue de recevoir un soutien très
fort des états membres de l'Union Européenne et des Etats-Unis. [xiv]
Cette situation scandaleuse devrait être réévaluée et inversée. Il
faut également insister sur le point que beaucoup d' "Autres" ont
été ciblés a travers la Turquie. Selon l'association mondiale
des écrivains PEN, les autorités turques ont arrêté jusqu'a
1 000 universitaires, écrivains, éditeurs et avocats des droits
de l'homme pendant deux ans de mesures sévères. L'Association des
Droits de l'Homme (IHD), le Syndicat (Egitim-Sen) des Travailleurs de
l'Education et des Sciences [et les enseignants] et le Syndicat des
Services de Santé et Sociaux (SES), parmi d'autres, ont été ciblés.
"Selon un rapport préparé par l'Association des Avocats Progressistes
de Turquie, il y a près de 500 étudiants qui sont en ce moment en
état d'arrestation et inculpés de terrorisme. Des preuves ? Les actes
d'accusation des procureurs sont pleins de symptômes de terrorisme :
participation (paisible) aux célébrations du Premier Mai, manifester
son opposition au[x politiques du] gouvernement en diverses occasions,
et pire que tout, détenir des livres de Lénine, de Staline et de
Che Guevara chez soi". [xv]
En novembre 2011, "les forces de police ont donné l'assaut a
plus de 40 domiciles de membres de l'association [des Avocats
Progressistes] et le tribunal a déclaré suspecter que 33 d'entre
eux pourraient avoir été infectés par le terrorisme. Ils ont été
arrêtés. L'Association Internationale des Avocats Démocratiques
et l'Association Européenne des Avocats pour la Démocratie et les
Droits de l'Homme dans le Monde ont condamné leur arrestation. Cela
a été la plus grande vague d'arrestation d'avocats de l'histoire
de la République de Turquie.
Même dans les années du coup d'état, en 1971 et 1980 ; nous
n'avons fait face a quoi que ce soit de comparable", note Mubarakby
Eren Buglalilar. [xvi] En outre, "8 190 personnes sont en état
d'arrestation sont arrêtées sous les inculpations de "terrorisme"
selon les données fournies le 31 novembre par le ministère de la
justice. Selon ces données, même les enfants sont facilement accusés
d'être impliqués dans le "terrorisme" en référence au Code Pénal
Turc (TMK), rédigé lorsque le parti Justice et Développement (AKP)
était au pouvoir". [xvii] "Il n'y a dorénavant aucune journée de
la presse a célébrer ni journée des journalistes qui vaille qu'on
la commémore", a annoncé le groupe directeur de l'Association
des Journalistes Contemporains (GCD), le 10 janvier 2012, jour
de la fête du travail des journalistes '...le mois de janvier,
n'a rien été d'autre qu'une couverture pour les meurtres de Ugur
Mumcu, Metin Goktepe et Hrant Dink, pour leurs assassins, et pour
leurs instigateurs des profondeurs de l'état', ont déclaré les
journalistes de l'organisation.[xviii]
D'après Mehmet Bozgeyik, secrétaire général de Egitim Sen
[syndicats des enseignants] :
Toute opposition au point de vue de l'AKP ou tout acte non aligné
sur son programme politique sont considérés comme des attaques
par leur auteur qui deviennent dès lors la cible de l'AKP. Des
officiels élus, des maîtres de conférence, des journalistes des
représentants des partis politiques, des représentants des ONG,
des avocats, des organisations de jeunes, les municipalités tenues
par d'autres partis que l'AKP, bref, toutes les forces d'opposition,
sont maintenant la cible de l'AKP...
Nos maisons, téléphones, organisations, bureau d'édition et de
partis politiques, syndicats, et même nos vies privées sont a
présent sous la surveillance de la police sous le contrôle du cemaat.
Nous voulons déclarer clairement et émettre un avertissement fort
que nous prenons le chemin du fascisme. Le but est d'instaurer
une société silencieuse et une servilité muette. Les forces
démocratiques organisées parmi lesquelles des membres du
mouvement syndical sont sous le feu d'attaques et de pressions sans
précédent. Les tendances fascistes en action dans le pays sont a
présent institutionnalisées.
Ces tendances sont dirigées depuis le centre et en fonction d'un
programme spécifique. [xix]
Martin Dolzer, auteur d'un rapport clef 2010 de la Délégation
des Droits de l'Homme de Bruxelles, Berlin, Rhénanie d Nord-
Westphalie et Hambourg, (basé sur une visite entre le 15 octobre et
le 25 octobre 2010 d'avocats, d'observateurs des droits de l'homme,
un Membre du Parlement Européen, un membre du Bundestag Allemand,
de l'Assemblée Parlementaire du Conseil de l'Europe, et du Parlement
du Land de la Rhénanie-Westphalie) confirme que :
En outre, le harcèlement systématique et le viol des femmes par
les forces de sécurité est un problème majeur dans les petites
villes ...
En général, il est évident que... le gouvernement turc a eu recours,
a un degré inquiétant, a des méthodes et des pratiques criminelles
au niveau des structures politiques locales, a la détention
de responsables politiques et d'activistes qui ont un impact sur
l'opinion publique internationale, ou même, dans les provinces
qui sont de plus en plus affectées par des opérations militaires,
a des attaques au droit a la vie.
Quiconque est associé a la préservation des droits de l'homme,
des droits culturels, politiques et des droits des "minorités",
mettant en évidence les politiques anti-démocratiques et les
pratiques carcérales de l'état, les 'disparus', et le ciblage
des prisonniers politiques, les charniers, et le cadre néolibéral
(jusqu'a l'intérieur de la sphère de l'éducation), le ciblage de
personnes en première ligne par les lois anti-terroristes, sous le
nom passe-partout de "opérations anti- KCK [Union des Communautés
Kurdes]. Even Kemal lui-même, directeur de l'Association pour
la Solidarité et le Soutien des Familles des Personnes Disparues
(Yakay Der), par exemple, a été mis en état d'arrestation après
la rafle du 4 octobre 2011.
Le gouvernement turc, en outre, persiste a organiser dans la
négation des génocides des Arméniens, des Syriaques, des Grecs,
des Chypriotes, des Kurdes et 'Autre' alors que ces 'minorités'
continuent a subir la discrimination et sont pris pour cibles en
diverses occasions. Comme le rapporte clairement le distingué
universitaire Tove Skutnabb-Kangas, parmi de nombreux autres, la
Turquie reste encore en rupture avec deux dispositions de la Convention
des Nations unies sur le Génocide.[xx] Des armes chimiques sont
encore utilisées par l'état contre des 'Autres' pris pour cibles,
et des crimes de guerre continuent a être perpétrés. Le rapport
fait pas une délégation des Droits de l'Homme de Hambourg et de
Stuttgart (a la suite d'une visite de 21 jours d'une délégation
des Droits de l'Homme en septembre 2011) conclut que "le nombre de
crimes de guerre commis par l'armée Turque a brutalement augmenté
depuis 2009. Ces crimes comportent la torture et les mutilations sur
des guérilléros morts, exécutions extra- judiciaires de civils et
de guérilléros capturés, et l'usage d'armes chimiques... Depuis
les élections parlementaires de juin 2011, le gouvernement Erdogan
s'emploie a trouver une 'solution du style tamoul' a la question kurde,
et met en Å"uvre une forme adaptée de cette solution... Le fait que
le gouvernement turc prend les efforts de paix de la parti kurde et sa
référence aux droits de l'homme comme de la terreur est un obstacle
a toute solution politique... La détention de deux membres de notre
délégation indique clairement que la question de l'augmentation
des violations aux droits de l'homme n'est pas a l'ordre du jour du
gouvernement de l'AKP ... L'AKP fait a l'évidence tout ce qu'elle peut
pour prévenir toute publicité de ce genre et tout ce qui pourrait
favoriser l'ouverture de pourparlers de paix... Même a Istanbul,
les gens parlent d'un programme d'embourgeoisement du secteur autour
de la place Taksim. Avec ceux de Sinti et de Roma, depuis maintenant
au moins trois ans, la population kurde, a été systématiquement
évacuée de ce secteur. Les méthodes de style mafieux ont été
couramment employées au cours de cette opération. [xxi]
Pour Janet Levy : " Les pratiques discriminatoires dirigées contre
les minorités continuent sans relâche. Participation politique
pleine et entière, égalité des droits et liberté d'expression et
de religion sont rognés par le gouvernement. "La négation d'une
vérité historique et la célébration du souvenir de ses auteurs
prolongent le crime de génocide et sont autant d'offenses pour
les victimes, leur famille et leurs survivants. Les descendants des
victimes, Arméniens, Assyriens et Grecs, ne méritent rien de moins
que la reconnaissance pleine et entière de cette atrocité et la
demande du pardon par le gouvernement turc" (Levy, American Thinker,
penseur américain, aoÃ"t 2011).
Beaucoup de "représentants des diverses communautés des minorités
de Turquie ont", bien sÃ"r, "exprimé leur scepticisme a l'égard des
efforts actuels pour écrire une nouvelle constitution pour le pays.
'Considérant la situation politique actuelle en Turquie, je ne
crois pas que la nouvelle constitution sera empreinte d'égalité
et intégrera toutes les composantes de la société", a déclaré
Arev Cebeci, un Arménien de Turquie... Turgut Alaca, le président
de la Turkey's Mesopotamia Culture and Solidarity Association
(Association Mésopotamie Culture et Solidarité de Turquie, Mezo-Der),
une association syriaque, émet des doutes sur les avantages de la
nouvelle constitution, disant : "l ne nous est pas possible de faire
usage de nos droits, ni comme simples citoyens, ni comme membres d'une
minorité. Nous ne pouvons enseigner notre langue a nos enfants. Qui
sommes nous ? Et qu'est-ce qui va changer dans la nouvelle constitution
? J'aurais aimé pouvoir poser la question.// La constitution actuelle
déclare que tous les citoyens de Turquie sont égaux en droit,
mais ce n'est pas ce que nous voyons en pratique.[xxii]
[i] Desmond Fernandes est un ancien Maître de Conférences en
Géographie Humaine de l'Université De Montfort, au Royaume-Uni. Il
enseigne l'Etude des Génocides, la Géographie Humaine et la
Criminalisation, et il a publié abondamment sur ces sujets.
[ii] Pottins, C. (2011) 'Remembering a Murdered Editor', (Souvenirs
d'un Editeur Assassiné) Random Pottins, 9 janvier 2011 (Accessible a :
http://randompottins.blogspot.com/2011/01/hrant-dink-murdered-four-years-ago-in.html).
[iii] Buglalılar, M. E. (2012) 'The Epidemic of Terrorism',
(Epidémiologie du Terrorisme) 31 décembre 31, 2011 (Accessible a :
mrzine.monthlyreview.org ; http://www.info-turk.be/401.htm#people).
[iv] Hurriyet Daily News (2011) 'Interior minister under fire over
terror charges', (La politique des Mises en Accusation du Ministre de
l'Intérieur vivement critiquée) Hurriyet Daily News, 28 December,
2011 (Accessible a : http://www.info-turk.be/401.htm#people).
[v] Le vendredi 28 octobre 2011, Info-Turk confirme qu' "une chasse
a l'homme a grande échelle a Istanbul, dirigée contre des militants
kurdes et des droits de l'homme" a été déclenchée dans laquelle ont
été arrêtés Ragip Zarakolu (directeur de Belge Publishing House (
maison d'Editions Belge) et Président des Publishers Association's
Freedom to Publish Committee of Turkey (Comité des Associations
d'Editeurs, Liberté de Publier) et le Professeur Busra Ersanli
(Faculty of Economic and Administrative Sciences, Marmara University
(Faculté d'Economie et des Sciences de l'Administration, Université
Marmara), un analyste constitutionnel et membre de la commission
constitutionnelle interne du Peace and Democracy Party's/ BDP's
(Paix et Démocratie/BDP). Dans sa première lettre depuis sa prison,
envoyée par les soins de son avocat Ozcan Kilic, Ragip a déclaré :
"mon arrestation et l'accusation d'appartenir d'une organisation
illégale font partie d'une campagne visant a intimider tous les
intellectuels et les diplomates de Turquie et en particulier, a priver
les Kurdes de tout soutien". L' International Publishers Association
(Association Internationale des Editeurs) est considère elle aussi que
l'emprisonnement de Ragip Zarakolu et de plusieurs autres écrivains
et intellectules comme le Professeur BuÅ~_ra Ersanlı, constitue
une violation des obligations de la Turquie selon l'article 19 de
l'International Covenant on Civil and Political Rights (ICCPR),
(Convention Internationale sur les Droits Civils et Politiques)
et l'article 10 de l'European Convention on Human Rights (ECHR),
(Convention Européenne des Droits de l'Homme). Assurément, personne
n'est plus a l'abri des rigueurs de l' initiative 'anti-terrorisme'.
L'avertissement du premier ministre turc a ceux qui protestent
contre les détentions de Zarakolu et de Ersanli éclaire assez
bien le point de crise auquel on est arrivé . Comme président de
l'European Federation of Journalists (Fédération Européenne des
Journalistes) Arne Konig explique : " l'arrestation de journalistes
et d'intellectuels bien connus sous le prétexte d'activités
terroristes est clairement arbitraire et abusive... Elle montre a
quel point le gouvernement s'évertue a museler toute voix critique
en ayant recours a des pratiques anti-démocratiques." [vi] Comme
directeur de Belge, Ragip a publié des ouvrages fondamentaux sur
les génocides des Arméniens, des Assyriens-Syriaques, des Grecs,
des Kurdes et d' 'Autres', et la nature de terreur de l'état turc. Il
est lauréat du prix 2007 de La Liberté de la Presse de la Société
des Journalistes Turcs, de la Distinction de 2007 de l'Association des
Chercheurs sur le Génocide, pour ses Contribution Exceptionnelles a
la lutte contre les Négationnistes du Génocide des Arùéniens et
tous les négationnistes degénocides, du Prix 2008 de l'Association
Internationale des Editeurs et de la Médaille d'Honneur 2011 Meghapart
pour l'ensemble de son Å'uvre de l'Association Arménienne des Droits
de l'Homme. Il est actuellement proposé pour la Récompense Martin
Ennals des Défenseurs des Droits de l'Homme.
[vii] Ziflioglu, V. (2011) 'Zarakolu doit rejoindre son
fils derrière les barreaux', Hurriyet Daily News (Lien :
http://www.hurriyetdailynews.com/zarakolu-to-be-reunited-with-son-behind-bars.aspx
?pageID=238&nID=10402&NewsCatID=339).
[viii] ToDay's Zaman '2012) ) 'Le suspect condamné a vie dans
l'affaire de l'assassinat de Dink, le tribunal ne voit aucun
rôle de l'Etat profond' ToDay's Zaman, 17 janvier 2012 (Lien
http://www.todayszaman.com/news-268795-suspect-gets-life-in-dink-murder-case-court-sees-no-deep-state-role.html).
[ix] ToDay's Zaman '2012) ) 'Le suspect condamné a vie dans
l'affaire de l'assassinat de Dink, le tribunal ne voit aucun
rôle de l'Etat profond' ToDay's Zaman, 17 janvier 2012 (Lien
http://www.todayszaman.com/news-268795-suspect-gets-life-in-dink-murder-case-court-sees-no-deep-state-role.html).
[x] La Commission Civique Union Européenne-Turquie (EUTCC) relève que
: "Morton Abramowitz, le précédent ambassadeur des USA en Turquie de
1989 a 1991, a récemment publié un article dans The National Interest
(27.12.11) qualifiant le premier ministre turc Recip Tayyip Erdogan de
'le dirigeant musulman le plus dynamique et le plus impressionnant
du monde' ... En fait, l' Ambassadeur Abramowitz va même jusqu'a
dire d'Erdogan qu'il est 'la voix de l'opprimé'... Pardonnez nous,
mais nombreux sont ceux qui seraient fortement en désaccord avec
cette affirmation' (EUTCC, 'réponse de l'EUTCC a l'article de Morton
Abramowitz - L'Année d'Erdogan', EUTCC, 9 janvier 2012. Lien :
http://www.rojhelat.info/english/perspectives/1961-eutcc-response-to-article-by-morton-abramowitz-year-of-erdogan).
[xi] Un rapport de la Délégation des Droits de l'Homme de Hambourg
et de Stuttgart a récemment conclu que "le nombre de crimes de guerre
commis par l'armée turque s'est de nouveau brutalement accéléré
depuis 2009. Font partie de ces crimes la torture, la mutilation
de guérilléros morts, l'exécution extra-judiciaire de civils et
de guérilléros capturés, et l'emploi d'armes chimiques.... Nous
condamnons dans les termes les plus forts les meurtres répétés
et ciblés de civils et de personnalités du BDP par les forces
de sécurité turques". D'autres rapports des droits de l'homme en
sont arrivé a des conclusions similaires, même si les gouvernements
britannique, allemand, francais et des USA ont continué a entretenir
des relations diplomatiques avec l'état turc, lui apportant même
un soutien militaire/moral vis a vis de ses très discutables menées
"anti-terroristes".
[xii] Ozgur Gundem (2012) This fire will burn you as well (Ce feu
vous brÃ"lera vous aussi. Traduit par ANF, ANF, 6 janvier 2012 (Lien :
http://www.info-turk.be/401.htm#people).
[xiii] Plusieurs organisations de journalistes turques ont conclu que
l'atmosphère répressive s'est intensifiée depuis la rencontre
du premier ministre avec les propriétaires et directeurs de
media nationaux du 21 octobre 2011, dan slequel iol a "enjoint les
journalistes a la retenue pour leur couverture du conflit" (rapporté
par Info-Turk le 30 octobre). Suite a la pression du gouvernement,
le 24 octobre, cinq agences de presse turques de premier plan ont
fait un communiqué, inquiétant pour les tenants de la liberté
d'expression, qui annoncait que 'des principes communs avaient été
adoptés pour la couverture des incidents terroristes". Dans ces
principes figurent des accords radicaux pour mettre en place une
censure des nouvelles et pour "se conformer aux interdictions de
publication établies par les autorités compétentes" (rapporté
par Info-Turk 30 octobre). Pour Reporters Sans Frontières "minimiser
l'étendue des pertes humaines et choisir de ne pas rapporter certaines
opérations ne fera qu'augmenter la défiance envers les media. Une
couverture complète et objective des développements en Turquie de
l'est est une pré-condition essentielle pour parvenir a une solution
pacifique a la question kurde' (rapporté par Info-Turk, 30 octobre).
[xiv] Demirtas, S. et Kisanak, G. (2012) 'Appel du BDP a l'Opinion
Publique Internationale', Info Turk, 13 janvier 2012 (Lien :
http://www.info-turk.be/401.htm#people).
[xv] Buglalılar, M. E. (2012) 'L'Epidémie de Terrorisme',
31 décembre 2011 (Lien : mrzine.monthlyreview.org ;
http://www.info-turk.be/401.htm#people).
[xvi] Buglalılar, M. E. (2012) 'L'Epidémie de Terrorisme',
31 décembre 2011 (Lien : mrzine.monthlyreview.org ;
http://www.info-turk.be/401.htm#people).
[xvii] DIHA (2012) 'Huit mille 190 personnes arrêtées
pour "terrorisme"', DIHA, 13 janvier 2012 (Lien :
http://www.diclehaber.com/2/22/1/viewNews/289864).
[xviii] DIHA (2012) 'Rien a célébrer pour les membres de la presse
en Turquie', DIHA, 13 janvier 2012.
[xix] Cité dans Paix au Kurdistan (2011) 'Arrestations en masse de
Syndicalistes en Turquie', PIK, 4 décembre 2011.
[xx] Tove Skutnabb-Kangas, dans la présentation du 10 octobre
2010 a la foire du Livre de Francfort, 'Le kurde comme langue
maternelle : Pas de droit de l'homme d'expression, et génocide
linguistique dans l'éducation', révèle que le kurde n'est pas
d'emploi autorisé comme medium d'éducation (langue d'éducation,
Unterrichtssprache) dans les écoles [publiques] en Turquie...La
submersion soustractive avec le turc comme langage de l'éducation
pour les Kurdes (et autres minorités), est le principal problème
éducatif... l'éducation offerte aux enfants kurdes est [également]
caractérise spécifiquement un génocide selon les deux définitions
suivantes : Article II(e) : 'transfert forcé d'enfants d'un groupe
dans un autre groupe' ; and Article II(b) : 'causer des dommages
sérieux corporels ou mentaux aux membres du groupe'. Notre conclusion
est aussi qu'une éducation soustractive [de cette sorte] est conforme
en droit au critère de crime contre l'humanité. Cela doit être
présenté devant les tribunaux".
[xxi] Rapport d'une Délégation des Droits de l'Homme de Halmbourg
et de Stuttgart - Par Britta Eder, Gul Guzel et Martin Dolzer
[xxii] Ziflioglu, V., Hurriyet Daily News, 8 novembre 2011.
Forum des Nations privées d'Etat et Autres Minorités
Eilian Williams
Rencontre a la Chambre des Lords, la veille de la Journée Hrant Dink
La situation au Balouchistan par Hyrbair Marri
18 janvier 2012
La situation au Balouchistan s'est dégradée depuis notre dernière
rencontre. Au cours de l'année 2011, les agences de sécurité du
Pakistan n'ont pas seulement continué a enlever de Balouches militants
mais ils ont commencé a tuer des détenus Balouches. Les attaques
militaires contre des civils continuent jusqu'a aujourd'hui. Les
informations recues de nos sources au Balouchistan confirment
que plus de 365 Balouches enlevés ont été tués en captivité
par l'armée pakistanaise. Selon les familles des victimes, et des
rapports d'enquêtes post-mortem les corps de militants balouches ont
été torturés a un point qui fait la honte de l'humanité. Les os de
jeunes Balouches et des membres de l'intelligentsia ont été brisés,
leurs yeux arrachés, certains sont morts de soif et de faim, des
cadavres profanés. Les traces de torture sur les corps de Balouches
tués ou des survivants et que l'on a trouvés gravement blessés
donnent un apercu des brutalités que les Balouches détenus dans
les centres de détention pakistanais ont endurées. ...
Les Dirigeants du Monde Entier Interpellés pour leur Attitude envers
le Pakistan L'aide gouvernementale Remise en Question du Fait de
Préoccupations a l'égard de la Liberté de la Religion
Une Motion pour la Mise en Discussion Immédiate sur le Pakistan a
été déposée a la Chambre des Communes est prête a être débattue
le 2 mars 2012, jour anniversaire de l'assassinat de Shahbar Bhatti,
qui était le seul ministre chrétien du Gouvernement Fédéral
au Pakistan, et un défenseur déclaré du droit des minorités et
opposant des lois pakistanaises notoirement blasphématoires.
Jusqu'a présent, les parlementaires des nations du Canada, des USA,
du Royaume-Uni Irlande, et de l'Inde étaient prêts a soulever
la question auprès de leur assemblée nationale respective. Des
conférences de presse et des veillées sont prévues dans tous ces
pays a l'extérieur de leur assemblée nationale respective pour le
jour anniversaire du violent martyre de Batthi. Au Royaume -Uni, il est
prévu que la motion soit lue au Parlement par le Membre du Parlement
Andrew Stephenson (Conservateur, pour Pendle, Lancashire). Aux USA,
un version adapte sera lue au Capitole des USA par le membre du
Congrès Trent Franks (Représentant de l'Arizona, Républicain).
En plus de dénoncer le fait que les lois blasphématoires sont une
violation directe des droits de l'homme d'expression et de religion,
la motion relève que l'aide issue des contribuables d'Occident va au
Pakistan avec très peu de précautions, et appelle les gouvernements
a s'assurer que cet argent n'est pas employé pour maintenir le statut
de seconde classe des minorités religieuses, en particulier par des
outils éducatifs qui les diabolisent ou les altèrent leur image.
L'idée est venue a l'origine d'une discussion entre Wilson
Chowdhry de l'Association Chrétienne Britannique-Pakistanaise
(BPCA) et Jason Campbelle du Réseau d'Action Chrétienne (CAB)
aux USA. Wilson Chowdry a déclaré : "Nous avons voulu a la fois
honorer le sacrifice du Ministre Shahbaz Bhatti, qui s'est dressé
contre les lois blasphématoires injustes, sachant parfaitement que
cela le mènerait a une mort violente, et attirer l'attention sur
le sort de Asia Bibi, une mère chrétienne de cinq enfants, qui a
fait de la prison condamnée a la peine de mort, pendant deux ans,
pour une accusation de blasphème inventée. Le sort d'Asia est connu,
mais beaucoup plus vont sans qu'on en parle...Des fausses accusations
de blasphème sont portées chaque semaines en toutes régions du
Pakistan...Certains propriétaires musulmans ou hommes d'affaires
usent de cette tactique pour s'approprier les terres et les biens de
Chrétiens'. ...
From: Baghdasarian